Constant Hertz est né à Blâmont le 6 mai
1859, fils de Joseph Hertz (Blâmont 25 juillet 1831 - Blâmont 18 avril 1899),
marchand tanneur, et Florine Godchot (née à Herbéviller le 31 mai 1838, décédée
à Blâmont le 17 octobre 1904).
On notera que Florine est la fille de Samuel Godchot (1809-1889), petite fille
de Lazare Godchot (1780-1868) dont le frère cadet Paul Godchot (1781-1831) est
le père de Léon Godchot « Sugar King of Louisina ».
Constant Hertz épouse le 23 novembre 1892 à
l'Isle d'Adam (dans le Val d'Oise), Gabrielle Augustine Andrieu (1870-1948).
Leur unique fille, Marcelle Céline Amélie Caroline Hertz (Blâmont 23 février
1894, Lunéville 1er octobre 1990), épousera le 3 février 1914 à
Blâmont, Léon Gabriel Joseph Magnien (1887-1968), docteur en médecine (qui
s'installera à Blâmont un mois avant la guerre).
Constant Hertz, devenu à son directeur de la tannerie et corroierie en prenant
la succession de son père (décédé en 1899).
Il est aussi membre de la 320ème section de vétérans de Blâmont, dont
il devient vice-président en 1903.
Conseiller municipal, il se présente sans succès en juillet 1912 en remplacement
temporaire de Charles Labourel, décédé. Lucien Labourel devient ainsi maire
jusqu'à l'élection de Charles Bentz.
Mais après la première invasion du 8 au 15 août 1914, Charles Bentz, menacé
d'exécution par les Allemands, décide de gagner Nancy. Il est remplacé pendant
quelques jours par le chanoine Théodore Barbier, mais les autorités militaires
(assistés des adjoints Hennequin et Squivet) demandent à Constant Hertz
d'assurer la fonction de maire ; les autorités allemandes, revenus dès le 22
août 1914, le confirment dans ce poste, qu'il occupe jusqu'au 19 décembre 1918,
où il se démet à la demande de la sous-préfecture pour restituer son poste à
Charles Bentz.
Registre des délibérations - Commune de Blâmont
En 1920, il écrit pour le mensuel littéraire « Paris-Revue » un fascicule
intitulé « Blâmont la Vaillante (Épisodes de Guerre)
» où il relate les évènements qui ont affecté Blâmont de 1914 à 1918,
jusqu'à l'arrivée des troupes françaises le 17 novembre 1918 (« Dans Blamont,
sur la Vezouze, on passe au travers de la barricade faite par les Allemands [...].
Soudain, au détour de la rue, sur les marches de l'église, une statue vivante se
dresse. C'est un notable de la ville, nommé maire par les Allemands, resté sur
place avec quelques habitants. Il est splendide dans son frac noir, tête
découverte, saluant de son chapeau haut de forme, dans un geste large, les
troupes victorieuses. Il restera ainsi, immobile, pendant tout leur passage...
» - L'Alsace française, 11 novembre 1934). Il
y raconte de très nombreux événements, mais peu d'informations personnelles :
- son usine est bombardée, et l'on apprend dans l'appendice (signé E.S., sans
doute Emile Squivet) « la destruction de ses ateliers, de ses machines et de ses
propriétés »
- les déboires de sa femme et de sa fille ; « Après de nombreuses démarches
auprès des autorités supérieures, ma fille obtint de rentrer en France avec son
bébé et sa tante, le 30 avril 1917, par la Suisse, après avoir séjourné deux
mois à la forteresse de Rastadt. »
- ...
Constant Hertz reprend dès 1919 son métier de tanneurs, mais la tannerie est en
très mauvais état : on trouve au JO du 10 février 1922, l'enregistrement par le
tribunal civil de Lunéville de la cession de dommages de guerre de « Hertz
(Constant) industriel à Blâmont » à « Zéliquer (Louis) négociant à
Blamont » de « Bâtiments et marchandises (tannerie) à Blâmont, chemin de
Moyenpré » pour 115000 francs, sur les 113205 francs de perte subie (valeur
1914) additionnés de 342520,25 francs de frais supplémentaire.
Constant Hertz est décoré de la Médaille d'argent de la reconnaissance française
(Journal officiel du 30 octobre 1929) (médaille décernée à titre civil pour témoigner de la
reconnaissance du gouvernement français envers tous ceux qui, sans obligation
légale ni militaire, ont aidé les blessés, les invalides, les réfugiés ou qui
ont accompli un acte de dévouement exceptionnel en présence de l'ennemi durant
la Première Guerre mondiale), puis devient chevalier de la Légion d'honneur
(introduit dans l'ordre par son gendre Léon Magnin) par décret du 12 août 1937 en tant que
« ancien maire de Blamont (Meurthe-et-Moselle) ; 57 ans de pratique
professionnelle, de fonctions électives et de services militaires. ».
Il décède rue Victor Pierre à Blâmont le 27 mai 1941, et est inhumé le 29 mai
dans le caveau de famille à Igney.
Isaac Hertz, marchand tanneur
|
|
|
|
9 janvier 1807, Sarreguemines
|
6 mars 1894, Blâmont
|
Amélie Spire (1810-1874)
|
|
Joseph Hertz, marchand tanneur
|
|
|
25 juillet 1831, Blâmont
|
18 avril 1899, Blâmont
|
Florine Godchot (1836-1904)
|
|
|
Constant Hertz, marchand tanneur
|
|
6 mai 1859, Blâmont
|
27 mai 1941, Blâmont
|
Gabrielle Augustine Andrieu
(1870-1848)
|
|
|
|
Marcelle Hertz
|
23 février 1894, Blâmont
|
1er octobre 1990, Lunéville
|
Léon Magnien (1887-1968)
|
|
|
Louis-Paul
Hertz
|
|
14 octobre 1865, Blâmont
|
20 août 1914, Schneckenbusch
|
Lucie Pierron (1868-1941)
|
|
Nathalie Hertz
|
|
|
21 juillet 1833, Blâmont
|
16 novembre 1909, Bettviller
|
Isidore Spire (1817-1867)
|
|
Céline Léa Hertz
|
|
|
11 novembre 1837, Blâmont
|
5 juin 1918, Blâmont
|
Samuel Isaac Blum (1836-1886)
|
|