Fils ainé du roi de Prusse et empereur
d'Allemagne Guillaume II (1859-1941), Friedrich Wilhelm Victor
August Ernst nait à Potsdam le 6 mai 1882.
Très tôt, ce frivole prince Guillaume, passionné de
tennis et de cheval, emplit les chroniques mondaines de ses
extravagances, y compris par les multiples infidélités à son
épouse Cécilie de Mecklembourg-Schwerin (mariage du 6 juin 1905)
qui lui donnera 6 enfants de 1906 à 1917. |
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Le prince héritier, surnommé «
Kronprinz » (parfois complété de « impérial », «
d'Allemagne » ou de Prusse » pour le différencier du
kronprinz de Bavière), commande de 1911 à 1913 le 1.Leib-Husaren-Regiment,
surnommé Totenkopfhusaren, à la coiffe ornée
d'une tête de mort.
Cet uniforme spectaculaire, ses allures de dandy
dégingandé et sa fatuité, feront de lui la
risée des
caricaturistes français de la première guerre, qui
le montrent, ridicule, infantile, cruel, lâche... Il
occupe ainsi la seconde place, juste après son père
Guillaume II, dans les multiples formes de satyre
(dessins, chansons, etc...) En août 1914, l'empereur lui confie le
commandement de la 5ème armée, qui se concentre dans
la zone Thionville, Metz, Sarrebruck, Ottweiler, Merzig, puis
agit au centre de l'attaque du plan Schlieffen en Belgique et en
France. Le 21 août 1914, la 5ème armée repousse l'offensive française
dans les Ardennes. |
Guillaume II et le Kronprinz |
Elle est alors
positionnée face à Verdun (où elle restera jusqu'en 1918).,
lançant notamment en février 1916 l'offensive allemande sur la
ville. Le Kronprinz en assure le commandement depuis son quartier
général à Charleville.
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En juillet 1918, il commande trois armées dans l'offensive de
Champagne pour atteindre Paris, mais l'attaque de ses 15
divisions est brisée par la résistance de 7 divisions françaises
et la 42ème division américaine.
Après l'abdication de son père, le 9 novembre 1918,
Wilhelm ne renonce à ses droits au trône que le 1er décembre 1918, et
s'exile sur l'île de Wieringen aux Pays-Bas. Il ne revient en
Silésie que le 10 novembre 1923.
On le reverra par la suite
porter à nouveau son uniforme de « hussard de la mort » dans ses
soutiens au parti national-socialiste, mais il lui est demandé
de se retirer de la vie politique après 1934.
Il décède à Hechingen le 20 juillet 1951. |
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