17 janvier 1872
On nous signale les actes de probité suivants accomplis par les
agents de la Compagnie des chemins de fer de l'Est :
Le surveillant Deiber, de Strasbourg, actuellement détaché à
Avricourt, a trouvé dans les salles d'attente un porte-monnaie,
contenant 1 fr. 85 c., qu'il a déposé entre les mains du chef de
gare.
22 février 1872
Dans la nuit de samedi dernier, un violent incendie a dévoré,
dans la commune de Barbas, et malgré les énergiques efforts des
pompes de Barbas, Harbouey et Blâmont, les maisons de MM.
Sébastien Gondrexon, cultivateurs et Godot, propriétaire. Ce
dernier, dont les pertes sont évaluées de 8 à 9 mille francs,
n'était pas assuré.
19 mars 1872
Un incendie qui a éclaté à Blâmont dans un grand hallier,
contenant 22,000 fagots d‘écorce, qui appartenaient à MM. Henry
Spire et Léon frères, marchands tanneurs, a:causé des pertes
pour une somme de 33,000. fr.
6 avril 1872
Le 27 mars dernier, une buanderie appartenant à Mme Simonin
Spire, rentière à Blâmont, est devenue la proie des flammes.
Grâce à de prompts secours, le feu a été concentré dans son
foyer et n'a causé que des pertes peu importantes, couvertes par
l'assurance.
30 mai 1872
J'ai déjà eu occasion de vous parler des difficultés que
soulevait la question des douanes. Ces difficultés ont souvent
pour cause le peu de compétence des fonctionnaires appelés à
juger de l'espèce et de la qualité des marchandises. Il s'est
passé dernièrement, à la douane d'Avricourt, un fait
très-regrettable, dont je vous garantis tous les détails, et qui
me fournit une preuve de plus à l'appui de ce que j'avance.
Un voyageur français, qui représente une maison anglaise, la
maison John V. Godwin et Cie, à Bradford, se présente à la
douane d'Avricourt et fait vérifier ses caisses d'échantillons.
Parmi ces échantillons, il en avait pour couvertures de voyage
en peluche; la forme était celle des couvertures elles-mêmes, et
la grandeur pouvait varier entre trente et quarante centimètres
de long, et vingt à vingt-cinq centimètres de large. Ils étaient
bordés. De plus (j'entre à dessein dans tous les détails),
presque tous ces échantillons étaient doublés, c'est-à-dire
qu'ils présentaient une peluche différente sur les deux faces.
Malgré ce fait, qui, aussi bien que la dimension, ne permettait
aucune erreur, les fonctionnaires de la douane d'Avricourt
soutinrent que ces échantillons pouvaient être vendus comme
tapis de pied ; vous représentez-vous des tapis avec de la
peluche sur les deux faces ! - et ils exigèrent que le voyageur
les déchirât sous leurs yeux. Il voulut se contenter d'y donner
un coup de ciseaux, qui, tout en leur enlevant toute valeur
comme marchandise, en admettant qu'ils en eussent une, lui
permît de continuer de s'en servir comme échantillon. Mais ils
ne jugèrent pas la précaution suffisante, et lui ordonnèrent de
les déchirer devant eux en deux morceaux. J'ai vu les
échantillons; ils ne peuvent plus servir, et constituent pour le
voyageur un grave dommage.
(Industriel alsacien,)
1er août 1872
Le 24 courant, un nommé Lagrandeur, originaire de Bourgaltroff
(Alsace-Lorraine) qui, depuis quinze jours, travaillait à
Donjevin de son état de maçon alla se baigner dans la Vezouze
avec un de ses camarades. S'avançant imprudemment, il tomba dans
un trou profond de 3m,50 ; son camarade qui ; pas plus que lui
ne savait nager, ne put lui porter aucun secours, et ce ne fut
que le lendemain, bien que le maire de Domjevin eût prix des
mesures immédiates, que le cadavre du malheureux Lagrandeur put
être retrouvé.
6 août 1872
MM. Émile Spire, de Blâmont, et de Tissot, élèves du collège de
Lunéville, ont été reçus bacheliers-ès-lettres.
3 septembre 1872
On écrit d'Emberménil que le sieur Pierre Gérold, préposé aux
douanes à Manoncourt, se rendait avec un de ses collègues à
Emberménil, et ils cheminaient par un temps très-brumeux sur la
voie ferrée, lorsqu'on voulant se garer d'un train qui venait
sur eux, Gérold fut atteint par ie train poste qui venait en
sens inverse, avec une telle violence qu'il fut lancé sur son
collègue, qui se trouvait à une certaine distance en arrière, et
le renversa, sans toutefois lui occasionner d'autre mal qu'une
forte secousse ; quant à Gérold, il succombait quelques instants
après. Il laisse deux enfants en bas âge. Il était originaire de
la Moselle et âgé de quarante-deux ans.
22 septembre 1872
Nous extrayons lés faits suivants de la longue liste des actes
de probité accomplis par les agents de la Compagnie de l'Est
pendant le mois de juillet dernier :
Le surveillant Dorsner, d'Avricourt, a trouvé, devant le guichet
aux billets un porte-monnaie contenant 266 fr. 23 c. qui a pu
être rendu au propriétaire.
22 novembre 1872
Les Prussiens ont pris possession des baraquements de Blâmont
14 décembre 1872
Nous extrayons du livre d'or du chemin de fer de l'Est, les
faits suivants qui intéressent plus particuliérement notre
région.
Le facteur-enregistrant Bitschiné, d'Avricourt, a remis au chef
de gare un porte-monnaie contenant 1 fr. 50, qu'il avait trouvé
après le départ d'un train.
19 décembre 1872
On nous écrit d'Emberménil :
« Dans la nuit du 17 au 18 décembre, des malfaiteurs ont enlevé,
au préjudice de la compagnie de l'Est, deux caisses contenant
102,000 fr. en or français et déposés à notre gare en attendant
les formalités de la douane. La justice informe.
|