Découverte du
tombeau de Henri Ier de Blâmont
Henri Lepage donne ci-dessous une curieuse version de la
découverte du tombeau de Henri Ier de Blâmont, avant son
transfert au Musée Lorrain (à Nancy, et actuellement
dans la Chapelle des Cordeliers). Car la version d'Auguste
Digot paraît plus réaliste : « Le Musée lorrain
s'est récemment enrichi, grâce à la générosité de MM.
Thirion d'un tombeau qui se trouvait autrefois dans
l'église abbatiale de Saint-Sauveur, et que l'on
conservait, depuis la Révolution, comme un objet de
curiosité. »
Voir
:
Note sur le tombeau d'un comte de Salm -
Digot - 1854
Note sur le tombeau prétendu de
Henry Ier - Germain - 1897
Le tombeau
d'Henry Ier, sire de Blâmont, et de Cunégonde de Linange
- De Martimprey - 1889
Le
Département de la Meurthe - Henri Lepage - 1843
Article « Saint-Sauveur »
Il y a quelques années, on a
découvert, en nivelant un jardin, deux fort belles
statues entières, couchées sur des tombelles en pierre
et parfaitement exécutées, de grandeur naturelle. L'une
de ces statues représente un guerrier armé de toutes
pièces; à son côté pend une espèce de coutelas; il porte
un écu sur lequel sont deux poissons placés l'un à côté
de l'autre, et placés de manière que la tête de l'un
correspond à la queue de l'autre; il est vêtu d'une
cotte de mailles artistement taillée dans la pierre, et
qui descend jusqu'à ses pieds. L'autre statue, à
vêtements à longs plis, représente son épouse. On croit
avec raison que ces statues sont celles des comtes de
Salm. Les tombelles sur lesquelles elles sont couchées
sont faites de plusieurs pièces; leur partie supérieure
s'élargit en corniche, au-dessous de celle corniche et
tout à l'entour de leur base, ces tombes sont ornées de
petites statuettes de saints dans des niches et ayant
chacune un attribut différent. Ces statues sont couchées
sur le dos et ont les mains jointes. Ces monuments sont
remarquables par leur parfaite exécution, le fini du
travail et leur entière conservation; ils sont taillés
dans la pierre de taille blanche des Vosges; ils
appartiennent à M. Thirion, maire de la commune. (Note
communiquée par M. le docteur Marchal, de Lorquin).
En 1833, M. Justin Lamoureux fut chargé, par la
commission des antiquités, de se rendre sur les lieux
pour visiter ces deux monuments et lui faire un rapport
sur leur état et l'importance qu'ils peuvent avoir sous
le rapport historique et artistique. D'après le compte
qui fut rendu par lui, la commission pensa que les
dispositions bienveillantes de M. Thirion, pour la
cession de ces deux tombeaux, devaient nous engager à en
faire l'acquisition. Mais le défaut d'un local
suffisant, pour le placement des débris de nos
antiquités lorraines, n'a pas permis de réaliser ce
projet.
Deux photos des archives
allemandes de la seconde guerre mondiale prises dans
l'église des Cordeliers à Nancy (on voit sur la première
les sacs de sable protégeant l'église).
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