Chousse et Gondrechon
Louis Antoine Michel nous dit de Xousse
« On prononce Chousse » en 1822,
Etienne Grosse nous le dit
« nommé vulgairement Chousse » en 1836,
ce que
rappelle aussi Lepage en 1843
(« GONDREXON (prononcez GONDRECHON) »), et
1862 (« Gondrexon (prononc.
Gondrechon) » et « Xousse (pron. Chousse) »).
Si précedemment Dom Calmet
ne dit rien de Gondrexon dans sa Notice de la
Lorraine (1756), il précise « LAXOU ou LACHOU »,
mais commet une erreur de prononciation sur Xousse qu'il
prétend « vulgairement Souches » (erreur
reprise par Durival dans sa Description de la Lorraine
et du Barrois en 1778).
Si l'emploi du « CH » en Lorraine pour la prononciation
du X s'est perdu aujourd'hui, il était rappelé dans un
article du Journal du 15
décembre 1914 :
« Ce même correspondant indique, à propos du signal
de Xon, que, dans les noms lorrains, x avait coutume, il
n'y a pas longtemps, de se prononcer ch. « Nous disions
: Chousse et non Xousse ; nous grimpions de Nancy au
champ de tir de Lachou et non Laxou, et de là., nous
descendions boire une choppe de Machéville (à
Maxéville). De même, lorsque j'étudiais à
Pont-à-Mousson, nos promenades nous conduisirent plus
d'une fois jusqu'au belvédère du signal de Chon, [...]»
Une explication est donnée par une note de « Nancy;
histoire et tableau » de Guerrier de Dumast : (ed.
Nancy, 1847)
« On a coutume d'écrire Laxou, Maxéville, Xamagne,
Xousse, Xures, Xaronval, etc., pour Lâchou, Machéville,
Chamagne, Chousse, Chures, Charonval. C'est
qu'autrefois, - non seulement en Lorraine, mais dans
d'autres pays qui en sont fort éloignés (à Bayonne par
exemple), - l'x était employé, par convention, pour
exprimer l'articulation du schin oriental (sch allemand,
sh anglais, ch français ) : consonne simple, pour
laquelle toutes les langues d'Asie ont un signe propre,
mais qui manque d'une lettre spéciale dans nos alphabets
européens. » |