6 février 1938
Gala Marthe Richard - Nous apprenons que la célèbre héroïne
Marthe Richard ayant accepté l'invitation que lui ont adresse M.
le Maire de Blâmont et M. le Président de l'Association « Bon
Accueil » viendra dans sa ville natale le 21 Avril prochain
présenter au Cinéma Bon Accueil, le film de sa vie d'espionne au
service de la France.
IGNEY
Dérapage. Le 31 janvier, un accident de la circulation s'est
produit sur la route départementale 7, à la sortie nord d'Igney.
Une voiture automobile conduite par un lieutenant du 6e
d'infanterie de Saint-Avold dérapa et après avoir fait une forte
embardée se jeta contre un arbre en bordure de la route.
L'officier ainsi que sa femme qui l'accompagnait furent plus ou
moins. b1essés à la tète et, après avoir reçu les premiers soins
à l'hospice de Blâmont, ils purent regagner leur domicile à
Saint Avold.
Une enquête est ouverte.
ANCERVILLER
Dégâts - M. Magron Raymond, cultivateur à Ancerviller ayant
déposé une plainte pour un préjudice de 1650 francs, à la suite
de dégats occasionnés par des bêtes à cornes sur deux champs de
blé qu'il posséde aux lieudits « La Grande Basse » et le «
Dénivelé » une enquête est ouverte.
VAUCOURT
Obsèques. - Lundi 31 Janvier ont eu lieu les obsèques du doyen
des conseillers municipaux de la commune - et peut-être de la
France entiere -, M. Charles Brancard, bien connu dans la région
ou il s'occupait autrefois d'assurances.
M. Brancard était âgé de 94 ans et il était membre du Conseil
municipal depuis l'âge de 25 ans. Il laisse chez ses
compatriotes le souvenir d'un parfait honnête homme dont la
cordialité, le bon sens et la droiture lui avaient valu l'estime
et le respect de tous.
La Municipalité prie sa famille d'agréer ses biens sincères
condoléances.
27 février 1938
BLAMONT
Avenir Sportif Blâmontais. - Encouragé par le succès remporté
par le bal du 1er janvier, le comité de l'Avenir Sportif
Blàmontais a projeté d'ores et déjà pour le 27 mars une seconde
soirée dansante a l'occasion de la Mi-Carême, ainsi qu'une
manifestation humoristique inédite.
Fièvre aphteuse. - A la suite de la constatation faite de la
fièvre aphteuse sur des animaux de l'espèce bovine, le Maire de
Blâmont a été amené à prendre un arrêté en date du 23 Février
prescrivant certaines mesures de protection et dont nous donnons
ci dessous un extrait.
Les animaux des espèces bovines, ovine, caprine et porcine se
trouvant sur le territoire de Blâmont seront séquestrés par les
soins de leur propriétaire, là où ils se trouvent.
L'accès de la voie publique et des abreuvoirs leur est
interdite.
Toutes les mesures prévues par les lois et décrets pouvant
s'appliquer à la fièvre aphteuse seront mises à exécution dans
toute l'étendue du territoire
Dans l'intérieur de la ville, les chiens ne pourront circuler
que s'ils sont tenus en laisse ; les volailles des exploitations
ou règne la maladie seront enfermées et ne pourront pas circuler
sur la voie publique, ces animaux étant susceptibles de
transporter les germes de la fièvre aphteuse.
A. M. C. Section de Blâmont. - Une grande réunion de propagande
aura lieu le dimanche 20 mars, à 14 h. 15, dans la belle salle
de Bon Accueil, gracieusement mise à la disposition des
organisateurs.
Cette assemblée sera présidée par M. Didion-Rasponi,
vice-président du conseil d'administration de l'A. M. C. Le
comité invite tous les membres de la section et les anciens
combattants du canton ne faisant pas encore partie de
l'Association, à assister à cette manifestation.
Deux séances de cinéma seront données, le même jour, au profit
de la caisse de secours, en matinée à 16 heures, et en soirée à
'20 h. 30.
Au programme, deux beaux films : « Vol de nuit » et « Les Sans
Soucis ». Prix des places habituellement pratiqués à Bon
Accueil.
Anciens combattants de Blâmont, anciens combattants des
campagnes, venez à notre réunion, vous y trouverez le plus
cordial accueil.
16 octobre 1938
BLAMONT
Préparation militaire (S.A.G. n° 49 02). - Les séances de
Préparation Militaire ont repris le 12 Octobre, les mercredis et
jeudis, à 19 heures 45, à Bon Accueil, sous la direction
d'instructeur spécialisés (capitaine de réserve Hoffarth,
directeur d'école à Blâmont ; sergent chef Hacquard, du Service
Departemental d'Education physique ; gendarme Tribout.
Les jeunes gens désireux de participer à cette instruction à la
fois théorique et pratique sont invités à se faire inscrire
directement auprès des instructeurs.
LEINTREY
Hommage aux morts de la guerre - Les réservistes mobilises du
201e R.R.P. cantonnes à Leintrey ont eu la délicate pensée, le
jour de leur renvoi dans leurs foyers, de déposer une magnifique
gerbe de fleurs au monument aux morts. Le président s'est
exprime en ces termes :
« Nous nous souvenons tous des années 1914 à 1918 et nous
n'avons pas oublié que ceux qui, dans ce laps de temps, ont
consenti le sacrifice suprême sont morts pour qu'il n'y ait plus
jamais de guerre.
« Aujourd'hui, que les nuages amoncelés durant les dernières
semaines sur les hommes se sont dissipés, alors que la paix
vient d'être assurée, comment pourrions-nous ne pas penser que
nous le devons à l'intervention toute spirituelle de ces
glorieux morts réfugies dans l'au delà.
« Nous voulons croire que leur influence a pu s'exercer et se
joindre au concert des forces morales qui se sont liguées et
sont parvenues à triompher des forces matérielles et brutales.
« Monsieur le Maire, nous avons reçu de la part des habitants de
Leintrey l'accueil le le plus aimable, presque affectueux et
nous avons trouvé auprès de tous, comme auprès de vous l'aide
matérielle la plus efficace et la plus précieuse.
« Nous vous en remercions et vous prions de transmettre à vos
administrés l'expression de notre gratitude. »
Le Maire a remercié chaleureusement et avec cœur et a reçu des
mains du président la somme de 45 francs collecte faite par les
mobilisés du 201e B.B.P., au profit de la Coopérative scolaire
et des Sapeurs-Pompiers.
13 novembre 1938
BLAMONT
Pécheurs à la ligne. - A la suite d'un accord intervenu avec le
propriétaire d'un étang, il a été déversé directement à la
Vezouze une importante quantité d'alevins de brochets, gardons,
etc...
Un nouvel arrivage de 400 livres vient d'être effectué mercredi
dernier. Soit, pour l'ensemble de ces deux opérations, près de
1000 livres d'alevins de différentes espèces.
En conséquence, le président demande aux sociétaires de bien
vouloir s'inscrire plus nombreux encore pour l'année prochaine
afin que la société devienne plus prospère et puisse continuer à
améliorer la Vezouze.
Fièvre aphteuse. - L'arrêté déclarant infecté de fièvre aphteuse
le territoire de la commune de Blâmont est rapporté.
AMENONCOURT
Estampillage. - M. D... demeurant à Blâmont, a fait l'objet d'un
procès-verbal pour phares non estampillés à la voiture
automobile qu'il pilotait.
EMBERMENIL
Programme du 11 Novembre. - 8 heures : sonnerie des cloches.
9 h. 15 : service religieux à la mémoire des enfants d'Emberménil
morts pour la France.
10 h. 15 : cérémonie patriotique au monument aux morts de la
grande guerre : dépôt de gerbes ; appel des morts ; chant des
enfants ; discours du maire.
12 heures : grand banquet au café de la Gare.
17 heures : grand bal gratuit, salle Desbœufs.
Le soir : illumination du monument.
4 décembre 1938
BLAMONT
Distribution des prix et bal de la Société de Tir - La
distribution des prix de tir aura lieu, dans le grand salon de
l'hôtel de ville de Blâmont, le dimanche 18 décembre 1938, à 15
heures, sous la présidence de M. le capitaine Métayer, chef du
Service départemental de l'Education physique.
Quant au grand bal annuel de la Société de Tir, il aura lieu le
même jour a 21 heures.
Un horrible drame
Dimanche dernier à 15 heures, un drame effroyable s'est déroule
à l'intérieur de la Maison Maternelle de Blâmont, si paisible
dans son cadre charmant et habituellement bruissante de cris
joyeux.
Une fille-mère, Vera Morgin, âgée de 32 ans. née à Yokohama,
mais de nationalité yougoslave, sans profession, demeurant à
Toul, a tué à coups de revolver sa fillette, Béatrice, âgée de 4
ans
Placée depuis sa naissance à la Maison Maternelle, l'enfant
avait été reconnue et portait le nom de son père : Hagelstein.
Vera Morgin était arrivée a Blâmont le samedi soir. Assez jolie,
vêtue non sans élégance, s'exprimant correctement en français,
elle était descendue à l'hôtel. Son court séjour ne devait
donner lieu à aucune remarque susceptible d'éclairer la justice
sur son acte criminel.
A 15 heures, elle se rendait à la Maison Maternelle. Elle
demanda à voir sa fillette et, comme les aitres de la
pouponnière lui étaient familiers, elle se rendit seule au
dortoir de l'enfant. Le dortoir est séparé du corridor par de
grandes baies vitrées. De l'extérieur, elle aperçut donc la
fillette jouant au milieu de la salle, dans laquelle, à ce
moment précis, ne se trouvait aucune infirmière. La porte était
entr'ouverte, Vera Morgin entra.
Le drame devait se produire sans témoin. Trois coups de revolver
claquèrent soudain. On accourut et l'on aperçut, devant le corps
saignant de la malheureuse enfant, étendue sur le plancher, une
femme hébétée, tenant encore à la main l'arme du crime.
Le docteur Thomas, immédiatement appelé, vint prodiguer ses
soins à la petite Béatrice qui, frappée à bout portant par deux
projectiles, rendait le dernier soupir trois quarts d'heure
après. Une balle l'avait atteinte à l'épaule gauche, pénétrant
vraisemblablement dans le poumon. L'autre balle avait pénétra
dans le ventre et fait éclater le foie.
La mère criminelle fut arrêtée par les gendarmes de Blâmont
auxquels elle n'opposa aucune résistance.
Lundi matin, le parquet de Lunéville arrivait à Blâmont. M. le
procureur Hertzog et M. le juge d'instruction Pinguet
commencèrent immédiatement leur enquête, tandis que le docteur
Paul Kahn, médecin légiste, procédait à l'autopsie du corps de
la victime.
II y a tout lieu de penser que Vera Morgin avait l'intention de
se suicider après avoir tué son enfant. Elle n'en eut pas le
temps, ou peut-être le courage Trois balles étaient restées dans
le barillet du revolver.
En procédant à la fouille, les gendarmes ont trouvé trois
lettres sur la femme Morgin, l'une adressée au commissaire de
police, la deuxième au consul de Yougoslavie à Metz, la
troisième au père de l'enfant, M. Hagelstein.
L'examen de ces lettres éclairera sans doute la justice et lui
permettra de déterminer les mobiles encore obscurs de ce drame
navrant.
La petite Béatrice était une blondinette ravissante, dont la
grâce espiègle faisait la joie du personnel de la Maison
Maternelle.
Après un premier interrogatoire, Vera Morgin placée sous mandat
de dépôt, a été emmenée et écrouée à la prison de Nancy
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