Né le 26 septembre 1891 à Blâmont, Raymond André est le fils de Jean-Baptiste
André (velouteur, puis gardien de l’abattoir) et Marie Lucie
Hienfer.
En 1911, il est indiqué comme « serrurier ». Si l’on ne connait
pas son parcours militaire pendant la grande guerre, qu’il
termine avec le grade de sergent, la médaille militaire lui est
décernée en avril 1931 pour sa vaillante conduite pendant la
guerre, André Raymond est alors chauffeur de la maison Bechmann.
Il a épousé Marie Lucie Hienfer (1897-1958) à Blâmont le 22
novembre 1919, d’où un fils, Léon Jean, (16 aout 1920, Blâmont -
14 août 1948, Blâmont)
La famille habite au 17 rue des Voileurs.
Il est électricien au début de la guerre, lorsqu’il est libéré
du service militaire le 25 juin 1940, puis des obligations
militaires 15 octobre 1940.
Raymond André s’engage dans les Forces Françaises de
l’Intérieur, Région C. Département de Meurthe-et-Moselle,
secteur de Blâmont du 1er janvier 1943 au 10 octobre 1944
(certificat d’appartenance n° 713BR FFCI-FFI du 11 décembre 1948
délivré par le commandant de la région militaire). Le responsable FFI du
département de Meurthe-et-Moselle est alors Charles
Thomas (1913-1944) dit "César", qui est
arrêté à son domicile de Val et Châtillon le 1er octobre 1944,
par les membres du GAPPF de Rennes (voir aussi
Les assassins de
la forêt de Maîtrechet - 14 octobre 1944).
Le
10 octobre, pour les mêmes affaires de maquis, le GAPPF arrête à
Blâmont le maréchal des logis chef Jean Hubert Coupaye. Le 12 octobre, il arrête Raymond André, et se
rend aux domiciles de Paul Zeliker et Gilbert Beckrich pour les
arrêter : ne les trouvant pas, il emmène Christian Zeliker, fils
du premier, et Mme veuve Beckrich, mère du second (qui seront
relâchés quelques jours plus tard).
Raymond André échappe à l’exécution en forêt de Maitrechet le 14
octobre, et est déporté le même jour vers Schirmeck, avant de
rejoindre le camp de Dachau le 21 octobre 1944 (prisonnier n°
117400).
Le registre d’entrée du camp indique l’arrivée par le même
convoi de nombreux transferts de prisonniers de la zone de
Cirey-sur-Vezouze, y compris dans le même groupe, des deux
membres du GAPFF, Gérald Gallais et
Gaston Guglielminotti, qui
ont probablement participé à son arrestation.
Registre d'entrée du camp de Dachau - octobre 1944
Raymond André décède à Dachau le 8 février 1945 (selon les
données du camp de concentration). La date de décès officielle
de l’état civil français est cependant le 9 février 1945..
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Son décès est connu tardivement puisque son épouse passe dans
l’Est-Républicain du 3-4 juin 1945 un avis de recherche
concernant « André Raymond déporté en Allemagne le 11 octobre
1944, au camp de Dachau, Block 30. Ecrire à Mme André Raymond à
Blâmont (M.-et-M.) »
L’acte de décès dressé le 29 mars 1946 par l’officier d’état
civil au Ministère des Anciens combattants et victimes de
guerre, bureau de l’état civil à Paris, et transcrit à Blâmont
le neuf avril 1946.
Raymon André est considéré comme service militaire actif dans la zone des
armées et dans une unité combattante entre la période du 11
octobre 1944 au 8 février 1945, soit 1 an 3 mois 28 jours de
campagne (certificat de validation N° 37999 du 29 février 1956)
et bénéficie de la mention « Mort pour la France ». Cette
mention est complétée par l’arrêté du 8 avril 1987 (JO du 28 mai
1987), avec l'apposition de la mention « Mort en déportation »
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Il a été nommé Chevalier de la légion d’honneur par décret du 14
septembre 1960 (JO du 21 septembre 1960). |
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Par délibération du 17 juin 1946, le conseil municipal de
Blâmont fait apposer une plaque à son nom dans l’entrée de la mairie..