1914, août-septembre,
chants de guerre
H. Renonas
Ed. Paris
NOS BLESSÉS
Comme un chasseur saisit le perdreau désailé
Et tord le cou douillet, qui tiède encor halète,
Par eux est égorgé tout Français mutilé.
Comme par un chasseur un perdreau désailé
Dans Blamont un soldat à terre est immolé,
A bout portant tué d'une balle à la tête (1)
Comme sur le talon un perdreau désailé
Est achevé par eux le blessé qui halète.
[...] 2 à 9 août
(1) C'était à Blamont
(Meurthe-et-Moselle) un sous-officier dont les journaux n'ont
pas donné le nom; on n'est jamais revenu là-dessus tant le fait
est devenu commun par la suite de la part des Allemands.
(Officiel, Liberté du 5 août notamment.)
NDLR : la référence d'un
communiqué au 5 août est erronée. Il s'agit en réalité du
communiqué officiel suivant :
« Nancy, le 6 août 1914. [....] A Blâmont, sous-officier
français achevé par les Allemands »
On le retrouve ensuite à
partir du 7 août dans de nombreux journaux (voir par exemple
Journal des débats politiques et
littéraires - 7 août 1914,
Est-Républicain - 7 août 1914.
Quant au sous-officier évoqué
par le communiqué, il ne peut s'agir que du
Brigadier Félicien Simon, tué le 5
août dans la côte de Barbas, et dont le
Journal des Marches du 20ème Bataillon de chasseurs à pieds
précise : « blessé mortellement,
il est un fait acquis que les cavaliers ennemis s'approchèrent de lui et lui tirèrent 2 coups de carabine dans la tête.
»
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