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Vicaire-général Jean Sébastien Dieulin (1774-1847)
Xures, 27 septembre 1794 - Xousse, 14 mars 1847



Il ne faut pas confondre Jean Sébastien Dieulin, fils de Charles Dieulin et Marguerite Catherine Potier, avec son jeune frère Charles Louis Dieulin (1809-1882). D'autant que si Charles Louis est né à Xousse, Jean Sébastien est né le 27 septembre 1794 à Xures, avant que ses parents ne s'installent à Xousse.
D'où de nombreuses erreurs sur sa commune de naissance (Etienne Grosse dans son Dictionnaire statistique  écrit «  Un des ecclésiastiques les plus distingués du diocèse de Nancy, M. Dieulin, vicaire-général, est né à Xousse. », Henri Lepage dans Le département de la Meurthe  «  M. Dieulin, vicaire-général du diocèse de Nancy, est né à Xousse en 1794 », Alphonse Dedenon dans Cinq pèlerinages dans le Blâmontois  «  M. le vicaire général Dieulin, enfant de Xousse,... », etc)

Après la tonsure le 21 mars 1812, Jean Sébastien DIEULIN est ordonné le 20 septembre 1817 et devient vicaire à Château-Salins dès le 1er octobre. Curé de Bourdonnay le 6 juin 1819, il est nommé Vicaire Général de Nancy le 20 août 1834. Il décède le 14 mars 1847 et est inhumé à Xousse.

Voir aussi Barral Pierre. Un témoin du clergé concordataire. Le vicaire général Dieulin. In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 67. N°178, 1981. pp. 33-54


Le bon curé au XIXe siècle: ou, Les devoirs du prêtre dans sa vie, Volume 1
Par Jean Sébastien Dieulin - Vicaire Général de Nancy

Notice d'introduction de la réédition de 1864


NOTICE SUR M. DIEULIN.

M. Dieulin naquit à Xures le 27 décembre 1774 d'un père cultivateur, aisé, honnête et pieux. Il étudia le latin à Blâmont près de l'abbé Fidrit et devint à 16 ans élève du grand séminaire ; il y fit sensation par son application, ses talents et sa bonhomie. A 17 ans il était professeur au collège de Blâmont puis à celui de Vic, dirigé par M. Jager, si connu actuellement par sa traduction de la Bible, et par son Histoire de l'Eglise de France.
Prêtre à 23 ans, M. Dieulin fut vicaire à Château-Salins ; puis à 25 desservant de Bourdonnay. Il demeura dans ce poste quinze ans, et comptait y passer sa vie : il avait conquis l'attachement et la confiance de sa paroisse et des environs ; lui-même aimait cordialement tous ses paroissiens. Savant en théologie, il avait donné aux conférences ecclésiastiques de sa circonscription un intérêt et un éclat extraordinaires, en même temps qu'il avait rendu sa paroisse une sorte de modèle.
Sa réputation le désigna ainsi en 1834 pour les fonctions de grand vicaire. II eut beaucoup de peine à les accepter et à les conserver. Longtemps il n'osa retourner dans sa paroisse, crainte de voir s'évanouir tout le courage dont il avait dû s'armer pour en sortir.
Comme il passait pour très-habile et très-complaisant, il fut beaucoup plus consulté que ses prédécesseurs par les curés ; ii conçut alors le projet d'une circulaire où il expliquerait toutes les difficultés de l'administration des fabriques et des paroisses. C'est ainsi qu'il écrivit le Guide des Curés, parvenu aujourd'hui à la cinquième édition.
Il remarqua ensuite, qu'un livre d'égale étendue qui s'attacherait à tracer les devoirs du prêtre dans l'exercice de ses fonctions sacerdotales, et dans ses rapports avec le monde, eu égard à l'état actuel de la société et des esprits en France, manquait absolument. II l'entreprit, sous le titre du Bon Curé au XIXe siècle et le termina ; mais cet ouvrage lui coûta la vie.
Absorbé tout le jour par ses fonctions de grand vicaire, par le soin extrême qu'il apportait à toutes les affaires courantes, c'était seulement pendant la nuit qu'il pouvait écrire, et, l'esprit fatigué des travaux du jour, il ne pouvait mettre à sa besogne l'activité qu'il eut voulu.
Un ramollissement du cerveau en fut la suite, et après plusieurs alternatives de convalescences et de rechutes, il est mort le 14 mars 1847, laissant dans le clergé du diocèse de Nancy deux prêtres, ses proches parents, héritiers de son nom et de ses vertus. Il fut enterré à Xousse où sa mère était depuis longtemps venue se fixer ; et sur le passage de son char funèbre, les populations accouraient de toute part pour rendre un dernier hommage dû à sa vive charité plus encore qu'à son activité et à ses talents. La vie de M. Dieulin a été dominée, dirigée, sanctifiée par l'amour de Dieu et des hommes. Fils tendre et respectueux, citoyen dévoué à sa patrie et aux lieux qui l'avaient vu naître, bon frère, bon confrère, prêtre irréprochable, ami toujours indulgent et fidèle, le voilà tel que tous l'ont connu. In memoria aeterna erit justus.

 

Rédaction : Thierry Meurant

 

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