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Théodore Clément (1884-1937)
- Architecte de la reconstruction
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Dans le cadre de la reconstruction des
églises du Blâmontois, on croise dans le cas de l’église d’Harbouey,
« Lauthe, architecte diplômé par le
Gouvernement et Théo Clément, ancien élève de l'école Saint-Luc,
en Belgique et membre de la Société Centrale des Architectes
belges ».
Si le premier est mieux connu (Jean Lauthe 1884-1963), « Théo »
Clément reste inconnu localement. Nous empruntons au Catalogue
des collections des archives d’architecture moderne (Tome II)
le document mis en ligne par l’éditeur pour élucider cet
architecte belge Théodore Clément (1884-1937), dont la présence
en Lorraine pour la reconstruction des églises d’Harbouey et de
Montreux semble être liée à une relation personnelle avec Jean
Lauthe. . |
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Installé en France après la première guerre,
il aurait créé à Saint-Mihiel un cabinet commun avec
Jean Lauthe, et va
construire au final sa maison au Vésinet (Seine-et-Oise) en 1924
(30 avenue des Pages - voir
https://histoire-vesinet.org/theo-clement.htm) tout comme Jean Lauthe
(1925, 16 avenue de la Princesse) |
Théodore CLÉMENT
(1884-1937)
Né à Oneux, près de Theux (province de Liège) le 16 août 1884. |
Partagée entre la Belgique et la France, l'œuvre de Théo Clément
témoigne d'un intérêt constant pour l'habitat rural et le
régionalisme dont il illustre l'évolution complexe entre l'Art
Nouveau et la fin de l'entre-deux-guerres.
Diplômé de l'École Saint-Luc à Liège, Théodore Clément débute sa
carrière par la construction de plusieurs villas dans la région
de Theux. Il s'établit ensuite à Bruxelles où son activité est
assez étroitement liée à celle de Fernand Bodson avec qui il
partage son intérêt pour l'architecture domestique anglaise. En
1912, ils remportent ensemble le concours de fa Ferme-école pour
enfants anormaux à Waterloo dont la conception paysagère,
l'influence des cottages anglais et le rationalisme constructif
annoncent directement les cités-jardins de l'entre-deux-guerres
(1912- 1926). La même année, Clément présente la traduction
d'une conférence de Charles Voysey « Nationalisme et
Architecture » dans la revue d'avant-garde Tekhné dirigée par
son ami Bodson. De 1914 à 1919, il publie avec Jules Ghobert et
Camille Huart la série de recueils de relevés commentés Les
anciennes constructions rurales et les petites constructions des
béguinages en Belgique. |
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Pendant la guerre, il s'exile en Angleterre où il suit
étroitement les travaux organisés par l'International Garden
Cities and Town Planning Association et le Belgium Town Planning
Committee pour préparer la reconstruction des régions belges
sinistrées. Il réalise en 1916 un projet pour la reconstruction
de Louvain d'après le plan d'aménagement de Raphaël Verwilghen.
En 1919, il est lauréat d'un vaste concours organisé par le
quotidien anglais The Daily Mail pour l'élaboration des plans
d'une mai¬son de travailleur dans le sud de l'Angleterre.
Après la fin du conflit, déçu par l'attitude du gouvernement
belge qui refuse de lui reconnaître une pension d'invalidité, il
se fixe en France où il demeurera jusqu'à son décès. Associé à
l'architecte Jean Lauthe, il œuvre à la reconstruction de
nombreux édifices publics et privés dans les localités
sinistrées de la région de la Meuse. Vers 1924, Clément
s'installe au Vésinet où il réalise sa maison personnelle Le
Home (1924) et diverses villas dans un style inspiré du cottage
anglais. Proche de la revue Vie à la Campagne, il développe un
régionalisme sobre et rationnel adapté au climat, au paysage et
aux traditions constructives des diverses régions de
villégiature où il construit : villa basque, bungalow dans les
Landes, maison et chalets de montagne ... Il participe en 1927
au concours pour l'édification du Palais de la Société des
Nations à Genève.
En 1934, il fonde la revue bimestrielle L'Arche (1934-1936) qui
dénonce les méfaits du développement industriel, la désertion du
monde rural et prône un retour à une vie plus simple et plus
naturelle. Il entre notamment en contact avec le peintre cubiste
Albert Gleizes, fondateur de la communauté agricole de Moli-Sabata,
qui publie plusieurs articles dans L'Arche.
Malade, Clément abandonne vers 1935 son bureau du Vésinet et
s'installe avec sa famille dans une vieille maison partiellement
ruinée à Chambray-les-Tours (Indre et Loire) qu'il entreprend de
restaurer selon les techniques traditionnelles utilisées par les
Compagnons du Tour de France. Décédé à Chambray-les-Tours
(France) le 9 mai 1937.
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