24 janvier 1932
BLAMONT
Don - M. Streib Joseph a versé 50 fr. à la caisse de l'A.M.C,
indemnité obtenue en réparation d'une diffamation.
Location des pâtis - Le maire informe ses administrés que le
tirage des pâtis communaux aura lieu le dimanche 24 janvier 1932
à 14 heures, salle de la justice de paix.
Les détenteurs de pâtis qui désirent se dessaisir des parcelles
qui leur ont été attribuées antérieurement, devront en faire la
déclaration dans le courant de la semaine. Les personnes qui
désirent participer au tirage du D2 janvier devront demander dès
maintenant leur inscription sur la liste des tirages.
Il est rappelé aux portionnaires qu'ils sont tenus, conformément
à l'article 3 du règlement des biens communaux, d'opérer
annuellement le curage des fossés qui limitent leurs lots et
d'arracher tous les arbres ou arbustes autres que les arbres
fruitiers.
Toute infraction à cet article entraînera le retrait des lots
attribués.
Nomination. - M. André Veil, industriel, gèrent des Anciens
Etablissements Bechmann et Cie, vient d'être nommé membre
correspondant de la Chambre de commerce de Nancy.
AVRICOURT
Police des chemins de fer. - Les gendarmes ont dressé des
contraventions contre : Gerhmo Angely, Beziack Guiseppe et
Pierre Louis, terrassiers, demeurant à Avriourt, pour
circulation sans autorisation sur la voie ferrée.
14 février 1932
BLAMONT
HISTOIRE DE COCHONS
A la devanture d'un commerçant vendant cher sa marchandise, et
connu en même temps pour être un remuant agent électoral,
s'étalaient des morceaux de viande d aspect appétissant.
Entre une brave dame, qui voudrait du veau pour son homme.
« Je n'en ai pas pour le moment, mais voilà de belles côtelettes
de porc qui feront bien votre affaire. »
« Oh ! mais non, c'est trop cher, non donc ! »
« On vous les laissera à bon compte, je veux vous faire profiter
d'une bonne occasion. »
« Ben, alors, je veux bien ; combien c'est que je vous dois ? »
Au même instant passait un honorable citoyen de l'endroit bien
placé pour savoir ce qui se passe à l'abattoir, où tous les
animaux abattus doivent être reconnus sains avant de pouvoir
être mis en vente.
« D'où vient ce cochon, s'écria-t-il, il n'a pas passé la visite
à l'abattoir? »
« Je vais porter plainte à la mairie. »
En voilà une histoire.
La mairie se gratte la tête : une affaire grave. Impossible
cependant de faire arrêter la plainte.
« Je m'en f... se dit le commerçant ; ce n'est pas pour leurs
beaux yeux qu'on est agent électoral d'un conseiller
d'arrondissement et d'un député. A quoi serviraient nos élus
s'ils ne pouvaient pas tirer d'une sale affaire les braconniers
et les fraudeurs. S'ils ne me sortent pas de là, c'est qu'il n'y
a plus de République des camarades.
Et voilà nos deux copains, le commerçant et l'élu au Conseil
d'arrondissement, en route pour aller demander secoure au
roitelet.
Les murs ont des oreilles ! Engueulades, récriminations !
« Vous ne pouvez pourtant pas me laisser passer en
correctionnelle ; qu'est-ce qu'on dirait à Jérusalem ? »
« C'est bon, ne vous en faites pas ; on va tâcher d'arranger ça.
Mais ne recommencez pas ! Allez en paix et que le Dieu d'Israël
vous pardonne: il ne peut d'ailleurs vous en vouloir puisqu'il
n'y a que les chrétiens qui peuvent manger du cochon. »
Nos deux compères s'en vont, rassurés et heureux, boire un bock
; ils ont eu chaud.
Oui, mais n'y aura-t-il pas des grincheux qui, inquiets pour
leur petite santé n'admettront pas que l'affaire en reste là. Et
il y aura encore de vives discussions qui interrompront les
parties de bellotte. Est ce vraiment dans la bonne et honnête
petite ville de Blâmont que cette histoire est arrivée ? Nous en
doutons.
Coups. - Le 24 courant, à la sertie du café Humbert, Joseph
Steib, 45 ans, entrepreneur
et Jean Berthelier, 29 ans. se prirent de querelle.
L'entrepreneur ayant reçu un coup de poing sur le nez, a porté
plainte à la gendarmerie.
EMRERMÉNIL
Pas en règle. - Kukjelkia David ajusteur à la Société Lorraone
Dietrich à Lunéville, rencontré à Embermenil par les gendarmes,
ne pu présenter à ceux ci son extrait d'immatriculation. Il a
fait l'objet d'un procès-verbal.
GOGNEY
A qui les tôles ? - M. Jean Schmitt, cultivateur, possédé au
lieudit « Haut-du-Breuil », une petite carrière dans laquelle
avait été édifié un petit abri pour les ouvriers avec sept tôles
ondulées.
Le 19 courant, le propriétaire s'étant rendu dans son terrain,
constata que les sept tôles avaient disparu. C'est M. Louis
Verlé, cultivateur, qui se les était appropriées, prétendant que
ces tôles lui appartenaient comme ayant été comprises dans un
achat qu'il a fait autrefois sur le même terrain. L'enquête
élucidera l'affaire.
Collision. - Mlle Renard, 21 ans, conduisait. Le 3 courant, vers
7 h. 15, en direction de Blâmont un breack, attelé d'un cheval
et contenant des bidons de lait. Elle suivait régulièrement la
droite de la chaussée, quand un camion, conduit par le chauffeur
Albert Syda, 32 ans, dérapa sur la route et heurta l'arrière du
break pour aller s'échouer dans le fossé.
La voiture a subi d'importants dégâts et plusieurs bidons de
lait furent renversés.
21 février 1932
BLAMONT
Mise au peint. - M. Mantout, boucher, se prétendant désigné dans
un article paru ici dimanche dernier nous adresse la lettre
suivante :
Blâmont. le 17 février 1932.
Monsieur le gérant du Journal de Lunéville.
Clairement désigné dans un article intitulé « Histoire de
Cochons » paru sous la rubrique Blâmont dans votre numéro du
dimanche 14 février, je vous requiers d'insérer dans vos
colonnes la mise au point suivante, conformément à la loi de
juillet 1881, réservant toute action en ce qui concerne la
diffamation dont j ai été l'objet.
Le 4 janvier dernier, pour rendre service à un client, j'ai
demandé à un collègue de Domèvre 1 k. 600 de viande de porc que
j'ai rapporté â Blâmont.
Ce porc avait été tué à l'abattoir et estampillé à Domèvre, La
viande étant dans ma boucherie, l'honorable citoyen dont vous
partez - fonctionnaire de la ville - remarqua pendant mon
absence que la viande n'avait pas été estampillée à Blâmont et
que, par conséquent, la perception du droit à l'abatage n'avait
pas été faite.
Voilà toute l'affaire. Un droit de six centimes huit millimes
n'a pas été perçu, non par ma faute, mais parce que mes
instructions n'ont pas été suivies.
De tout cela, vous faites une « histoire de cochons » où l'on
invoque la santé publique et la correctionnelle !
Vous auriez pu vous renseigner à des sources moins antijuives,
ne pas chercher à ternir la réputation d'un commerçant et nuire
à ses intérêts,
Agréez, Monsieur, mes sincères salutations.
Robert MANTOUT.
Boucher à Blâmont.
ANCERVILLER
Réunion musicale. - la Comité de l'Union musicale adresse ses
plus sincères remerciements aux membres honoraires de la Société
pour l'empressement généreux qu'ils ont mis à répondre à son
appel à l'occasion du paiement des cotisations, montrant par là
tout l'intérêt qu'ils portent à cette vaillante Société et en
même temps un précieux encouragement.
24 avril 1932
BLAMONT
Troupeau transhumant. - Bernard Knab, berger à Koffen (B.-R),
conduisait son troupeau de moutons à Manonviller. Comme il ne
l'a pas fait visiter par un vétérinaire à son entrée en
Meurthe-et-Moselle, procès-verbal lui a été dressé.
Société de tir. - Le conseil d'administration de la Société de
Tir s'est réuni mercredi dernier à Bon Accueil, a 18 h 15, sous
la présidence de M. le docteur Collot, conseiller
d'arrondissement.
Il a été décidé que les séances de tir auraient lieu les
dimanches 17 et 24 avril, 8, 22 et 29 mai, 5 et 12 juin, le
matin seulement, de 8 heures à 11 h. 30.
Le règlement est le même que celui de l'année dernière.
Le comité espère que cette année les tireurs viendront plus
nombreux encore au stand des Marmottes et que tous tiendront à
terminer leurs tirs afin de participer à la magnifique
distribution de prix qui aura lieu en octobre prochain.
Don. - Une somme de 100 fr. a été remise à M. le maire pour être
répartie entre le bureau de bienfaisance et la caisse des
écoles.
LEINTREY
En défaut. - Lucie Bertrand, marchande ambulante à Bertrambois,
a fait l'objet d'un procès-verbal pour défaut de patente sur les
professions ambulantes.
8 mai 1932
BLAMONT
Grivèlerie. - Bertrand Auguste, 25 ans, sans domicile fixe,
s'est présenté chez plusieurs débitants et leur a demandé de lui
faire à manger, entre autres chez Mme veuve Hainzelin, à Barbas,
MM Tomasetti et Pinot, débitants a Blâmont, mais après plusieurs
repas il n'est pas venu règler ses dépenses. De plus, il avait
emprunte une somme de 29 fr. à la veuve Hainzelin, un poids de
fonte à M. Tomasetti et était allé acheter 39 mètres de cordeau
et deux mousquetons chez M. Tiha, seller, pour 30 fr., qu'il n'a
pas soldés.
Bertrand est coutumier de ces sortes d'abus de confiance et est
activement recherché.
12 juin 1932
BLAMONT
Conseil Municipal. - Le Conseil Municipal s'est réuni mardi
dernier pour sa session de mai.
Avant d'ouvrir la séance, M. Colin, maire, adresse à ses
collègues l'allocution suivante :
« Depuis notre dernière réunion, bien des évènements se sont
produits :
« 1° Les élections législatives. Nous conservons dans notre
arrondissement notre représentant. S'il est bienséant et naturel
de féliciter l'élu de son succès, il est juste de rendre hommage
au courage malheureux. . r
« Souhaitons Messieurs, qu en présence des contingences
extérieures, fort peu réjouissantes - une large union se fasse
au Parlement, qui mette la France en posture de résister
victorieusement aux assauts qui lui sont et seront livrés de
trop de côtés à la fois. Et, pour notre modeste part, continuons
à pratiquer cette union qui serait si profitable aux intérêts du
pays.
2-« Quelques jours après les élections, un de ces trop nombreux
métèques qui encombrent notre territoire, abusant de notre
hospitalité plus que bienveillante, assassinait le Vénérable
Président Doumer. Comme tous les bons Français, nous avons pris
notre part au deuil du pays et de la famille du Président défunt
si cruellament frappée, après les multiples sacrifices que lui
avait imposés la guerre.
« L'Assemblée Nationale, comblant le vide créé par la mort de M.
Doumer, a envoyé à l'Elysée un bon Lorrain, M. Albert Lebrun,
Président du Sénat et Président du Conseil Général de notre
département. Me faisant votre interprète auprès de notre éminent
compatriote, je lui ai adressé nos félicitations en ces termes:
« Le Conseil Municipal de la ville de Blâmont interprète de la
population toute entière, heureux de voir de nouveau la Lorraine
à l'honneur en votre personne, vous exprime, M. le Président de
la République, sa joie et vous adresse l'assurance de son
respectueux dévouement et de son attachement à la République. »
« J'en ai reçu la réponse suivante :
Paris, 19 mai 1932,
« Mon cher Maire,
« J'ai pris connaissance des félicitations que vous m'avez
adressées au nom du Conseil Municipal de Blâmont à l'occasion de
mon élection à la Présidence de la République.
« Très touché de cette marque de sympathie, je vous prie d'être
mon interprété auprès des Membres du Conseil Municipal et des
habitants de Blâmont pour leur exprimer mes remerciements
cordiaux et leur renouveler l'assurance de mon affectueux
attachement.
« Croyez, mon cher Maire, à mes sentiments bien dévoués. »
A. LEBRUN
Ces évocations rétrospectives faites, il I nous reste à aborder
l'ordre du jour de notre séance.
M. Crouzier est désigne en qualité de Secrétaire.
Le Conseil approuve les comptes de gestion et administratif qui
s'élèvent en recettes à 835.973 fr., en dépenses a 651.376 fr.,
soit un excédent recettes pour l'exercice 1931 de 184.597
francs.
M. le Maire donne connaissance de documents relatifs aux caisses
de chômage total et chômage partiel ainsi que des conditions à
remplir pour avoir droit aux secours. De l'ensemble de ces
documents il résulte que la commune a tout intérêt de s'affilier
à la Caisse Départementale, Les fonds versés devant être
administrés par une commission municipale. Un premier crédit de
2.000 fr. est voté pour permettre à la commune de Blâmont de
s'affilier aux deux caisses précitées.
Le Conseil approuve les comptes de gestion et administratif de
l'Hospice qui s'élèvent en recettes à 250.000 fr. en dépenses à
156.000 fr. soit un excédent recettes de 94.000 francs.
Approuve également le budget additionnel du même établissement
pour l'exercice 1932 s'élevant en recettes à 136.031 fr. et en
dépenses à 136.000 fr. Dans le total de cette dépense se trouve
inscrite une somme de 85.000 fr. en vue de doter l'Hospice du
chauffage central qui fonctionnera pour cet hiver.
Vote un crédit de 25.000 fr. pour l'installation complète et
l'achat d'un nouveau pont-à-bascule Cette somme devenue
nécessaire par suite des travaux effectués en raison du terrain
mouvant, sera supportée pour une bonne partie, par les
subventions du Ministère de l'Agriculture.
M. le Président donne connaissance des démarches faites au
Ministère en vue de la modification du deuxième projet de
construction d'égouts en raison des difficultés rencontrées. A
la suite de la visite sur place des Ingénieurs des Ponts ainsi
que du rapporteur général de la Commission départementale
d'hygiène et du Ministère, il faut espérer un ajustement nouveau
du projet qui nous donnerait satisfaction.
Le Conseil décide de faire procéder aux travaux de cylindrage de
la rue du Collège.
Autorise le maire à procéder à l'adjudication du charbon
nécessaire au chauffage des établissements municipaux.
Approuve les comptes de gestion et administratif de l'exercice
1931 (B. de B.) qui s'élèvent en recettes à 11.857 fr. en
dépensés à 4.706fr., soit un excédent de recettes de 7.150 fr.
Autorise le Maire à procéder à la location de l'herbe des
chemins et des fruits.
Approuve le budget additionnel du Bureau de Bienfaisance, en
recettes à 7.150 francs, en dépenses à 7.100 francs.
Autorise le Maire à prendre les dispositions nécessaires d'un
commun accord avec la commission des Fêtcs, en vue de
l'organisation de la fête du Comice Agricole de l'arrondissement
de Lunéville, qui aura lieu cette année à Blâmont, le 21 août.
M. le Maire donne connaissance des résultats obtenus pour le
revêtement des trottoirs. Par suite du mauvais temps il n'a pas
encore été possible de terminer les essais. Une couche de
matière agglutinant doit être posée dans quelques jours.
CHAZELLES
Vol d'une montre. - Mme Flaus Jeanne, institutrice, s'en fut, le
12 mai, au bureau de l'assistance publique, à Nancy, pour y
chercher la jeune Grimber Marie, 17 ans, qu'elle avait engagée
comme bonne.
Au bout de trois semaines, l'institutrice n'étant pas satisfaite
des services de la jeune fille, la reconduisit au bureau de
l'assistance publique.
Après le départ de la bonne, Mme Flaus étant revenue chez elle
et ayant besoin de sa montre, voulut la prendre dans une armoire
où elle l'avait déposée auparavant. Mais quelle ne fut pas sa
surprise en constatant que la montre avait disparu.
L'institutrice a porté plainte ; elle suppose que sa montre a
été dérobée par la jeune Grimber.
Cette dernière va être interrogée par les gendarmes.
3 juillet 1932
BLAMONT
Grave accident d'automobile. - Un grave accident d'auto s'est
produit dimanche dernier, vers 8 heures à 200 mètres du village
de Gogney, sur la route nationale de Blâmont à Strasbourg,
causant la mort d'une fillette de 3 ans, et trois blessés, dont
deux assez grièvement.
M. Poirson Laurent, agent général d'assurances à Sarrebourg,
conduisait sa voiture, dans laquelle avaient pris place Mme
Poirson, née Klein, 29 ans, son épouse ; Jeannine Poirson, 3
ans, sa fille ; Mme Seneintz, 58 ans, mère de Mme Poirson, pour
se rendre à la fête de l'Union Drouot.
La voiture roulait à une allure modérée, lorsqu'on arrivant à
200 mètres de Gogney, un dos d'âne de la route, lui fit faire,
malgré les efforts de M. Poirson pour se redresser, une violente
embardée qui la jeta contre un arbre.
Sous le choc la petite Jeannine que sa mère tenait sur ses
genoux fut tuée. Mme Poirson qui avait été elle-même grièvement
blessée fut transportée à l'hôpital de Blâmont. Mais son état
permit néanmoins de la diriger le soir sur son domicile à
Sarrebourg, où elle reprit connaissance. Le docteur qui la
soigne espère que sauf complications, elle se rétablira assez
rapidement. Quant à la grand-mère Mme Seneintz elle portait de
nombreuses contusions sur tout le corps, et M. Poirson lui-même
était blessé légèrement à la tète.
Les obsèques de la petite Jeannine, dont le corps a été ramené à
Sarrebourg, ont eu lieu mardi dernier après-midi.
Nous adressons à M. Poirson et à sa famille, dans cette pénible
circonstance nos condoléances émues.
Passage de troupe. - Le maire informe ses administrés qu'un
détachement du 120e régiment d'artillerie lourde, composé de :
15 officiers, 60 sous-officiers, 360 hommes de troupes et 360
chevaux, cantonnera à Blâmont, le 2 juillet 1932.
Située sur la route Nationale, la ville est susceptible - à de
nombreuses reprises dans le courant d'une année, - de loger des
troupes. Tâche qui était plus facile avant la guerre, si on
songe que la ville logeait 1.200 hommes en billets de logements.
C'est devenu aujourd'hui une chose impossible, surtout si la
troupe se compose d'artillerie ou de cavalerie : de nombreuses
granges ayant été transformées, il est difficile de loger des
chevaux.
Devant certaines mauvaises volontés, nous tenons à signaler une
fois pour toutes que tout habitant doit le logement. La loi de
1877 est formelle sur ce point.
Acte de probité. - Le jeune Fleuréan, ayant trouvé, jeudi
dernier, un portefeuille contenant la somme de cinq cents
francs, s'est empressé de le déposer à la mairie, où sa
propriétaire fut heureuse d'en prendre possession.
Nos bien vives félicitations à ce brave et honnête petit garçon.
AVRICOURT
Procès-verbal. - Les gendarmes en patrouille sur le territoire
ont rencontré Ali Ben Tahara, sujet marocain, terrassier à
Nancy, lequel n'a pu présenter aux représentants de la loi sa
carte d'identité d'étranger. Il a fait l'objet d'un
procès-verbal.
DOMÈVRE-SUR VEZOUZE
Quête. - Une quête faite à la mairie, à l'occasion du mariage
Gens-Soubriard, a produit 25 fr., remis à la caisse des
pompiers. Remerciements et vœux.
BARBAS
Cambriolage. - Samedi dernier, Mlle Claire Haxaire,
institutrice, constata à son réveil que ses appartements avaient
été visités par un cambrioleur.
Un carreau avait été cassé à la fenêtre, les meubles avaient été
fouillés. Deux portefeuilles avec 600 francs, une paire de
gants, une bouteille d'eau-de-vie, avaient été enlevés. A la
cuisine, 10 fr. en monnaie et une lampe électrique ont été
dérobés. A la cave, une bouteille de champagne avait disparu. Le
préjudice se montait au total à 780 francs.
L'enquête a permis de trouver le coupable : Maurice Lefèvre, 22
ans, garçon de culture, sans domicile fixe, qui avoua.
Il a été arrête pour être déféré au parquet.
FREMONVILLE
Collision d'autos. - Le 16 courant, vers 10 h. 30, le maréchal
des logis Grosjean, du service géographique de l'armée, en
garnison à Domont (S.-et-O.), actuellement en déplacement à
Domêvre-sur-Vezouze, circulait dans une automobile pilotée par
le chauffeur Grand Albert Julien, en garnison également à
Domont. Le maréchal des logis venait de poser un poteau repère à
proximité de la commune de Frémonville. Comme il avait pris le
chemin du retour vers Domévre, le conducteur Grosjean, en
traversant Frémonville, avant d'arriver à un carrefour, ralentit
sa marche et actionna son appareil avertisseur. Mais au moment
où il s'engageait dans le carrefour, une auto pilotée par M.
Dupuy Gaston, négociant à Cirey, déboucha du chemin d'intérêt
commun n° 20 et vint tamponner la voiture conduite par le
militaire.
Les deux véhiculés ont subi des dégâts, mais aucun accident de
personne n'est à déplorer.
M. Dupuy. qui ne circulait pas sur la droite de la chaussée et
qui aurait du laisser la priorité de passage à la voiture
conduite par Grosjean, a fait l'objet d'un procès-verbal.
10 juillet 1932
Blamont
Dans le mur. - Henri Bannewarth et Alfred Bentz, 20 ans,
conduisaient à Blâmont un camion attelé d'une remorque
appartenant à M. Michel, entrepreneur de transports à Colmar.
S'étant trompés de route, ils voulaient faire demi-tour et
commencèrent par décrocher la remorque. Mais, en raison de la
déclivité du terrain et du poids du chargement, la remorque
roula et, malgré les efforts des deux conducteurs, alla heurter
le mur de la maison de Mme veuve Roger, propriétaire à Blâmont.
BLAMONT
Fête nationale. - Voici le programme: 13 Juillet. - 21 h. 30,
retraite aux flambeaux, avec le concours de la fanfare la
Blàmontaise et la compagnie de sapeurs-pompiers. Illumination
des édifices publics.
14 Juillet. - 9 heures : manoeuvre de la compagnie des
sapeurs-pompiers et du matériel d'incendie.
15 heures : chants par les enfants des écoles,
rafraîchissements, jeux et divertissements, mât de cocagne,
concours divers, feux de jour, bombes japonaises. Distribution
des prix. Pendant toute la durée des jeux, concert par la
fanfare la Blàmontaise.
21 h. 30, route de Frémonville : grand feu d'artifice. Concert
par la fanfare la Blàmontaise. Illumination des édifices
publics.
A l'issue du feu d'artifice, à l'hôtel de ville : grand bal
populaire.
M. le maire invite la population à pavoiser.
AVRICOURT
Oeil crevé. -- La fillette des époux Ruyer, fromagers, voulait
enlever une paire de ciseaux avec laquelle s'amusait sa sœur
âgée de 4 ans. Par suite d'un mouvement brusque, le dangereux
instrument blessa la plus jeune des fillettes à l'œil gauche.
La petite blessée fut conduite d'urgence à Nancy, où les
chirurgiens ont procédé à l'enlèvement de l'œil crevé.
IGNEY
Arrestation. - En vertu d'un extrait de jugement du tribunal
militaire permanent de Nancy le condamnant à à trois mois de
prison et aux frais envers l'Etat pour insoumission, Chevillot
Auguste Clément, 22 ans, célibataire, au service de M. Verdenal,
à Igney, a été arrêté par les gendarmes et écroué
OGÉVILLER
Arrestation. - Condamné imam le tribunal correctionnel de
Lunéville pour rébellion et non représentation d'enfants,
Charles Coster, 36 ans, manoeuvre, a été mis en état
d'arrestation et écroué pour deux mois à la prison de Lunéville.
7 août 1932
BLAMONT
Les autos - Contravention a été dressé contre J. Armand,
chauffeur à Lunéville, pour excès de vitesse et pour numéro
minéralogique avant illisible.
AVRICOURT
Coups et blessures. - Micula Perrbdack, 26 ans, sujet
tchécoslovaque, porte plainte contre Stansacka et Maujant, ce
dernier son chef de chantier, pour coups et blessures.
Maujant déclara avoir voulu renvoyer Perrbdack, parce qu'il
était mauvais ouvrier, il l'aurait simplement poussé, Stansacka
serait intervenu dans la discussion et se serait empoigne avec
le plaignant, qui porte des éraflures au cou et une contusion du
pouce.
Coups. - Lémée François, 59 ans, se plaint d'avoir reçu des
coups de Gaston Niklaus, qui nie. Le plaignant n'a d'ailleurs
aucune blessure.
11 septembre 1932
COMICE AGRICOLE DE LUNÉVILLE
CONCOURS DE BLÂMONT
C'est la ville de Blâmont qui avait mette année l'honneur et le
plaisir de servir de cadre au concours annuel du Comice de
Lunéville.
L'agréable et vieille cité lorraine s'était fort joliment
pavoisée pour accueillir ses visiteurs.
De tous les points de l'arrondissement les agriculteurs,
éleveurs, constructeurs et généralement tous ceux qu'intéresse
cette périodique manifestation agricole, où ils viennent puiser
d'utiles enseignements, étaient venus nombreux et par tous les
moyens de locomotion, l'avion à part, au concours de Blâmont.
Une seule ombre au tableau : la pluie lie et pénétrante qui
tomba durant toute la matinée.
Les expositions de machine et d'animaux se tenaient au Pâtis,
sur la route de Cirey.
Parmi les personnalités présentes sur le terrain du concours
nous avons noté :
MM. Louis Michel, sénateur; Georges Mazerand, député ; Fenal,
maire de Lunéville; de Turckheim, conseiller général ; Colin,
maire de Blâmont ; Labourel, ancien maire ; Buisson, Marin et le
docteur Collot, conseillers d'arrondissement ; Paul Suisse,
président du Comice agricole et naturellement les membres du
jury fort occupés par leurs fonctions.
Les visiteurs ont pu admirer les progrès réalisés dans
l'outillage agricole et qui permettent, avec plus de rapidité,
un plus grand rendement dans le travail.
Au bord du stand, nous avons noté : d'abord les maisons Fensch
et Labourel de Blâmont, dont la réputation dépasse le cadre de
l'arrondissement ; le matériel de conserves de M. Hennequin,
également de Blâmont ; l'importante exposition de machines de
tous genres dont l'emploi s'impose dans toute exploitation
rurale moderne et présentée par la Lorraine Agricole de
Lunéville ; les envois des maisons Gérardin, de Flin, La bord et
Marchal, de Domêvre-sur-Vesouze, Marchal de Laneuveville-aux-Bois,
Breton frères d'Einvaux, Jeanjean-Richard, de Laronxe, toutes
très connues pour le travail consciencieux et le soin avec
lequel elles sc tiennent au courant de tous les
perfectionnements ; la Société Alfa-Laval, dont on retrouve les
machines dans beaucoup d'exploitations rurales ; la maison
Verrelle, de Baccarat, dont les machines à aiguiser les faux se
recommandent par une conception fort ingénieuse et un travail
irréprochable.
L'arboriculture était fort bien représentée par des massifs
d'arbustes réalisés par les pépinières de M. Pauchard, de
Roville-devant-Bayon.
Le meuble, qui paré et rend agréable le home campagnard, était
représenté par la maison Kocher, de Blâmont.
L'automobile, qui se répand de plus en plus parmi les
agriculteurs, et leur permet les déplacements rapides et
fréquents que leur impose leur profession s'ils veulent se tenir
au courant du progrès, offrait aux amateurs les modèles variés
et de tous prix des maisons Citroën et Renault, présentés par
les deux sympathiques garagistes de Lunéville, MM. Barthélemy et
Willmé.
Les spécimens de l'espèce chevaline et bovine n'étaient pas très
nombreux, niais la qualité compensait largement la quantité.
L'espèce porcine était représentée par un lot de magnifiques
verrats.
Les animaux de basse-cour et les produits agricoles et
horticoles étaient exposés dans un vaste stand, décoré avec
beaucoup de goût sur la place de hôtel-de-ville.
A noter tout particulièrement les magnifiques spécimens de
l'élevage du Frêne, de M. Biétrix de Lunéville et de M. Géo Le
Saint de Badonviller. Dans les produits apicoles signalons MM.
Gabriel de Blamont et Simoutre de Frémonville ; dans le rayon
légumes, les splendides échantillons de M. Bonus de Frémonville
; dans celui des fleurs, les magnifiques dahlias de M. Simon de
Lunéville ; dans celui de la médecine vétérinaire le «
météorifuge » de M. Lahoussaye et enfin dans la tonnellerie les
cuves et cuveaux de M. Holveck de Blâmont.
Suivant la tradition à laquelle les membres du Comice sont
toujours restés immuablement fidèles, un service religieux avait
lieu à l'Eglise de Blamont. C'est M. le chanoine Barbier, curé
de la paroisse, qui officia.
Ensuite ce fut sur la place de l'Hotel de Ville la distribution
des récompenses.
Sur l'estrade avaient pris place : MM. Paul Suisse, M. le
conseiller de préfecture Grenel, représentant M. le préfet de
Meurthe-et-Moselle, MM. Louis Michel, sénateur; Georges Mazerand
et de Wendel, députés; les conseillers généraux et
d'arrondissement déjà nommés; M. Colin, maire de Biamont, etc.
etc...
Avant la lecture du palmarès M. Paul Suisse prononça le discours
suivant :
Discours de M. Paul Suisse
Je considère comme un devoir, avant de poursuivre plus avant,
d'évoquer la haute et sympathique personnalité de M. Albert
Lebrun, président de la République, notre éminent compatriote,
qui préside aux destinées de la France avec tant de conscience
et de dignité, depuis la magistrale élection qui la élevé à la
plus haute magistrature de la République ; et nous saluons tous
la mémoire de son illustre prédécesseur, M. Paul Doumer, frappé
à son poste d'honneur, par la main d'un misérable, qui n'a pas
craint de frapper un homme que le chagrin aurait pu terrasser,
s'il n'avait été soutenu par un sentiment du devoir patriotique
poussé à son extrême limite.
Le monde agricole se préoccupe fort, en cette année 1932, du
sort qui sera fait à l'agriculture française et au pays tout
entier, par la crise qui sévit sur le monde. Nous lions, à
dessein, les destinées du monde agricole à celles de l'industrie
et du commerce, car on ne peut pas concevoir la prospérité de
l'un sans la prospérité des autres, dans un pays d'ordre et de
juste mesure comme le nôtre.
Jusque l'an passé, l'agriculture n'a pas trop pâti du malaise
général qui sévit partout à des degrés différents, d'un
continent à l'autre et dans les contrées voisines de la
communauté européenne, où règne une confusion déplorable et
lamentable, due certainement aux suites de la guerre mondiale.
Nous attendons, avec impatience, la convalescence oui viendra
certes, car tout a une fin en ce bas monde.
La guerre, avec ses destructions, nécessitant beaucoup de
production, a amené la surproduction le jour où on n'a plus rien
détruit, la machinerie qui remplaça l'homme qui se battait, a
mis cet homme sur le pavé dès qu'il a cessé de se battre,
cependant que la sous-consommation rendait inutiles les gros
stocks de marchandises qui se constituaient et que n'achètent
plus d'ailleurs les immenses pays comme la Russie, l'Inde et la
Chine.
Et que dire encore d'une autre cause, qui est peut-être la
principale à l'heure actuelle, le manque de confiance qui règne
en Europe, où tout le monde se jalouse, où aucune entente n'est
respectée, aucun contrat exécuté ? Il semble que nous retournons
à l'époque ou la force primait le droit.
Notre pays, notre malheureuse Lorraine, et en particulier le
vieux comté de Salin et de Blâmont, gardent toujours vers l'Est
quelque# sujets d'inquiétude qui ne laisseront pas, j'en suis
certain, endormir la vieille énergie des gens de nos campagnes,
qui ont su montrer leurs qualités d'endurance et leur
acharnement au labeur de la culture de la terre et de sa
reconstitution.
La région du Blâmontois, notamment, ainsi que le précise son
historien si autorisé, M. le chanoine Dedenon, dans sa
magnifique monographie, nous a donné l'exemple des grandes
vertus qui, dans l'adversité, trempent les caractères.
Aussi, Messieurs, c'est l'affection pour autrui et la solidarité
qui nous sont nécessaires aujourd'hui, comme par le passé, pour
vaincre les difficultés du moment et préparer un avenir meilleur
aux populations rurales qui nous sont chères.
Il ne faut plus que l'homme de la terre, au village, reste comme
autrefois étranger à tout ce qui se passe autour de lui, il faut
qu'il prenne sa part à la vie de l'arrondissement, notre petit
coin de pays, et qu'il cesse d'ignorer qu'il y a des
organisations agricoles qui doivent l'intéresser et qui sont
faites pour lui.
Notre comice agricole et toutes ses filiales, que vous
connaisses bien, n'est-il pas là pour vous soutenir, vous
instruire, vous aider dans l'accomplissement de votre tâche
journalière ? Il vous encourage à bien cultiver, à perfectionner
vos méthodes, aidé en cela par la direction des services
agricoles ; il cherche à donner à la masse rurale la cohésion,
la fraternité qui adoucissent, pour ceux qui peinent, la dureté
de la tache ardue qui est la vôtre, et l'isolement du laboureur
en face des grandes épreuves climatiques.
Vous savez que l'effet de certains accidents, de certaines
intempéries, que nous sommes incapables de prévoir, peut être
atténué par l'assurance : c'est l'incendie, c'est la foudre, la
grêle; assurons donc tous ces risques. Et puis, il y a la
confiance en nos associations que je vous demande de ne pas
négliger, c'est l'esprit mutualiste qui doit se développer
toujours plus en vous, pour devenir la règle de tous vos actes,
de tous vos rapports entre hommes, qui vivent la même vie, la
même vie des champs, en face de la grande nature qui a aussi sa
beauté, avec son grand calme si reposant.
Cette confiance, que je sollicite de vous, dans nos
associations, a porté déjà de beaux fruits. Vous n'ignorez pas
que c'est grâce à notre cohésion, imparfaite encore, que nous
avons pu obtenir la protection efficace du blé, notre principale
production, qui était à la merci du marché étranger, alors que
des tarifs douaniers couvraient notre industrie, bien
intéressante elle aussi, d'une sollicitude toute providentielle.
Le comice agricole s'est affilié à l'association des producteurs
de blé à celle des producteurs de viande, et nous sommes tenus
toutes les semaines, par ces deux organismes, au courant de tout
ce qui peut intéresser ces branches principales de la production
de l'arrondissement.
L'Association des producteurs de viande est en rapports
constants avec le ministère de l'agriculture et obtient tous les
jours de nouvelles dispositions qui permettent à l'élevage de ne
pas être ruiné, par ce temps de surproduction mondiale. La
sous-consommation de la viande est une cause, la principale, de
la surproduction; elle atteint jusque 25 % de la normale et elle
est due au chômage et à la gène de ceux dont les ressources
diminuent tous les jours, conséquence de la liquidation
financière des comptes de la grande guerre. Il y a aussi un
facteur qui pousse à la baisse, c'est celui de l'avilissement du
prix du cinquième quartier du bétail, c'est-à-dire de la
dépouille qui tombe à rien. Nos différentes Associations ont
obtenu, cette année, une réduction sensible des importations de
bétail étranger, et nous pouvons espérer que la situation
s'améliorera, à la condition toutefois que la viande au détail
suivra la baisse des cours de la viande sur pied. On peut
obtenir une amélioration à la crise de la surproduction si on
permet, par des prix raisonnables, à la consommation de
redevenir normale.
Il est nécessaire que ceux qui ont la charge de notre
administration fassent tout ce qui est nécessaire pour arriver à
ce résultat, sans aucun retard.
Nous avons tenu les lecteurs de la « Lorraine Agricole » au
courant de l'état du marché du blé à Paris. La soudure des
années 1931-32 s'est effectuée de façon normale, comme elle ne
s'est pas faite depuis longtemps d'une façon aussi parfaite,
mais avec un retard de trois semaines malheureusement, qui sera
pris sur les douze mois de l'année.
La moisson de 1932 s'annonce belle et les battages de notre
région accusent de bons rendements, au-dessus de la moyenne des
dernières années qui était mauvaise. Nous n'obtenons toutefois
que des rendements sans aucun rapport avec les chiffres donnés,
avec complaisance, par quelques journaux parisiens, inféodes au
grand commerce, qui agit à la baisse à la Bourse du commerce.
Cette frénésie de la spéculation a été poussée à l'extrême, au
point que le ministère a été obligé de prendre parti et
d'édicter quelques mesures qui seront peut-être efficaces. Nous
verrons le résultat à 1'usage. Nous réclamons aussi une
protection des céréales secondaires, en rapport avec celle du
blé, car le cours de ces dernières n'est plus rémunérateur ;
seigle, orge, avoine, mais sont tombés à si bas prix, qu'il est
à craindre que les emblavures de ces denrées baissent
considérablement, ce qui nous obligerait à des importations plus
fortes encore que celles que nous déplorons actuellement.
Nous plaçant au point de vue du consommateur de pain, qui touche
de près le cultivateur producteur du blé, nous réclamons une
mise au point, étudiée sérieusement, entre le prix du pain et
celui du blé. Nous pouvons dire que le blé a baissé de plus de
45 frs. aux cent kilos, alors que le pain n'a baissé que de 20
francs aux cent kilos également, et nous trouvons cela
inadmissible, car le pain vendu aujourd'hui provient du blé de
la nouvelle récolte, qui est parfaite comme qualité.
Nous trouvons exagérés les avantages faits à la meunerie depuis
quelques années, alors que le charbon a baissé de façon
indiscutable dans ces derniers temps, en même temps que d'autres
éléments qui concourent à rétablissement de la prime de mouture.
Cette baisse est de l'ordre de 11 p. 100 au moins, puisque
l'indice de Paris, qui nous touche Ici, est passé do 618
(moyenne de 1930, à 547 pour juillet 1932.
Il en est de même de la prime de planification, en hausse
continuelle, sans cause apparente, puisque tout de même, le coût
de la vie a légèrement baissé en alimentation et en
combustibles.
On se plaint beaucoup de la mauvaise qualité du pain chez
certains boulangers, c'est déplorable et inadmissible en
travaillant des blés de 78 kgs et du kgs à l'hectolitre. Eu
résumé, nous devons demander l'abaissement sérieux de ces deux
taxes de mouture et de planification, ou leur suppression,
c'est-à-dire le retour à la concurrence.
Si ce n'est pas abuser de vos Instants, je vous citerai quelques
chiffres sur les taxes envisagées plus haut. Le 6 janvier 1928,
la prime de mouture était de 12 francs; le 23 décembre 1929,
elle passe à 14 francs ; le 5 février 1930, elle se trouve à 15
francs, et, aujourd'hui, août 1932, elle va à 20 francs, avec
des frais qui sont déjà comptés dans les chiffres cités plus
haut.
Pour la prime de planification, elle est : le 6 février 1925, de
38 francs; le 13 décembre 1928, elle passe à 53 fr. ; le 17 mars
1930, est portée à 62 francs, et elle est plus élevée .dans
plusieurs départements.
Je m'excuse de vous importuner avec des chiffres, cl cependant
II est bon que tout le monde les connaisse et comprenne qu'il
est nécessaire que le bon public sache qu'il est possible
d'améliorer notre situation à tous avant de nous demander de
nouveaux sacrifices pour établir un budget solide.
Je vous demande donc à tous de ne pas vous affoler en présence
de l'effondrement du cours du blé, dû aux manoeuvres dee
spéculateurs qui ont tiré sur voue à boulets rouges, n'ayant en
vue que leur profit personnel. Vendez votre blé, pour réaliser
quelques sous nécessaires, par petits paquets, et ne négligez
pas de vous agresser à votre caisse de crédit, pour des emprunts
à court terme, à 6 mois, par exemple. Beaucoup d'entre vous
peuvent le faire, c'est une question de solidarité, puisqu'il
faut faire avaliser son billet par un ami ou plusieurs amis, ce
qui est encore mieux. Ce genre de prêt est parfaitement envisagé
par la Caisse nationale de crédit et peut entrer dans nos mœurs.
Nous faisons appel, de plus en plus, aux bonnes volontés, aux
travailleurs sérieux, aux hommes scrupuleux qui font honneur à
leur signature, qui sont l'armature de notre classe paysanne,
les gardiens du bas de laine de la France, qui fait bien envie
aux étrangers, et le» meilleurs défenseurs du sol hérité de nos
ancêtres. (Applaudissements).
Lecture est ensuite donnée du palmarès par MM. Marchal et
Bertrand C.
Au cours de cette cérémonie « la Blâmontaise », que préside M.
Veil et que dirige avec talent M. Chevalier, exécuta les plus
beaux morceaux de son répertoire.
Le banquet, auquel M. Godard, hôtelier attitré du Comice, avait
donné tous ses soins, avait lieu dans la Salle de» Fêles.
M. le conseiller de préfecture Grenel présidait, entouré de MM.
Paul Suisse, Colin, maire de Blâmont, Louis Michel, sénateur,
Mazerand, député, de Wendel, de Turckheim, Adrien Valentin,
Dauphin, conseillers généraux, Fournier, L. Marin, Liengey,
Buisson, Dr Collot. Mathieu, Colin, conseillers
d'arrondissement, Maldiiller, directeur de l'Ecole d'agriculture
de Tomblaine, Gruet, directeur des Services Agricoles de
Meurthe-et-Moselle, Auguste et Charles Bertrand, Pierre et Paul
Genay, Marchal, le colonel Lyauley, P. Masson. Wouters,
professeur d'agriculture. Désiré Dor, P. Messager, Gance, Purel,
Toussaint, président du Syndical des Maraîchers de Lunéville,
Ch. Petitjean, Chevalier, les lauréats, etc.
Au champagne, M. Colin, maire, prenant le premier la parole,
évoqua le souvenir des années qu'il passa comme élève du vieux
collège, devenu école communale de filles, et de son lointain
prédécesseur, M. Alexandre Brice, qui, élu maire en 1876,
consacra le meilleur de lui-même à la défense des intérêts du
canton.
M. Colin rendit hommage ensuite à ces distingués représentants
de l'agriculture lorraine que sont MM. Louis Michel, sénateur,
P. Suisse, président du Comice, Pierre et Paul Genay, qui ont de
qui tenir dans la carrière dont leur père et grand-père fut une
des plus remarquables figures.
Après avoir souhaité la bienvenue à tous M. Colin termina en
faisant un appel à l'union et en levant son verre en l'honneur
de la France républicaine.
On entendit ensuite M. Suisse qui remercia tout le monde y
compris l'hôtelier; puis M. Dauphin, maire de Toul qui apporta
le salut cordial du Comice de sa ville, et M. de Turckheim,
conseiller général qui prononça le discours suivant :
Discours de M. A. de Turckheim
La ville de Blâmont a l'honneur de recevoir cette année le
Comice Agricole de Lunéville ; nous nous en réjouissons et au
nom du Canton, je souhaite la bienvenue à tous ceux qui ont bien
voulu venir jusqu'à nous.
Il y a 9 ans que nous nous trouvions déjà réunis dans cette
salle ; je ne peux pas dire que l'assemblée était alors plus
brillante - ce ne serait pas aimable pour nos hôtes, - mais elle
était certainement plus nombreuse. Comme parlementaires nous
recevions M. Albert Lebrun, sénateur, depuis Président de la
République ; en souvenir de sa venue parmi nous, vous
m'approuverez certainement de lui adresser nos sentiments de
respect et de dévouement.
Nous recevions aussi M. Michel, sénateur et comme à cette époque
nous jouissions du scrutin de liste, nous avions quatre députés
à nos côtés.
Puisque nous parlons de MM. les Parlementaires, rappelons-nous
que le 16 octobre nous aurons des élections sénatoriales; or,
plusieurs candidats sont parmi nous. M. le Sénateur Michel peut
être tranquille sur les résultats du vote des délégués du canton
de Blâmont. Nous connaissons tous l'ardeur avec laquelle il a
toujours défendu les intérêts des cultivateurs et nous l'en
remercions. Pour les autres candidats, MM. de Wendel et Mazerand,
je ne peux que leur souhaiter bonne chance, mais j'avoue que je
trouverai bien fastidieux d'avoir de nouvelles élections
législatives dans l'arrondissement cet hiver.
I,cs cultivateurs étaient aussi plus nombreux il y a 9 ans.
C'est qu'alors la joie régnait, l'avenir paraissait si beau.
Nous sortions à peine du long cauchemar de la guerre, nous
étions vivants et encore Français. Nos demeures détruites se
relevaient sur notre terre de Lorraine retrouvée, meurtrie mais
guérissable.
L'agriculture était florissante; il fallait réparer la brèche
faite par la guerre dans le cheptel; le blé valait cher ; les
réparations si coûteuses devaient être payées par le boche, et
la victoire si glorieuse et si dure paraissait présager un bel
avenir et une prospérité infinie.
Aujourd'hui, hélas, tant de nos espérances sont déçues et nos
inquiétudes renaissent tous les jours. Une politique d'abandon
et de concessions nous a amenés à l'impasse où nous nous
débattons. Un dernier trait de plume a effacé récemment presque
tout ce qui restait des réparations à payer par les boches; et
notre ennemi séculaire, relevant la tête est plus menaçant que
jamais. Certains de nos anciens alliés sont devenus nos
adversaires et nous nous sentons isolés dans le monde.
Il ne reste plus grand chose de la victoire et la paix semble
plus problématique.
C'est nous qui devrons payer les destructions de l'ennemi, ce
qui met le budget en déséquilibre ; les impôts si lourds et
diminués a un moment donné, reprennent de plus belle, alors
qu'on nous avait promis leur diminution. L'impôt sur le revenu
est augmenté, de nouveaux impôts plus timides se créent à chaque
moment, comme ceux sur les chèques postaux et sur les
conversations téléphoniques et d'autres encore.
La vie est chère, mais les produits agricoles baissent; nous
avons vu le bétail diminuer de 30 à 35 % et la côtelette est
toujours jours au même prix. Le blé qui a paru s'effondrer iI y
a peu de temps, se remet difficilement, mais le pain n'a guère
diminué ; les engrais, les machines agricoles sont toujours à
des prix forts.
Certes, une baisse de prix générale est nécessaire. La déflation
s'impose puisqu'il faut nous rapprocher des prix mondiaux, moins
élevés que les nôtres. Mais les sacrifices doivent être
supportés par tous les Français, qu'ils soient capitalistes,
fonctionnaires, ouvriers ou agriculteurs. Sans quoi nos prix de
revient resteront trop élevés et ne pouvant plus concurrencer
les produits étrangers, notre balance commerciale serait de plus
en plus déficitaire, ce qui pourrait mettre notre monnaie en
péril.
Mais il ne faut pas que l'agriculteur seul soit frappé, qu'iI
soit toujours bon à peiner et à tondre.
Toujours on le considère comme un profiteur. Que faire? Se
plaindre ne sert à rien. Nous savons que nous ne pouvons pas
compter sur le Gouvernement qui n'a pas au empêcher la
spéculation de taper sur le cours des blés. On nous dira que la
baisse vient logiquement à la suite d'une bonne récolte ; mais
en 1929 aussi la récolte était belle et les prix s'étaient
maintenus.
Pour nous défendre, groupons nous mieux. Des syndicats, comme
ceux des ouvriers et des fonctionnaires sont presqu'impossibles
à créer parmi les cultivateurs, maîtres chacun chez soi. Mais il
y a des Associations puissantes, comme la « Centrale », présidée
par le Sénateur Michel, ou plus près de nous le Comice Agricole
de Lunéville. Il pourra vous donner non seulement le bon conseil
de conserver votre blé, mais aussi les fonds nécessaires pour
parer aux dépenses de fin d'année, en attendant que le blé ait
repris la valeur normale de 140 francs, puisque le prix de
revient pour le cultivateur moyen parait être d'environ 130 fr.
Vous défendrez plus facilement votre blé dans vos greniers
contre les souris, que contre la spéculation internationale qui
cherche à vous ruiner. Tenez bon et le succès viendra.
Je n'viral pas jusqu'à vous conseiller de faire grève, comme les
cultivateurs américains qui attaquaient les convois de
ravitaillement des villes et qu'on a du mettre à la raison à
coup de gaz lacrymogène. Mais évitons qu'il ne nous reste à nous
aussi, plus que les yeux pour pleurer.
On nous dit aussi que vous êtes des heureux parce que vous ne
connaissez pas le chômage. Ah certes non, on ne connaît pas le
chômage dans l'agriculture ; mais c'est précisément une raison,
puisque ce métier est dur, pour qu'il soit assez rémunérateur
pour créer non seulement le nécessaire, mais aussi le superflu ;
pour rendre la vie à la campagne plus attrayante et moins
monotone ; pour que les cultivateurs aient non seulement l'eau,
l'électricité, la radio, mais aussi l'auto pour pouvoir aller se
promener au loin.
Si l'industrie chôme, c'est qu'il y a eu surproduction; la crise
n'eut pas été si grave si les industriels avaient suivi
l'exemple du cultivateur, qui ne met pas plus de bétail dans ses
écuries qu'il ne peut en nourrir sur ses terres.
Aujourd'hui on propose comme remède dans l'industrie de faire la
semaine de 40 heures. C'est une solution de paresseux, qui
donnera de mauvaises habitudes à la jeunesse. Et que diront les
jeunes cultivateurs quand ils verront leurs camarades quitter le
travail, alors qu'ils peineront encore ? Ils quitteraient les
champs et ce serait la déchéance définitive de nos campagnes.
Le but à atteindre n'est ni dans une déflation exagérée, ni dans
la réduction des heures du travail, ni dans de nouvelles lois de
secours aux chômeurs, qui amènent des abus en attendant qu'ils
aboutissent à des catastrophes, connue en Allemagne et en
Angleterre.
Certes, il faut des secours dans certains cas, mais sérieusement
contrôlés. Pourquoi les chômeurs des usines ne viendraient-ils
pas à la terre, puisque le métier est proclamé si beau et si
facile ?
La vraie solution est de donner du travail aux chômeurs, par la
création d'outillage national, comme le voulait certains
gouvernements. Mais avec notre vieille Constitution usée, qui
permet aux Députés et aux Sénateurs de se livrer au jeu de
massacre sur les ministères, aucun homme d'Etat, qu'il soit de
droite ou de gauche n'arrivera jamais à aller au bout de son
idée et à appliquer les réformes nécessaires. Et on ira de plus
en plus au désordre, tant que nous n'aurons pas un Gouvernement
fort et durable.
Espérons qu'après avoir abandonné les sommes dues pour les
réparations, on n'abandonnera pas les armements devant un ennemi
de plus en plus décidé à déchirer le Traité de Versailles.
Espérons aussi que nous pourrons continuer à travailler en
sécurité derrière des frontières fortifiées, que nous ne
songeons pas à dépasser, mais que nous voulons défendre contre
des invasions sanglantes, comme celles que nous avons subies en
1914.
Vous voyez Messieurs, que la tâche est rude et l'horizon chargé
de nuages ; mais ne nous décourageons pas ; la France finira par
se redresser. Mais encore faut-il qu'elle soit dirigée par des
hommes énergiques et patriotes.
Les années de prospérité viendront après les années difficiles;
cela a toujours été, car ne croyez pas que la vie chère et les
abus de certains intermédiaires datent d'aujourd'hui.
Je lisais dans une chronique des anciens temps, qu'à la fin du
XVIe siècle, il y a plus de 300 ans, la régente du Duché de
Lorraine, mère du Duc Charles III, voulant pourvoir au
soulagement de ses sujets de Blâmont et prévenir la disette que
faisait redouter la cherté des vivres, rendit le 20 Mars 1587
une ordonnance ayant pour but d'empêcher cette cherté provenant
(dit la chronique), « de la malice et avarice débordée des
hôteliers, cabaretiers, taverniers et par les continuelles
fréquentations de leurs hôtelleries, tavernes et cabarets par
des débauches, gourmandises et ivrogneries qui s'y commettent
journellement ».
Nos bons ancêtres de Blâmont paraissent avoir apprécié la bonne
chère et les bons vins. Nous ne pouvons retendant pas accuser
nos excellents amis Fiel, Conrad, Cuny, Bain et autres, d'avoir
tant de malice que çà et d'être cause de la vie chère.
Et savez-vous le remède que l'on appliquait dans ces temps
reculés ? On défendait à ces hôteliers et cabaretiers de
recevoir, loger ou traiter aucun individu, quel qu'il soit, du
domaine ou de la recette de Blâmont, sauf les voyageurs
étrangers, voyageant pour leurs affaires ou leur négoce. Sont
prohibés aussi, tous festins et banquets des fêtes annales des
villages, fiançailles, noces ou assemblées de communautés.
Vous voyez, plus un verre de pinard, plus moyen de se réunir en
un joyeux baquet comme aujourd'hui !
Malgré la dureté des temps, il vaut encore mieux vivre
aujourd'hui que dans ces temps reculés. Quelques dizaines
d'années plus tard, la petite ville de Blâmont était
complètement détruite par les Impériaux, comme elle a failli
l'être en 1914. De ce côté-là, pas beaucoup de progrès.
Travaillez hardiment, sur la terre de vos ancêtres; estimez-vous
heureux d'être votre propre maître, de ne dépendre de personne.
Et si même vous avez à lutter contre la nature et des baisses de
prix, vous serez tout de même sûrs de pouvoir bien nourrir votre
famille.
Semez le bon grain ; et vous les jeunes, semez aussi des gosses,
si nécessaires à la France. (S'ils sont malades, on les soignera
bien à la Pouponnière). Et à la fin de l'année, lorsque vous
chercherez à vous rendre compte de ce que vous avez gagné,
n'oubliez pas d'ajouter aux bénéfices, la bonne santé que vous a
valu le travail en plein air dans notre saine Lorraine, la santé
de votre femme et les belles joues rouges de vos enfants. C'est
là le meilleur de la vie.
Aussi est-ce à votre santé que je lève mon verre, à la
prospérité de vos cultures et de vos familles.
(Applaudissements)
M. Mazerand parla ensuite de la crise mondiale et des différents
remèdes qui ont été envisagés.
M. de Wendel traita la question du blé, tout à fait de
circonstance et d'actualité, et du rôle des grandes associations
agricoles.
M. le Sénateur Louis Michel commença par rendre hommage à M.
Albert Lebrun président de la République et parla lui aussi du
problème du blé. Il constata que le prix du pain avait baissé de
11 % et conclut en disant qu'il ne fallait pas que cela dure.
Evidemment, c'est inadmissible.
M. .Michel termina en buvant à l'agriculture française.
M. Grenel clôtura la série des discours par un vibrant éloge de
la terre lorraine el de ceux qui la cultivent.
23 octobre 1932
BLAMONT
Renards à deux pattes. - M. Duchamp Gabriel, propriétaire à
Blâmont, avait à son service Belin Gabriel-Célestin, 22 ans, et
le père de celui-ci, Belin Léopold-Chéry, 54 ans.
Depuis un certain temps, les poulets de M. Duchamp
disparaissaient ; une quinzaine de volatiles manquaient au
poulailler.
Les gendarmes informés s'embusquèrent et surprirent les deux
voleurs en possession de volailles tuées. Ils ont avoué leurs
méfaits.
Tous deux ont été mis en état d'arrestation pour être conduits
au parquet.
AMENONCOURT
En défaut. - Les gendarmes de passage dans la localité ont
dressé procès-verbal contre Belin Anthille, chauffeur à
l'entreprise des Moulins de Sarrebourg pour défaut d'appareil
rétroviseur à son camion-auto.
HARBOUEY
Quête. - Une quête faite en mairie, à l'occasion du mariage
Bridey-Jacques au profit de la caisse des écoles. Cette quête a
produit la somme de 52 fr. 25.
Remerciements.
LEINTREY
Don. - A l'occasion de la fête patronale, M. Jacquet, de
Saint-Martin, entrepreneur de cette fête, a donné 20 francs pour
un bouquet au monument des morts de la guerre.
20 novembre 1932
BLAMONT
Collision. - Au moment où M. Emile Chrislet, 36 ans, chauffeur
au service de la brasserie de Tanconville, prenait sa gauche
dans un carrefour, pour rentrer au garage, une autre voiture
conduite par M. Jeandal, 31 ans, chauffeur au service des
moulins de Blâmont, entra en collision avec la sienne.
M. Gœury qui accompagnait M. Chrislet a été légèrement blessé.
Les dégâts matériels sont assez importants.
Vélo et auto. - Rue du Maréchal Foch, Mlle Lucienne Dedenon,
dactylographe à Domèvre, circulait, son vélo à la main, marchant
sur le trottoir. Une auto conduite par M. Emile Georges,
marchand de vins en gros, accrocha le vélo, qui fut écrasé.
27 novembre 1932
BLAMONT
Société des P.M. - Les séances de la P.M. reprendront le
dimanche matin, à partir du 4 décembre.
Leq jeunes gens désirant faire partie de la P.M. sont priés de
se faire inscrire à la gendarmerie de Blâmont.
Domèvre-sur-Vezouze.
Quête à mariage. - A l'occasion du mariage Pellet-Collet, une
quête faite à la mairie pour la caisse des écoles a produit la
somme de 53 fr.
Remerciements et vœux.
FRÉMÉNIL
Collision d'autos. - Au lieudit « Les Baraques », route
nationale 4, territoire de Fréménil, une collision s'est
produite entre deux automobiles pilotées respectivement par les
chauffeurs Masson Gustave, de Tomblaine, et Amet Alphonse, de
Nancy-Taxi.
M. Colette Charles, instituteur à Gogney, qui se trouvait dans
l'auto de ce dernier, en compagnie de Mme Amet, furent
légèrement blessés. Les deux véhicules ont subi des dégâts.
Le chauffeur Masson a fait l'objet de deux procès verbaux pour
défaut de permis de conduire et de circulation.
11 décembre 1932
BLAMONT
Révision des listes électorales. - Il est actuellement procédé
en mairie à la révision de la liste électorale 1932-1933. A cet
effet, on ne saurait trop insister auprès des nouveaux résidents
d'avoir à se présenter à la mairie en vue de leur inscription
sur la dite liste d'ici le 16 janvier 33, date à laquelle se
clôturera le premier tableau rectificatif.
Passe ce délai, jusqu'au 4 février inclus, ne pourront être
inscrits que les électeurs qui feront l'objet d'une réclamation
en inscription, soit en première Instance par la commission
municipale, soit à la suite d'un appel devant le juge de paix ou
d'un pourvoi de la cour de cassation.
Recensement des véhicules automobiles. - Les propriétaires de
véhicules automobiles, camions, camionnettes, ambulances,
voitures de tourisme, motocyclettes, tracteurs et remorques,
sont informés qu'ils devront faire avant le 16 janvier 1933, la
déclaration prescrite sur les réquisitions militaires.
Cette déclaration est obligatoire aussi bien pour les
propriétaires de nouvelles voitures que pour ceux possédant
antérieurement des véhicules inscrits les années précédentes.
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