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Inauguration du square Antoine
et Simone Veil - 17 novembre 2019
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Le 17 novembre 2019, la commune
de Blâmont a rendu hommage à Antoine Veil, enfant du
pays, et son épouse Simone, en inaugurant un square à
leur nom.
En souvenir de cette journée, sont regroupées ici
diverses informations. |
Plaquette
d'invitation - 3 volets (format Pdf) |
- 1 - Départ du
cortège des porte-drapeaux (AMC),
pompiers et officiels depuis la place de l'Hôtel de
Ville vers le monument aux morts. - 15 h |
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- 2 - Au
monument aux morts - 15 h 10 |
Présentation par M. Thierry Meurant (maire). |
Je salue nos très
nombreux invités :
- M. le Préfet Eric Freysselinard,
- M. le sénateur Philippe Nachbarr,
- M. le Sénateur Jean-François Husson délégué
par M. le Président du Sénat Gérard Larcher,
- M. le sénateur Olivier Jacquin,
- Mme la sénatrice Véronique Guillotin
- Mme Valérie Debord, Vice-présidente du Conseil
régional, déléguée par le Président Jean Rottner,
- M. Mathieu Klein, président du Conseil
départemental de Meurthe-et-Moselle,
- M. le Général Bruno Jockers, commandant la
région de gendarmerie du Grand Est,
- M. Jean-François Guillaume, conseiller
régional,
- Mme Rose-Marie Falque et M. Michel Marchal,
conseillers départementaux,
- M. le Sous-Préfet Matthieu Blet,
- M. Philippe Arnould, président de la
Communauté de communes,
- M. Jacques Lamblin suppléant délégué de M. le
député Thibaut Bazin,
Et les nombreux autres élus présents ici,
maires, adjoints et conseillers municipaux.
Je remercie aussi de leur présence
- MM. le colonel Sébastien Dordhain et le
commandant Pasquier-Bernachot,
- M. le capitaine Xavier Michel encadrant la
compagnie des sapeurs-pompiers,
- et l'ensemble des porte-drapeaux sous la
direction du maître de cérémonie, M. Maurice
Mayeur président de l'AMC Blâmont.
Et bien entendu, je salue tout particulièrement
la très nombreuse famille de Monsieur et Madame
Antoine Veil. Dans Les Années de Sable,
Antoine Veil écrivait, concernant sa visite à
Blâmont : « sous le soleil de mai 1991, [...]
25 ans après la fermeture de Bechmann, les gens
de Blâmont me regardent comme un des leurs. Pour
les quelques survivants de la génération de mes
parents, je suis un enfant du pays. Avec ceux
qui, en même temps que moi, ont usé leurs fonds
de culotte sur les bancs de la communale, le
contact est direct, le tutoiement naturel. »
Cette proximité, je la sentais encore, il y a
deux ans de cela, dans les propos de Madame
Yvette Resnick, qui me parlait du petit Tony
jouant dans la cour en face de sa maison.
Voilà pourquoi, vous tous, si nombreux, autour
des sœurs de Monsieur Antoine Veil, Janine
Philibert, Lise Mansion, Mylène Weill, autour
des enfants de Monsieur et Madame Antoine Veil,
Jean et Pierre-François, voilà pourquoi je ne
vous ai pas salué immédiatement en tant
qu'invités. Car, comme cela est toujours
ressenti localement, je vous dis tout simplement
« Bienvenue chez vous ».
J'aurais pu aussi, oser la forme plus familiale
qu'Antoine Veil a révélé par son dernier ouvrage
: Salut, donc, pour cette journée très chargée
en cérémonies.
Nous sommes devant la stèle, qui inaugure le
nouveau nom de ce square jusqu'ici sans
appellation, et qui, à cette heure, est encore
recouverte des armes de la ville de Blâmont
qu'Antoine Veil a tant magnifiée dans ses
discours et écrits. Avant de la dévoiler, nous
prendrons la direction du cimetière juif, où
reposent les aïeux de la famille Veil, et où
sera inaugurée la nouvelle plaque à Pierre Caen,
cousin Germain d'André Veil.
Mais je tiens aussi à souligner brièvement que
ce 17 novembre n'est pas une date au hasard : il
y a 101 ans exactement, à 10 heures du matin,
vous auriez pu apercevoir au fond de la rue en
face de vous, une compagnie du 356ème régiment
arrivant de Domèvre, précédant toute sa division
d'infanterie. Ce sont ces premiers soldats
français qui libèrent Blâmont, ce
17 novembre 1918,
dans une ville quasiment déserte, et pillée
après quatre années d'occupation allemande.
Et 26 ans plus tard exactement, le
18 novembre 1944,
à ce carrefour où nous sommes, ce sont des
fantassins américains que vous auriez vu
déboucher par la gauche, en provenance de
Barbas. Ils arrivaient pour libérer Blâmont des
quatre nouvelles années d'occupation allemande,
où se sont déroulés des
drames abjects sur lesquels je poserai
aujourd'hui un silence réprobateur et affligé.
Ce sont toutes ces tragédies de l'histoire que
retrace ce monument
aux morts, inauguré en
juillet 1924,
alors que flottaient déjà les drapeaux de
l'AMC présidé par
Ernest Caen, et où
Edmond Bechmann lisait le nom de son gendre,
le capitaine Gaston
Blum, parmi les nombreux Blâmontais qu'il
avait côtoyés, tant en ville que dans son
industrie.
C'est donc par un hommage à tous les citoyens
blâmontais, unis dans le même espoir intemporel
d'une France républicaine, libre et prospère,
que nous allons débuter nos cérémonies.
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Dépôt de couronne :
-
M. le sénateur Jean-François Husson (représentant de
M. Gérard Larcher, président du Sénat).
-
M. le Préfet Eric Freysselinard.
-
M. Thierry Meurant (maire).
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- 3 - Au
cimetière juif - 15 h 30
Plaque commémorative
à Pierre Caen et sa famille |
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Message de Mme Marion Créhange
(nièce de Pierre Caen) |
Pour
Pierre CAEN, Renée,
François, Henri-René, Eliane
Marion Créhange, 17/11/2019
Bonjour à
tous, chers amis,
D'abord, nous
tenons à vous remercier très vivement M.
le Maire, Thierry Meurant, des énormes efforts
que vous avez déployés avec efficacité,
gentillesse et, même, passion pour nous
permettre de connaître mieux nos oncle et tante
et leur sort, et pour donner du relief à
l'hommage que nous leur rendons. Vous avez
déployé une énergie considérable pour accéder à
des documents qui nous sont chers. MERCI !
Pour dévoiler
une plaque, qui vient d'être refaite, en mémoire
de Pierre CAEN, de sa femme Renée, tous deux
résistants, et de leurs 3 enfants, tous déportés
sans retour, nous voici réunis, mes frère, sœur
et moi - neveux de Pierre -, ainsi que Françoise
Darmon - nièce de Renée -.
Cette plaque est posée contre la tombe de nos
grands-parents : Ernest CAEN et Claire, fille
d'Edmond BECHMANN et sœur de Lucy LÉON, la
grand-mère d'Antoine VEIL.
En la dévoilant, nous avons aussi une pensée
émue pour Jean LÉON, fils de Lucy, et pour les
nombreux déportés blâmontais.
Ernest et Claire CAEN avaient 2 fils, Pierre et
Etienne, notre père.
Ernest CAEN fut président, dès sa fondation, de
la Section de Blâmont de l'AMC, Association des
mutilés et anciens combattants de la Grande
Guerre. Dans le journal de l'AMC, on peut lire
dans l'annonce de son décès en novembre 1928 : «
M. Ernest CAEN [...] a encouragé les initiatives
et toujours aidé de sa bourse les camarades de
la Section. On peut dire que c'est grâce à lui
que la Section de Blâmont est née et a vécu sans
histoire comme un peuple heureux. »
Cette commémoration vient en annexe à la
cérémonie principale de la journée, l'hommage à
Antoine et Simone VEIL.
La
jeunesse de Pierre
Pierre est né à Blâmont en 1903.
Nous ne connaissons pas grand chose de sa
jeunesse mais savons l'importance qu'a jouée la
musique dans la famille CAEN. On jouait beaucoup
de musique de chambre, Claire au piano, Ernest
au violon, Etienne à la flûte. Pierre était
violoncelliste... et j'ai hérité de son bel
instrument. Et tous les 15 jours, quelqu'un
allait chercher au train de Nancy, à Avricourt,
Gaston Stoltz - professeur d'alto, fondateur de
l'orchestre du Lycée Poincaré de Nancy -, pour
une pleine journée de musique.
Pierre entre aux Etablissements Bechmann en
tant que gérant
En 1928, à 25 ans, Pierre, licencié
ès-Sciences, devient gérant aux Ets Bechmann à
Blâmont, - filature, tissage, fabrication de
velours -, dirigés par André VEIL, après les
décès successifs d'Edmond BECHMANN en 1926 et
d'Ernest CAEN en 1928.
Pierre est aussi président de la communauté
juive de Blâmont. Dans L'Univers israélite -
1864-1936 reproduit dans
Blâmont Info,
j'ai pu lire en date du 27 juin 1930 : «
Quoique la communauté ait passablement diminué
depuis la guerre, les offices sont toujours
suivis religieusement, grâce aux efforts du
sympathique président de la communauté, M.
(Pierre) CAEN ».
Le mariage et la naissance des garçons
Après son mariage en 1932, Pierre habite
rue de Voise. Sa femme Renée, comme plus tard ma
mère Gilberte, est arrivée à Blâmont après une
vie parisienne d'intellectuelle cultivée. Ce
changement d'environnement a dû demander
certains efforts ! Heureusement, Pierre est
dynamique et gai et les enfants arrivent très
vite. François est né en 1932 et Henri-René en
1933, probablement tous deux à la Maternité de
Nancy.
Je pense que Pierre et Renée recevaient assez
souvent. Et la musique a certainement encore
tenu une grande place puisque Renée était
pianiste et chantait à merveille. D'ailleurs,
Janine Philibert, sœur d'Antoine, présente
aujourd'hui, se rappelle que Renée lui a donné
des leçons de piano, comme une grande sœur.
Dans la Tribune juive du 20 mai 1932, on peut
lire : « Les membres de la communauté
israélite de Blâmont se sont réunis au temple
pour honorer la mémoire de M. Paul Doumer,
président de la République. Après la marche
funèbre, exécutée magnifiquement par Mme Pierre
Caën (sic), notre ministre-officiant [etc]».
Le début de la guerre
En Septembre 1938, devant la menace
d'Hitler d'envahir les Sudètes, la France
rappelle 400.000 réservistes. Craignant, en
représailles, une invasion par les Allemands
tout proches, Claire CAEN décide de quitter
Blâmont avec ses deux belles-filles Renée et
Gilberte et leurs enfants, François, Henri-René,
et moi-même alors âgée de 1 an, pour se réfugier
à Limoges. Retour à Blâmont peu de temps après,
suite aux "accords de Munich".
En mai 1939, alors que Pierre est
mobilisé à Paris, une grande partie de la
famille s'installe à Jouac, près
d'Argenton-sur-Creuse. - Pendant le voyage,
Renée chantait, pour distraire la famille, le
répertoire de l'Opéra Comique, toutes voix
confondues -. Puis regroupement familial à
Argenton.
En août 1940, décision y est prise par
André VEIL, Pierre et Etienne CAEN, démobilisés,
d'installer à Grenoble le Siège replié des Ets.
Bechmann.
En septembre 1940, Pierre et Renée s'installent
à Grenoble. Une voisine, parlait avec émotion de
leur gaîté, de leur attitude ouverte et
sympathique,... et de la si belle voix de Renée.
La Résistance
À partir de mai 1943 : Pierre et Renée
CAEN ont une importante activité - le plus
indépendamment possible l'un de l'autre -, au
mépris du danger, au sein du Réseau F2, comme
agents de liaison : principalement transport, de
place en place, d'appareils d'émission ;
réception radio à destination des résistants,
recherche d'asiles radios pour le réseau ;
boîtes aux lettres ; on sait que Renée a
recueilli un agent recherché par la Gestapo et
l'a caché pendant plusieurs semaines.
La commission d'homologation des grades des
Forces Françaises Combattantes de l'Intérieur,
les a promus en 1947 au grade de
sous-lieutenants. Ils ont été décorés à titre
posthume de la Croix de Guerre, avec Etoile,
d'Argent pour Pierre, de Vermeil pour Renée. Ils
sont "Morts pour la France", ainsi que leurs
enfants.
Où étaient les enfants
Début 1943, Pierre et Renée avaient placé
François et Henri-René à Lans-en-Vercors dans
une maison d'enfants, alors qu'Eliane, née en
1942, était gardée par Marthe COHEN, sœur aînée
de Renée.
L'arrestation et ses conséquences
Le 8 février 1944, arrestation de Pierre
et Renée et leurs enfants François (11 ans),
Henri-René (10 ans), Eliane (15 mois), raflés en
gare de Grenoble, en même temps que Marthe COHEN
et Jacqueline BASSAN (nièce de Renée).
Interrogés à l'hôtel "Suisse et Bordeaux" (siège
de la Gestapo) puis internés au camp de Drancy
(d'où seule Jacqueline BASSAN pourra sortir), et
finalement déportés, par le convoi n° 70, à
Auschwitz le 27 mars1944.
C'était la première fois depuis longtemps que
Pierre et Renée se trouvaient réunis : ils
avaient pris en hâte la décision d'aller abriter
la famille à Aix-les-Bains, alertés par
l'arrestation de Mylaine VEIL, sœur d'Antoine,
qui est présente aujourd'hui. Ceci après que, la
veille, au cours d'une descente de la Gestapo
aux bureaux Bechmann, un jeune employé
blâmontais avait été arrêté puis ensuite relâché
après "interrogatoire".
Merci à Jacqueline BASSAN-LEITMANN qui, à 97
ans, vient de nous donner de précieuses
informations et aurait aimé être parmi nous !
L'incertitude, familialement et
professionnellement
Après l'armistice, en mai 1945, aucune
information sur Pierre et les siens malgré de
multiples contacts avec les lieux où étaient
amenés les survivants des camps.
Aux Ets. Bechmann, deux AG se tiennent à
Grenoble en septembre 1945 et mars 1946. On y
statuera sur la remise en route, et sur le fait
qu'un gérant absent pendant plus d'un an sans
que son sort soit connu de façon certaine ne
possède plus la qualité de gérant... il s'agit de
Pierre CAEN. Dans cette même AG, au cours de
laquelle notre père Etienne CAEN est nommé
gérant, on déplore la déportation, le décès ou
la détérioration de santé de nombreux membres du
personnel.
Quand et comment a-t-on appris la triste vérité
?? Je ne sais mais c'est à l'AG de mars 1948 des
Ets. Bechmann qu'est prononcé l'éloge funèbre de
Pierre CAEN. Le Ministère des Anciens
Combattants et Victimes de guerre ne dresse
leurs actes de disparition que le 22 janvier
1948.
Pierre, Renée et les enfants font partie à
jamais de notre histoire familiale, mais, comme
dans de nombreuses familles après la guerre, un
silence - qui nous frappe - a pesé sur chacun
d'entre nous au sujet de leur personnalité, de
leur vie. Gardons en mémoire leurs actions, leur
esprit ouvert, le dynamisme bienveillant de
Pierre et la chaude voix de soprano de Renée. |
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Dépôt simultané de couronnes :
- M. Jean Veil.
- Mme Rose Marie Falque
(Présidente de l'Association des maires).
- M. Philippe Arnould
(Président de la Communauté de communes de Vezouze
en Piémont).
et
- Mme Marion Créhange.
- M. le Général Jockers
(commandant la région de gendarmerie du Grand Est et
la gendarmerie pour la zone de défense et de
sécurité Est).
- M. Maurice Mayeur (Président
de l'AMC Avricourt-Blâmont).
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- 4 - Au
square - 16 h |
[Le temps très mauvais impose ici
de différer l'ensemble des discours à l'Hotel de Ville] |
Dévoilement par Jean et
Pierre-François Veil.Dépôt
de couronne :
- M. le Préfet Eric
Freysselinard.
- M. le Général Jockers
(commandant la région de gendarmerie du Grand Est et
la gendarmerie pour la zone de défense et de
sécurité Est)
- M. Thierry Meurant (maire).
Dépôt de couronne (couronne de
l'Assemblée nationale et du Sénat) :
- M. Jean Veil.
- M. le sénateur Jean-François
Husson.
- M. Jacques Lamblin (suppléant
de M. Thibault Bazin, député).
Dépôt de couronne (couronne de M.
le sénateur Jaquin) :
- M. Pierre-François Veil.
- M. le sénateur Jacquin
Dépôt de couronne (couronne du
Conseil départemental) :
- Mme Lise Mansion.
- M. Mathieu Klein (Président
du Conseil départemental).
- M. Michel Marchal (conseiller
départemental).
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Exposé de M. Thierry Meurant (maire). |
Avant de reprendre le
chemin de l'Hötel de ville, il me faut apporter
quelques précisions sur la musique de clôture
qui va suivre, composée par André Veil.
Lorsque les Bavarois se livrent le 12 août 1914
à Badonviller, à des incendies et meurtre de
civils, un soldat allemand compose la Marche de
Badonviller, pour glorifier cette prétendue
victoire allemande.
Cette Badenweiler-March devient la préférée
d'Adolf Hitler, et est très souvent exécutée
lors de la période nazie. Pour répliquer à cette
ignominie, M. André Veil, certes industriel,
mais aussi compositeur, écrit alors une nouvelle
marche militaire,
« La Revanche de Badonviller », qu'il
fait jouer publiquement dès 1936. Il ignore
d'ailleurs à cette époque que la marche
allemande sera élevée en janvier 1939 au titre
de marche officielle, puis réservée à l'usage
exclusif de Hitler pour ponctuer ses apparitions
publiques. Cela rend encore plus pertinente la
raillerie musicale de qualité, écrite à Blâmont
par M. André Veil.
Je remercie particulièrement son petit-fils, M.
Jean Veil, de m'avoir fourni la copie de
l'enregistrement réalisé par la Garde
Républicaine.
Il y a 83 ans, la fanfare
« la Blâmontaise » faisait résonner cette
musique dans Badonviller pour honorer les
victimes de la barbarie et dénoncer les cruautés
nouvelles qui s'annonçaient : procéder ici à
cette écoute permettra à M. Veil de parfaire
encore cette « Revanche ».
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- 5 - Place de
l'Hôtel de Ville - 16 h 20 |
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Présentation de M. Thierry Meurant (maire). |
Il reste un
petit cérémonial, que j'avoue avoir
malicieusement dissimulé dans le déroulement
présenté à M. Jean Veil.
Car le 22 juin 1964, M. André Veil informe le
conseil municipal de Blâmont, de la prochaine
dissolution de sa société, et évoque ainsi la
plaque aux morts des
deux guerres des établissements Bechmann,
apposée alors dans le hall d'entrée des bureaux
de Nancy :
« La future cession de nos immeubles risque
de ne plus permettre la conservation sur place
de cet émouvant souvenir. Ce serait pour nous
une grande satisfaction de penser qu'il pourrait
être transporté et conservé à Blâmont, où vous
accepteriez de l'accueillir en un lieu public,
pour être fixé par exemple sur un mur à
l'intérieur du bâtiment de l'Hôtel de Ville ».
Ainsi fut fait. C'est pourquoi, 55 ans après le
retour de cette plaque à Blâmont, tout en y
associant M. Antoine Veil par la pensée,
j'invite les enfants de M. André Veil à y
déposer un simple bouquet souvenir, dans l'urne
ancienne qui servait peut-être encore lorsqu'il
était conseiller municipal : l'espace est
étroit, et je demande à tous de bien vouloir
attendre que cet humble dépôt soit réalisé,
avant de regagner les grands salons pour les
discours et le message final. |
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Dépôt de bouquet par Jean et
Pierre-François Veil.
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- 6 -
Salons de
l'Hôtel de Ville - 16 h 30 |
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- Remerciements aux
porte-drapeaux.
(au premier rang, la caméra du réalisateur
Nicolas Philibert)
- Message de M. Mathieu Klein
(président du Conseil départemental).
- Message de M. Jacques Lamblin
(maire de Lunéville représentant M. le député
Thibault Bazin).
- Message de M. le sénateur
Jean-François Husson (représentant M. Gérard
Larcher, président du Sénat).
- Message de M. Jean Veil, fils
de Simone et Antoine Veil.
- Message de M. le Préfet Eric
Freysselinard.
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