Dans la note sur
Nicolas de Mirbeck (1738-1795), est évoqué très brièvement son
petit-fils, le déodatien Edouard Hyacinthe Wilhelm Nicolas de Mirbeck (1806-1900).
S'il est généralement associé à Saint-Dié, son lieu de
résidence, Edouard de Mirbeck est cependant né à Barbas le 23
août 1806, fils de Marguerite Madelaine LUDWIG (1778) et Michel
Nicolas de MIRBECK (1769-1848) lieutenant de cavalerie et
apiculteur célèbre pour ses écrits sur les abeilles.
Il épouse Marie Joséphine SIMON, (27 novembre 1808, Saint-Dié -
11 janvier 1864, Saint-Dié) le 31 août 1835, à Saint-Dié, dont
il aura deux enfants (le premier étant Louis
Edouard Raphaël né le 19 septembre 1837 à Saint-Dié, qui aura à
son tour Frantz Paul Nicolas à Saint-Dié le 8 mai 1867 et qui
deviendra officier, et Edouard Louis Nicolas à Saint-Dié le 8
septembre 1869 lui même artiste peintre et architecte. Edouard
Louis Nicolas peut ainsi être parfois confondu avec son
grand-père Edouard).
Edouard de Mirbeck s'installe comme peintre à Saint-Dié, où il
est professeur de dessin de 1836 à 1870 au collège.
Il accueille aussi des élèves, parmi lesquels on peut citer:
- VALENTIN, Henri (Né à Allarmont, le 13 janvier 1820), élève en
1839.
- GERARDIN, François Alexandre Alfred (né à Mirecourt)
- DESCELLES, Théophile-Paul (né à Raon-l'Etape le 22 mars 1851
à Saint-Dié) - Expose en 1880 un portrait de Madame de Mirbeck
sur porcelaine
- BAZELAIRE, Léonie de (née à Sainte-Marguerite le 19 mai 1857)
On trouve peu de traces de ses oeuvres dans les catalogues
d'exposition (« Le Viatique, sujet d'intérieur »
-Catalogue des peintures, miniatures, aquarelles, dessins,
sculptures et lithographies exposés à Nancy, 1843...).
Mais on peut citer quelques
tableaux connus :
- « La Lapidation de saint Etienne diacre » -
église paroissiale Saint-Etienne, Russ
- « Saint Georges », église de Sainte-Hélène
(Vosges) - mars 1841
- « Baptême du Christ », église paroissiale
Saint-Jean-Baptiste, Lusse - (« pinxit E. Mirbeck
Saint-Dié 1842 »)
- « L'Assomption » - église Saint-Blaise,
Saint-Blaise-la-Roche (« Peint par E. de MIRBECK / st.
DIE. 7bre 1847 ») |
Baptême du Christ - Lusse |
Dans le Blâmontois, on connaît aussi de lui trois tableaux pour
l'église de Gogney, dont deux encore visibles, et le chemin de
croix cité par Delorme :
« Domjevin [...] : L'Eglise, restaurée sans changements notables
apportés à son état primitif, semble bien appartenir au XVIIIe
siècle. [...].
On y remarque une série de grandes toiles, représentant les
stations d'un Chemin de Croix. Elles ne sont pas sans mérite.
Elles sont dues au pinceau du Peintre de Mirbeck et ont été
exécutées vers le milieu du siècle dernier. (*)
(*) Je n'ai pu obtenir, jusqu'ici que des renseignements
incomplets sur ce Peintre, qui, dit-on, est né dans la région.
J'ai vu, dans d'autres de nos Églises, de ses toiles »
Edmond DELORME - LUNEVILLE ET SON ARRONDISSEMENT - Tome II -
1927 - CHAPITRE XIII - LE CANTON DE BLAMONT
Et ces toiles du chemin de croix de l'église, de 1,5 mètres de
largeur sur 2 mètres de haut, existent encore :
elles sont stockées, très abimées par la guerre, au nombre de
13, une 14ème semblant avoir disparu :
Edouard de Mirbeck décéde le 7 août 1900 à Sainte-Marguerite,
d'où l'article que lui consacre la revue « La Lorraine artiste »
du 1er septembre 1900 : « E. de Mirbeck, doyen des artistes
peintres lorrains » par Gaston SAVE
Note : A signaler aussi un brevet d'invention de 15 ans pour un
séchoir dit « séparateur » le 3 juin 1861. Edouard de Mirbeck
est en effet indiqué comme copropriétaire de la féculerie de
Saint-Dié, 1863 (il est encore cité en 1889-1890 dans « Annuaire
de la distillerie, de la féculerie et de la vinaigrerie pour la
France, la Belgique, la Hollande ») |