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Le Journal de Lunéville

- 1923 -
 


14 janvier 1923
BLAMONT
Tapage nocturne - Charles Cadariot, 18 ans. manoeuvre, et Louis Meres. 16 ans, forgeron, ont cru se distinguer en troublant le sommeil des habitants ; procès-verbal leur a été dressé

Voiture non éclairée - Délit relevée contre Réné Petit, 23 ans. employé chez M. Charton, auquel procès-verbal a été dressé.

Ancerviller.
Mort subite. - Mardi soir, vers 10 h, Mme Henri Masson, qui travaillait seule dans une chambre de la maison, a été trouvée inanimée sur le plancher, par son mari et son fils ainé. Tous les soins pour la ramener à la vie furent inutiles.
La défunte, âgée de 48 ans. était entourée de l’estime générale.
Police du roulage - Contraventions relevées centre Eugène Eckart. conducteur de camion à l'entreprise Vercelli, pour défaut de déclaration de véhicule et défaut de feu rouge à l'arrière de son camion.

Avricourt
La gendarmerie - Par décision ministérielle, la brigade à pied d’Avricourt est ramenée de 6 à 5 hommes y compris le gradée.

Ogéviller.
M. Désiré Rouy, mécanicien électricien à Ogéviller, remercie sincèrement toutes les personnes qui lui ont témoigné de la sympathie à l'occasion du sinistre dont il a été victime et en particulier celles qui se sont dévouées pour combattre l'incendie.
Il a l’honneur d'informer sa clientèle qu’il espère pouvoir dans quelques jours assurer l'exécution des travaux qui lui seront confiés et il fera tout sou possible pour garder la confiance qu’on lui avait déjà témoignée.

Remoncourt.
Coups - Une dispute injurieuse survint entre Mme Jean Geiger et M. Louis Humbert, à la fontaine, alors que celle-là passait au crésyl l'auge ou les bœufs de ce dernier venait de boire. M. Humbert, 35 ans, cultivateur, qui insulta Mme Geiger, s'entendit reprocher par M. Geiger, 60 ans. cultivateur, d'avoir conduit à la fontaine du bétail atteint de maladie contagieuse ; des coups furent portés.
En portant plainte à la gendarmerie, M. Geiger a déclaré que son adversaire voulait le jeter dans le puits. A l’enquête. M. Humbert a prétendu que si trois de ses bovins de l’étable de Belcourt avaient péri du charbon. il n’y avait aucune bête malade à la ferme de Remoncourt.

21 janvier 1923
BLAMONT
Contraventions. - Relevées centre : M. Camille Blum, 18 ans, propriétaire, pour défait de collier à son chien ; M. Armand Claudon, 27 ans, chauffeur d’auto à Domèvre, qui a été pris à circuler de nuit sur bicyclette dépourvue de lumière réglementaire.
Contrainte pur corps. - La gendarmerie a arrête Lucie Eanaux, marchande foraine, debitrice envers l'Etat d'une somme de 130 francs. La foraine a été relaxée après paiement de la dite somme.

Ancerviller. - Dommages de Guerre. - La commission a statué sur le recours de l'Etat, contre un jugement du Tribunal d'Epernay pour dommages subis à Ancerviller (M-&-M.). Ce jugement est annulé en tant qu'il a attribué l'indemnité en toute propriété à M. Crémel.

Remoncourt. - Comment finissent les ivrognes. - Alexandre-Nicolas Merlot, 40 ans, cultivateur en cette commune, à force de boire, fut atteint de folie. Vendredi, armé d’un gourdin, il parcourait les rues du village et menaçait les habitants. M. Malgras, adjoint au maire, téléphona à la gendarmerie d'Avricourt
Depuis plus de 2 ans, Merlot donnait des signes de dérangement cérébral ; son état s'était aggravé ces six derniers mois, Merlot continuait de boire.
M. le Dr Hanriot, de Blâmont. reconnut que Merlot était dangereux pour tous. D'ailleurs, en novembre dernier, dans un accès de délirium tremens, l'ivrogne menaça le Maire d'un coup de fourche. L'internement fut jugé nécessaire ; et lorsque les gendarmes vinrent le chercher, Merlot, dans sa maison, lançait des menaces à des ennemis imaginaires. Maîtrisé, il a été conduit à l'asile de Mareville.

Leintrey.- Incendie. - Jeudi matin, 11 courant, le feu s'est déclaré dans une baraque en bois servant d'habitation, appartenant aux R.L. et louée par M. Albert Arnoux, cultivateur à Leintrey. La baraque fut rapidement détruite ainsi que beaucoup d'objets mobiliers qu’elle renfermait. Grâce à l’intervention des pompiers de la commune, le feu, qui s'était déjà communiqué au bannon agricole et au grenier et les endommageait sérieusement, put être assez rapidement circonscrit. On ne sait encore où le feu a pris naissance. Les dégâts, évalués à 10 000 fr., sont couverts par l'assurance.

28 janvier 1923
LE MEURTRE DE BLÂMONT
Edouard Vary, 33 ans, manoeuve, Emile Vary, 25 ans. manoeuvre, tous deux à Blâmont
M. Guyenot occupe le siège du ministère public.
M* Mougin, avocat à Lunéville, assiste les deux accusés.

Acte d'Accusation
Le 2 Août 1922, vers la tombée de la nuit, les accusés Vary Edouard et Vary Emile se rendirent à Blâment avec leur camarade Duhaut, en voyageant sur un camion automobile. Ils passèrent la soirée à boire ensemble dans plusieurs débits. Vary Emile acheta, au débit Bains, box bouteilles de vin de Bourgogne, qu'il voulait offrir à un sieur Pasqualini, cantinier, à l'occasion de sa fête. Il mit l'une des bouteilles dans sa poche et confia la seconde à Duhaut.
Vers 22 h, ils quittaient Blâmont. Après s'être éloignés de deux kilométrés environ de cette ville, ils se trouvèrent sur le territoire de la commune de Barbas. La bouteille de vin bouchée, dont Duhaut était porteur, devint l'objet d’une discussion. Vary Edouard, qui voulait boire, demanda à Duhaut de lui donner la bouteille qu'il portait. D’après les accusés, Duhaut avait refusé et donné des coups de poing à Vary Edouard. Quoi qu'il en soif, Vary Edouard se jeta sur Duhaut, lui arracha la bouteille des mains et s’en servit pour le frapper à la tète. A son tour, Vary Emile se précipita sur le malheureux Duhaut et le frappait aussi avec la bouteille dont il était resté porteur Duhaut roula dans le fossé et commença à râler. Vary Edouard, avec une sauvagerie révoltante, se mit à piétiner le moribond pour l'achever, puis il lui trancha le cou avec son couteau de poche.
L'autopsie, pratiquée par M. le Dr Hanriot, de Blâmont, a révélé que la victime avait été frappée avec la dernière brutalité et portait les traces : 1° d’une plaie au crâne, 2° d'une fracture à la tempe gauche, 3° d’un coup de couteau tranchant la carotide, 4° de nombreux coups de bouteille avec lesquels le crâne avait été réduit en bouillie.
Après avoir essayé de nier les faits, les frères Vary ont finalement reconnu leur culpabilité. Les accuses n'ont pas d'antécédents judiciaires. Ils ont la réputation d'avoir un caractère violent.

Les deux inculpés
De bons renseignements sont donnés sur les parents, ouvriers à VerdenaL La famille se composait de nombreux enfants, aussi l’éducation leur fit défaut ; il parait même que la fameux vivait d'aumônes.
Vary Edouard a donc dû travailler jeune, et, à ce sujet, ses anciens patrons donnent de bons renseignements On lui reproche cependant de boire un peu, et ceci dès qu'il se sentait un peu d'argent en poche. On dit mime qu'il payait très facilement à boire à ses camarades
De l'enquête faite, les renseignements recueil is sont bien contradictoire». Les uns déclarent qu'il ne buvait pas, les autres déclarent qu’il se livrait à la boisson.
Il a fait la guerre avec le 156 régiment d'infanterie où il a eu une excellente attitude militaire. Très brave, il a été cité. Comme il avait eu un frère tué à l’ennemi, il fut dirige sur un régiment d'artillerie. Après une nouvelle blessure, il demanda à retourner au 156 ce qui lui fut accordé. De nouveau il se fit remarquer par son «  cran ». Après il demanda à entrer aux chars d'assaut.
Il prétend avoir été cité neuf fuis et proposé pour la Médaillé Militaire.
Mais l’instruction na pu réunir les renseignements justifiant les déclarations de l’accusé.
Le président fait cependant remarquer qu'il semble néanmoins que l'accusé a bien fait son devoir au front.
Emile Vary pendant la lecture de l'acte d’accusation cache sa figure dans son mouchoir.
Il est ne à VerdenaL De même que son frère, il n’a pour ainsi dire reçu aucune éducation ; il ne sait lire ni écrire ou si peu
Il a été incorporé au 169 d'infanterie, avec lequel il a fait la guerre. Fusillier-mitrailleur. il a eu une belle attitude ainsi que l'indique le texte d’une belle citation dont le président donne lecture.
Au point de vue conduite dans la vie civile, on a d'assez bons renseignements sur l’accusé bien qu'on lui reproche d’être un violent et un querelleur
La victime, Duhaut Paul, était un camarade des frères Vary. Les renseignements donnés sur la victime ne lui sont pas favorables : c’était un paresseux « t un violent.
Il se serait même livré à des violences sur le frère de Vary Edouard.
C'est cette vieille querelle qui pourrait, à bon droit, être considérée comme le point de départ de cette haine qui devait inciter celui ci au crime. Cependant après la scène, Duhaut et Vary Edouard auraient cependant renoué leurs liens d’amitié, mais il semble bien que ces sentiments étaient factices.

L’interrogatoire
Le présidant s'adressant à Edouard Vary lui dit :
Vous avez eu une fois une violente querelle avec Duhaut?
R. - Oui. mais tout cela était oublié et nous étions redevenus camarades
Le président rappelle ensuite à Emile Vary que le 2 août il a invité Duhaut à l’accompagner à Blâmont puis il pose cette question : «  Votre frère Edouard est allé vous rejoindre ? ».
R. - Oui.
On en arrive à la scène du meurtre et le président souligne la férocité des inculpés
Edouard Vary. - Je me demande comment j’ai fait cela. J'ai agi dans un moment d'énervement.
Le président. - Vous dites avoir agi sur le conseil d’Emile.
L'inculpé hérite on instant, puis fait un geste affirmatif.
L’autre le regarde d'un air fort surpris et se lève, mécontent : «  C’est faux ! dit-il. Je ne lui ai rien dit.
Le président demande aux accusés s’ils reconnaissent avoir frappé Duhaut à coups de talon.
Edouard Vary le nie formellement. Emile Vary qui se met à pleurnicher, assure qu'il ne se rappelle de rien : «  J’avais trop bu, dit-il, et je ne savais pas ce que je faisais ».
Comme le président insiste, Emile Vary recouvre subitement la mémoire et affirme qu'il n’a pas frappé Duhaut quand celui-ci était à terre.
Le président rappelle que les inculpés furet arrêtés dès le lendemain du drame. On les avait vus jusqu'à une heure avancée de la nuit en compagnie de Duhaut, et dans le pays on savait que, bien qu'ils fussent parfois ensemble Duhaut et les frères Vary ne s'aimaient pas-
Ceux-ci ne pouvaient d’ailleurs nier, car on trouva chez eux des vêtements ensanglantés, et c'étaient ceux qu’ils portaient la veille.
Le président. - Regrettez-vous au moins d'avoir assassiné ce malheureux Duhaut ?
Emile Vary (s’épongeant les yeux avec sen mouchoir). - Oh oui Si c'était à refaire...
L'ainé. Edouard, qui est reste très froid et, disons le mot, insensible pendant l'interrogatoire, se contente d'un petit geste de tête qu'on ne peut certes traduire comme étant l'expression de regrets.

Les témoins
On passe à l'audition des témoins. Le premier qui s’avance à h barre est M. Hanriot, médecin à Blâmont, qui fut appelé à examiner le cadavre, il fait part de ses constatations.
Une discussion s'engage sur un fait allégué par les inculpés. D'après eux, Duhaut. après avoir reçu deux coups de bouteille qui l’étendirent à terre, se serait relevé, et alors ils se seraient crus... en état de légitime défense.
Le président au témoin - Croyez vous qu'après avoir été frappé, Duhaut ait pu se relever.
M. Hanriot. - Je ne le crois pas.
Edouard Vary. - En donnant, le coup de couteau je ne voulais pas l'achever. C'est quand je l'ai vu se relever que j'ai sorti mon couteau. C’était pour me défendre.
Le président. - A un certain moment, pendant l’instruction, Edouard Vary a prétendu qu'il avait frappe Duhaut d'un coup de couteau, alors que sa victime était debout Est-ce possible ?
Le docteur Hanriot. - La carotide ayant été sectionnée, on aurait remarque du sang ailleurs qu’à l’endroit où gisait le cadavre. A mon avis, Duhaut a reçu le coup Je couteau alors qu’il était à terre.
Edouard Vary prétendant avec insistance qu’il a dit au cours de l'un de ses interrogatoires à Lunéville, qu’il n'a frappé que parce que Duhaut serait relevé : le président fait donne lecture de cette pièce. On n’y retrouve pas trace de l'affirmation d'Edouard Vary.
L'inculpé. - Alors, c'est parce qu'on n'a pu tout mis.
M. Léon Hainzelin, cultivateur à Barbas et maire de cette commune a reçu le lendemain matin la visite d'Edouard Vary. Celui ci venait lui annoncer la découverte du cadavre de Duhaut...
M. Fraimain, débitant à Blamont, se souvient que le soir du 2 août, Duhaut et Emile Vary étaient ivres. Edouard Vary n’était que légèrement pris de boisson.
Le témoin ayant déclaré que les inculpes étaient d'humeur batailleuse, le défenseur proteste et demande des faits précis
M. Fraimain. - Le 2 août, Emile Vary a voulu me gifler.
Le défenseur - Ce n’est qu'un geste malheureux. Je constate qu’en ne peut apporter la preuve que mes clients étaient querelleurs.
L'avocat général. - Vous n'irez tout de terme pas jusqu'à dire que ce sont des moutons !
On appelle Louis Duhaut. menuisier à Harbouey et frère de la victime
Sa déposition est importante, car elle fait la lumière sur les causes du drame ; «  Je ne voulais pas, dit-il, que mon jeune frire aille avec les Vary à Blâmont Emile Vary était venu le chercher, mais ça ne me plaisait pas du tout; je me souvenais des menaces qu'il avait lancées peu de temps avant. Ils avaient eu une grande discussion, et pour éviter des histoires, je les avais réunis pour les mettre d’accord, mais je sentais bien que ce n'était pas franc du côté des Vary »
Le président - Qu'est-ce qui avait motivé cette querelle ?
Le témoin - Les Vary reprochaient à mon frère de s’être laissé battre à la fête d'Avricourt par des sous-officiers, Ils l'avaient traité longtemps de lâche et de fainéant.
Le président. - Votre frère était querelleur ?
Le témoin. - Il avait la tête chaude, mais c'était un bon coeur.
Le président. - Avait-il un casier judiciaire ?
Le témoin - Quand il a été tué, il se disposait à entrer dans les chemins de fer. C’est donc qu’il n'avait point de casier judiciaire.

Un incident
Luis Dubaut, qui parait alors très ému, apostrophe les inculpés : «  C'est abominable, ce que vous avez fait »
Le Président - Vous ne devez pas vous adresser directement aux accusés.
Le Témoin. - J'ai cependant à leur dire que leur acte est abominable et que je demande justice.
Les frères Vary se sont dressés au banc des accusés
Edouard Vary.- Tu dois savoir que ton frère avait un revolver ; c'est toi qui le lui a remis.
Le Témoin. - Donne-moi la preuve; Tu n'es qu'un lâche et un menteur.
Emile Vary. - Si ! Si ! Il avait un revolver.
Edouard Vary. - Même qu'il a tire trois coups de son revolver chez des gens d'Harbouey.
Le Témoin - Tu en as menti ! L'Avocat Général intervient : «  En tout cas, il n'y avait pas de revolver sur le cadavre.
Edouard Vary - Dubaut avait un revolver jusqu’au matin du 2 août ; il l'a vendu le matin.
Le Président. - Alors, vous n’aviez pas à craindre son revolver, puisque vous saviez qu'il l'avait vendu.
L'inculpé, décontenancé, s'asseoit.
Louis Duhaut, en terminant sa déposition, souligne que son frère craignait les Vary. «  Depuis la dernier querelle, dit-il, mon frère se laissait toujours désirer quand ils venaient le chercher »
M. Charles Bain. 31 ans, restaurateur à Blàmont, a vu les accusés dans la soirée du 2 août. Il estime que Emile Vary n’était pas complètement ivre.
Victor Denis, à Harbouey, bien que cité par l'accusation, est favorable aux inculpés. Il déclare avoir vu Duhaut arme d'une petite pelle, poursuivre Emile Vary, et sur une question du défenseur, il concède qu'il craignait Duhaut. Mais ce n’est pas pour une plaidoirie que le Ministère Public l’a fait appeler. On l'invite à répéter devant le jury un propos grave tenu par Edouard Vary quelques jours avant le crime.
L'Avocat Général. - Edouard Vary n’a-t-il pas dit après la réconciliation que «  tout n’était pas perdu » ?
M Denis. - C’est possible.
On entend doux autres témoins dont les dépositions n’apprennent rien de nouveau et la séance est suspendue pendant dix minutes.

Le réquisitoire
L’Avocat de la Société, après avoir qualifié ce crime de lâcheté, retrace les diverses phases de cette affaire qui s’est terminée par l’assassinat d’un homme par deux agresseurs. M. Guyenot fait la part de la culpabilité particulière de chacun des accusés. Il déclaré qu'il ne peut être admis qu'on se trouve en présente d’un crime commis par des hommes en état d'ivresse. L’Avocat Général montre que le provocateur fut bien Vary Edouard, puisque c'est lui qui demanda à boire et qu’il voulait s'emparer de la bouteille de vin bouché.
En une émouvante péroraison il demande aux jurés de se souvenir de la victime lâchement assassinée. Il rend cependant hommage aux accusés dont la vie militaire a été bien remplie et qui ont à leur actif des actes d'héroïsme. Or, dit-il, quand on a eu une telle attitude, on se doit de se montrer respectueux de la vie des autres.
Les jurés tout en leur accordant un peu d'indulgence en raison de leur bonne conduite, doivent se montrer très sévères visà vis de ces deux hommes.

La défense
Au début de sa plaidoirie, M. Mougin déclare qu’il n'a pas l'intention de plaider l'acquittement de ses clients. Puis le distingué défenseur discute pied à pied les arguments de l’avocat général.
Il fait surtout état des brillants états de service des deux accusés qui ont accompli leur devoir au front, en braves Lorrains, c’est-à-dire en courageux qui ne reculent point devant le danger.
Le défenseur demande qu’une question subsidiaire soit pesée au sujet de l'excuse de provocation et sollicite l'indulgence du jury qui saura peser le pour et le contre en cette affaire.

Les répliques
M. Guyenot s'élève contre les prétentions de la défense qui a plaide la provocation alors que celle-ci n’a nullement existé. C’est le contraire de la logique. Il demande aux jurés de ne point suivre le défenseur dans ses conclusions et de dire qu’il y a eu provocation. M. Guyenot déclare que la légitime défense ne peut-être plaidée.
Me Mougin riposte et déclare que si M. l’avocat génère! S’oppose à l'admission de la provocation, c'est qu'il sent que la défense a su montrer aux jurés que la victime avait bien été un peu la cause de ce drame Il reproche à l'avocat général de se servir de dépositions de témoins qui montrent que les accusés n'ont pas reçu une éducation très bonne de leurs parents, et il s'élève contre ce vice de la Société qui veut que les enfants soient rendus responsables des fautes des parents.
Il explique ensuite qu'il n'a peint plaidé la légitime défense, sans quoi il aurait sollicité l’acquittement.
Pendant la plaidoirie de leur défenseur, les accusés pleurent abondamment

Le verdict
A 6 heures 45 le jury se retirent dans la salle de ses délibérations. Il en sort à 7 h. 10, rapportent un verdict affirmatif et n'admettant pas la question d'excuse déposée par la défense, mais accordant le bénéfice des circonstances atténuantes aux accusés.
En conséquence la cour condamne les frères Vary chacun à six années de réclusion.

BLAMONT
Outrages - Albert Redelberg, maréchal-ferrant à Barbas, qui traita les gendarmes de «  harengs ». sera poursuivi pour outrages.
Procès-verbaux. - Dresses à M. Emile Louviot, boulanger a Barbas. pour défaut de lanterne, et à M. Emilio Tosi, entrepreneur, pour ivresse publique.

Amenoncourt. - Les Étrangers. - Pour défaut de carte d’identité, Giovanni Zulioni, 47 ans. terrassier; Giovanni Eerroti. 43 ans, Auguste Medisi, 29 ans, Dario Galassi, 23 ans, manoeuvres, et Pietro Tarapezzi, 25 ans, chef d'équipe, ont été l'objet de contraventions.

11 février 1923
BLAMONT
Recette buraliste. - M. Messe, ex-soldat du 6e rég. d'Infanterie Coloniale, réformé, est nommé receveur buraliste à Blâmont.
Vagabondage. - Rue Traversière, les gendarmes ont arrêté en flagrant délit de vagabondage le sieur Jean Grako, 29 ans, sujet polonais, qui était dépourvu de carte d’identité. Grako a déjà été deux fois condamné pour vagabondage.

Ancerviller. - Légion d'Honneur. - M. l’abbé Fiel, originaire d'Ancerviller, secrétaire de l’Union des Coopératives de Reconstruction de Meurthe-et-Moselle, est nomme Chevalier de la Légion d'honneur.
Cette distinction réjouira tous ses concitoyens qui ont trouvé dans le nouveau chevalier un grand défenseur de leurs intérêts et qui a contribué puissamment à la reconstruction de leur village de même que dans tout le département.
Aux nombreuses marques de sympathie dont M. l’abbé Fiel est entouré nous joignons nos sincères félicitations.

Avricourt - Tapage nocturne. - Procès-verbal pour tapage nocturne a été dresse contre Jules Patoux, manoeuvre à Igney, et Gourret Pierre, employé à la compagnie de l’est, à Avricourt.

Herbéviller. - Carreau cassé. - De la chambre de M. Valette, boulanger, le jeune Raymond Michel, 17 ans, a brisé une vitre. Enquête.

Leintrey. - Terrible ruade. - M. Joseph Dulée, 37 ans, employé à l'entreprise Bichaton, était occupé à soigner ses chevaux, lorsque l'un de ceux ci lui décocha une violente ruade. Atteint à h tète. M. Dulee s'affaissa dans une mare de sang On se précipita à son secours et M. Collot, médecin à Blâmont, fut mandé d'urgente. Il constata que le malheureux avait la mâchoire fracturée et la boite crânienne gravement atteinte. En raison de l’état très sérieux du blessé, M. Collot ordonna qu'il fut transporté à l'hôpital de Lunéville. M. l’abbé Klein, curé de Leintrey, accompagna dans ce trajet rendu très pénible par les cahots de la route, le pauvre Dulée qui souffrait atrocement.
Dulée a subi l'opération du trépan et aux dernières nouvelles on annonçait que les chirurgiens conservaient quelque espoir de l’avoir ainsi arraché à la mort.

Vaucourt. - Et la plaque ? - Deux ouvriers italiens, Alberto Walter, 22 ans, et Marcel Oglat. 16 ans, sont surpris à Vaucourt circulant sur des bicyclettes non munies de plaques de contrôle ; ils récoltent chacun un procès-verbal.

25 février 1923
BLAMONT
Bris de vitres. - M. Félix Mathey, 56 ans. a porté plainte contre inconnu, au sujet d'un carreau de sa véranda qui a été cassé d'un coup de pierre, sans qu’il ait pu reconnaitre l'auteur de cet acte de malveillance. Il estime à 50 fr. le préjudice causé.

Ancerviller, - Police des étrangers - Les ouvriers polonais Francisrech Oborski, 22 ans, et Stlenski-Stanislas Waslaw, 22 ans, tous deux manoeuvres à l'entreprise Roggeri, d’Ancerviller. étant dépourvus de cartes d'identité, ont été l'objet d’en procès-verbal chacun.

Barbas. - Un indésirable. - Emile Sattel. 20 ans, sujet bavarois, actuellement manoeuvre à Barbas, a pénétré en France au mois de novembre 1921 sans aucun papier et vient d'être arrêté dans cette commune. Espérons que ses pérégrinations sur le sol français sont terminées.

Emberménil. - Contraventions - Le Polonais Salomon Rodal, 25 ans, manoeuvre à l'entreprise Sehwob, de Nancy, était installé depuis le 12 à Emberménil et y travaillait pour le compte de son patron sans avoir fait viser ses pièces d'identité à la mairie. Cette négligence lui vaut un procès-verbal et M. Sehwob en récolte un également pour n’avoir pas veillé à l’accomplissement de cette formalité.
- La gendarmerie a aussi verbalisé Mathias Pemper. 36 ans, sujet yougoslave, et Edouard Marchesio, maçon italien, qui n'étaient pas pourvus de carte d'identité d'étranger.
Déraillement évité. - La nuit du 19, l’express 35 Paris-Strasbourg, qui passe à Lunéville à 10 h. 30 du soir, venait de dépasser la station d'Emberménil lorsque le mécanicien et les voyageurs ressentirent une violente secousse. A son arrivée en gare de Sarrebourg, le mécanicien signala ce fait anormal et des recherches furent aussitôt ordonnées sur la voie.
Oo constata alors que, non loin du sémaphore de la gare d’Igney-Avricourt, le ballast s’était affaissé sur la voie. A cet endroit, se trouvait un trou de mine, vestige de la guerre, qui avait été comblé avec du sable et ce sable, sous l’action des pluies persistantes de ces derniers temps, s'était désagrégé, de sorte que plusieurs traverses étaient suspendues dans le vide, au-dessus de cet ancien trou de mine.
Les réparations nécessaires ont été immédiatement faites. Mais les express ont éprouve, de ce fait, de sérieux retards.

11 mars 1923
BLAMONT
Soirée de gala - Nous rappelons que le 10 mars, à 20 h. 30, sera donnée une grande soirée, organisée par la Société des anciens combattants, au bénéfice da monument aux morts pour la France.
Programme choisi avec le concours de nombreux artistes, dont font partie MM. Paulin, ex-grand premier rôde du théâtre de Nancy ; Fleurant, professeur au Conservatoire, etc.
Au programme : orchestre symphonique, chants et monologues, une pièce de Théodore de Banville, une autre de Courteline et une amusante bouffonnerie militaire.
Celte soirée est assurée d'un grand succès.
Un registre au logeur. - M. Charles Metzger, maréchal-ferrant, qui logeait et ne tenait point de registre de logeur, a été l'objet d’une contravention

Ancerviller. - Conseil municipal. - Dans sa séance du 4 mars, le conseil :
A approuvé la décision de la commission d'assistance concernant la participation de la commune dans la dépensé engagée pour l'assistance aux familles nombreuses accordée à la famille Guénaire de retour à Ancerviller ;
A demandé un crédit de 500 fr pour traitement de gérant de téléphone, crédit omis sur le budget primitif de 1923 ;
A approuvé le rapport de la Compagnie lorraine d'électricité concernant l'installation de l'eclairage public dans la commune et vote un crédit de 73 fr. pour solde de compte ;
A décidé de confier à la Coopérative des églises la reconstitution du mobilier cultuel et lui délègue à cet effet les titres de créance pour ces dommages ;
A demandé l'autorisation d'échanger avec la coopérative de reconstruction d'Ancerviller l'ancien emplacement de l'église contre en terrain acheté par la Coopérative pour l'agrandissement d'un cimetière ;
A décidé, dans un but de célérité et d'économie, de confier à la Coopérative d’Ancerviller l’exécution des travaux pour rétablissement d'un réseau d’égouts dans l'étendue de la localité avant l’empierrement des chemins ;
A fixé au jeudi 22 mars, à 2 h. 30 du soir, à la mairie, la vente par lots des chênes en grume,

Avricourt. - Double contravention. - Relevée à la charge de Eberhardt Eugène, menuisier à Avricourt, pour bicyclette non éclairée et dépourvue d'appareil sonore.

Domèvre-sur-Vezouze. - Défaut de visa - La gendarmerie a verbalisé Francesco-Chilo Tarin, manoeuvre à l’entreprise Moroso, qui n'avait pis fait viser sa carte d'identité.
Egalement procès-verbal à l’entrepreneur Moroso, qui avait embauché Tarin sans vérifier s'il s’était soumis à la formalité du visa.

Emberménil. - Embauchage irrégulier.- La gendarmerie d'Avricourt a verbalisé Joseph Polo, entrepreneur à Nancy, pour avoir embauché cinq ouvriers italiens sans s’assurer que leurs cartes d’identité avaient été visées par la mairie.
Elle a aussi dressé procès-verbal aux ouvriers Tofoli Guarino. Oswaldo Polo. Novarini Giovanni, Alexandre Signoretto et Polo Santa, pour défaut de visa à leur carte d'identité.

8 avril 1923
BLAMONT
Le Monument - La question du Monument est résolue. La grosse difficulté était le choix de l'emplacement. La pose de la première pierre doit se faire incessamment et les matériaux sont déjà sur les lieux.
Le Monument s'élévera près du Bureau de Postes.
Obsèques. - Jeudi ont eu lieu à Blâmont, les obsèques de M. Aimé Gobert, huissier honoraire, ancien principal clerc de Me Dufournet, avoué à Lunéville, décédé le 3 avril 1923. à l’âge de 59 ans
Le défunt était président de la Bazoche lunévilloise ou il ne comptait que des amis. Une délégation de cette dernière, MM. Laval, Adrian, Marchand et Lutz, assistait à ses obsèques.
Au cimetière, M. Schwartzel, huissier, a prononcé le discours suivant :
«  Mesdames. Messieurs.
«  Au nom de notre corporation, j’ai le poignant devoir de venir dire adieu à notre ancien collègue.
«  L’ami qui disparaît aujourd'hui fut, avant tout, l’huissier du canton de Blâmont, et comme tel attaché à notre communauté pendant 24 ans.
«  C'est, en effet, en 1889, qu'il vint se fixer dans votre ville. Nos rapports corporatifs ne tardèrent pas à devenir empreints de la plus grande cordialité professionnelle. Son attachement à tout ce qui nous intéressait. le mirent forcément en relief ; ainsi est-ce avec juste raison qu’il fut si souvent choisi pour faire partie de notre chambre de discipline et dans laquelle il apporta, au cours de nos délibérations, ses conseils et ses avis.
«  C'est vous dire que pendant toute sa carrière, Gobert prodigua sans compter son travail, son intelligence, non seulement à la compagnie des huissiers de Lunéville, mais encore à la cause de tous les huissiers de France.
«  Gobert avait compris aussi que dans ce monde, si souvent dur aux malheureux. où l'on rencontre parfois tant de cupidité et de haine, l’huissier peut et doit faire le bien.
«  Il savait atténuer la rigidité des lois et des sentences de justice, sans nuire aux intérêts qui lui étaient confiés II montrait et enseignait qu'il existe chez l'huissier des sentiments humains, que l’on ne fait pas en vain appel a sa pitié, qu’il a des qualités de cœur comme dans toutes les autres professions, ainsi Gobert élevait la dignité de la fonction.

Sa belle carrière, ses idées larges, et sa tolérance lui avaient valu d’être nommé huissier honoraire en 1922, et maintenant, mon cher confrère, mon cher camarade, que vous avez parcouru votre chemin, sans défaillance, reposez avec la certitude que vous emportez l'estime et l’admiration de tous.
«  Puissent les marques de sympathies venues de toutes parts, adoucir la peine de sa compagne, de ses enfants et de tous ses amis.
«  Ami Gobert, notre ancien confrère, dormez en paix. Adieu ».
Nous adressons à Mme Aimé Gobert, sa veuve, à M. et Mme Atzenhoffer, ses enfants, nos sincères condoléances.

Il avait oublié son chevall. - Les gendarmes ayant constaté qu’un cheval attelé à une voiture de livraison était resté abandonné dans une rue de Blâmont depuis 8 h. jusqu'à 17, se rendirent chez son propriétaire. M. Charles Ebert, 27 ans, épicier, qu’ils trouvèrent au lit et qui leur expliqua d’une vois légèrement pâteuse qu’après avoir attelé son cheval à 7 h., il avait éprouvé un étourdissement à la suite duquel il avait complètement oublié son cheval. Donc, à l’effet de lui faire en rappel de mémoire, ils gratifièrent Charles Ebert d’un procès-verbal.

15 avril 1923
BLAMONT
Une plainte. - M. Paul Dubois. 60 ans, possède une propriété au lieu dit 'Les Marmottes'. Pour y aboutir existe en escalier. Dernièrement il constata que deux traverses en sapin y avaient été enlevées puis les vit près d’un chantier en exploitation. Quelques jours plus tard, elles avaient été débitées en huit morceaux, d’où plainte. Les ouvriers ont offert de payer le dommage.

Avricourt. - Outils volés - Des outis de menuisiers ont disparu d’une maison où les ouvriers de M. Albert Rietsch, entrepreneur, les rangent habituellement. Pour opérer ce vol, le ou les malfaiteurs ont dû arracher des planches clouées sur une fenêtre,
Enquête a été ouverte sur plainte de M. Rietsch.

Buriville - Police des cafés. - Pour défaut de déclaration de translation de débit et de défaut d’affichage de l’arrêté préfectoral concernant la police des cafés et cabarets, Louis B..., de Buriville, a été l’objet de deux contraventions.

Ogéviller - Police des cafés - Contraventions relevées à la charge de MM. Henri E...et René M. débitants au lieu, pour non déclaration de transfert de leur débit et pour infraction à l’arrêté préfectoral du 25 août 1920.

Ancerviller. - Conseil municipal. - Dans sa séance du 8 avril a décidé :
1° D'imposer la coupe affouagère de 6.875 fr. 85, le produit de la vente des chênes laissant encore à chaque affouagiste un bénéfice très appréciable.
2 De vendre, au bénéfice de la caisse municipale, le bois de chauffage et les fagots qui n'ont pu être partages
Enquête de commodo et incommodo. - Dans la deuxième quinzaine d’avril, à une date qui sera fixé ultérieurement, une enquête de commodo et incommodo aura lieu à la mairie d’Ancerviller au sujet de la vente de jardins et de terrains acquis à Domèvre par cession de dommages de guerre
- La commune recevra sur les fonds du pari mutuel une subvention de 71 % sur une dépense de 160 000 fr. au maximum pour l’addiction d'eau de source.

Avricourt. - Accident du travail. - Dans la matinée de l’autre vendredi, en traversant les voies en gare, le facteur aux écritures Jean Heinly, 20 ans, célibataire, a fait une chute qui lui a occasionné une entorse du pied droit. Incapacité de travail : six jours.

Chazelles - Votre carte d’identité ? - L’Italien Riva Polo. 20 ans, manoeuvre, a été verbalisé pour ne pas posséder de carte d’identité Songeant à charger de résidence, il n'avait pas pris la peine d’en demander une.

Domèvre-sur-Vezouze. - Pour le Monument. - Une quête faite par Mlle Rose Voissement, au cours du bal donné par l’Union sportive de Domèvre, a produit la somme de 42 fr. 60. qui a été remise à M. le Maire, pour le Monument à nos héros.

6 mai 1923
BLAMONT
Police des Étrangers. - Procès-verbal dressé à Ivon Abuem, 20 ans, manœuvre à Blâmont, pour n'avoir pas fait viser sa carte d'identité à son arrivée.
Ancerviller. - Décoration papale. - Nous sommes heureux d'apprendre que M. Jean-Baptiste Corrette, chantre et sacristain à l'église depuis 46 ans, vient d'être nommé, par le Pape, Chevalier de l'Ordre «  Benemerenti ».
Tué par une grenade.- Le 11 mars dernier, l'ouvrier polonais Zavodniack, de l’entreprise Roux, de Nancy, était blessé grièvement par l'éclatement d’une grenade, alors qu'il procédait à l’enlèvement de fils de fer barbelés II fut transporté à l'hospice de Badonviller, et nous apprenons qu’aprèss six semaines de souffrances il vient de succomber.
Avricourt. - Infraction à la Loi Grammont. - Le cultivateur Lucien Marbach, 35 ans, de Nouvel-Avricourt, conduisant sans guides une voiture à deux chevaux, frappa avec le manche de son fouet et si brutalement les pauvres bêtes, qu'affolées, elles s’emballèrent. On ne put les arrêter que 500 mètres plus loin. Ce brutal conducteur sera, de ce fait, fort justement poursuivi.

3 juin 1923
BLAMONT
Défaut de visa - A son départ de Lunéville, le manoeuvre Gothard-Paul Pohl, 23 ans, de l’entreprise de fils de fer barbelés Marion, a omis de faire viser son extrait au registre d’immatriculation, c’est pourquoi il écopa un procès-verbal.

Ancerviller. - Conseil Municipal. - Dans sa séance du 27 mai, où étaient présents MM. Colin, Em. Hovasse, Thirion, Eug Hovasse, Pierron, Bernard, Fiel, le conseil municipal a décidé :
1. De construire une distillerie ;
2. De construire un hangar pour le matériel communal ;
3. De construire une remise pour le matériel des pompes funèbres ;
4. D'acheter un corbillard ;
5. D’aménager la place centrale du village ;
6. D'installer la sonnerie électrique pour l’horloge municipale.
La Coopérative de reconstruction d'Ancerviller sera chargée de l'exécution de ces travaux.
Le conseil décide de charger le Maire de deléguer à la dite société une indemnité de dommages de 180 000 francs, à prendre sur les dommages achetée par la commune pour l'amélioration des services publics.
Le conseil décidé d'affecter à l'amélioration des locaux scolaires et à l'installation des services d’hygiène, etc., une somme de 50.000 francs, et a désigné les personnes devant former le comité pour l’érection d'un monument aux morts.
La Journée Pasteur. - La Journée Pasteur a produit la somme de 103 fr. 50, tous les insignes n’ayant pu vôtre vendus, la commune prendra le reste à sa charge ; la souscription dans les classes parait aussi devoir être satisfaisante.

Avricourt. - Police des Étrangers. - Un procès-verbal à Prymanski, manoeuvre à Embermenil, pour défaut de visa à sa carte d'identité, et un autre à son patron, Hark Hiridjean, sujet arménien, pour embauchage irrégulier du précèdent.

Emberménil. - Chien sans collier. - Le maçon Alexandra Scarpetta, dont le chien était démuni de collier, a été l’objet d une contravention.

Mignévillle. - Registre mal tenu. - Mme Juste Martin, née Céline Doudement, 30 ans, ménagère, a récolte un procès-verbal pour loger un nomme Levalte sans le mentionner sur son registre.

10 juin 1923
BLAMONT
La Journée Pasteur. - Les 600 insignes envoyés à Blâmont pour la Journée des Laboratoires ont été placés en totalité, grâce au zèle de gracieuses quêteuses : Mlles Boulanger. Davério. Désalme. Marchand, Martin, Pierreville, Sabatterie, Sala, Tiha. Vielle, produisant la somme assez rondelette de 438 fr. 90.
Des remerciements à tous et particulièrement à ces dévouées jeunes filles.
Etat-civil du mot de mai. - Naissances. - Adrienne-Marie-Louise Perrin. - Simone-Marie-Andrée Hennequin. - Jean Henri-Georges Patoux. - Marguerite-Marie-Louise Jory. - Lucienne Leroy. - Denise-Marie-Augustine-Hermine Dafour
Mariage. - Piétro Muschi, plâtrier, et Marie-Alice Martin, blanchisseuse, tous deux domiciliés à Blâmont.
Décès. - Néant.

Avricourt. - Fête à la gare d'Igney - Le dimanche 10 et le lundi 11 juin, aura lieu la fête d'Avricourt (gare de l’Est).
De source autorisée, nombreuses seront les diverses attractions et, l’orchestre de la Maison Roger, de Rambervillers, aidant, le succès de la fête est assuré.
Réjouissons-nous et avis aux amateurs de gaieté qui pourront renouveler leurs gambades le dimanche suivant. 17 courant.
Ivrognerie. - Nicolas Guinoff. 35 ans, manoeuvre à l’entreprise de bottelage du fil de fer Bony & Desmarets, a été verbalisé pour ivresse publique et manifeste.
Vagabondage. - La gendarmerie a mis en état d’arrestation Christian Bruder, 59 ans, sans domicile fixe ni moyen d’existence.

Domjevin. - Ivrognerie - Loris Soutot, garçon de culture, rencontre à Blainville en flagrant délit d'ivresse publique, y a récolté procès-verbal.
Remoncourt. - Ambulant en défaut. - Double contravention au marchand ambulant Jean Prudhomme, demeurant à Lunéville, pour défaut de déclaration de commerçant et défaut de patente.
Emberménil. - Contravention. - Relevée contre François Lefèvre, 34 ans, marchand drapier à Dieuze, qui n’a pu justifier de son inscription au registre du commerce.
Leintrey. - Contraventions. - Pour défaut de récépissé de commerçant ambulant et de plaque à sa bicyclette, relevées à la charge de M. Paul M, ..., boucher à Blâmont, et pour défaut de carte d’identité professionnelle, à M. Jules L...., 40 ans, voyageur à Marainviller.
Nonhigny. - Vol. - Un manoeuvre de l'entreprise Pagny, Colin & Bouf, de Nonhigny, nommé Joseph Vezoli, sera poursuivi pour vol de couvertures et d'outils évalués 40 fr, au préjudice de ses patrons ; il lui est également reproché d’être parti de chez sa logeuse, Mme Loth, sans avoir réglé 40 fr. de pension.

5 août 1923
Supplément du Journal de Lunéville, n° 6975
CONCOURS ET FÊTE DU COMICE AGRICOLE, À BLÂMONT 20 JUILLET 1923
C’est à Blâmont, relevée de ses ruines, que le Comice agricole organisait, dimanche dernier, son concours et célébrait sa fête annuelle.
Dès 6 heures, arrivaient, par train spécial, de nombreux agriculteurs de l’arrondissement, la fanfare de l’harmonie de la Société Lorraine, attendus par M. Labourel, maire, et M. le baron Adrien de Turckheim, conseiller général de ce canton, et se rendaient, par les rues pavoisées et superbement décorées, vers l’Hôtel-de-Ville ou vers le Pâtis.
A 8 heures, les différents jurys commençaient leurs opérations pendant que l'affluence, très nombreuse, admirait les différents stands des machines, les produits de nos éleveurs et l’exposition des produits agricoles, vinicoles et apicoles.

Exposition des Machines
Comme l’an dernier, à Lunéville, l’exposition des machines était très importante et attirait tout particulièrement l’attention de nombreux cultivateurs.
Le premier stand était occupé par l’Ecole de Mécanique générale, tenue par M. Viot, à Domèvre ; tous ont pu admirer la perfection et le fini de l’outillage fabriqué par les élèves.
Venait ensuite, le stand de la Société Lorraine d’Electricilé où étaient réunis de nombreux instruments d’intérieur de ferme actionnés par des moteurs électriques fixés ou monté sur brouette.
Puis les stands de nos grandes firmes régionales : Duval et fils de Nancy, Breton et Joly d’Einvaux, dont le représentant M. Paquotte nous montre un chariot de toute beauté et de solidité, de même que les semoirs d’engrais de sa fabrication, Dalbin et Cie de Nancy, Pignolet, de Nancy, Labord, Marchal et fils de Domèvre-sur-Vezouze. etc., réunissaient toutes les machines agricoles nécessaires aujourd’hui : moto batteuses, moissonneuses-lieuses, tracteurs, semoir en lignes, charrues, etc.

Exposition des Animaux
L’espèce chevaline était représentée par un nombre d’animaux plutôt restreint mais qui permettait de voir quelle elle se reconstituait sur des souches solides.
L’espèce bovine, à peu près reconstituée dans ces régions, était représentée par de superbes lots de races Simmenthal et Montbéliarde admirés des connaisseurs.
On pouvait aussi admirer de magnifiques échantillons de la race porcine de provenance française ou anglaise dont les plus beaux sujets appartenaient à M. de Turckheim et à M. Jacquet, de Repaix, ainsi que quelques lots de moutons dont un très beau de la commune de Frémonville provenant des béliers de Choné, de Valhey.

Exposition agricole, horticole et apicole
Cette exposition avait lieu sous un vaste hall installé place de hôtel-de-ville. Etaient surtout remarqués : l’exposition de tannerie de M. Chatel, de Fréménil : celle d’apiculture de M. Jules Hennequin, de Blâmont, et de M. Joly Justin, de Foulcrey, où l’on voyait une ruche artificielle avec tous ses accessoires et d’appétissantes corbeilles de miel en couteaux dont quelques-unes avaient été remplies en 15 jours. Un magnifique lot de volailles appartenant à M. Paul Dubois, de Blâmont. Les produits agricoles exposés par M. de Turckheim, provenant du Clos Saint-Pierre: blés, avoines et seigles, fromages aux pâtes onctueuses, eaux-de-vie de pays, quetsche, kirch et reine Claude. Voici encore l’exposition idem. Kennel, de la Ferme des Salières: blés, avoines, betteraves demi-sucrières, mirabelle, kirch et miel; puis les produits de M. Messager, de Domjevin : pommes de terre Colin des Vosges, Fin de Siècle et Richter Impérator, blés, avoines et esturgeons.
On remarquait également une panoplie de fourches, fabrication de la Maison Fensch et Labourel de Blâmont.

La Messe
La visite de l’exposition terminée, le Jury se relire alors pour délibérer sur les récompenses à accorder, puis le Bureau du Comice, précédée de la bannière, accompagne de toutes les autorités, précédés de l’harmonie de la Société Lorraine, se dirigent vers l’église où à 10 h. 1|2, la messe traditionnelle du Comice fut célébrée par M. l’abbé Squivet. Le sermon fut prononcé par M. le curé Florentin, qui, très éloquemment, développa cette phrase du Pater : «  Panem nostrum quotidianum ». Il suivit le cultivateur dans les rudes travaux de son existence de labeur et termine en lui recommandant de ne pas oublier que Dieu est le dispensateur de tous les dons.
Pendant la messe, la musique de la Société Lorraine a joué avec sa maîtrise et le fini d’exécution dont elle est capable, les plus beaux morceaux de son répertoire,
La quête fut faite par quatre gracieuses jeunes filles : Mlles Hélène Duchamp, de Blâmont, Colin, de Domèvre, André, de Repaix et Viriot, de Gogney.

Distribution des récompenses
La messe terminée, le cortège se reforme et revient place de l’hôtel de ville. Dans le hall, une estrade a été dressée, sur laquelle prennent place MM. Paul Suisse, Bouët, sous-préfet de Lunéville. Lebrun et L. Michel, sénateurs, Mazerand. de Warren, de Wendel, Ferry, députés, docteur Hanriot, Dieudonné, de Ravinel, de l’Espée, conseillers généraux, Berge, Derque, Marin, Adam, conseillers d’arrondissement, Labourel, maire de Blâmont, Pierre Genay, vice-président du Comice, Marchal, secrétaire, Remy et Ch. Bertrand, etc.
Après avoir présenté les excuses de MM Michaut, sénateur, Fenal, conseiller général, Ferry Pernet, conseillers d’arrondissement, et Chesnel, directeur de L.-B.-B., qui avait gracieusement mis sa ligne à la disposition du Comice, M. Suisse prononce un discours, où il retrace la vie agricole du canton depuis la guerre, il demande aux cultivateurs de se grouper pour la réalisation du succès des intérêts agricoles. Parlant de la fenaison, qui est bonne cette année, il engage les cultivateurs à ne pas vendre leur foin aux prix ridicules de 50 à 55 fr. le mille. Profitant de la présence de parlementaires, il renouvelle le vœu qu’un droit d’entrée de 2 fr. or soit prélevé par 100 kilos de pommes de terre, semences comprises.
Pour terminer, il traite la question de la main-d’œuvre et demande la création d’une police spéciale pour les étrangers.
M. Marchal, secrétaire, donne ensuite lecture du palmarès ci-après :
[...]
Le Banquet
A 13 heures, dans le grand salon restauré de l’hôtel de ville, le maître hôtelier Godard, dont la réputation n'est plus â faire, nous a servi un de ces menus dont seul il a le secret.
Au début du banquet, M. Suisse donne la parole à M. de Warren, qui est obligé d’être à Toul à 3 heures.
M. de Warren s'excuse de prendre le premier la parole contrairement à toutes les traditions.
Il excuse tout d’abord son ami, M. Marin, député, qui, venu à Blâmont pour se rencontrer avec ses nombreux amis, a été obligé de se rendre â une inauguration d’un monument a Champigneulles.
Lui-même invité à Toul, il regrette de manquer le cordial banquet du Comice, mais il tient à lui adresser à nouveau tous ses compliments pour la magnifique œuvre professionnelle du Comice, de son syndicat, de sa coopérative, de son syndicat d’élevage, de ses cours d’hiver au College Saint-Pierre Fourier. Il en félicite les hommes qui se dévouent au Comice, comme MM. P. Suisse, Dieudonné, Remy. Il évoque en termes émus la mémoire de M. Paul Genay, le grand président du Comice, qui a été, toute sa vie, le modèle des vertus terriennes et familiales, des vertus lorraines et françaises, et qui restera toujours le modèle des agriculteurs ne nos régions lorraines.
Au champagne, M. Paul Bouët, sous-préfet de Lunéville, ouvre la série des discours en prononçant une allocution vibrante, soulignée par de nombreux applaudissements. «  Ce ne serait pas avoir de cœur, dit-il, que de ne pas éprouver une réelle émotion, en se trouvant dans cette salle de mairie de Blâmont ».
En 1915 et 1916, du haut des observatoires, il apercevait les deux tours de l'église, qu’il fallait reconquérir. Au lendemain de l’armistice, M. Bouët traversa Blâmont, vide et désolé. Et puis, l’effort unanime a fait son œuvre de résurrection. Après près de cinq années sous la botte allemande Blâmont renaît à la vie française.
Il faut regarder en arrière pour éprouver une satisfaction entière en contemplant le présent. Les agriculteurs du canton de Blâmont peuvent être fiers du travail accompli et ce travail impose le respect.
Après avoir adressé ses personnelles félicitations à M. Suisse et à ses collaborateurs, pour l’organisation du concours, M. Bouët porte un toast à M. Poincaré, «  l’homme du moment et l'homme de la nation ».
Il porte ensuite le toast loyal au Président de la République, bon ouvrier de la France lui aussi et qui dirige nos destinées (Applaudissements).
M. Suisse, président du Comice, remercie M. le Sous-Préfet et les Parlementaires, de l'honneur qu’ils ont fait au Comice en assistant à cette fête. M. Suisse n’oublie personne dans l’expression de sa gratitude : conseillers généraux et d’arrondissement, membres des jurys, commissaires des concours, la presse, l’harmonie de la Société Lorraine et l’excellent hôtelier Godard. Après quoi, il fait un vif éloge des cultivateurs et retrace les souffrances de ceux des Régions Dévastées, qui sont revenus vivre dans les baraques afin de contribuer non seulement à la restauration de nos ruines, mais aussi à la reconstitution du sol.
M. Labourel, maire de Blâmont, constate que la fête d’aujourd’hui couronne la rénovation du canton. Il est heureux de la visite à Blâmont de tant de personnalités, il en estime tout le prix et le dit en termes choisis.
M Louis Michel, sénateur, est accueilli avec l’enthousiasme.
Parlant de la question du blé, M. L. Michel déclare que nous assistons tous les ans, à ce même phénomène. Aujourd’hui le blé est à 85 fr, alors qu’il y a 8 jours il était à 94 fr. Pourquoi, se demande-t-il, le pain ne baisse-t-il pas, puisque le blé baisse ? Et pourquoi donc les cultivateurs négligent-ils de s’occuper de cette intéressante question ?
La chute des cours va se précipiter : dans quelque temps, nous verrons le blé à 80 fr. Or, y a-t-il en France, une récolte suffisante pour nous affranchir de l’étranger ? M. Michel ne le croit pas.
Il ne faudrait donc pas que le blé tombât à un prix dérisoire, car la chute des cours ne répondrait à rien de véritable. «  Vous verrez encore, dit-il, le blé baisser quand nous en aurons, et hausser quand nous n’en aurons plus ».
Notre département est à la tête des œuvres agricoles, soyons-en fiers. Mais, mettons tout en œuvre pour lui conserver ce premier rang.
Le dévoué sénateur parle de l'exhibition du cheval de trait qui doit avoir lieu a Strasbourg. Cette exhibition doit servir à créer des débouches à nos éleveurs lorrains. Puis il fait un vif éloge des organisations agricoles, grâce auxquelles le cultivateur se défend contre les attaques injustes dont il est l’objet et termine par ces mots : «  Honneur à vous et a votre santé à tous ».
M. Lebrun lui succède. Discours éloquent. L’ancien ministre rappelle la lointaine inauguration du chemin de fer départemental, à laquelle il assistait. C’était à l'heure où l’Allemagne venait de nous tâter à Agadir. Epoque angoissante.
«  Je me rappelle, je vois encore ces maires de la vallée de la Vezouze venant nous dire d’opposer aux menaces de l’Allemagne une attitude exempte de provocation, mais digne et ferme.
«  J’entends encore le gêneras Gœtschy, commandant à cette époque le 20e corps, nous faisant l’éloge du soldat français et nous disant qu’il irait jusqu’au bout de son devoir ».
M. Lebrun est revenu à Blâmont au lendemain de l’armistice. Il dit la tristesse qu’il a éprouvée au contact de tant de misères sans nom supportées par nos malheureux compatriotes pendant les terribles années de l’occupation allemande.
Et c’est un hymne magnifique à l’effort libérateur, au travail de la résurrection qui sort de la bouche de l’éminent orateur.
Au nom du conseil général de Meurthe-et-Moselle, M. Lebrun boit à tous les agriculteurs du département.
M. de Wendel parle après lui du rôle primordial de l'agriculteur dans notre pays. Il déclare que la France doit poursuivre une politique agricole, c’est-a-dire nettement protectionniste. Il boit à la santé du «  premier Comice de France ».
M. Ferry, député, parle des bénéfices agricoles, du difficile problème de la main-d’œuvre, de la vente du blé, et loue les agriculteurs du canton de Blâmont d’avoir contribué à relever la production de notre pays.
M. Mazerand exprime le regret de ne pas voir de dames à ccs agapes annuelles du Comice. Et pourtant, ne sont-elles pas les auxiliaires précieuses, les collaboratrices indispensables des cultivateurs? Ne serait-il pas juste qu’elles fussent-là ? Toujours à la peine, pourquoi ne sont-elles pas, au moins une fois l’an, à l’honneur? (applaudissements)
M. Mazerand se félicite d’assister à cette émouvante renaissance de l’agriculture dans notre pays, qui a connu les pires destructions. Quel exemple et quelle magnifique leçon d’énergie nos cultivateurs lorrains nous ont donnés !
Il dit la part qui revient au Comice, à son aide efficace et à ses conseils dans cette œuvre de résurrection et montre que la sollicitude du Parlement na jamais fait défaut à nos populations rurales.
II traite la question importante des osiers, industrie conséquente de la vallée de la Vezouze. On a essayé d’empêcher l’exportation des osiers, ce qui eût porté un grave préjudice à notre industrie locale. «  Je m’y suis opposé, dit-il. On a essayé, hier, de recommencer. Je m’y suis opposé de nouveau, et j’espère bien que mes torts seront couronnés de succès. »
Rapidement, M. Mazerand énumère les dispositions prises par le Parlement en faveur de l'agriculture: lois sur les assurances sociales, sur les accidents du travail, crédit agricole, bien de famille, etc.
«  Si la Lorraine, dit-il en terminant, a été intégralement défendue, son sol a été intégralement reconstitué. Nous pouvons être fiers d’être Lorrains. Je bois à l’agriculture lorraine. »
Ce toast est vivement acclamé. M. Thiry, directeur de l’Ecole de Tomblaine, prononce une éloquente allocution et fait un vibrant appel en faveur de l’instruction agricole, dont nos jeunes agriculteurs doivent être pourvus.
Enfin, M. de Turckheim, le dévoué conseiller général, défend les paysans de l’injuste reproche qu’on leur a fait d’être des profiteurs de la guerre et parle non sans à-propos, du bonheur de vivre à la campagne.
Et c’est la fin, il est 16 heures, il nous reste juste le temps de rejoindre la gare pour reprendre le train, non sans emporter le meilleur souvenir de cette journée si bien remplie et en adressant à MM. de Turckheim, Labourel et Zeliker, ainsi qu’à toute la population de Blâmont, nos félicitations pour leur charmante réception.

26 août 1923
BLAMONT
Nos 'Audax'. - Douze jeunes gens de Blâmont et de Cirey ont couvert, dimanche, à bicyclette, une distance de 200 kilomètres pour conquérir le titre d’Audax. IIs ont fait ce parcours, sous la direction du sergent Humbert, dans un laps de temps très honorable et sans accuser la moindre fatigue.
Voici les noms des douze nouveaux Audax : MM. Henri Batho, Paul Marchal, Louis Verlé, Georges Sarlotte, Georges Goll, Lucien Goll (Blâmont), Charles Voirin (Parux), Fernand Blondot, Jean Benad, Rene Deutsch, Charles Barassi.

Vol de numéraire. - M. Louis Geyer, débitant à Blâmont, venait d’encaisser différentes sommes représentant le paiement de ses pensionnaires. Il plaça ces sommes, qui faisaient un total de 1080 fr., dans une boite en fer qu'il déposa dans un meuble de sa chambre à coucher. Le 19 courant, vers 8 h. du soir, en entrant dans la dite chambre, il s'aperçut que son argent lui avait été subtilisé. II a porté plainte à la gendarmerie.
Contraventions - Relevées contre M. Raymond Mendel, commerçant en chiffons à Lunéville, pour défaut de numéro d'ordre à l'arrière de son automobile; contre M. Sachet Guide, 22 ans, électricien, pour défaut d’appareil sonore à sa bicyclette.

Ancerviller. - Conseil municipal. - Le dimanche 12 août, à 1 heure du soir, le conseil municipal s'est réuni après trois convocations régulières. Il a désigné MM. Fiel et Martin pour dresser la liste des électeurs de la Chambre de commerce. Puis a autorisé le receveur municipal à recevoir dans sa caisse une somme de 4 000 francs, au titre des adoptions provenant d’un don des colonies, et a décidé d’affecter cette somme si possible à la conscription destinée à l'érection d’un monument aux morts.
Succès universitaire. - Nous apprenons avec plaisir le succès obtenu par MM Gaston Dévot et Raymond Hovasse, tous deux d’Ancerviller, à la première partie de baccalauréat, et nous leur adressons ainsi qu’à leurs familles, nos sincères félicitations.

Chazelles. - Défaut de visa. - Procès-verbal à Bonardi Santo. 24 ans, manoeuvre, pour n’avoir pas fait viser sa carte d’identité.

Domèvre-sur-Vezouze. - Plainte - M. Legrand, maire de Frémonville, a porté plainte contre M. Casi, débitant à Domèvre, qu’il a surprit en action de chasse, avec deux chiens, dans un bois de sapins et bouleaux lui appartenant.

16 septembre 1923
BLAMONT
Enregistrement - M. Seignarbot, receveur de 2e classe à Cassel (Nord), est nommé receveur de 1re classe à Blâmont.
Code de la route. - Procès verbaux ont été dressés à Maurice Lieudeville, 34 ans, mécanicien, pour défaut de lanterne à l'arriére de son camion ; à Joseph Ratajezyh et à Stephan Kochirski, tous deux manoeuvres, pour défaut de plaque et d’appareil sonore à leur bicyclette.

Amenoncourt. - Police de la route - Le voiturier Mario Ghtrardo, 23 ans, qui a laissé son cheval en toute liberté dans le village, s'est vu dresser procès-verbal.

Nonhigny. - Police de la route. - Ayant la saison cheval aller seul à l'abreuvoir, M. Ch. Gédor, cultivateur, a vu les gendarmes relever contravention.
Étranger. - procès-verbal à Paul Koza, 35 ans, manoeuvre, peur ne pas posséder de carte d’identité.

Rcmoncourt. - Ambulant en défaut. - Zygas Mardga, d’origine polonaise, marchand ambulant de mercerie, à Lunéville, vendait sa marchandise dans le village. N’ayant pu montrer son récépissé de déclaration de profession ambulante aux gendarmes, ceux ci l’ont gratifié d'un procès-verbal.

30 septembre 1923
BLAMONT
Mort de M. Bentz. - M. Bentz, ancien conseiller général et maire de Blâmont, est décédé subitement lundi dernier 24 courant, à Blâmont, à l’âge de 76 ans.
Ses obsèques ont eu lieu jeudi matin.
Distinction. - La rosette de l'instruction Publique a été décernée à M. Victor Watrinet, de la Société de Tir et de P. M. des cantons de Blâmont et Cirey, à l’occasion du Congrès de l’Unions des Sociétés d'Education Physique et de Préparation Militaire, qui a eu lieu à Bordeaux.

Amenoncourt. - Registres mal tenus - Procès verbal contre Eugène Traiteur, 66 ans, propriétaire et la femme Marie Baumgarten. 41 ans, propriétaire, pour leur registre de logeur mal tenu.

Reclonville. - Don. - A l'occasion des obsèques de M. George, instituteur en retraite à Redonville, M. Camille George, maire de cette commune, fils du décède, remit 50 fr. à Mme l’institutrice, pour la Caisse des Ecoles, et 50 fr. à M. J. Lhuillier, sous-lieutenant de la subdivision de sapeur-pompier, pour la Caisse mobile de sa Subdivision.

14 octobre 1923
BLAMONT
Coups. - Le meunier Constantin Petitfils a porté plainte pour injures et violences légères contre Gustave Daguindeau, maçon, et Célestin Bridet, manoeuvre.

Barbas. - Et la lanterne ? - Angelo Sylva., 57 ans maçon à Domèvre, et Jean Deschamps. 50 ans, manoeuvre à Herbéviller, ayant négligé d'éclairer leur bicyclette, ont été gratifiés d un procès- verbal.

Igney-Avricourt. - Quand aurons-nous des boites aux lettres ? - Avant guerre, la commune d’Avricourt possédait plusieurs boites aux lettres. Régulièrement et normalement, la restauration de la gare et du pays devait amener la remise en service des boites aux lettres existantes, particulièrement à la gare où le transit est important. Il n’en est rien. Igney-Avricourt, tête de ligne, ne possède aucune boite aux lettres, si ce n’est à la poste, distante de 250 mètres
Bien mieux, la commune, par la voix de son conseil Municipal, a demandé à la Direction des P.T.T. la mise en service d’une boite à la gare et a même envoyé par mandat, au début de juillet 1923, la somme que l’Administration exigeait pour le placement de cette boite Précisons : il a été remis un mandat de 42 fr 50 et l’Administration avait promis cette boite pour le 14 juillet.
A-t-elle spécifie si le 14 juillet était en 1940. Nous sommes déjà au 14 octobre 1923 et nous attendons, comme sœur Anne.
Défaut de visa. - Procès-verbaux aux manoeuvres Rodolphe Gross, 36 ans, et Jean Filzek. 20 ans, pour avoir omis de faire viser leur carte d’identité.

Reclonville. - Démission. - M. le Préfet vient d’accepter la démission de M. Charles Gillot, comme Conseiller Municipal.

REPAIX
L’assassinat de M. l'Abbé Hans
Le vol était bien le mobile du crime
Samedi après midi, Jules Demangel, qui est incarcéré à la prison de St-Dié, était conduit devant le Juge d’instruction et soumis à un interrogatoire en règle.
Le meurtrier persista d’abord à maintenir ses premières déclarations ; mais, pressé de questions, se décida enfin à entrer dans la voie des aveux en faisant du drame le récit suivant : «  Je me trouvais seul dans un compartiment de 3e classe, lorsque, à Lavelines, un prêtre monta.
«  Il déposa sa sacoche à mes côtés et se mit à lire.
«  Je supposais qu’il y avait de l’argent dans la sacoche et formais le dessein de m’en emparer. J’avançais lentement la main droite et saisissais l'objet ; dans la main gauche, j’avais mon revolver, que je braquais sur le prêtre. .
«  Celui-ci, voyant mon geste, fit mine de se lever ; je tirais, mais manquais mon but. Saisissant le revolver dans la main droite, je faisais feu à nouveau par deux fois et à bout portant. Le prêtre s’écroulait, et je prenais la fuite, en sautant du train en marche »
Satisfait de ces déclarations, le Juge d Instruction a fait réintégrer Demangel à la prison.
Ivrognerie. - Contravention contre Laurent Curient, 44 ans, domestique, rencontré en état d’ivresse dans les rues de la commune.

28 octobre 1923
BLAMONT
Éclairage ! - Henri Volckmann, 26 ans, mécanicien, demeurant au Petit-Vandoeuve. et M. Antoine Brauer, ont été les sujets de contraventions pour défaut de lumière à l’arrière de leur auto.
Vagabonde. - Sans travail ni domicile fixe, Marie Leprince, 57 ans, ayant été surprise à mendier rue IVictor Pierre et reconnue en état de vagabondage, a été arrêtée, puis écrouée.
Autrepierre. - Et la lanterne ? - Le charretier Stéfan Parachini, 30 ans. s’est vu dresser procès-verbal pour avoir omis d'éclairer sa voiture.
Avricourt. - Fête Patronale. - La Fête à la Gare d’Igney-Avricourt aura lieu les 28 et 29 Octobre et le dimanche suivant.
Un doublé. - Rencontre en état d’ivresse et en non possession de carte d'identité, André Polas, 30 ans, domestique de culture, a été l’objet d’un double procès-verbal.
Harbouey. - Doublement en défaut. - La dame Marie Jungels, 20 ans, ménagère, qui avait omis d'inscrire des pensionnaires sur un registre de logeur et de faire viser sa carte d’identité, s’est vu gratifier de deux proces-verbaux.
Nonhigny. - Pas en règle. - Pour défaut de récépissé d'immatriculation, procès-verbal a été dressé à Giovanni Vanmi, débitant.

25 novembre 1923
BLAMONT
Libéralité - La Caisse de secours de l'A.M.C. a reçu la somme de 25 fr, don de M. Gustave Holveck, reliquat sur dommages-interêts.
Merci au généreux donateur.
Une vente à Bon-Accueil. - La Société va procéder à une grande vente-déballage des objets provenant de la Croix Rouge Américaine. Cette vente aura lieu les vendredi 23. samedi 24 et dimanche 25 novembre, de 8 h. à midi et de 1 h à 3 h., à Bon Accueil.
Emprunt couvert. - L'Emprunt de 160.000 francs effectué par la Ville de Blâmont en vue de la réalisation du projet d'adduction d'eau de montagne, qu'elle doit exécuter en commun avec les communes d'Avricourt, Amenoncourt et Gogney, a été ouvert le 20 Novembre et clos le même jour.
Reparti en 320 obligations de 500 francs, il a donné les résultats suivants :
A la Recette Municipale : Nombre de souscripteurs, 23; Titres souscrits, 130 ; Titres attribués, 66
A l’Agence de Blâmont de la «  Société Nanceienne » : Nombre de souscripteurs. 58 ; Titres souscrits, 446 ; Titres attribués. 254.
Défaut éclairage. - Les gendarmes ont verbalisé pour voitures non éclairés, contre Emile Coster, régisseur.

Amenoncourt. - Les Etrangers. - Pour défaut de carte d'identité procès-verbal ont été dressés à Eugène Togorès et à Francisco Belmonte, tous deux bûcherons.

Avricourt. - Défaut d'éclairage. - M. Aimé Gérard, entrepreneur de broderie à Blâmont. ayant omis d’allumer la lanterne arriére de son automobile, s’est vu dresser procès-verbal.
Ambulants pas en règle. - Selmas Arizki et Lakdari ben Mohamed, tous deux demeurant à Nancy, ont été l'objet de procès-verbaux pour défaut de déclaration de commerçant.

Montreux. - Contrainte par corps. - Le manoeuvre Emile Muller. 26 ans, ne pouvant payer une somme de 394 fr. 55 envers l'Etat, a été arrêté.

9 décembre 1923
BLAMONT
Police de la route. - Contraventions relevées contre Emile Galet. 45 ans, et Marcel Perrin, 21 ans, tous deux charretiers, pour avoir laissé leur attelage sans surveillance, alors qu’ils étaient entrés au café.
Lanterne. - Pour défaut de lanterne à sa bicyclette, Mario Viscardi, manoeuvre, a été verbalisé.
Etat-civil de novembre Naissances - Pianezzi Lucie-Annonciade. - Zéliker Andre-Louis.
Mariage. - Eugène Emile-René Laurent, employé de chemin de fer, et Hortense-Franceline Fournier, employée des postes, tous deux à Longwy.
Décès. - Rosalie Duhaut, 78 ans, sens profession.

Ancerviller. - Conseil Municipal. - Dans sa séance du 2 décembre, le Conseil a élu délègues pour l'élection sénatoriale : MM. Pierre Colin, maire, et Emile Hovasse, adjoint ; comte suppléant, M. Achille Fiel.
Il a décidé ensuite de solliciter du Ministère de l'intérieur, sur le produit des jeux, une subvention pour l'établissement en cours du réseau d'égouts, dans la commune. Enfin a adressé à Mgr Cerretti, nonce apostolique, l'expression de sa profonde et respectueuse gratitude pour l'honneur qu'il a fait à la commune en présidant les fêtes de la consécration de l’église, et l’a informé qu'afin de transmettre aux générations futures le souvenir de la journée mémorable du 20 novembre 1923. une plaque de marbre serait érigée dans la nouvelle église.

Avricourt. - Cycliste en défaut.- Pédalant sur une machine dépourvue d’appareil sonore, Charles Jamann. 18 ans, tailleur de pierres, s'est vu l'objet d'une contravention.
Ambulant - Le marchand ambulant Lorenao Nardini, 41 ans, résidant à Strasbourg. a été verbalisé pour défaut de récepisse de décoration d'ambulant.
Etrangers. - Procès-verbaux à Nicolas Guénoff, tâcheron, pour embauchage d’ouvrier sans carte d’identité, et à Théodore Drosschink. domestique de culture, pour non possession d’une carte d'identité.

Domjevin. - Blessée. - Vendredi soir, vers 20 h, Mme Paciel. de Domjevin. passant rue Saint-Georges à Nancy, fut atteinte à la cuisse par un projectile de revolver que Mlle Arnould, native de Gerbéviller, avait tiré sur son amant, M. Ruqnet, artiste lyrique, et qu’elle manqua à trois reprises.
La blessée fut transportée par l’automobile des pompiers à hôpital civil de Nancy, en même temps que la meurtrière qui, tentant de se faire justice et empêchée par un promeneur, s’était touchée à la main.

Emberménil. - Étranger. - procès-verbal à Michel Kobel, 27 ans, manœuvre, pour défaut de carte d’identité.

Leintrey. - El la lumière ? - Auguste Camaille, 67 ans, domestique de culture, pour avoir omis d'allumer la lanterne de son véhiculé, la nuit venue, s’est vu dresser procès verbal.

Montreux - Grivèlerie - Un inconnu s’est présente au débit Gondrexon et s’est fait servir à manger et à boire, puis est parti sans payer. Le débitant a porté plainte.

Remoncourt. - Étranger - Un double procès-verbal à Michel Ribak. 31 ans. manoeuvre, pour défaut de visa et de carte d’identité.

30 décembre 1923
BLAMONT
Crédit agricole est ouvrier Houper à Blâmont
M. Magre, préfet de Meurthe-et-Moselle, vu les arrêtés de ses prédécesseurs, portant désignation des membres de la Commission cantonale Administrative de la banque dite : «  Crédit agricole et ouvrier Houper » de Blâmont, et sur les propositions de M. le Sous-préfet de Lunéville, en date du 26 novembre 1923, a pris un arrêté nommant membres de cette commission, pour une période de quatre années, A dater de ce jour :
MM. Adam Félix, conseiller d’arrondissement, à Fréménil ; Bechmann, industriel à Blâmont ; Caen Ernest, industriel à Blâmont ; Campion Eugène, industriel à Blâmont ; Chatton Pierre, propriétaire à Herbéviller ; Crouzier, notaire à Blâmont ; Fensch Jules, industriel à Blâmont ; François Joseph propriétaire à Leintrey ; George Camille, propriétaire à Reclonville ; Gérard Arsène, propriétaire à Nonhigny ; Hollard Louis, propriétaire à Domjevin ; Jacquot Albert. propriétaire à Reillon ; Lanhussay André, vétérinaire à Blâmont ; Loeffler Bernard, propriétaire à Avricourt ; Mazerand Georges industriel à Cirey ; Adrien de Turckheim, propriétaire à Blâmont ; Picaud Jean, propriétaire à Ogéviller ; Rose Abel, propriétaire à Frémonville ; Veislinger Auguste, propriétaire à Domévre ; Zeliker Louis, propriétaire à Blâmont.
M Labourel Lucien, industriel à Blâmont, est nommé directeur général de la Banque, en remplacement de M. Bentz, décédé.

Vol de numéraire. - Un voleur demeuré inconnu a dérobé dans l'armoire de Mme Joséphine Houbert, 60 ans, ménagère, des bons de la Défense Nationale et 1.000 fr. en billets de banque, contenus dans un petit sac. Il a en outre, emporté 2 chemises d'hommes ainsi que différents objets. Mme Houbert a porté plainte et fait part de ses soupçons à la gendarmerie.

Avricourt. - L'art à l'ecole. - Les enfants des écoles d’Avricourt offraient les 24 et 25 décembre une séance récréative qui fut pleinement réussie
La première soirée était présidée par M. Loeffler, maire, qui avait répondu avec empressement à l'invitation des organisateurs ; plusieurs Conseillers Municipaux étaient également présents. La salle, un peu exiguë, était archicomble et une bonne partie de la population dut remettre au lendemain la joie d'applaudir ses jeunes virtuoses.
Le programme, d'un goût sûr et pas trop chargé, fut exécute d’une façon parfaite Ce qui, de prime abord, attira l'attention des spectateurs fut la distribution harmonieuse des rôles, qui s'adaptaient fidèlement aux personnages. On a vu refiler une véritable revue d’actualité : «  La Mode d’autrefois » qui, entre parenthèses valait au moins celle d’aujourd'hui hui et coûtait en tout cas beaucoup moins chère. Enfin, le clou fut «  Le Voyage de Perrichon en Suisse ». Imperfections des chemins de fer, dangers de l'excursion et... course au mariage !!! Trois prétendus pour une jeune fille !!!...
Il est impossible de citer les talents déployés, tous et toutes noms ont rempli de joie et fait passer des heures délicieuses Merci à nos jeunes enfants, merci à leur maîtresse et maître dévoués.

Emberménil.- Police des Étrangers. - Procès-verbaux dressés à Michel Riback. 31 ans. Nicolai Jacob, 26 ans. et Pierre Ossabluck, 26 ans tous trois manœuvres, pour défaut de carte d’identité. Egalement à Nicolas Guenoff, 39 ans. chef d'équipe, pour embauche d'ouvriers ne possédant pas de pièce d’identité.

Herbéviller. - Bénédiction de l’Eglise. - A l'occasion de la bénédiction de l'eglise de Herbéviller par Mgr de la Celle, la jolie commune de la vallée de la Vezouze était en fête. Magnifiquement décorée d’arcs de triomphe et de guirlandes, pavoisée de drapeaux et d'oriflammes, la sombre verdure des sapins, mettait sa note agreste dans toutes les rues de la commune.
Mgr l'Evêque de Nancy et de Toul fut reçu à la Mairie par M. Henry, maire, entouré de son conseil municipal, de M. l'abbé Renault, administrateur de la paroisse. M. Chevalier, instituteur, M. le chanoine Fiel, secrétaire de la Coopérative des Eglises, accompagnait Sa Grandeur, laquelle était assistée dans la cérémonie de la bénédiction qui suivit de MM. les chanoines Barbier. curé-doyen de Blâmont, et Gérardin, curé-archiprêtre de Lunéville.
Après la cérémonie religieuse, un banquet eut lieu, M. le chanoine Fiel y prit la parole et fit un très bel éloge mérité de M. l’abbé Renault, courageux artiste de la reconstitution lorraine.
Les plans de l’Eglise de Herbéviller sont de M. Jules Criqui, architecte. Ils ont été exécutés par M. Sainrapt, entrepreneur à Lunéville. Ils présentent un intérieur d’une seule nef en berceau ogival de cinq travées, avec pénétration au droit de chaque fenêtre ; cette nef aboutit à un choeur circulaire éclairé par cinq verrières. Cet ensemble sobre et de proportion harmonieuse, est heureusement raccordé à l'ancien clocher par un portail ogival à plafond. A l'extérieur une pittoresque tourelle d’escalier s’ajoute à l’ancienne façade. L'autel major, dessine par l'architecte, est d une belle tenue.
Les vitraux, de très riche colori et de dessins supérieurement traités, sont du peintre-verrier Gruber.
 

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