Après
Harteville,
Barbezieux et
Frisonviller, voici
encore un lieu disparu du Blâmontois : car si
ce Tremblecourt a réellement existé, nous ne l'avons
à ce jour trouvé cité comme lieu-dit que dans les
deux extraits ci-dessous.
Mais dans son
Histoire du Blâmontois des
origines à la Renaissance,
Alphonse Dedenon insère une note concernant Vary d'Ancerviller,
lorsqu'après 1260, il
« quitte Deneuvre, laissant sa charge à ses fils, et
va se retirer sur ses terres d'Ancerviller. C'est
alors qu'il organise sa seigneurie et construit « la
Grand-Maison » pour lui servir de château» :
"Ce domaine très
modeste était situé à une faible distance du hameau
d'Ancerviller, dans la direction de Halloville. Il
fut acquis, plus tard, par les comtes de Blâmont. Il
fut nommé aussi Tremblecourt, au temps de Christine
de Danemark, qui y avait établi une jumenterie sous
la direction d'un sieur de Tremblecourt. Les Reîtres
l'ont ravagé, en 1589. On croit que Bretex, le poète
du tournoi de Chauvency, y passa la nuit, lorsqu'il
revenait de l'Ober-Salm, pour faire ses invitations.
Il l'appelle Aviller."
Le haras de
Tremblecourt ne date donc pas des comtes de Blâmont
mais de Christine de Danemark, mais surtout cette
appellation n'a été que de courte durée puisqu'elle
n'est liée qu'à son directeur très temporaire. La
Grande-Maison au sud du Bois-Bénal le long de la
route d'Halloville est toujours inscrite au
cadastre.
Dictionnaire statistique du Département de la
Meurthe
E. Grosse
Ed. Lunéville 1836
TREMBLECOURT, nom
donné à l'ancien haras des comtes de Blâmont, près
de Couvay (Ancerviller.)
Cette maison et le parc sont aujourd'hui ruinés, et
il n'en reste, pour ainsi dire, aucune trace. Après
avoir appartenu aux sires de Blâmont, Couvay (et
Ancerviller) fit partie du comté de Salm, bailliage
de Blâmont : quant au spirituel, il était compris
dans le doyenné de Lunéville, bailliage de cette
ville, et ensuite dans le doyenné de Salm. L'ancien
hameau de Ste.-Agathe, qui dépendait de Couvay,
ensuite de Neuviller, possède aujourd'hui un
établissement assez considérable où l'on blanchit
les toiles.
Mémoires de la Société d'Archéologie Lorraine 1861,
et Dictionnaire géographique de la Meurthe (H. Lepage) 1861
Tremblecourt,
anc. cense, d'Halloville; les comtes de Blâmont y
avaient un haras. |