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Documents sur Blâmont (54) et le Blâmontois

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Blâmont dans le Theutschland ?
 


Le nationalisme allemand qui s'exprime en 1814 n'hésite pas à prendre quelques arrangements avec l'histoire. Ainsi, si dès l'époque romaine, les peuples germains se désignent sous le nom de Teutschs, habitant par conséquent le Theutschland, et si certains auteurs tentent de déterminer son espace par la simple Austrasie et l'héritage de Charlemagne, affirmer que toute la Lorraine a toujours été allemande n'a pas de réalité historique.
Ainsi, en écrivant « Elsaß und Lotharingen gehörten immer zu Theutschsland, und letztes wurde erst 1766 der Franzosen Herrschaft unterworfen. », Lorenz Oken ne fait aucune différence entre les peuplements de langue allemande et les régions toujours restées de langue française, tel le comté de Blâmont. Affirmer même que ces régions ne sont soumises à la France que depuis 1766, c'est utiliser à mauvais escient le retour à la France de la Lorraine à la mort du duc Stanislas, comme si la lorraine ducale avait fait partie de l'empire germanique. Déplorer ainsi que Blanmont ne soit plus Blankenberg est une inversion de la réalité historique, la forme allemande Blanckenberg n'étant que la traduction du Blammont d'origine (Albus Mons) et n'ayant jamais été utilisée localement : tous les documents connus les plus anciens sont en langue latine ou française, jamais en langue allemande.
Malgré la germanisation du nom de 1600 communes en 1871, les théories de Hans Witte, la germanisation de 247 noms par le décret de 1915, etc, même l'occupant allemand de la première guerre mondiale ne remettra jamais en cause le nom de Blâmont, dont le peuplement n'a jamais été Theutsch.
L'excès nationaliste allemand de 1814 n'a d'ailleurs pas plus de retenue dans la ridicule affirmation que le vrai nom de Nancy aurait été Nanzig !


Neue Bewaffnung, neues Frankreich, neues Theutschland
Lorenz Oken
Ed. Iena, 1814

Diese Gebirgskette gibt und wieder zurück das Sundsgau, Elsaß, Lotharingen, Pfalz, Trier, Namur, Köln, Hennegau, Brabant, Artesien, Flandern, Lüttich, Jůslich, Geldern, Engern, Holland, von folgenden Städten an: Pfürt, Altkirch, Thann, Bussingen (Bussange), Estray, Liebenhart; Reimersberg (Remiremont), Spinal (Espinal), Dompaire, Mircurt (Mirgard), Chastenoy, Buslingwil, La Marche, Kaffel (Choiseul), Burnsberg (Bourmont), Neuchatel, Brixei, Rupt, Farbenthal (Vaucouleurs), Tufis, zwischen welchen beiden Orten jenseits der Maas noch die Steine zu sehen sind, welche Kaiser Albrecht und Philipp der Schöne (umns Jahr 1300) als Grånzen ihrer Reiche gessetzt haben. Hier also ist die Stätte, wo alte Fürsten die Naturgrånze zwischen Theutschen und Franzosen erkannt und durch das alte Geseß geheiliget haben, hier wålzt einen Felsen hin zum ewigen Zeichen der neu eroberten Grắnze. Unweit davon ist Remshausen (Domremy), das Geburtsdorf des sogenannten Mädchens von Orleans. Weiter vereiniget sich wieder mit Theutschland Fug, Tull (Toul), Nanzig, Metz, Commercy, St. Mischel; Tilly, Verdun (Wehrdun), Dun, Steinach (Stenay), Maasheim (Mouzon, Mosunum), Sedan, Donschery, Metzerich (Mezières), Rocroy, Marienburg, Avene, Camerich, Honnecurt, Arras, Bethune, St. Omer, Cales (Calais), Dunkirchen.
So wäre uns die alte Grånze, und die Grånze der Natur gegeben zwischen uns und unserem ewigen Feind.
Elsaß und Lotharingen gehörten immer zu Theutschsland, und letztes wurde erst 1766 der Franzosen Herrschaft unterworfen. Fast alle Orte darinn find theutsch, manche auf die erbårmlichste Art verfranzost. Wir wollen nur einige nennen. Sennen in Cernay, Markirchen in St.Marie aux mines, Schlettstadt in Selestadt, Lützelstein in Petite pierre, Reimersberg in Remiremont, Diest in Diey, Lotharingen in Lorraine, Maurmünster in Marmoutier, Badenweiler in Badonvilliers, Blankenberg in Blanmont, Finsteringen in Fenestrange, Bockenheim in Boucquenon, Saargmůnd in Sarquemines, Bitsch in Biche, Guldersungen in Goudressange, Merchingen in Morhenge, Nanzig in Nancy, Falkenburg in Faucomont, Kirchingen in Creange, Bolchen in Boulay, Walsterlingen in Vaudrevange, Diedenhofen in Thionville u. Es gibt sogar Theutsche, welche diese französische Krüppel für die wahren Namen halten. Alle Endigungen auf igny find theusch=ingen, auf ay sind unser heim oder ach.

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