Et
Serie 32/5 - Westlicher Kriegsschauplatz: Vogesenkämpfe
bei Blamont-Bionville
Cette dernière carte démontre qu'en l'absence de
documents photographiques spécifiques, les éditions
Gloria-Viktoria s'appuyaient sur les communiqués
officiels allemands pour imaginer leur collection.
En
effet, l'association « Blamont-Bionville », comme une
ligne de front unique ne se
rencontre que dans le communiqué officiel du 27 février
1915 :
AM 27 Februar
Französich-Lothringen
Auf der Linie Blamont-Bionville, am Westrand der Vogesen,
werfen die Deutschen die Franzosen nach heftigem Kampfe
auf einer Front von 20 Kilometern sechs Kilometer weit
zurück. Die neue Linie: Verdinal - Bréménil - östlich
Badonviller - östlich Celles wird gegen feindliche
Gegenstösse gehalten.
(Lorraine française
Sur la ligne Blamont-Bionville, à l'extrémité ouest des
Vosges, les Allemands rejettent les Français, après de
violents combats sur un front de 20 kilomètres, à six
kilomètres de distance. La nouvelle ligne: Verdinal -
Bréménil - ouest de Badonviller - ouest de Celles, est
maintenue contre les contre-attaques ennemies)
Mais à la date du 27 février 1915, les communiqués officiels français n'indiquent rien...
Et s'il y a bien eu une attaque
allemande ce jour là, elle semble avoir été limitée,
puisque le Journal des Marches et Opérations de la
141ème Brigade de la 71ème Division indique :
27 février - 7 h 30. Les Allemands prononcent une
attaque sérieuse, sur le front du secteur de Pexonne.
Nos postes de Bréménil subissent une vive fusillade
et débordés de toutes parts, doivent bientôt se
replier. la Cie Valentin (349/17) occupe
immédiatement ses emplacements de combat au
carrières de Badonviller et se met en mesure de
s'opposer à la progression de l'ennemi.
8 h 30. L'ennemi révèle sa présence dans la zone
boisée au N. de la cote 542, laquelle est en même
temps violemment bombardée, en même temps les postes
d'écoute et d'observations au N. de Thiaville sont
obligés de se replier et le 349e garnit la position
principale de défense jalonnée par la route de
Badonviller à la Chapelotte. Dès que ces
renseignements lui parviennent, le colonel Ct la
Brigade donne un ordre d'alerte à un Bon du 358e à
Baccarat .
9 h. Un Btn du 358, rapidement alerté est acheminé
sur Neufmaisons.
10 h. Le colonel Ct la Bde part en auto pour Pexonne
où il établit un poste de commandement. A son
arrivé, il apprend que la Cie Valentin (349/17) a
été en but à un tir sérieux d'artillerie et à un feu
d'infanterie intense partant des crêtes au N. et à
l'O. ; qu'elle a dû prendre position dans des
tranchées au N. des Carrières. Toutefois la
résistance de cette cie a obligé l'ennemi à déployer
ses forces (environ 3 Btn) et à démasquer son
artillerie.
Menacé d'être tournée par les bois sur les deux
flancs, le Comt de la Cie, après une résistance
prolongée, conformément à ses instructions se retire
par échelons, dans le plus grand ordre, dans les
tranchées en avant de Badonviller.
La Cie cycliste de la Don, mise à 8 h 45 à la
disposition du Colonel Ct la Bde par le gal de Don,
partie de baccarat vers 9 h 15, arrive à Pexonne
vers 10 h ; elle est envoyée vers la cote 542 pour
appuyer la 152ème Brigade et assurer la liaison avec
celle-ci.
A 14 h le Ct de la Brigade ayant reçu l'ordre de
reprendre les positions avancées des Carrières de Badonviller, dirige le 41eme Bon de Ch. par les
Grands Bois sur les crêtes sud de Montreux, avec
mission de balayer les petits détachements qui lui
sont signalés et de pousser vers le bois du Fays,
afin d'appuyer l'attaque directe sur les carrières
de Badonviller.
Le bataillon Martelet du 358e est porté directement
de Pexonne sur les carrières par les bois. Il
refoule des détachements avancés de l'ennemi et
parvient à la nuit jusqu'aux abatis de la lisière
qui arrêtent sa marche.
Sous le feu violent de l'ennemi, sa compagnie de
droite pers son capitaine et 4 chefs de section.
Il reçoit l'ordre de s'établir solidement sur la
position du « Gros Hêtre » en maintenant des
éléments de protection vers les carrières et vers l'
« Effoureux ».
Pendant ce temps, le mouvement du 41e bataillon de
chasseurs ralenti par des fractions ennemies
occupant les Grands Bois, débouche à la nuit de la
lisière est, se heurte alors sur la crête de
Montreux à une organisation qui lui parait interdire
toute possibilité d'une attaque brusquée.
Le colonel commandant la brigade avisé, estime qu'il
doit renoncer à cette manoeuvre et décide de
concentrer tout son effort à appuyer l'attaque sur
la hauteur 542.
Signalons aussi le passage suivant dans
« La guerre de 1914; notes au jour le jour par un neutre », édité à
Genève en 1920 :
« TRENTIEME SEMAINE DE GUERRE
Du 21 au 27 février 1915
Genève, 28 février.
L'offensive allemande en Lorraine. [...]
Par un sort contraire, la Lorraine ne devient intéressante que le dernier
jour de la semaine. Car ni la patrouille mise en fuite vers Parroy le 24, ni
même les trois bombes jetées sur les casernes de Metz ne peuvent prétendre à
l'ordre du jour de la grande guerre. Mais voici que le samedi 27 - ce sont
les Allemands qui parlent - les positions que les Français occupaient sur un
front de 20 km. entre Blamont, sur la Vezouse et Bionville, sur la Plaine,
sont soudainement attaquées. Notons que jusqu'ici on ne savait les Français
en possession ni de Blamont, ni de Bionville. Sur la Plaine, en particulier,
il semblait que leurs tranchées n'avaient jamais dépassé les avancées de
Celles. Bref, qu'il y eût plus avant des lignes véritables ou de simples
postes d'observation, voire d'inoffensives patrouilles, les Allemands
refoulent tout cela, et gagnent un peu plus de 2 km. au nord-ouest, un peu
moins de 6 au sud-est, amènent leurs lignes sur le front Verdenel-Bréménil-Badonvillers-Celles,
ces deux localités non comprises.
De cette façon, ils reconquièrent toute la Vezouse supérieure, dégageant
Cirey et lui rendant des communications faciles avec la vallée de la Plaine
et, par là, avec Senones, le Ban-de-Sapt, les sources de la Fave et le col
de Ste-Marie-aux-Mines. En outre, ils tiennent le haut de toutes les pentes
descendant vers les affluents de la Meurthe.
A ces détails, les Français n'opposent qu'un bref communiqué : « Attaque
assez vive, complètement repoussée, à La Chapelotte, entre Bionville et
Badonviller, 3 km. au nord de Celles.» Faute donc de contrôle, force nous
est de nous abstenir de conclure. Les prochaines dépêches s'en chargeront
sans doute pour nous. »
Voir aussi
Rédaction :
Thierry Meurant |
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