JMO du 217ème Régiment d'Infanterie
Nuit du 19 au 20 juin -
Attaque et occupation de la croupe 293,7, ancien observatoire
allemand
En exécution de l'ordre d'attaque de M. le Lt Colonel Bluzet,
Cdt le 223e Régt d'Infanterie, le Bataillon Villemin forme la
colline d'attaque de droite, il a pour mission d'attaquer et
d'occuper la hauteur cotée 293,7 saillant de la ligne allemande.
Rassemblée à la tête du ravin du Patis, face du NNE il est placé
le 19 Juin à 21 h 30 face à son objectif, en colonne double :
chaque colonne reçoit 1 peloton du 37e Tal pour le transport
des réseaux de fils de fer Brun ; au centre de la formation un
détachement de génie (20 hommes) porte des charges allongées de
mélinite pour l'exécution d'une brèche centrale.
A 22 heures, le commandant du 223e donne téléphoniquement le
signal de l'attaque.
De 22 h 20 à 22 h 35, bombardement par l'artillerie de la
position 400 m au SE du carrefour à l'Est de Reillon. A partir
de 22 h 30, l'artillerie allonge son tir pour arrêter tout
mouvement des réserves vers le front indiqué. Le Bataillon
Villemin en profite pour se rapprocher à 200 m de son objectif.
A 22 h 35 le bataillon se lance vers son objectif : au centre
opère le détachement du génie, la colonne de droite se dirige
200 m à l'Est de l'observatoire, la gauche à 200 m à l'ouest.
A 22 h 45, après une marche silencieuse, sous le feu des
sentinelles et du poste d'écoute, 3 brèches, 3 hurrahs !
Les éléments de 1e ligne, suivis immédiatement des éléments de
2e ligne franchissent les brèches aux airs de « En avant » et en
chantant la marseillaise, les clairons sonnent la charge. Le
poste allemand, environs 50 hommes, surpris est fait prisonnier
presque en totalité.
Les Compagnies de 1e ligne se portent en couverture à 400 m en
avant, celles de 2e de ligne munies d'outils, organisent la
position. La Cie Tale porte les réseaux Brun à pied d'oeuvre, à
50 m en avant de tracé exécuté rapidement par les capitaines de
la 2e ligne. Le génie complète les destructions et élargie les
brèches (350 m), des fractions spéciales obstruent les boyaux de
communications qui vont sur Gondrexon.
A 2 heures, le 20 Juin, le travail d'organisation est
interrompu, à ce moment les réseaux Brun sont jointifs sur 3
éléments, les tranchées sont creusées de 80 cm à 1 mètre. La
liaison est assurée, à droite avec le point d'appui VI (coté
297), à gauche avec la colonne d'attaque du centre (Bon Dunot).
Une garnison de sureté (19 Compagnie, Capitaine Bollon et 1
section de la 20e Compagnie) occupent les positions conquises.
Pertes :
Tués : 6 hommes (dont 1 adjudant Chef)
Blessés : 2 officiers grièvement. 2 s/officiers mortellement, 29
hommes.
Prisonniers : (29 non blessés. 2 blessés)
Disparus : Néant
6ème Bataillon. Le Bataillon Jungbluth, Cdt le point d'appui VI,
doit au cours de la nuit maintenir l'inviolabilité de la ligne
des grand'gardes et couvrir à droite la colonne d'attaque de
droite (Bon Villemin du 217e).
La 22e Cie (Capitaine Barthe) désignée pour assurer cette
couverture franchit le réseau de fils de fer à 21 h 40, à 22 h
elle arrive, sans coup de feu, à son emplacement, assure sa
liaison à droite et à gauche et assiste au combat de préparation
de notre artillerie sur la position 293,7 (cote 303 de la
carte).
Vers 22 h 50, vive fusillade entre la couverture et les
tranchées ennemies, la compagnie peut maintenir ses positions,
vers 23 h la fusillade se fait plus vive sur toute la ligne.
Vers 23 h 30, elle diminue d'intensité et le travail peut se
continuer normalement, pour le détachement de travailleurs qui a
suivi la Cie de couverture et qui porteur de fils de fer, doit
relier immédiatement le long du chemin 297-303 le point d'appui
VI au réseau allemand conquis.
A 1 h 50, notre artillerie tire sur le Bois Noir pour permettre à
la Cie de couverture de se dégager et reprendre ses emplacements
de jour. Perte : 1 homme blessé.
Journée du 20 juin. Défense du point d'appui conquis 293,7 (cote
303).
Le 20 juin, de 2 heures à 10 heures, violent bombardement de la
position 293,7 par du 77 et du 150.
A 8 h, une Cie allemande débouche du Bois Noir et par petits
groupes, côtoyant les fils de fer non détruits, s'infiltre vers
le point d'appui, couverte par ses groupes en position qui
tirent en permanence. Notre artillerie tire efficacement sur cet
objectif et la 20e Cie (moins 1 section) vient s'établir face à
l'Est, en arrière de la cote 303 pour renforcer la garnison du
point d'appui.
Vers 8 h 30, une compagnie allemande couverte par de petites
patrouilles très mordantes s'infiltre dans les vallons à 800 m
SO de Gondrexon. Notre artillerie, par un tir réglé puis un tir
de barrage entre Gondrexon et 303, arrête la progression de
l'ennemie.
Cependant, de nombreux petits groupes, rampant dans les hautes
herbes peuvent atteindre le flanc de 303 entre la 19e Cie et le
Bon Dunot à sa gauche, parviennent aux fils de fer et gagnent le
grand boyau qui relie Gondrexon à l'observatoire. Nos soldats
sont surpris et une lutte âpre et opiniâtre, avec roquettes et
grenades, s'engage dans ce boyau, profond de 2 m 50, derrière
des barrages improvisés.
Comme le bombardement continue et interdit l'arrivée des
renforts nous éprouvons des pertes sérieuses, et le Capitaine Ct
la garnison de défense, inquiet sur son flanc gauche, fait appel
au chef de bataillon. Ce dernier organise son dispositif de
façon à pouvoir effectuer une contre attaque soit vers Nord,
soit vers le NE, au moyen de 2 compagnies et à appuyer par deux Cies Compagnies en réserve (17e, 18e) toute contre attaque.
1ere contre attaque - La Compagnie de l'observatoire (19ème
Capitaine Bollon) à la suite de la lutte pied à pied dans le
boyau et d'une fusillade très vive de 2 Compagnies allemandes
qui se sont infiltrées sur son flanc gauche, se replie en
combattant. Elle perd ses 3 officiers blessés, une certaine
hésitation se produit, l'ennemi en profite pour s'installer dans
nos tranchées. Un violent bombardement de notre artillerie rend
intenable l'observatoire et ses abords. Vers 13 heures, le tir
cessant, la 20e Cie rallie les groupes épars et s'avance avec
cohésion sur l'observatoire pour le reprendre. Accablée par un
feu très violent, elle doit se replier en combattant. Il est 13
h 30.
2e Contre-attaque - Vers 14h30, sur l'ordre du chef de Bon, la
1e Compagnie de réserve, 17e Capitaine Viala, s'avance à son
tour de la vallée du Pâtis sur l'observatoire. Elle marche avec
crânerie et cohésion, en ligne de sections par 4, baïonnette au
canon, couverte sur ses flancs par des groupes de repli qui se
sont ressaisis et retournés. Elle progresse jusqu'à l'ancien
réseau allemand, mais reçue par le feu de grenades et par une
fusillade à courte portée qui décime la formation, elle se
replie, un moment après, elle reprend son mouvement offensif,
mais prise encore sous le feu violent elle recule dissociée : il
est 15 h 30.
3ème contre attaque - Sur ordre reçu du Général Varin,
commandant la 2ème DC, de tenir à tout prix la position 293,7 et
d'essayer de briser la volonté offensive de l'adversaire, le
chef de bataillon prescrit à la 2e Cie de réserve, 18e Capitaine
M. Clayette, déjà fort éprouvée dans la nuit précédente, de
contre attaquer et de reprendre les tranchées. Des chefs
improvisés rallient les éléments en retraite et forment des
groupes improvisés.
Le général met à sa disposition la Compagnie du 6e Bon qui est
en réserve à Blemerey (23e Cie Capne Cuaz) et un peloton de la
21e Cie (S/Lt Roux).
Le Cdt Villemin place sa 18e Cie au centre, flanquée à droite
des éléments du 6e Bon, à gauche de la section de mitrailleuses
Guilhem. La Section Curieux étaye le flanc droit du dispositif.
Le groupe cycliste de la 2e DC, Capitaine Sand, mis à sa
disposition également, doit se porter sur Reillon, en échelons,
à l'extrême flanc gauche.
A 16 heures, le mouvement commence, malgré un feu nourri de
grosse artillerie et celui de 2 Compagnies ennemies en position.
La contre attaque progresse, ses éléments convergeant vers
l'observatoire. Les éléments improvisés suivent le mouvement, le
clairon sonne la charge.
A 17 heures, les tranchées sont reconquises aux cris de « Vive
la France ! », et l'artillerie qui a largement contribué au
succès de la contre-attaque échelonne son tir sur Gondrexon. Les
Allemands subissent de grosses pertes. Une compagnie qui tente
une contre-attaque, venant de Gondrexon, est clouée sur place
par notre artillerie.
Vers 17 h 45, un bataillon du 230e, dirigé vers le flanc Nord,
accentue le mouvement de retraite de l'ennemi et occupe les
positions conquises. Le 217e Régt fort éprouvé est relevé vers
22 heures
Pertes :
Tués : 2 officiers. 85 hommes
Blessés : 9 officiers. 176 hommes
Disparus : 60 hommes
Prisonniers : 24 non blessés. 2 blessés, plus un certain
matériel.
A la suite de cette affaire, de nombreuses propositions de
récompenses ont été établies en faveur d'officiers et de
militaires qui se sont distingués.
L'Historique du 217ème
régiment d'infanterie mentionne :
Dans la nuit du 19 au 20 juin, le 5èmeBataillon
(Commandant Villemin) reçoit l'ordre
de s'emparer de la cote 303, E. de Reillon. L'opération
vigoureusement menée réussit parfaitement, mais un
puissant retour offensif de l'ennemi nous reprend une
partie du terrain conquis. Après plusieurs
contre-attaques, le Régiment est définitivement maître
du terrain, 60 prisonniers sont restés entre nos mains,
l'ennemi a subi des pertes très élevées, nos pertes sont
sérieuses : 12 Officiers et 400 Hommes. Le Régiment
continue l'occupation de la nouvelle ligne jusqu'au 30
Juin |
JMO du 223ème régiment
d'infanterie
19 juin.
Le régiment reçoit l'ordre de s'emparer pendant la nuit du 19 au
20 juin des côtes à l'Est et au Nord de Reillon (carrefour des
routes Blemerey-Amenoncourt et Gondrexon-Reillon) et d'organiser
cette position.
Cette opération est dirigée par le Lt Colonet Bluzet
Ct le régiment qui a en outre sous son commandement :
1 Baton du 217e - 1 Baton du
230e - 1 peloton du Groupe cycliste de la 2e
D.C. - le détachement des sapeurs cyclistes de le 2e
D.C.
A 20 h 30, le 5e Baton (Cdt
berthelot) quitte son bivouac et se dirige vers 1 section de
Mitraillses à l'extremité S. O de la croupe des
vergers de Reillon face à 293 (1/50 000) point donné comme
rassemblement.
A 20 h 10 le 6e Btn (Cdt Dunod) quitte son bivouac et
se dirige avec 1 section de mitrailses sur la lisière
N.O. de Reillon face à Gondrexon, point donné comme
rassemblement.
La 3e son de meuses qui
bivouaquait au pré Gradel, quitte le bivouac en même temps que
le Baton et va se mettre en batterie à la lisière N.
du boqueteau 251, pour servir de couverture à l'attaque.
A 22 heures, le Lt Colonel ct l'attaque
donne l'ordre aux groupes de quitter leurs positions de
rassemblement et de se porter sur leurs objectifs.
Btn Berthelot croupe 293,4
Btn Dunod ouvrage allemand et croupe 293,3
Chaque Btn part avec 2 Cies en 1ère ligne et 2 en
renfort ; les 2 premières Cies doivent attaquer et puis couvrir
les travaux exécutés ensuite par les 2 dernières.
A 22 h 30, tir de préparation d'Artie qui dure 15
minutes, après lesquelles elle exécute des tirs de barrage par
derrière.
Vers 22 h 45 fusillade sur toute la ligne indiquant que les
tranchées sont occupées (par l'ennemi).
Le 20 à 0 h 30 la situation est la suivante :
le Btn Dunod n'a pu faire partir sa charge dans les
réseaux, les Cies de 1e ligne ont obliqué un peu trop
à gauche ; la 23e (de la 2e ligne) s'est
portée aux réseaux mais n'a pu les couper à cause de la
faiblesse des cisailles.
Une très vive fusillade par d'un blockhaus allemand intact, à
cheval sur la route de Gondrexon grosses pertes surtout à la 22e
Cie.
Le Batn Berthelot ne dispose que de cisailles - les Cies
de 1ere ligne (17e et 19e)
s'efforcent de faire des brèches - vive fusillade - les Cies
de 2e ligne (18e et 20e)
s'installent face à l'Est et face au N. et creusent des
tranchées.
Les efforts des Cies qui cherchent à couper les
réseaux à la cisaille sont rendus infructueux par la fusillade
partant des tranchées ennemies.
Quelques éléments franchissent la 1ère ligne de
réseaux ; d'autres entrent dans le réseau principal et des
isolés (sergt Lefranc, sergt Billaudy,
blessé, parviennent même de l'autre côté) mais les colonnes
d'attaque ne peuvent franchir l'obstacle constitué par le fil de
fer américain.
Au petit jour la situation est la suivante :
le Btn Dunod est installé en deçà de la crête, parallèlement à
la route Blemerey-Leintrey.
le Btn Berthelot a 2 Cies dans les tranchées face à
l'E et au N. les premières en deça de la crête, les autres ayant
leur gauche vers un arbre coupé de la croupe N. de reillon.
Le Lt Colonel prescrit de maintenir à tout prix le
terrain acquis - les unités laissées dans les tranchées
continuant à travailler de jour.
Le régiment se tropuve ainsi disposé :
Btn Dunod - 1 Cie (23e) et demie (21e)
et 1 Cie (24e) garnison de Reillon - le
reste à l'emplacement de bivouac.
Btn Berthelot - 1 Cie (20e) et demie (18e)
et 1/2 Cie (18e) garnison de Reillon - le
reste à l'emplacement de bivouac (19e et 17e
Cies).
Les Secons de Mitrses restent à leurs
emplacements. Le nombre de prisonniers allemands faits est d'une
quarantaine.
Dans l'après-midi, le Baton du 217e mis à
la disposition du Lt Colonel ct le 223e et qui dans
le nuit après avoir franchi les réseaux allemands, s'était
emparé des tranchées allemandes dites de "l'Observatoire" en
saillant S.O de la ligne ennemie avait été forcé d'év&acuer ces
ouvrages après une contre-attaque de l'adversaire et après avoir
lutté longtemps à coups de grenades et de raquettes dans les
boyaux.
Le Lt Colonel ct le 223 reçoit l'ordre du
Gal comt le D.A.L. de monter une
contre-attaque avec tous les éléments dont il peut disposer. Il
doit profiter du succès pour élargir la brèche et l'occupation
de la veille.
La conduite de cette contre-attaque est confiée au Ct
Villemin du 217e. Y participent :
3 Cies du 217e
1 Bon du 230e
le groupe léger de la 2e BL
la moitié de la 18e Cie (S.Lt
Savary) et la 1/2 de la 20e Cie (Capne
de Lancesseur)
Cette contre-attaque menée avec un entrain endiablé fortement
appuyée par l'artillerie, réussit au delà de toute espérance.
Les troupes franchissent les réseaux sans les couper. On
s'empare de l'Observatoire, du blockhaus de la route Reillon-Gondrexon.
Des unités de droite du 230 s'étendent jusque Gondrexon. Le 223
se distingue par son ardeur. Un clairon de la 23e
tombe, les 2 jambes brisées par un éclat d'obus. Il continue à
sonner la charge jusqu'au bout.
Le 230 occupe tous les ouvrages allemands devant notre front ;
nous détruisons les réseaux de l'ennemi ; notre ligne est portée
franchement en avant.
A la nuit, le 223e reste encore autour de Reillon les
unités qui n'ont pas passé la journée dans les tranchées sont
relevées par les 17e, 19e, 24e
Cie et 1/2 des 21e ; les autres au bivouac autour de
Reillon.
[...]
Tués : 21
Blessés : 86
Disparus : 27
Le 20 juin à 17 h. soir l'Ordre d'opérations prescrit de
reprendre l'offensive ; les troupes d'attaques sont placées s.
les o. du Colonel Challe ct la 148e Bde.
Le 223e reste aux environs de Reillon prêt à soutenir
la contre-attaque.
JMO du 230ème régiment
d'infanterie
20 juin.
Le lieutt-Colonel reçoit ordre par la 74e
Division de se rendre dans le plus bref délai, avec son E.M., la
Cie de mitrailleuses et la Cie H.R. à
Marainviller, où il rejoindra le 6e Bon.
Le 230 en entier est mis à la disposition de la 2e D.C.
Entre 3h et 4h, le 5e Bon
bivouaque au village nègre. A midi arrive l'ordre de porter le Bon
à la ferme de l'Etang, en passant par Domjevin. Le mouvement est
terminé à 15h. A 16h15 ordre de porter le
bataillon par itinéraire défilé dans la région sud de Reillon,
prêt à appuyer une contre-attaque du 217e, sur les
tranchées conquises dans la nuit précédente, et reperdues dans
la journée.
A 17h15, le commandant Imbert, appelé au poste de
commandement de reillon, reçoit directement du Général Humbert
comt le D.A.L., l'ordre de se porter le plus tôt
possible à l'assaut des tranchées ennemies.
La 20e Cie (capitaine Lagarde) attaque par
la droite de la position, franchit le réseau de fil de fer, et,
après avoir enlevé deux lignes de tranchées peu défendues,
s'arrête au bois noir, à 500 m S.O. de Gondrexon.
La 19e Cie attaque au centre le blockhaus
allemand situé au S. de la route de Reillon-Gondrexon.
Les 18e et 19e Cies, trouvent
dans cet ouvrage quantité de morts ennemis (environ une
cinquantaine). La 17e Cie attaque
l'ouvrage au N. de la route de Reillon. Les 17e-18e-19e
Cies franchissent les réseaux de fil de fer sou un
terrible feu de barrage de l'artillerie lourde allemande.
La 17e Cie ne trouvant pas de brèche, escalade le réseau avec un
entrain merveilleux. Le Capitaine Humbert est tué par un obus,
le sous-lieutt Ricordon grièvement blessé, le sergent
Blanchard mortellement atteint, le Lieutt Carillat
très légèrement blessé à la main ; le capitaine de Ladepèze
petite égratignure au front, pertes sensibles dans cette Cie.
- A la 19e l'adjt Bondaz est blessé, ainsi
que le Ss Lieutt Vittet.
A signaler particulièrement la 17e Cie, et
l'entrain des Ss Lieutt Panisset, et adjt
Briquet (20e Compie)
Le Bon après avoir occupé la position, en a poursuivi
l'organisation toute la nuit, pendant une grande partie de
laquelle il a été soumis à un tir d'artillerie lourde :
principalement entre 3h30 et 5h.
A signaler la reconnaissance faite par une section sous le comt
du Ss Lieutt Panisset à minuit jusqu'à
Gondrexon.
[...]
Tués : 21
Blessés : 96
Disparus : 7
Le 6e Bon bivouaque dans le bois S.O. du
Bois du Pré Gradel. A la suite du combat de Reillon, parait
l'ordre général :
« Dans l'après-midi du 20 juin, après un violent bombardement
supporté vaillamment par les troupes opérant sous les ordres du
Général commt le G.O, le 217e (Bon
Villemin) a repris les ouvrages de l'observatoire allemand ; -
Le 230e (Bon Imbert) a enlevé l'ouvrage du
carrefour à l'est de Reillon.
« Sur ces deux points de nombreux prisonniers ont été faits.
l'ennemi a subi du fait de nos attaques et du feu efficace de
notre artillerie, des pertes très sensibles. Plusieurs de ses
tranchées étaient remplies de cadavres.
« Sur le compte-rendu de ce qui a été fait, le Général commt
le D.A.L., a bien voulu charger le Gal comt
le G.O. d'exprimer aux troupes qui ont combattu dans cette
journée, toute la satisfaction pour l'ardeur et l'énergie
qu'elle ont toutes déployées.
« Le général comt le G.O est heureux de porter cette
communication à la connaissance de toutes les troupes qui ont
combattu sous ses ordres dans cette journée.
« Le Général comt la 2e Don de
cavalerie. Signé : Varin »
JMO 2ème Division de
cavalerie
19 juin. [...] A 18 h les Bon
des 223 - 230° 217e et la 8e de cavalerie en réserve prennent
les emplacements prévus pour l'opération établie par l'ordre n°
2444.
A 22 heures les détachements sous les ordres du Lt colonel
Bluzet du 223e comprenant le 223e, 9 Btn du 230e, un Bon du
217e, un peloton cycliste de la 2 DC attaque les positions
ennemies à l'Est de Reillon. Le 223e atteint les fils de fer
ennemis, le 217e s'empare de l'observatoire allemand. Une
quarantaine de prisonniers sont faits (100e landwehr saxon).
L'ennemi canonne Reillon avec un 150 et un 77.
20 juin. A 1 h 30 et 4 h tentatives de contre-attaque enrayées
par notre artillerie. A 10 h même tentative : la lutte continue
à coups de grenades vers le front du 217. A 15 h nouvelle contre
attaque qui nous déloge de l'observatoire. Sur les ordres du Gal
cdt le D.A.L., à 18 h un retour offensif un Nb 230e, de 5 cies
du 217e, et du groupe ... de 17 ch. reprend l'observatoire et
déloge l'ennemi des positions du carrefour. Fait une vingtaine
de prisonniers. A la nuit nos patrouilles poussent jusqu'aux
lisières de Gondrexon.
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