« Nous ne pousserons pas plus loin les déductions
que permet de tirer le tableau des distances et des prix de transport des
houilles de Sarrebrück. Ce que nous avons dit suffit pour démontrer que
l'intérêt de la Compagnie de l'Est loin d'être en opposition, est au
contraire d'accord avec la construction du chemin de fer de Sarrebourg à
Sarreguemines. Ce chemin lui fournirait... une facilité de plus pour lutter
contre la voie navigable pour le transport des houilles vers Lunéville,
Blainville et les Vosges, dont le tonnage est aujourd'hui de 54^600 tonnes. Il
lui donnerait mieux qu'aucun autre tracé un moyen de lutter avec les canaux
pour le transport des houilles vers Avricourt, Héming, Sarrebourg et Saverne,
dont la consommation, susceptible d'un accroissement considérable, est déjà
aujourd'hui de 32,000 tonnes. Enfin il rendrait au chemin de fer la totalité
des transports des houilles vers Dieuze que lui enlèvera le canal des Houillères...
La consommation des houilles à Dieuze atteindra, en 1865, 27,000 tonnes. C'est
donc un trafic de 113,600 tonnes de houille, sur lequel, dès à présent et
sans préjuger l'avenir, le chemin de la Sarre peut, à des titres divers et
dans des proportions variables, exercer une influence profitable à la fois aux
intérêts généraux, à ceux des arrondissements de Lunéville, Sarrebourg,
Saverne et Château-Salins, et à ceux de la Compagnie de l'Est.
« Cette question du transport direct des houilles vers Sarrebourg, sans être
aussi capitale qu'elle l'était à l'époque des discussions qui ont précédé
la construction du Canal des Houillères, est donc encore restée fort
importante et nous y voyons, très-heureusement pour l'avenir du chemin de fer
de la Sarre, une convergence d'intérêts qui peut lui assurer, indépendamment
du concours du département de la Moselle et des localités traversées, le
concours de l'Etat, des départements de la Meurthe et du Bas-Rhin et de la
Compagnie de l'Est. »
La recette kilométrique de la ligne de la Sarre basée sur le trafic actuel était
évaluée par nous à 10,400 fr., dès le début de l'exploitation. En portant
les frais d'exploitation à 8,500 fr. par kilomètre, y compris les annuités nécessaires
à la réfection des voies et à l'amortissement du matériel roulant, il
devait rester une recette nette de près de 2,000 fr. par kilomètre. Dans ces
conditions et en présence de la facilité de construction de la ligne, nous
estimions à 57,000 fr. le montant de la subvention à fournir par les communes,
les départements et l'Etat conformément à la loi du 12 juillet 1865.
Le chemin de la Sarre offrait à la Compagnie de l'Est de tels avantages pour
soutenir la lutte contre la voie navigable, qu'il nous semblait que cette
Compagnie ne devait pas hésiter à en prendre la concession.
Mais l'espoir de lui concéder aucune de nos lignes fut bientôt évanoui.
Le Conseil d'administration de cette Compagnie s'exprimait ainsi dans l'assemblée
générale des actionnaires du 28 avril 1865 :
« La situation qui nous est faite par la convention de 1863 vous est bien a
connue aujourd'hui : elle est telle que nous devons refuser absolument notre
participation à toute affaire nouvelle, quels que soient les avantages qu'elle
présente, lorsque cette participation doit entraîner un accroissement de notre
capital de premier établissement. »
La création des lignes départementales de la Meurthe nécessitait, même dans
les conditions fort modestes de construction prévues aux avant-projets, un
apport de 2 à 3 millions de la part des compagnies qui en prendraient la
concession. Le concours de la Compagnie de l'Est aux dépenses de construction
était donc impitoyablement interdit.
Mais au moins, si l'on ne pouvait attendre d'elle des traités de concession,
peut-être était-il permis d'en attendre des traités avantageux
d'exploitation. En effets par les traités qu'elle avait passés avec les deux
lignes locales projetées de Saint-Dizier à Vassy et de Charmes à
Rambervillers, elle apportait à ces deux lignes un concours effectif, non pas
dans les dépenses de construction, mais dans les dépenses, plus inquiétantes
peut-être, de l'exploitation : pour la première ligne, elle consentait à
faire l'exploitation à forfait au prix très-modéré de 3,000 fr. par kilomètre
pour des recettes ne dépassant pas 8,000 fr.; pour la seconde ligne, elle ne prélevait
que 4,000 fr. tant que la recette ne dépassait pas 6,000 fr. Avec de pareilles
conditions, qui mettaient, il est vrai, la Compagnie de l'Est en perte sur le
compte spécial de la petite ligne, mais qui pouvaient lui laisser encore
cependant en fin de compte un bénéfice résultant de l'accroissement du
traficj de la ligne principale, toutes nos lignes départementales, avec leurs
recettes de 6 à 7,000 fr., auraient eu la certitude de rémunérer
convenablement les capitaux qui s'y seraient engagés, et le succès de leur
organisation n'eût pas fait doute un moment.
Mais il fallut bientôt renoncer à voir la Compagnie de l'Est étendre à
d'autres lignes départementales le bénéfice des traités dont nous parlons.
Le ministre des finances ayant refusé de comprendre les comptes spéciaux qui résultaient
de leur application dans les comptes généraux d'exploitation du nouveau réseau
et de les faire ainsi profiter de la garantie de l'Etat, la Compagnie de l'Est déclara
formellement ne plus vouloir renouveler de conventions de ce genre, et elle y
substitua le traité d'exploitation à prix coulant, sur facture, qui fut
appliqué tout d'abord au chemin d'intérêt local de Colmar à Munster. Ce
dernier mode de traité ne donnait aucun avantage à à ligne locale et lui
laissait toutes les chances de perte d'une exploitation isolée, en conservant
à la grande ligne le bénéfice complet et parfaitement certain de
l'accroissement de trafic qu'amène infailliblement tout affluent nouveau, La
Compagnie de l'Est offrait donc aux lignes nouvelles une tutelle sans
compensation et sans profit
La Compagnie de l'Est ne se bornait pas â décliner tout appui effectif à la
construction et à l'exploitation des lignes départementales ; mais encore elle
exprimait son peu de confiance dans leur succès, en termes qui eussent été
bien faits pour décourager les hommes les plus convaincus de la nécessité
d'étendre le réseau des voies ferrées :
« Les chiffres qui précèdent montrent une fois dû plus combien étaient
illusoires les espérances fondées sur l'exploitation des lignes d'Alsace, et
l'on voit que les dépenses faites par les particuliers, les communes, les départements
et l'Etat peuvent être considérées comme devant rester longtemps encore complètement
improductives. » (Rapport à rassemblée générale des actionnaires de l'Est
du 28 avril 1866.)
On ne pouvait plus manifestement décerner un brevet d'impuissance aux lignes
projetées, et l'appréciation de la Compagnie de l'Est puisait une grande
autorité dans l'expérience qu'elle venait de faire sur les embranchements
d'Alsace et sur plusieurs autres lignes analogues dont elle publiait les résultats.
Le jugement prononcé par la Compagnie de l'Est heureusement n'était pas sans
appel. Il était basé sur la comparaison de dépenses kilométriques
d'exploitation évaluées à 8,5000 fr., y compris les annuités relatives à la
réfection de la voie et à la fourniture et à l'amortissement du matériel
roulant, avec des recettes qui variaient de 5,885 fr. à 7,966 fr. pour les
divers embranchements pris pour exemple. La dépense kilométrique était
difficile à contester ; quant aux recettes, les chiffres accusés présentaient
quelque chose d'artificiel ou même de fictif ; car si la Compagnie de l'Est,
qui ne pouvait évidemment modifier ses tarifs pour la comptabilité des
embranchements et y appliquait purement et simplement les taxes extrêmement réduites
de 3, 4 et 5 centimes de son réseau principal, avait pu y adopter des tarifs
distincts de 8, 10 et 12 centimes, la recette nominale eût singulièrement
augmenté (étant admis, bien entendu, ce qui est à peu près vrai pour des
embranchements de peu de longueur, qu'une pareille augmentation n'était pas de
nature à restreindre le trafic initial dans une proportion bien appréciable).
C'est ainsi que nous avons trouvé que la ligne d'Avricourt à Dieuze, dont la
recette kilométrique, en 1865, figurait pour 5,846 fr. dans les statistiques de
l'Est, aurait rapporté 11,221 fr., si l'on avait appliqué aux marchandises
un tarif moyen de 0,12 au lieu du tarif moyen de 0,05 résultant des comptes de
la Compagnie. L'utilité d'un chemin de fer d'embranchement de faible longueur
n'est donc pas précisément mesurée par le chiffre de la recette, puisque
celle-ci peut varier dans une proportion très-notable suivant le tarif que l'on
suppose, et qu'alors la comparaison avec le chiffre kilométrique des dépenses
donnerait lieu à des conséquences fort différentes.
Quoi qu'il eu soit, on doit reconnaître que les conditions, au milieu
desquelles le département de la Meurthe allait faire appel aux capitalistes, n'étaient
pas aussi encourageantes qu'on aurait pu le désirer et allaient nécessiter un
effort énergique de la part des régions intéressées. Mais le terrain avait
été profondément remué par les enquêtes et parles discussions auxquelles
avaient donné lieu les avant-projets ; le travail de persuasion des commissions
locales avait fait surgir de nombreuses sympathies et inspiré une confiance
croissante ; et enfin la perspective d'un succès possible, qui avait déjà
stimulé les votes communaux, avait préparé les esprits à l'idée de faire
concourir les capitaux du pays à la formation de sociétés concessionnaires.
Les quatre lignes en projet, qui, sans être complètement solidaires, avaient néanmoins
jusqu'alors suivi simultanément une marche administrative commune, devaient évidemment
séparer leur action, et aviser isolément au moyen de trouver un
concessionnaire acceptant les offres de subvention résultant des votes
communaux, des sacrifices des industriels et des propriétaires, du vote du
Conseil général, et enfin du concours de l'Etat proportionnel aux concours
locaux et réglé par la loi du 12 juillet 1865.
Nous allons exposer, en suivant l'ordre chronologique des traités de
concession, comment, en moins de quatre mois, le département était en mesure
de concéder les quatre lignes.
[...]
1° Ligne de Sarrebourg à Fénétrange et à la limite du Bas-Rhin.
[...]
2° Ligne d'Avricourt à Blâmont et a Cirey.
Cette ligne, de faible longueur, et se terminant en impasse au pied des
montagnes des Vosges, sans chance de prolongement, du moins au delà de Cirey,
présentait essentiellement le caractère d'un simple chemin de fer local, et n'était
pas de nature à tenter la spéculation. L'appui de la Compagnie des glaces et
produits chimiques de Saint-Gobain, Chauny et Cirey lui était assuré; mais
l'intérêt de cette puissante compagnie, quoique considérable, n'était pas
suffisant pour qu'elle consentît à se charger seule de l'exploitation (1). De
même qu'on n'avait obtenu d'elle qu'un concours partiel dans la réalisation
des subventions, de même on n'en devait attendre qu'une participation limitée,
quoique vigoureuse, aux risques de la concession. Cette situation fut
parfaitement comprise par la région intéressée, et lorsque sur l'initiative
d'un certain nombre d'hommes dévoués, industriels ou propriétaires, il fut
fait appel aux capitaux du pays pour constituer une société locale
d'exploitation, cet appel fut immédiatement entendu; une certaine émulation se
manifesta parmi les habitants, qui souscrivirent plus des deux tiers des
actions, comme s'ils avaient tenu à honneur de ne pas abandonner à la
Manufacture des glaces une influence prépondérante dans la gestion du chemin
de fer.
La Société locale se forma au capital de 600,000 fr. divisé en 1,200 actions
de 500 fr. chacune, sous la dénomination de Compagnie du chemin de fer d'Avricourt
à Blâmont et à Cirey. Elle fut constituée par acte du 1er octobre 1867. Le
conseil d'administration fut composé de sept membres (2), sous la présidence
de M. Chevandier de Valdrôme, député de l'arrondissement de Sarrebourg. Le siège
de la société fut établi à Blâmont.
Les souscripteurs se répartissaient ainsi qu'il suit :
Le traité de concession fut signé le 26 octobre 1867, par les représentants
de la Compagnie et M. le Préfet de la Meurthe.
Seule, cette Compagnie déclara se charger des achats de terrains. Les autres
Compagnies profitèrent au contraire de la faculté, que le Conseil général
leur avait ouverte, de demander au département d'acheter les terrains à ses
risques et périls et de les leur livrer.
3° Ligne de Nancy à Vézelise.
[...]
4° Ligne de Nancy à Château-Salins et à Vic.
[...]
----------
(1) Le tonnage de la manufacture de Cirey était en 1807 de 19,400 tonnes. La
compagnie des glaces est seule concessionnaire du chemin de fer de Chauny à
Sainl-Gobain de 15 kilomètres, dans le département de l'Aisne.
(2) Composition du Conseil d'administration : MM. Chevandier de Valdrôme,
administrateur de la Compagnie des glaces, député de la Meurthe, président ;
Mathis de Grandseille, maire et industriel à Blâmont, vice-président, Ducbamp,
propriétaire à Blâmont; Collesson, ancien notaire et propriétaire à Gogney;
de KIopstein, propriétaire et maire au Val ; Mena, ancien notaire et maire à
Cirey, et Lagrange, directeur de la manufacture des glaces à Cirey.
CHAPITRE VI. - Améliorations apportées aux
conditions des avant-projets par les cahiers des charges des concessions.
Nous avons expliqué plus haut comment, dans la rédaction des avant-projets, il
avait fallu surtout se préoccuper de descendre les dépenses au niveau des
ressources fort modestes dont la réalisation paraissait possible, et encore
cette réalisation semblait-elle, en 1866, fort incertaine. Le pays, habitué
jusque-là à voir exécuter les chemins de fer par l'intervention exclusive et
toute-puissante de l'Etat, n'avait pas conscience de ses propres forces et
abordait avec méfiance un problème complètement nouveau pour lui. Après le
vote des subventions par le Conseil général, la confiance dans le succès,
sans être encore absolue, grandissait, et la réunion, dans le département même,
d'un fonds de près de, 2 millions sous forme d'actions et d'obligations, en était
la preuve manifeste. Le concours de capitaux étrangers était un surcroît de
ressources. Il devenait dès lors possible d'apporter de notables améliorations
aux conditions, évidemment fort imparfaites, des avant-projets: les
imperfections des tracés, sous le rapport des courbes et des pentes, le faible
poids des rails auraient placé nos lignes dans un état d'infériorité, tolérable
tant que le trafic fût resté dans les proportions modestes des débuté de
l'exploitation, mais dont les inconvénients se seraient accusés de plus en
plus avec l'augmentation inévitable du trafic. Ces imperfections auraient, de
plus, soulevé de sérieuses objections lorsque se seraient posées les
questions des prolongements dont ces lignes sont susceptibles dans l'avenir.
[...]
Pour les lignes de Cirey et de Vézelise, réduites aux ressources nécessairement
moins élastiques de sociétés locales, les cahiers des charges maintinrent les
imperfections, on devrait dire les hardiesses du programme des avant- projets.
L'article 8 du cahier des charges s'exprime ainsi pour les deux lignes :
« Les alignements seront raccordés entre eux par des courbes dont le rayon ne
pourra être inférieur à 150 mètres; une partie droite de 40 mètres au moins
de longueur devra être ménagée entre deux courbes consécutives, lorsqu'elles
seront dirigées en sens contraire. Le maximum de l'inclinaison des pentes et
rampes est fixé à 0,018 (pour la ligne de Cirey), à 0,020 (pour la ligne de Vézelise).
Une partie horizontale de 40 mètres au moins devra être ménagée entre deux
fortes déclivités consécutives, lorsque ces déclivités se succéderont en
sens contraire et de manière à verser leurs eaux sur le même point. »
La largeuf de la plateforme fut maintenue à 4,m50 et le poids des rails à 20
kilogrammes (1).
Nous verrons plus loin que la ligne de Vézelise a pu, à son tour, avec le
concours de la Société belge, perfectionner notablement les conditions de son
établissement, et prendre, comme l'embranchement de Nancy à Château-Salins et
à Vic, les allures des lignes du 3e réseau de l'Etat; mais nous ne devons
pas anticiper sur l'ordre chronologique, et nous continuerons notre exposé en
ne parlant encore que des conditions insérées dans le cahier des charges ;
elles offrent au moins ceci d'intéressant qu'elles constituent un programme déjà
très-libéral admis par l'administration supérieure pour l'exécution des
lignes d'intérêt local, et répondent à certaines questions posées par la
Commission d'enquête sur les travaux publics, instituée par la décision impériale
du 2 mars 1870.
Dans le rapport que nous avons dû présenter au Conseil général, à l'appui
de la demande de ratification des quatre traités de concession, nous avons dû
faire ressortir les modifications qui avaient été successivement introduites,
soit dans les conditions des avant-projets, soit dans les réalisations des
subventions. Il fallait tenir compte aussi des dépenses supplémentaires imposées
aux Compagnies en frais généraux et en pertes d'intérêts, par suite de
l'adoption du système qui consistait à confier à ces Compagnies l'exécution
de tous les travaux ; les avant-projets avaient supposé que le département se
chargerait de la construction de la plateforme, et que par conséquent les
Compagnies concessionnaires, n'intervenant que pour poser les rails, n'auraient
à faire d'avances de fonds que dans la dernière période d'Etablissement du
chemin.
Les rôles (2) étaient au contraire intervertis; les compagnies devaient
commencer par engager leurs capitaux dès l'origine des travaux, et ne
recevoir les subventions que dans la seconde période de l'exécution, et même,
pour une partie, qu'après l'achèvement de la ligne. De là résultait pour
les Compagnies une perte qui n'était pas moindre de 2 ½ années d'intérêts.
Les modifications à faire subir aux estimations se résumaient ainsi qu'il suit
pour les quatre lignes :
Le Tableau récapitulatif de la Répartition des voies et moyens demandait aussi
à être modifié ainsi qu'il suit (Voir aux Annexes le détail de la répartition
définitive des subventions par ligne, par provenance et par annuités) :
Ce tableau récapitulatif modifié nous autorisait à terminer notre rapport du
18 janvier 1868 par un résumé général de la situation, dans lequel il était
permis d'exprimer une satisfaction bien légitime du résultat obtenu. Nous
reproduisons ici ce résumé.
« Le tableau récapitulatif qui précède met en relief les résultats fort
satisfaisants que nous allons indiquer : le réseau départemental primitivement
prévu (on sait que la propriété en fait retour au département après
l'expiration des concessions) se trouve agrandi de 7 kilomètres; en outre,
les lignes de la Sarre, de Cirey et de Château-Salins acquerront une valeur en
capital plus grande par l'amélioration du tracé ou la plus grande solidité
des voies; enfin le département qui devait, d'après les prévisions des avant-
projets, construire la plateforme par assimilation à ce que l'Etat a fait sur
les grandes lignes, en vertu de la loi du 11 juin 1842, s'est soustrait aux éventualités
de la construction ; et, malgré la réalisation de ces avantages
incontestables, sa part contributive est moindre de 95,000 fr. que le chiffre
porté dans les avant-projets et dans la Note publiée par la Commission
centrale, le 28 novembre 1866.
« Ces résultats ne peuvent manquer d'appeler l'attention, si l'on veut bien se
reporter à la brochure que l'Ingénieur soussigné a publiée au commencement
de 1866 sur la question des chemins de fer départementaux de la Meurthe, et
dans laquelle le concours du budget départemental était évalué, pour le réseau
qui fait l'objet des quatre traités, à 2,700,000 fr., et surtout, si on se réfère
également au rapport présenté par M. l'Ingénieur en chef Guibal au Conseil
général, le 24 août 1866, et dans lequel il avait jugé prudent de préparer
les esprits à un sacrifice de 3,000,000 fr. sur le même budget. ...
« Avant de terminer ce rapport, l'Ingénieur soussigné rappellera aussi que,
dans l'origine, il avait été question d'un, délai de 10 années pour exécuter
le réseau ; on a ensuite parlé de mettre 5 années à le construire, ou du
moins 4 années à exécuter les travaux et une année à liquider les dépenses,
et c'est dans cette prévision que l'on a divisé en 5 annuités les subventions
des diverses provenances. Aujourd'hui que les quatre traités de concession sont
conclus, les intéressés commencent à s'impatienter de délais aussi longs et
expriment le désir de voir livrer les lignes beaucoup plus tôt à la
circulation. On ne doit pas se dissimuler qu'une accélération sensible dans la
marche des travaux imposeraient aux Compagnies des frais d'escompte pour les
derniers termes des subventions, et par suite, une augmentation de dépenses de
premier établissement. On pressent néanmoins un entraînement auquel les
Compagnies concessionnaires auront de la peine à résister. Mais c'est encore là
une aggravation de charges à laquelle le département échappera, quoique les
populations soient appelées, dans ce cas à jouir plus tôt des avantages que
les nouvelles voies vont leur offrir. »
----------
(1) Le chemin de fer d'Avricourt à Blâmont et à Cirey est ouvert à la
circulation depuis le 26 avril 1870. Notre intention est de faire connaître
bientôt les conditions dons lesquelles ce chemin de fer a été construit cet
est exploité; il est le seul qui reste établi a peu près d'après les
conditions économiques et les principes posés par le programme primitif. Il
offre à ce point de vue un certain intérêt. Et encore, les subventions réalisées
en faveur de cette ligne ayant dépassé de 215,000 fr. le montant des prévisions,
on en a profité pour améliorer certaines parties du tracé : on a supprimé
deux courbes de 150 mètres en pleine voie. On a, en outre, porté le poids des
rails à 30 kilogrammes pour permettre de tirer parti de la machine de réserve
que la Compagnie de l'Est entretenait déjà à Avricourt pour la ligne de
Dieuze. On a néanmoins conservé pour l'exploitation un type spécial de
machines-tender dont le poids est de 8,500 kilogrammes par essieu.
(2) Sauf pour les acquisitions du terrains des trois lignes de Fénétrange, Château-Salins
et Vézelise.
CHAPITRE VII. - Cahiers des charges annexés aux
traités de concession.
Nous avons indiqué dans le chapitre précédent les conditions techniques
auxquelles les tracés se trouvaient assujettis. La latitude la plus grande était
laissée aux Sociétés locales à ressources limitées : les conditions fort
libérales de courbes et de déclivités étaient calquées sur les indications
mêmes du relief du sol que les tracés devaient à peu près épouser, de manière
à descendre au minimum de terrassements. La largeur de la plateforme, le faible
poids des rails étaient réduits au strict nécessaire, et nous avons déjà vu
que la ligne de Cirey, dont les voies et moyens s'étaient accrus de 200,000
fr., s'était décidée à augmenter le poids de ses rails.
Les autres conditions des cahiers des charges avaient été rédigées dans le même
esprit : elles apportaient de notables adoucissements aux règles imposées aux
grands chemins de fer par les cahiers des charges des concessions de l'Etat.
Sous ce point de vue encore, les chemins de fer de Cirey et de Vézelise ont été
traités plus libéralement que les deux autres.
La loi du 12 juillet 1865 donne aux préfets la faculté de dispenser les
Compagnies de poser des clôtures sur tout ou partie des chemins de fer d'intérêt
local. Ils peuvent également les dispenser d'établir des barrières au
croisement des chemins peu fréquentés. Ces mesures recevront une application
plus ou moins étendue sur les chemins de fer départementaux de la Meurthe,
suivant leur degré d'importance (1).
La ligne de la Sarre comporte trois classes de voyageurs. Le nombre de, trains
de voyageurs desservant toutes les stations et haltes, devra être de trois au
moins par jour dans chaque sens. Ces trains pourront être mixtes.
Sur la ligne de Nancy à Château-Salins et à Vic, le nombre des classes de
voyageurs est également de trois ; mais, tant que ce chemin ne sera pas prolongé;
la Compagnie concessionnaire a la faculté de composer ses trains avec des
voitures de 2e et de 3e classe seulement. Le nombre des trains de voyageurs ou
trains mixtes, desservant toutes les stations et haltes, sera au moins de trois
par jour. Toutefois, la Compagnie pourra être autorisée à transformer dans
chaque sens un de ces trois trains en un train direct ne desservant que les
stations ou haltes principales.
Sur les lignes de Cirey et de Vézelise, deux classes (2) de voyageurs seulement
sont imposées dans le but de diminuer le poids mort des trains. Le ligne de
Cirey n'est tenue qu'à faire deux trains (3) de voyageurs ou mixtes dans chaque
sens. Pour la ligne de Vézelise, le nombre des trains de voyageurs (ou mixtes)
desservant toutes les stations et haltes sera au moins de trois par jour dans
chaque sens; toutefois, le nombre de ces trains pourra être réduit à deux
dans chaque sens, si le revenu net de l'exploitation est inférieur, et tant
que ce revenu sera inférieur, à quatre pour cent du capital effectif dépensé
par la Compagnie concessionnaire, sous forme d'actions et d'obligations. La
Compagnie de Vézelise pourra, d'ailleurs, être autorisée par le Préfet à
transformer dans chaque sens un des trois trains obligatoires en un train
direct, ne desservant que les stations ou haltes principales.
Les taxes relatives au transport des voyageurs et des marchandises sont les mêmes
sur les lignes de la Sarre et de Château-Salins que sur les chemins de fer de
l'Etat.
Elles sont plus élevées pour les deux autres lignes. La possibilité d'établir
de hauts tarifs est une condition capitale pour les lignes à faible trafic, au
moins au début de leur exploitation. Il convient de leur laisser une grande
latitude à cet égard, sauf à elles, quand leur existence est assurée par des
recettes suffisantes, à abaisser progressivement les taxes, soit pour développer
les transports, soit pour reprendre, quand leur intérêt l'exige, des
marchandises que la concurrence du camionnage leur enlève.
Le tableau comparatif ci-après donne les taxes (péage et transport) que les
Compagnies sont autorisées à percevoir. En regard se trouvent les tarifs des
lignes de l'Etat.
Les stipulations relatives aux services publics ont été formulées de manière
à diminuer les charges des Compagnies concessionnaires.
La réduction de taxe accordée aux militaires n'est que de moitié, au lieu d'être
du quart, comme sur les lignes de l'Etat.
L'obligation de mettre à la disposition de l'administration des postes un train
spécial pour le transport des dépêches, n'existe pas. Les Compagnies sont
tenues seulement de réserver gratuitement à la poste un compartiment de 2e
classe dans les trains ordinaires.
La clause imposée aux grandes Compagnies de s'entendre avec tout propriétaire
de mines ou d'usines qui voudrait établir un embranchement particulier, devait
naturellement être reproduite pour les lignes d'intérêt local, appelées,
plus encore que les grandes lignes, à rechercher et à recevoir tout le trafic
qu'elles peuvent rencontrer sur leur parcours. Pour les deux lignes de Cirey et
de Vézelise, on a en outre inséré la clause ci-après, dans le double but de
donner aux Compagnies concessionnaires le moyen d'accroître leurs recettes et
d'établir une différence équitable entre les usines qui avaient fait de
grands sacrifices pour la construction du chemin de fer, et celles qui n'y
avaient pas contribué :
« La Compagnie percevra en outre, pendant un délai de (5 ans pour la ligne de
Cirey, et 10 ans pour la ligne de Vézelise) un droit d'embranchement fixe de (0
fr. 20 par tonne pour Cirey, et 0 f. 30 par tonne pour Vézelise); le délai de
5 ou 10 ans courra du jour où la circulation sur l'embranchement aura été
autorisée parle Préfet; seront exempts de ce droit les propriétaires de mines
ou d'usines qui auront contribué, par une subvention agréée par le Préfet,
à la construction du chemin de fer. »
Les lignes de la Sarre et de Château-Salins paient au département un
abonnement de 50 fr. par an, par kilomètre de chemin de fer concédé, pour les
frais du contrôle de la construction et de l'exploitation. Cette charge n'a pas
été imposée aux deux autres lignes.
La durée des concessions est de 99 ans, savoir :
Ligne de la Sarre, du 1er juillet 1871 au 30 juin 1970.
Ligne de Château-Salins, id. id.
Ligne de Cirey. du 1er juillet 1871 au 30 juin 1970.
Ligne de Vézelise, du 1er janvier 1873 au 31 décembre 1972.
Le département, auquel la propriété des quatre lignes doit faire retour à
l'expiration des concessions, s'est réservé le droit de racheter ces
concessions après les 15 premières années d'exploitation. Pour régler le
prix du rachat, on relèvera les produits nets annuels obtenus par la Compagnie
pendant les sept années qui auront précédé celle où le rachat sera effectué
: on déduira le produit net des deux plus faibles années et l'on établira le
produit net moyen des cinq autres années. Le produit net moyen formera le
montant d'une annuité qui sera due et payée à la Compagnie pendant chacune
des années restant à courir sur la durée de la concession. Dans aucun cas, le
montant de l'annuité ne sera inférieur au produit net de la dernière des sept
années prises pour terme de comparaison. Ces conditions de rachat sont
identiques à celles qui ont été prévues pour les chemins de fer de l'Etat.
Les délais d'exécution sont : de deux ans après la livraison des terrains à
la Compagnie par le département, pour les lignes de la Sarre et de Château-Salins;
de trois ans après la date du décret déclaratif d'utilité publique, pour la
Compagnie du chemin de fer d'Avritourt à Cirey (4), qui achetait elle-même ses
terrains ; et enfin de trois ans après la livraison des terrains par le département,
pour le chemin de fer de Vézelise.
----------
(1) Sur la ligne de Cirey, ouverte, comme nous l'avons dit, à l'exploitation,
des clôtures sont posées sur un dixième environ de la longueur du chemin, le
long des fortes tranchées et aux abords des stations et lieux habités, et 28
passages à niveau pour voitures sur 33 sont dispensés de barrières.
(2) Ces deux classes équivalent comme confortable aux 2e et 3e classes des
chemins de fer de l'Etat. Les compagnies locales sont autorisées à
introduire dans leurs trains une hors-classe qui pourrait répondre à la 1re
classe des grandes lignes. Jusqu'à présent sur la ligne de Cirey, il n'y a que
deux classes dans les trains ordinaires. Dans les circonstances exceptionnelles
on peut emprunter des voitures de 1re classe à l'Est, et les faire circuler
comme hors-classe.
(3) La réduction du nombre des trains à deux est éminemment contraire à
l'essence même des chemins de fer d'intérêt local, et nous avions, dans notre
brochure de 1866, émis l'opinion qu'il fallait, au contraire, pour nos chemins
multiplier les trains avec emploi de machines légères. Cette clause a fait
l'objet de vifs débats : les représentants de la compagnie locale se préoccupant
outre mesure des dépenses d'un train supplémentaire, repoussèrent énergiquement
l'obligation de faire un troisième train que les ingénieurs du département et
plusieurs membres du Conseil général voulaient leur imposer. On n'insista pas
et on laissa la compagnie concessionnaire juge de ce qui pouvait le mieux
convenir aux intérêts des habitants du pays qui étaient en même temps ses
actionnaires. La préférence que nous avons, non sans peine, déterminé depuis
la compagnie locale à donner aux machines légères pour son exploitation,
avait pour conséquence l'adoption de trois trains au moins pour suffire au
trafic des marchandises. Bien plus, l'exploitation, commencée depuis quelques
mois, se fait avec quatre trains dans chaque sens, et jusqu'à présent l'expérience
parait démontrer qu'il n'y a pas lieu d'en diminuer le nombre, dans la saison
d'été du moins.
(4) L'ouverture de cette ligne a eu lieu le 26 avril 1870, c'est-à-dire 15 mois
avant l'expiration du délai prescrit qui était le 26 juillet 1871.
CHAPITRE VII - Ratification des traités par le
Conseil général et obtention des décrets déclaratifs d'utilité publique.
Dans sa session extraordinaire des 20 et 21 janvier 1868, le Conseil général
du département ratifia les quatre traités.
Il subordonna naturellement cette ratification :
1° A l'obtention définitive des subventions de l'administration forestière;
2° A l'allocation des subventions mises à la disposition de
l'administration des travaux publics, sur les fonds du Trésor, par la loi du
12 juillet 1865;
3° A la condition que les subventions de l'administration forestière et de
l'administration des travaux publics seraient mises à la disposition du département
dans des délais au moins aussi rapprochés que ceux qui avaient été prévus.
L'instruction de cette laborieuse affaire était terminée dans le département.
Il y avait encore à traverser, avant la déclaration d'utilité publique, le
double examen du ministère des travaux publics et du ministère de l'intérieur;
le ministère de la guerre avait également à émettre son avis, au point de
vue des intérêts de la défense, intérêts fort sérieux dans la vallée de
la Sarre et dans la vallée de la Seille.
Les conditions techniques des avant-projets étaient tellement éloignées des
conditions des lignes de l'Etat, qu'elles furent l'objet de vives critiques au
Conseil général des ponts et chaussées; on reconnut, toutefois, qu'il était
bon de laisser, si ce n'est une indépendance complète, au moins une latitude
très-grande aux programmes des chemins de fer départementaux, et nos cahiers
de charges furent maintenus. Nous avons déjà vu qu'avec l'accroissement des
ressources affectées à nos chemins, était née tout naturellement l'idée de
faire disparaître, ou du moins d'atténuer proportionnellement les
imperfections du programme économique primitif.
Trois décrets du 26 juillet 1868 déclarèrent d'utilité publique les trois
lignes d'Avricourt à Blâmont et à Cirey, de Nancy à Château-Salins et à
Vic, et de Nancy à Vézelise, et allouèrent définitivement à ces lignes les
subventions prévues sur les fonds du Trésor.
Une loi du 10 août 1868 autorisa le département à contracter un emprunt de
1,638,908 fr. afférent à ces trois mêmes lignes.
La ligne de Sarrebourg à Fénétrange et à la limite du Bas-Rhin, dont
l'instruction avait été retardée à cause des questions complexes que
soulevait, au point de vue militaire, son prolongement à travers les départements
du Bas-Rhin et de la Moselle, ne fut décrétée que le 11 octobre 1868, et une
loi du 27 mars 1869 autorisa, pour cette ligne, l'emprunt départemental de
389,033,fr. qui complétait, avec le précédent, l'emprunt total de 2,027,941
f. voté par le Conseil général pour l'ensemble des quatre lignes.
Ainsi se terminait la longue série des formalités, après lesquelles il était
enfin permis au département et aux Compagnies concessionnaires de mettre la
main à l'oeuvre. La marche vers le but définitif avait été lente, mais
toujours progressive et sûre. Les voies et moyens étaient réalisés d'une
manière sérieuse, sans recours aux procédés financiers plus ou moins
aventureux dont on voit aujourd'hui se renouveler le scandale, et le paya avait
fait preuve d'une énergie et d'une vitalité dont peu d'exemples ont encore été
donnés; il ne s'était laissé décourager ni par les appréciations dédaigneuses
qui taxaient les départements d'impuissance, ni par les événements politiques
qui avaient presque amené la guerre à nos portes en 1867; et après deux années
d'efforts persévérants, il apportait à l'exécution d'un réseau éminemment
rationnel de 112 kilomètres, le concours de ses deniers pour un chiffre qui n'était
pas moindre de 5,772,4.00 fr., savoir :
Communes 746,900 fr.
Service vicinal 110,100 fr.
Propriétaires et industriels (1) 523,000 fr.
Budget départemental 2,450,000 fr
Actions 1,241,000 fr.
Obligations 701,400 fr.
Total égal 5,772,400 fr.
Soit, par kilomètre, 51,500 fr.
Il serait peul-être juste de comprendre, en fait comme en droit, parmi les
ressources locales, la subvention allouée par l'administration forestière à
titre de propriétaire des forêts domaniales situées dans le département. Le
total s'élèverait alors à 6,143,000 fr., soit 54,800 fr. par kilomètre.
La Meurthe est, par l'importance de sa population, par l'étendue de son
territoire, par le chiffre de son centime additionnel, le type du département
moyen. Sa configuration topographique, qui correspond à la partie de l'échelle
géologique commençant au grès vosgien et finissant au terrain oolithique
moyen, présente également un ensemble de difficultés moyennes pour l'exécution
de chemins de fer. Enfin, dans la répartition des chemins de fer concédés par
l'Etat, le département de la Meurthe figure pour 251 kilomètres, c'est-à-dire
pour un chiffre peu différent de la moyenne.
L'expérience qui vient d'y être tentée avec succès, et qui a montré l'élasticité
des ressources locales, lorsqu'on fait un appel persévérant à l'initiative et
a l'énergie des intéressés eux-mêmes, peut donc avoir un côté instructif
pour les autres départements. Elle est, en tout cas, une preuve nouvelle qu'en
matière de chemins de fer secondaires, comme pour bien d'autres intérêts d'un
ordre plus élevé, on ne doit pas s'effrayer et l'on peut beaucoup attendre
pour l'avenir des salutaires excitations d'une décentralisation franche et libérale,
aidée, mais non étouffée par la tutelle de l'Etat.
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(1) Non compris le concours de 371,000 fr. de l'administration forestière
pour les forêts domaniales intéressées à la construction des chemins de fer.
CHAPITRE IX. - Questions incidentes soulevées à
propos du chemin de fer de Nancy à Château-Salins, et modifications apportées
à l'organisation du chemin de fer de Nancy à Vézelise. - Estimation définitive
des dépenses d'exécution.
[...]
[...]
ANNEXE N° 1.
[...]
ANNEXE N° 2.
[...]
ANNEXE N° 3.
Tableau général des subventions affectées à l'exécution des chemins de
fer d'intérêt local de Sarrebourg à Fénétrange (avec prolongement jusqu'à
la limite du Bas-Rhin), Avricourt à Blâmont et à Cirey, Nancy à Vézelise,
Nancy à Château-Salins et à Vic, et mode de réalisation de ces subventions
[...]
2° Chemin de fer d'Avricourt à Blâmont et à Cirey.
Dépense laissée, par le traité de concession, à la charge du département,
des communes et des intéressés, 1,033,000 fr.
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