Durant les guerres de l'Empire, alors que général Dominique
Louis Antoine Klein est en retraite depuis décembre 1808,
apparait dans les campagnes d'Italie de 1813, un autre natif de
Blâmont : le général Marschall von Perclat... qui lutte contre
la France sous l'uniforme autrichien !
L'origine d'une telle histoire est, comme dans le cas du
baron de Saint-Odile, l'« échange »
convenu aux préliminaires de Venise, qui établit Stanislas Duc
de Lorraine à compter du 21 mars 1737, et donne au Duc François
III (duc de Lorraine depuis 1729) le duché de Toscane. On sait
que les lorrains accueillirent fraichement Stanislas, imposé par
la France, et de nombreux lorrains restèrent fidèles à leur duc
héréditaire : certains suivirent ainsi, à Florence, François
III de Habsbourg-Lorraine (1708, Nancy - 1765, Insbrück), qui
sera élu Empereur romain germanique le 13 septembre 1745.
De cette période toscane, date l'élévation d'une famille de
laboureur de Domèvre : en 1686, nait à Domèvre sur Vesouze,
Claude Marchal, fils du laboureur Nicolas Marchal (dit «
Berquelat »). Il devient lieutenant-colonel de cavalerie au
service d'empire, et est anobli par le Duc François III le 7
avril 1739, prenant alors le nom de « Marchal de Berclat ». Il
semble qu'il résidait encore à la plupart du temps à Domèvre
puisque l'Inventaire sommaire des
archives départementales y indique « 9 oct. 1749, mort
d'Anne-Louise Marchal de Berclat, fille de Claude Marchal de
Berclat, lieutenant-colonel de cavalerie au service d'empire, et
de Marie-Anne-Gebertrude Bayard, âgée de21 ans ».
Claude Marchal de Berclat décède d'ailleurs à Domèvre en 1763 :
parmi ses enfants, on compte Paul-Ambroise de Marchal, «
officier de sa sa majesté impériale et royale », commandant de
la forteresse hongroise de Komàrom sur le Danube.
Paul-Ambroise épouse Marie Antoinette, baronne de Warnésins, et
c'est à Blâmont que naissent leur trois fils : Joseph Alexandre,
Marc Antoine et Ignace Pierre, né le 16 décembre 1764.
C'est ce dernier que l'on retrouve sous le nom germanisé de
Ignaz-Peter Marschall von Perclat, dans l'histoire militaire de
l'Autriche, parfois sous différents noms :
- Ignace-Pierre Marchal de Perclat,
- Ignace-Pierre Mareschall de Perclat,
- Ignaz Peter Marschall von Perclat,
- Peter Ignaz Marschal von Perclat, ...
Toute sa carrière se fait sans l'armée autrichienne : Major en
1797, Oberstleutnant en 1800, puis Oberstleutnant de 1ère classe
en 1804, il devient Generalmajor le 15 août 1808 et
Feldmarschalleutnant le 26 juillet 1813.
Il est élevé au rang de baron (Freiherr) le 27 décembre 1819.
Il est honoré des distinctions suivantes :
- Croix autrichienne de commandeur de l'ordre de Leopold, 1er
juin 1814 ;
- Ordre autrichienne de la Croix de fer de 3ème classe le 12
février 1816 ;
- Chevalier de l'ordre français militaire de Saint-Louis en 1818
et Commandeur en 1819.
Il est également colonel propriétaire du 41ème régiment
d'infanterie à compter de 1817 jusqu'à sa mort, le 27 janvier
1823.
Au début de la campagne de 1813, il commande une division de
l'armée autrichienne opérant en Italie. Le 7 octobre 1813, il
attaque sur Tarvis (Tarvisio, Italie) défendu par le général
français Pierre-Guillaume Gratien. Le 3 décembre, il enlève les
villages de Rovigo et de Boara, défendus par la brigade du Baron
Vincent-Martel De Conchy. En 1814, il est au blocus de Venise.
On le retrouve ainsi dans de nombreux récits des campagnes
d'Italie sous le nom de Général Marschall.
Die
Zöglinge der Wiener-Neustädter Militär-Akademie: Von der
Gründung des Institutes bis aus unsere Tage
Johann Svoboda
1870
Marschall von Perclat Peter Ignaz
Freih., geb. 16. Dez 1764, (eingetr. 5. Nov.), wurde 13.
Okt. 1783 als Fähnr. zu Clerfayt-Inf. Nr. 9 ausgemustert,
war 1793 Hptm. bei Le Loup-Freicorps und zeichnete sich
4. Okt. bei Colichy aus, indem er den angegriffenen
Jäger-Piqueten mit seiner Kompagnie zu Hülfe kam und den
Feind zurücktrieb. Am 24. Okt. fand er bei der
Verteidigung von Orchies abermals. Gelegenheit zur
Auszeichnung. Am 30. Okt. schloss er sich bei Eroberung
von Marchiennes unaufgefordert mit einigen seiner Leute
an die zum gefährlichsten Unternehmen vorgerufenen
Freiwilligen an und lieferte neue Beweise seiner
Tapferkeit. Bald darauf kam er zum GQSt., wo er 1797 zum
Maj und 1800 zum Obstlt. vorrückte. Im Früjahre 1804
wurde er Oberst bei Strasoldo-Inf.-Reg. Nr. 27 und
machte den Feldzug in Tirol mit. Im Jahre 1808 wurde er
GM. und kommandirte 1809 eine Brigade unter FML.
Chasteler in Tirol, wo er sich im Treffen bei Roveredo
und Volano am 24. April besonders hervorthat. Im Jahre
1813 war Marschall FML. und Divisionär im Korps des FZM.
Hiller und zeichnete sich bei der Vorrückung am 28.
August in Villach aus, welches er mit besonderer
Tapferkeit vertheidigte, bis die Stadt in Flammen
aufging, ferner bei Tarvis am 7. Okt., wo er mit
persönlicher Bravour seine Truppen führte. Während der
Ereignisse an der Etsch Anfangs Dezember stand Marschall
bei Rovigo, wurde zwar am 7. durch die Uebermacht des
Vizekönigs von Neapel zurückgedrängt, errang aber am 8.
gegen diese Uebermacht einige Vortheile, die es ihm
möglich machten, die Stellung bei Boara zu behaupten. Er
wurde dann mit der Blokade von Venedig beauftragt. Das
wichtigste Ereigniss während derselben war der Angriff
auf das am linken Etschufer liegende Fort Cavanella und
die feste Stellung von Santa Anna 23. März 1814, um
Venedig enger einzuschliessen. Der Feind wurde im Sturme
aus allen seinen Werken zwischen der Etsch und Brenta
vertrieben und bis unter die Kanonen von Brondolo
verfolgt, dann die wichtige Insel Fessone erobert. In
Folge des Waffenstillstandes am 16 April besetzte
Marschall 20. Venedig. Er erhielt für seine mehrmals
bewiesene Tapferkeit und die ausgezeichnete Leitung der
Blokade von Venedig das Kommandeurkreuz des
österreichischen Leopold-Ordens, dann den eisernen
Kronenorden 3. Klasse und das Kommandeurkreuz des
französischen Ludwig-Ordens. Nach dem Friedensschlüsse
wurde Marschall Divisionär in Slavonian, 1817 Inhaber
des Inf.-Reg. Nr. 41 und + 27. Jänner 1823 zu Wien. |
Note sur la famille Berclat/Perclat: l'abbé
Dedenon dans son Histoire du
Blâmontois, écrit concernant les exécutions de 1795:
« Il faut ajouter un autre nom à ce lugubre martyrologe, celui
de Marie-Thérèse Berclat, née à Herbéviller, femme de Joseph
Jacquel, faïencier à Domèvre. Le lieu et la date de sa
condamnation nous échappent, mais le fait est attesté par un
rapport du procureur-syndic de Blâmont, à la date du Ier
prairial, an II (21 mai 1795) : « Il passe pour certain,
écrit-il, que la femme Jacquel a été condamnée pour avoir
distribué de faux assignats; aussi son bien doit être
confisqué...» Le mari protesta que sa femme n'avait rien dans
son entreprise, mais la loi l'emporta, après un an de démêlés,
et la confiscation fut exécutée. » ».
Sans doute les inévitables confusions de nom (Marchal,
Maréchal... tout comme Jacquet, Jacquel...) ne lui ont-elles pas
permis de retrouver la trace de la
condamnation à mort du 21 février 1795 de Marie-Thèrese
Marchal, âgée de 38 ans (née à Herbéviller le 26 décembre 1756,
fille de Germain Marchal, "tissier" à Herbéviller, et de Barbe Gérard).
|