Le
duc de Longueville aurait envoyé à Richelieu le billet
suivant « Nous croyons Savilly dans Blamont; mais il s'estoit
sauvé dans les bois luy septième »
La longue relation de la Gazette de
France indique « il s'estoit sauvé dans le bois luy
trentiesme, au lieu d'entrer dans le chateau.», et confirme
le chiffre dans la phrase « il ne manquoit de tout son corps
que ces 30 hommes sauvez avec luy »
Voici dans une lettre de Richelieu une troisième version : «
rien ne s'est sauvé de cette deffaite que luy troisiesme »
Philippe de la Mothe ne se
risque pas à avancer un chiffre, se contentant de « ledit Duc
Savelli jugeant la prise de cette Ville infaillible, ayma mieux
s'evader par une nuit obscure ».
Peut être a-t-il eu raison d'éviter ce détail, même si la
version de la Gazette de France semble la plus plausible...
Lettres,
instructions diplomatiques et papiers d'état du Cardinal de
Richelieu
recueillis et publiés par M. Avenel
Tome VI - 1638-1642
Ed. Paris, 1867
Arch. des Aff. étr. France,
1638, d'août en décembre, fol. 478-482. Minute de la main de
Cherré. (1)
A PUJOL. (2)
[...]
Et de plus, comme ensuite Savelly, ayant passé le Rhin pour se
venir joindre aud. sr de Lorraine, a esté sy absolument deffait
à Blamont, par M. de Longueville, que rien ne s'est sauvé de
cette deffaite que luy troisiesme, estant demeuré plus de 80
officiers prisonniers entre les mains du Sr de Longueville.
(1) Un assez grand nombre de mots étant de la
main du cardinal, nous les indiquons par des crochets.
(2) Au dos de cette minute, sans suscription et sans date, nous
trouvons cette annotation : « Brouillard de lettre à Puj. du
novembre 1638. » Le quantième manque. On vient de voir par la
lettre précédente, datée du 15, qu'une dépêche de Pujol devait
être arrivée; nous plaçons cette réponse vers le commencement de
la seconde quinzaine de novembre,
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