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1400 chanoines réguliers de Notre-Sauveur (1623-1789) (1/6)
 

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CHANOINES REGULIERS DE NOTRE-SAUVEUR (1623-1789)
Cédric Andriot
 
Saint Pierre Fourier est connu pour être fondateur de deux congrégations : celle des religieuses de Notre-Dame (1597), à qui on doit notamment la généralisation du tableau noir en classe, et celle - masculine - de Notre-Sauveur (1622). Cette dernière, malgré quelques tentatives d'expansion en Alsace, Suisse (Valais) et Savoie (Val d'Aoste), reste finalement une congrégation identifiée à la Lorraine. Dès son commencement, la congrégation de Notre-Sauveur est conçue comme une réponse aux préoccupations d'une société demandeuse de pastorale et d'éducation. Imitant les jésuites et préfigurant les frères des écoles chrétiennes, les chanoines de Notre-Sauveur entendent sortir de leurs cloîtres pour apporter l'éducation aux enfants des campagnes lorraines.
Or Domèvre-sur-Vezouze joue un rôle de premier plan dans cette congrégation enseignante au XVIIIe siècle. De toutes les abbayes de chanoines réguliers réformées par les disciples de Pierre Fourier, c'est la plus riche. C'est pourquoi, alors que Stanislas fait tomber la plupart des abbayes lorraines sous la coupe d'abbés commendataires davantage mondains que spirituels, les chanoines réguliers lorrains choisissent de sauver les importants revenus de Domèvre. En 1746, ils y transfèrent donc le siège de leur congrégation, jusqu'ici établi à Pont-à-Mousson. Domèvre devient dès lors, et ce jusqu'à la Révolution, un centre décisionnel majeur où transitent la plupart des religieux de cette congrégation présente sur tout le territoire lorrain, active dans une centaine de paroisse (parmi lesquelles une petite vingtaine dépendent directement de Domèvre).

Ces fiches biographiques retracent les vies de 1400 chanoines réguliers de la congrégation de Notre-Sauveur dont les noms ont pu être retrouvés. Ces notices reconstruisent et sortent de l’oubli ces centaines de destins particuliers, qui révèlent la diversité des goûts, des aptitudes et des ambitions de chacun. Elles permettent, pour les mieux renseignées d’entre elles, de retrouver les parcours des carrières canoniales.

La plupart des renseignements présentés ici sont inédits, car il n’existait que de très rares biographies, le plus souvent incomplètes d’ailleurs. Desfayes (1)  bénéficia d’une biographie de son vivant, aujourd’hui disparue mais résumée par d’Hangest (2); ce dernier nous a laissé quelques renseignements sur plusieurs personnages qui venaient de décéder, mais tout ceci forme un ensemble à la fois maigre et peu précis. Chatrian (3) donne également des éléments sur de nombreux religieux de Notre-Sauveur, mais leur dispersion dans les nombreux volumes qu’il a rédigés rendent difficilement exploitables ces informations. A l’époque contemporaine, Bedel (4) fit l’objet d’une biographie par Chapelier (5), et Rogie rassembla quelques éléments sur les généraux et plusieurs contemporains de Drouin (6). Il fallait donc reprendre tout le travail à la base.

Les fiches qui suivent ont pu être réalisées en croisant les données, généralement concordantes et parfois contradictoires de plusieurs sources, lesquelles sont principalement :

  • Les lettres de Pierre Fourier (7) .
  • Le manuscrit 759 de la Bibliothèque Municipale de Nancy, qui donne, pour 794 chanoines réguliers, le nom, le prénom, la « patrie » d’origine, la date de profession, la date et le lieu de mort. La liste commence avec Pierre Fourier et s’achève avec les chanoines ayant fait profession en 1772. Ce manuscrit est la base sur laquelle repose ce travail. Il s’avère fiable, sauf pour les lieux de naissance souvent simplifiés (il donne Toul au lieu de Pagny-sur-Meuse, pour Laurent Vauthier, par exemple). De plus une lacune importante existe pour toutes les professions comprises entre 1705 et 1717 ; c’est donc plusieurs dizaines de noms qu’il a fallu retrouver par ailleurs, notamment dans les Mémoires de Piart.
  • Les registres des vêtures et des professions de Pont-à-Mousson puis d’Autrey (1715-1785), dits « Livre des novices », qui permettent de combler la lacune de 1715 à 1717, et celle comprise entre 1772 et 1785.
  • Le tableau imprimé des chanoines composant la congrégation en 1785, heureusement conservé dans un ouvrage de la Bibliothèque Municipale de Nancy.
  • Le tableau de la congrégation dressé à l’occasion de la Commission des Réguliers (1768), particulièrement précieux pour préciser certaines dates de naissances.
  • Le tableau de la congrégation dressé à l’occasion du chapitre de 1772.
  • Le tableau de la congrégation de 1790. Ces trois derniers documents étant conservés aux Archives Nationales, ils avaient échappé jusque là à la plupart des historiens de la congrégation de Notre-Sauveur.
  • Les annales de Gilles Drouin (8).
  • Les notes manuscrites du Père Rogie (9), indispensables pour les curés, et d’autres sources plus secondaires.
  • Ces données ont été complétées par les annales permettant de couvrir le personnel d’une maison année après année (Chaumousey, Domèvre, Pont-à-Mousson, Aoste).


Toutes les personnes qui, à un moment de leur vie, ont revêtu l’habit à la banderole de Notre-Sauveur méritent de figurer dans cette liste puisque, le temps d’un noviciat, ils ont partagé le quotidien de la congrégation. Les novices n’ayant pas persévéré dont les noms sont parvenus jusqu’à nous y figurent donc. Cependant, les données étant originaires de sources si diverses, toute exhaustivité est exclue. On ne sera jamais certain de connaître tous les religieux ayant fait profession entre 1705 et 1715. En comparant nos chiffres à ceux de Rogie, qui a vraisemblablement connu le manuscrit sans la lacune, il manquerait 101 professions de religieux de 1705 à 1718, non compris une quinzaine de frères convers. D’autres religieux ont pu être oubliés, notamment des frères adjuteurs (lesquels sont loin d’être systématiquement recensés par les documents) ; quelques-uns des religieux ayant fait profession au Val d’Aoste au début du XVIIIème siècle et qui y sont demeurés après la perte de Verrès ; ou encore une partie des religieux entrés après 1785. La liste des professions que Chatrian a tenue à la suite de son catalogue de la congrégation de 1786 permet de compléter utilement les biographies des derniers chanoines réguliers de Notre-Sauveur, mais ne permet pas d’être absolument certain de n’avoir oublié personne (BDN, MC 140). Il serait utile d’exploiter méthodiquement Chatrian (nous ne l’avons fait que pour les années 1786, 1787 et 1788) sur le long terme pour compléter les fiches du XVIIIème siècle ; mais l’ampleur du travail à accomplir ne pouvait se concevoir dans le cadre de cette liste. Espérons qu’il existera un jour un index des œuvres de Chatrian permettant de mener à bien une telle opération.

Afin de faciliter la consultation de ces données couvrant un siècle et demi, le classement est effectué par ordre alphabétique de noms. Pour ne pas surcharger une liste déjà longue, il n’a pas été fait de système de renvoi. Il convient donc de consulter les différentes orthographes possibles d’un même nom (De La Cour ou Delacour ; Bellair ou De Bellaire, etc). Lorsqu’il pouvait y avoir une hésitation entre deux homonymes, il a été jugé plus prudent de ne pas écrire d’information qui puisse être erronée dans tous les cas où il existait un doute raisonnable. Enfin, les dates de naissance ayant souvent été calculées à partir de l’âge qu’avait le novice au moment de sa prise d’habit ou de sa profession, un décalage d’une année par rapport à la date de naissance réelle est possible.
S’il a été possible, dans la plupart des cas, de retrouver les dates de profession et de mort, le corpus des dates de naissances est loin d’être aussi complet. La carrière de certains chanoines réguliers est presque complète alors que pour d’autre, notamment ceux qui fréquentèrent diverses abbayes ou le collège de Saint-Mihiel, les informations manquent durant de nombreuses années. Mais l’information qui figure le moins souvent est l’origine sociale des chanoines réguliers, preuve du peu de cas qui était fait de cette donnée au sein de la congrégation.


(1) Voir Jean Nicolas DESFAYES dans la liste.
(2) Alexandre D’HANGEST, ms, Bibliothèque municipale de Nancy.
(3) Laurent CHATRIAN, série MC, Bibliothèque diocésine de Villers-les-Nancy.
(4) Voir Jean BEDEL dans la liste.
(5) Charles CHAPELIER, Le R. P. Jean Bedel, sa vie et ses œuvres, Nancy, Berger-Levrault, 1885.
(6) Jules ROGIE et Eugène MARTIN, « Extraits des mémoires du père Gilles Drouin », dans Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1905, p.111 et suivantes.
(7) Hélène DERREAL, Saint Pierre Fourier Correspondance 1598-1640, Nancy, (7) Presses Universitaires de Nancy, 1986.
(8) Voir Gilles DROUIN dans la liste..
(9) Jules ROGIE, Notes pour servir à l’histoire des Chanoines Réguliers de Notre-Sauveur, ms 2155, Bibliothèque municipale de Nancy.


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