BLAMONT.INFO

Documents sur Blâmont (54) et le Blâmontois

 Présentation

 Documents

 Recherche

 Contact

 
 Plan du site
 Historique du site
 

Journal - La Presse du jour

Texte précédent (dans l'ordre de mise en ligne)

Retour à la liste des textes - Classement chronologique et thématique

Texte suivant (dans l'ordre de mise en ligne)

Accès à la rubrique des textes concernant 1914-1918


Brèves
de presse nationale (5) - 1914-1916
Voir aussi Brèves de presse nationale - 1806-1934, Brèves de presse nationale (2) - 1633-1923, Brèves de presse nationale (3) - 1915-1916 et Brèves de presse nationale (4) - 1846-1928


La Croix - 14 août 1914

Violences allemandes

Dans tous les engagements de cette semaine, les Allemands ont usé de procédés barbares otages fusillés contre tout droit, violences exercées sur la population civile, incendies; etc..
Ils ont arrêté à son domicile privé le maire d'Igney, sous prétexte que la population de ce village aurait favorisé la fuite d'un prisonnier et ils l'ont fusillé.


Le Temps - 18 août 1914

La sauvagerie allemande

Signalons de nouveaux actes de sauvagerie commis par les troupes allemandes.
A Blamont, ce village de Meurthe-et-Moselle dont les Allemands viennent d'être chassés par nos troupes, ils ont, sans aucune raison et sans avoir été provoqués, mis à mort trois personnes dont une jeune fille et un vieillard de quatre-vingt-six ans, M. Barthélemy, ancien maire de Blamont.
[...]
Un aveu d'un lieutenant allemand
Dans le carnet de notes d'un lieutenant allemand tué, on relève un aveu intéressant; il raconte que l'église de Villerupt a été incendiée et que les habitants ont été fusillés il ajoute que la raison donnée, c'est que des observateurs s'étaient réfugiés dans la tour de l'église et que des coups de fusil avaient été tirés sur les Allemands, des maisons. Mais cela dit, il note sur son carnet que cela n'est pas vrai et que ceux qui ont tiré étaient non des habitants, mais des douaniers et des forestiers.
[...]
Déposition du curé de Pillon [Meuse]
Le curé de Pillon a fait une déposition très intéressante sur les brutalités et crimes allemands. Le. 10 août, quinze Allemands sont entrés au presbytère et ont mis le curé en joue. On. l'a tiré dans la rue toujours sous les fusils braqués, puis ordre a été donné de le conduire au général. Pour l'y mener on l'a poussé à coups de crosse. Quand il s'arrêtait on le frappait. A un moment il a tiré son mouchoir, on le lui a confisqué. Il s'est écrié :«  Vous êtes des brutes, amenez-moi à un de vos chefs qui parle français.» Un officier a répondu en français: «  Votre compte est bon. » Un boulet français éclate non loin de la troupe emmenant le curé. Les Allemands se couchent, mais ils obligent le prêtre à rester debout. On arrive devant le général qui dit en substance «  Je sais bien que vous n'avez pas tiré, mais vous êtes l'âme de la résistance, je vais brûler le village. » Le feu est mis d'abord à quinze maisons, puis aux autres. Pendant ce temps, le curé est maintenu deux heures debout sous le soleil. Soldats et officiers l'insultent en français et en allemand. Dès qu'il proteste on le couche en joue. Les officiers lui disent «  Regardez comme ça brûle. C'est bien fait. Les Français sont des sauvages! » Et ils ajoutent de temps à autre : «  D'ailleurs on va vous fusiller. » Sous ses yeux, les soldats dévorent ce qu'ils ont volé dans le village. On ne donne au curé rien à manger, rien à boire. Enfin voici le dernier acte un officier dit au curé «  Nous vous emmenons avec nous. » Effectivement, pendant tout le combat on le tint dans les rangs allemands sous la mitraille française avec une sentinelle pour le garder. A 6 heures du soir, les Allemands battus s'enfuient. Le curé réussit à s'échapper, non sans avoir vu un soldat allemand tuer d'un coup de fusil un habitant de Pillon caché derrière une haie.


Le Temps - 20 août 1914

LES ATROCITÉS ALLEMANDES
En Meurthe -et-Moselle

D'un rapport de M. Mirman, préfet de Meurthe-et-Moselle, adressé au ministre de l'intérieur, il résulte que des actes de sauvagerie révoltants continuent à être commis par les Allemands.
Ils ont été régulièrement constatés.
Ainsi, dans les cantons de Badonviller, Cirey et Blamont, des femmes, jeunes filles, vieillards ont été assassinés sans aucune raison, sans le moindre prétexte; des maisons incendiées systématiquement par les troupes allemandes, ici, dès l'arrivée, là, au moment de la retraite.
En plusieurs endroits, ces sauvages n'ont pas seulement saccagé; ils ont volé, emportant argent et bijoux.
A Badonviller, onze personnes ont été assassinées, dont la femme du maire; 78 maisons incendiées avec du pétroleou des cartouches spéciales. Après le pillage de la ville, l'église a été canonnée et démolie; 15 otages, dont le juge de paix, ont été emmenés le 13 août.
A Bréménil, cinq personnes ont été assassinées, dont un vieillard de soixante-quatorze ans; un homme blessé il y a quelques jours, alité, a été brûlé dans sa maison avec sa mère, âgée de soixante-quatorze ans. Le maire a eu l'épaule traversée d'une balle.
Parux n'est plus qu'un monceau de ruines. Presque toutes les maisons ont été incendiées, non par les boulets pendant un combat, mais par des soldats dès leur arrivée, avec des cartouches spéciales.
A Blamont, plusieurs victimes, dont une jeune fille; la charcuterie saccagée et pillée.
Quand nos troupes sont entrées, l'autre, jour, à Blamont, elles ont trouvé sur les murs des affiches annonçant que le lendemain matin le maire et les notables du pays seraient fusillés. Notre arrivée rapide et le désordre de la retraite allemande leur ont sauvé la vie.
En présence de ces actes d'une odieuse sauvagerie, les maires lorrains témoignent d'un sang-froid et d'une fermeté admirables.
L'un d'eux, M. Benoît, maire de Badonviller, a connu, dans une journée tragique, toutes les douleurs. Sa maison de commerce a été brûlée, sa femme assassinée. Avec un courage admirable, il n'a cessé de veiller à la protection des intérêts de sa commune, sans un instant de repos, sans une minute de défaillance, en soutenant les forces morales de tous.
Et le lendemain de ces malheurs, les Allemands ayant évacué Badonviller, un prisonnier allemand fut amené au village. La population, frémissante des atrocités subies, entourait et menaçait le prisonnier. Le maire Benoit s'interposa, rappela le respect dû à tout prisonnier ennemi et lui sauva la vie.

Le maire de Badonviller décoré

Le gouvernement a décidé de donner la croix des braves au maire de Badonviller.
Le décret conférant à M. Benoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur comporte ce considérant :
Conduite héroïque dans l'exercice de ses fonctions. A la suite d'un acte de sauvagerie et de meurtre commis par les soldats allemands dans sa commune - sa femme été assassinée et sa maison brûlée - il a, avec -un sang-froid et une fermetéadmirables, continué à assurer sans défaillance la protection et, la sécurité de la population. A sauvé par la suite la vie d'un prisonnier allemand menacé par la juste colère des habitants, donnant ainsi un magnifique exemple d'énergie et de. grandeur d'âme.

Les aveux des prisonniers allemands

Tout un courrier écrit par des soldats à leurs familles a été saisi au cours des opérations heureuses qui nous ont conduits en Lorraine. Badonviller, d'où proviennent la plupart de ces lettres, est à quelques kilomètres de la frontière; un soldat écrit «  Nous avons déjà fait soixante kilomètres en France »; un autre dit: « A la fin du mois, nous serons à Paris »; un troisième «  Nous voilà dans le sud de la France ».
Autre trait : «  Quand les Français approchent des Allemands, ils filent aussitôt », ou encore «  Les Français sont des lâches ».
Il est assez fréquent de constater que les soldats qui écrivent cela appartiennent aux corps qui, depuis quatre jours, reculent devant nous sans arrêt. La grosse préoccupation, c'est de manger et de boire. «  On na pas besoin d'argent, on prend tout simplement. » Voilà la méthode : elle se précise ainsi : «  Ce monsieur le Français ne veut pas donner, ou nous fait grise mine, nous lui mettons le revolver sous le nez; nous faisons cela volontiers afin qu'ils sachent que les Allemands sont là. »
Grâce à ce système, les Allemands ne manquent de rien «  Avant de brûler le village, nous avons emporté tout ce qui était mangeable ou buvable. »
Un autre écrit : «  La première ville rencontrée après la frontière a été complètement détruite; c'est un spectacle à la fois triste et agréable. »
Tous les Français (civils) sont fusillés s'ils ont seulement la mine suspecte ou malveillante. «  On fusille tout, les hommes et même les jeunes garçons non encore adultes. »
Une autre note : «  J'ai vu passer trois convois de paysans français prisonniers; tous seront fusillés. »
Autre lettre : «  Nous avons fusillé des habitants de 14 à 60 ans. » «  On en a abattu trente pièces (trente stuck). »
Dans vingt autres lettres reviennent constamment les phrases «  Tout a été fusillé. » «  On tue tout. » «  On n'a pas laissé un habitant vivant, sauf les femmes. ».
Cette fureur est, dans presque toutes ces lettres motivée par l'accusation que les habitants civils ont tirés sur les troupes allemandes et que le gouvernement français leur a fait distribuer des armes et des munitions. Tout le monde sait que cela est faux, même en Allemagne.
Nous avons cité déjà le carnet de notes de cet officier allemand écrivant : «  Nous disons que ce sont les habitants qui ont tiré, mais ce sont des douaniers et des forestiers. »
De ce même courrier, on peut retenir la constatation suivante : nombre de réservistes allemands sont morts de chaleur sur les routes, et le régiment bavarois engagé dans cette région a subi des pertes colossales. (Communiqué.)


Le Temps - 24 août 1914

Remise de la Légion d'honneur au maire de Badonviller
M. L. Mirman, préfet de Meurthe-et-Moselle, s'est rendu, accompagné de Mme Mirman, de M. Méquillet, député, et de M. Minier, sous-préfet, dans les communes de l'arrondissement de Lunéville qui ont été le plus éprouvées par les incursions des Allemands.
A Badonviller, après avoir déposé une couronne, sur la: tombe de Mme Benoît, la femme du maire, fusillée au moment où elle ouvrait, sur les ordres des autorités allemandes, les fenêtres de sa maison, M. Mirman a remis la croix de la Légion d'honneur à M. Benoît.
Je viens, au nom de la France, a-t-il dit, saluer à Badonviller la commune martyre et le maire héroïque. Ici les barbares ont donné toute leur mesure. Sans la moindre provocation, sans qu'un coup de feu ait été tiré, une menace faite, une insulte proférée, une imprudence commise par la population civile, disciplinée sous l'autorité ferme et sage de son maire, sans la moindre raison, sans le moindre prétexte de guerre, ils ont ici saccagé, ils ont pillé, ils ont volé, volé non seulement les liqueurs dont ils s'enivrèrent, mais l'argenterie et les bijoux. Ce n'est pas tout. Avec calme, méthode et sang-froid, se servant de cartouches et fusées spéciales, ils ont brûlé 78 maisons. Ce n'est pas tout encore. Quand ils se retirèrent, leurs artilleurs, situés sur une commune voisine, virent devant eux la belle église de Badonviller, magnifique cible plus facile à atteindre et moins dangereuse à viser qu'une batterie française. Alors qu'il n'y avait pas un seul soldat français dans l'église, dans le village, ni aux alentours, leurs artilleurs canonnèrent, démolirent et incendièrent l'église ; on eût dît que ces Bavarois, les plus catholiques parmi les Allemands, avaient conçu l'extravagante idée de vouloir punir Dieu de n'avoir pas béni leurs armes! Ce n'est pas tout encore hélas ! Plus de dix personnes, dont deux femmes, furent lâchement assassinées.
M. Mirman a ajouté
Le spectacle de ces ruines fumantes, m'Impose un devoir : habitants de Badonviller et des communes  éprouvées de Lorraine, je prends devant vous un double et solennel engagement : d'abord vos maisons vous seront rendues reconstruites aux frais du pillard et de l'incendiaire; puis vos églises seront restaurées, et si elles doivent l'être par souscription publique, je prends l'engagement, au nom de ma race dont je connais bien l'âme, qu'à cette souscription pas un Français ne manquera, catholique ou libre penseur, protestant ou israélite, puisque tous aujourd'hui forment contre le Barbare un bloc de ciment armé.
Le préfet a rappelé enfin en terminant la conduite héroïque de M. Benoît qui a sauvé, par sa courageuse intervention, la vie d'un prisonnier allemand. Il a mis en relief le magnifique exemple donné par M. Benoit, dont la France est fière. Et aux acclamations enthousiastes de toute la foule, il épingle sur le modeste veston du maire la croix de chevalier de la Légion d'honneur.
M. Mirman, reprenant son itinéraire, a visité Nonhigny, où 45 maisons sur 60 ont été brûlées et où quatre hommes dont l'adjoint faisant fonctions de maire ont été fusillés par les Allemands.
Il s'est arrêté également à Barbas dont les maisons ont été pillées et où deux hommes ont été tués et cinq emmenés comme otages; il a parcouru successivement Remoncourt, qui a été mis à sac et où le maire et l'adjoint ont été emmenés comme otages; Xousse, où trois maisons ont été brûlées et un otage emmené; Vaucourt enfin où trente maisons ont été incendiées.


Le Temps - 6 septembre 1914

Le lieutenant de réserve Couchard, a été tué à l'ennemi, au combat d'Halloville, (Meurthe-et-Moselle) au moment où il se portait au secours de son capitaine blessé. Entré dans l'enseignement. M. Couchard accomplissait un stage d'officier à Baccarat.


Le Temps - 3 novembre 1914

Les opérations en Lorraine

L'entrée des Français en Lorraine du côté de Nancy a été précédée par de brillants faits d'armes. Le mouvement commença par le bombardement de la forêt de Parroy, par le fort de Manonviller. Il s'agissait de nettoyer la forêt et de découvrir la position de l'ennemi qu'une reconnaissance d'aéroplanes n'avait pu efficacement repérer à cause de la densité des bois.
A peine le bombardement avait-il commencé qu'un détachement de cinquante Allemands fut signalé sur la route de Manonviller. Une force envoyée à sa rencontre fut accueillie par les cris «  Camarades, nous sommes Polonais catholiques. Amis ! » Et ils jetèrent leurs armes et levèrent les bras en l'air. Un d'eux, un médecin vétérinaire, expliqua en bon français qu'ils étaient Polonais de Posen, Slaves de coeur et de race et avaient saisi la première occasion de tuer leurs officiers prussiens et de se rendre. Ils déclarèrent que les Allemands manquaient depuis trois semaines de munitions d'artillerie et s'étaient retirés dans les bois, n'osant avancer sans être soutenus par leurs canons.
Une colonne d'infanterie française descendant dans la vallée de la Vezouse attaqua l'ennemi par un côté de la forêt, tandis que la cavalerie opérant au nord de la foret, à l'est d'Einville, faisait une diversion dans cette direction.
A midi, la cavalerie avait atteint Parroy et l'infanterie avait, nettoyé de sous-bois à la baïonnette. La foret se vida comme par enchantement devant l'avance française.
«  Au bout de trois heures, écrit un de nos soldats qui a pris part à ces opérations, nous étions maîtres de la partie ouest des bois; mais une chaude réception nous attendait vers la fin de l'après-midi. Sur les hauteurs de Sanon, une fusillade éclata contre notre avant-garde. Nous constatâmes que l'ennemi avait placé des canons à tir rapide sur l'autre côté du canal de la Marne au Rhin, et -était prêt à défendre cette ligne. Une attaque en force dans ces conditions pouvait nous causer de grosses pertes. L'ordre fut donné d'étendre la ligne et d'offrir aussi peu de front que possible à l'ennemi. Aussitôt ce mouvement effectué, nos hommes se jetèrent résolument à l'eau, tenant leurs fusils au-dessus de leur tête et, arrivés à l'autre bord,- ils se ruèrent sur l'ennemi à la baïonnette. Déjà le gros des troupes bavaroises était en retraite à travers la frontière. Leur arrière-garde se dérobant à nos baïonnettes le suivit bien vite. A la tombée de la nuit, nous étions de nouveau en Lorraine annexée. »

Les otages lorrains en Allemagne

"L'Etoile de l'Est publie une lettre que lui communique le préfet de Meurthe-et-Moselle, adressée à ce fonctionnaire par M. Roze, maire de Moyen, l'avisant que les Otages civils arrêtés du 23 août au 12 septembre dans la région lorraine par les Allemands, sont considérés comme prisonniers de guerre, et internés à Ingolstadt, au fort Von-der-Tann. La plupart de ces otages sont des fonctionnaires et comprennent MM. Adam, maire de Fréménil; Alison, maire d'Emberménil; Carrière, maire de Bénaménil; Clochette, adjoint à Flin; Colette, maire de Domptail; Dort, de Buriville Gallois, de Leintrey; Gérardin, de Chènevières; Grange, de Dompjevin; Hannezo, de Xousse; Jeannin, adjoint à Verdenal; Lhôte, conseiller municipal à Baccarat; Midon, maire de Xamath; Munier, de Vého ; Pochet, de Flin; Pierson, adjoint à Laneuville-aux-Bois; Roze, maire de Moyen; Stourm de, Manonviller; Thouvenin, de Vathiménil; Vautrin, de Xures; Virion, de Nossoncourt; Grandclaude, instituteur à Leintrey ; Jespérier, à Arracourt; Lecomte, de Chènevières; Mathieu, de Laneuville-aux-Bois; Virion, à Manonviller ; Charles Housselot, chef de poste de désinfection, et Auguste Rousselet, aide de poste, à Longwy.


Le Temps - 1er mai 1915

NOS PROGRÈS EN LORRAINE et les communiqués allemands (Officiel)

Les opérations qui se sont poursuivies en Lorraine, depuis le 15 mars, ont été souvent signalées par les communiqués allemands comme des succès à l'avantage de nos adversaires.
Or, s'il est exact que depuis le 15 mars le front tenu par les armées en présence en Lorraine s'est modifié, cette modification été tout entière a notre avantage.
Nous avons constamment avancé et les actions mentionnées comme des succès par les communiqués allemands sont purement et simplement celles par lesquelles l'ennemi a vainement essayé de s'opposer à notre progrès.
En effet, le 15 mars, notre ligne, dans la partie comprise entre le canal de la Marne au Rhin et les premiers contreforts des Vosges, passait par Henaménil, l'ouest de la forêt de Parroy, le fort de Manonviller, Domjevin, Fremenil, Herbeviller, le sud du bois Banal, Angerviller.
Elle passe aujourd'hui entre Henaménil et Parroy, coupe la forêt de Parroy, ne laissant plus à l'ennemi que la corne nord-est, continue par le sud d'Embermenil, le nord de Veho, la cote 297, la lisière nord-est du bois des Haies-d'Albe, le nord du bois Banal, et ne rejoint l'ancienne ligne qu'à Angerviller.
Soit une avance moyenne de trois à quatre kilomètres sur un front de vingt-cinq kilomètres. Donc, quand les communiqués allemands parlent d'action sur Embermenil (communiqués des 20 et 24 avril), cela veut dire que constatant l'avance de nos positions de Laneuveville, au sud d'Embermenil, ils tentent de s'y opposer par deux attaques. Elles sont repoussées et le communiqué du 24 reconnaît que leurs avant-postes ont été obligés d'évacuer Embermenil.
De même, les actions mentionnées au nord-est et à l'est de Lunéville (communiqué du 1er avril) ne sont autre chose que les vaines tentatives faites pour conserver la forêt de Parroy, presque totalement occupée par eux, aujourd'hui presque tout entière dans nos mains et solidement organisée
En revanche, ils passent sous silence les actions des 18, 21 et 23 avril, par lesquelles ils ont tenté sans aucun succès d'arrêter l'opération qui nous a permis d'avancer jusqu'à la cote 297 une ligne qui, le 15 mars, était encore à Fremenil, c est-a-dire de réaliser un gain de quatre kilomètres et d'occuper une position plus menaçante pour l'ennemi.
Cette préoccupation marquée depuis un mois par les communiqués allemands dit assez qu'ils s'efforcent de dissimuler Vu. série d'opérations dont le résultat total se traduit par une avance sensible, des positions meilleures et le déplacement continu de notre ligne vers la frontière même de la Lorraine annexée.
Ces constatations fourniront au public français et neutre une nouvelle occasion de juger la façon dont les communiqués allemands altèrent la vérité.
 

 

 


Journal des débats politiques et littéraires - 22 juin 1915

La Guerre Européenne
COMMUNIQUÉ
Voici le texte du communiqué officiel de cette après-midi : 15 heures
[...]
En Lorraine, près de Reillon, nous avons poursuivi nos avantages. Toute la première ligne ennemie a été enlevée par nous sur un front de 1,500 mètres. A la fin de la journée, une forte colonne ennemie a essayé de contre-attaquer elle a été dispersée. Nos reconnaissances sont parvenues à proximité de ChazeUes, Gondrexon, Les Remabois, l'ennemi ayant abandonné le terrain de la lutte. Tous les boyaux allemands que nous occupons sont pleins de cadavres. Nous avons fait une vingtaine de prisonniers.


Journal des débats politiques et littéraires - 23 juin 1915

Les Communiqués
COMMUNIQUE FRANÇAIS
Voici le texte du communiqué officiel du 21 juin 1915 (23 h)
[...]
En Lorraine, nos reconnaissances, se maintenant au contact de l'ennemi, ont atteint les ouvrages à l'ouest de Gondrexon et les ont trouvés inoccupés. Les Allemands, dans leur mouvement de repli, se sont arrêtés sur une ligne de tranchées au sud de Leintrey.


Journal des débats politiques et littéraires - 30 août 1915

La Guerre Européenne
COMMUNIQUÉ
Voici le texte du communiqué officiel de cette après-midi : 15 heures
[...]
Bombardement intense de tranchées et de groupes de travailleurs ennemis sur tout le front de la frontière lorraine, à Gremecey, Bezange, Gondrexon, Embermesnil.


Journal des débats politiques et littéraires - 5 septembre 1915

GUERRE EUROPEENNE
Les Communiqués
Voici le texte du communiqué officiel du 3 septembre 1915 (23 h)
Bombardement violent et réciproque sur un grand nombre de points, notamment en Artois, dans le secteur de Lorette et de Neuville entre ia Somme et l'Oise, dans les régions de Fouquescourt, Dancourt et Tilloloy; en Champagne, aux environs de Souain en Argonne et sur le front de Lorraine, dans la vallée du Remabois et aux environs de Gondrexon et de Chazelles.


Le Temps - 14 septembre 1915

COMMUNIQUÉ OFFICIEL DU 12 SEPTEMBRE
Onze heures soir
[...] Canonnade réciproque en Champagne aux environs d'Aubérive et de Saint-Hilaire, entre Meuse et Moselle dans le bois de Mortmare, sur le front de Lorraine aux environs de Nomeny et de Xousse, ainsi que dans là région du Bàn-de-Sapt.
(Xousse se prononce Chousse. C'est une commune de Meurthe-et-Moselle, qui se trouve à 8 kilomètres à l'ouest d'Avricourt.]


Le Temps - 23 septembre 1915

Très violentes actions d'artillerie également sur le front de Lorraine où nous avons pris à partie les positions ennemies d'Eply et de Raucourt, ainsi que les ouvrages allemands dans la région de Lintrey et d'Halloville.
[Eply et Raucourt sont deux communes de. Meurthe-et-Moselle. Elles se trouvent l'une à 9 kilomètres et l'autre à 12 kilomètres à l'est-nord-est de Pont-à-Mousson. Halloville (Meurthe-et-Moselle) est à 4 kilomètres et demi..au sud de Blâmont.]


Journal des débats politiques et littéraires - dimanche 7 octobre 1915 (6 octobre)

Communiqué : [...] Sur tout le reste du front, on ne signale que des actions d'artillerie de part et d'autre, en Champagne, entre Meuse et Moselle, au nord de Flirey et sur le front de Lorraine aux environs de Leintrey, Gondrexon et Domèvre.


Journal des débats politiques et littéraires - mardi 19 octobre 1915
(18 octobre)
Communiqué. De violents combats d'artillerie se sont poursuivis devant Loos, le «  bois en hache et à l'est de Souchez. Nous avons consolidé et élargi nos positions dans le bois de Givenchy. Sur le front de Lorraine, nous avons énergiquement riposté à la canonnade ennemie par des feux efficaces qui ont allumé plusieurs incendies dans les lignes allemandes près de Lintrey, Amenoncourt et Gondrexon.
Les Allemands ayant encore récemment effectué des bombardements aériens sur les villes anglaises et un de leurs aéroplanes ayant lancé hier deux bombes sur Nancy, un groupe des nôtres a bombardé aujourd'hui la ville de Trêves, sur laquelle trente obus ont été lancés.


Journal des débats politiques et littéraires - 19 octobre 1915

Les Communiqués
Voici le texte du communiqué officiel du 17 octobre 1915 (23 h)
[...] Sur le front de Lorraine, nous avons énergiquement riposté à la canonnade ennemie par des feux efficaces qui ont allumé plusieurs incendies dans les lignes allemandes près de Lintrey, Amononcourt et Gondrexon. Des contre-attaques allemandes violentes et réitérées contre nos positions au nord de Reillon ont été arrêtées par nos tirs de barrage.


Journal des débats politiques et littéraires -  dimanche 24 octobre 1915 (23 octobre)

Communiqué. [...] Sur le front de Lorraine, nous avons, par un combat pied à pied et opiniâtre, conquis une tranchée tenue par l'ennemi à proximité du croisement des routes Leintrey-Gondrexon et Amenoncourt-Reillon.


Le Temps - 12 mars 1916

En Lorraine, nous avons bouleversé par des tirs de destruction les organisations ennemies sur le front Halloville-Brémériil.
[Bréménil (Meurthe-et-Moselle) est à 3 kilomètres et demi au nord de Badonviller. Haïloville est à 5 kilomètres et demi au nord-ouest de Bréménil.]


Le Progrès. Journal de l'arrondissement d'Orléansville - 22 juin 1916

Ephémérides de la guerre
DIMANCHE 19 JUIN 1915
A Embermenil, ils [les Français] contraignent à la retraite un bataillon allemand et lui infligent des pertes sérieuses.
LUNDI 20 JUIN
Près de Reillon, les Français enlèvent un centre de résistance allemand repoussent de furieuses contre-attaques.
MARDI 21 JUIN
Nouveaux progrès des Français [...]
En Lorraine, ils atteignent, près de Gondrexon, les ouvrages de l'ennemi, qui se replie au sud de Leintrey.
MERCREDI 22 JUIN
En Lorraine, les Français développent leurs positions sur la crête est du Reillon, enlèvent les croupes de Remabois et refoulent les contre-attaques ennemies.
 

Mentions légales

 blamont.info - Hébergement : Amen.fr

Partagez : Facebook Twitter Google+ LinkedIn tumblr Pinterest Email