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Le Progrès de l'Est

- 1874 -


6 février 1874
Vente des Baraquements
Des troupes allemandes
A BLAMONT, station de chemin de fer.
Vendredi 20 février 4'874, à 10 heures du malin, à Blâmont, il sera procédé, par le Receveur des Domaines, à la vente aux enchères publiques des baraquements des troupes allemandes, qui comprennent entre autres matériaux principaux :
35,998 planches. 810 mètres cubes de charpente, 112,740 tuiles, 10,830 kilogrammes de forte tôle, etc., etc.
Et en outre, à celle du matériel provenant de l'exploitation desdits baraquements, et consistant notamment en :
155 chaises, 147 tables, 5 casiers, 260 rayons en planches, 694 armoires, 99 caisses à bois., 100 tables à trétaux, 884 sièges en bois, 78 tables-lavabos, 119 poêles en fonte, 250 coudes et 275 mètres de tuyaux de poêle, 13 marmites de fourneau de cuisine, 2 établis d'armurier, un soufflet de forge, 96 pelles à feu, 4 coffres à avoine, 2 caisses à poudre, 34 baquets de pansage, 48 pelles emmanchées, 11 seaux, 20,000 cordes de barre d'écurie, et quantités d'autres objets tels que : échelles, brouettes,
scies, .objets de quincaillerie et de tôle, etc., etc,
Le Receveur des Domaines,
A. EMERIQUE.

1er avril 1874
AUTRE INCENDIE. - En outre, à Xousse, un incendie s'est manifesté dans une touraille appartenant à M Klein, brasseur, et a occasionné des dégâts pour environ 2,400 fr. au compte de l'assurance. Les causes de ce sinistre sont inconnues.


12 avril 1874
ASPHYXIE. - Le même jour, un chaufournier et sa femme habitant Avricourt (partie restée française) ont été trouvés asphyxiés par suite du gaz qui s'échappait des feux. Des soins empressés les ont rappelés à la vie ; on espère les sauver.

ACCIDENT. - Hier, 10 avril, à Avricourt, un homme d'équipe du service allemand, occupé au service des wagons, a été la victime de son imprudence : au passage d'une machine qui rentrait en gare, il a eu les deux jambes et un bras coupés.


4 juin 1874
Jeudi, une fille de Mouacourt, en cherchant du bois sec au canton des Hauts-Chènes, a trouvé le cadavre d'une femme dont la mort paraissait remonter à plusieurs semaines, et qu'on a su depuis être la dame Gérard, de Xousse, qui s'était mise en route pour Mouacourt, où elle avait à toucher le prix de broderies. On ignore les circonstances de sa fin, qui semble avoir été naturelle, aucune trace de violence n'ayant été constatée.


6 août 1874
On fait de grands préparatifs à Blâmont pour le comice agricole qui aura lieu dimanche neuf août.


9 août 1874
L'hôpital de Lunéville vient de recevoir un pauvre petit garçon de sept ans, auquel il a fallu faire l'amputation d'un pied. Le père de cet enfant, chef d'une importante exploitation agricole de Domjevin, venait d'acheter une faucheuse-moissonneuse nouveau modèle, qui devait figurer au prochain concours de Blâmont, et il achevait de couper une pièce de luzerne, quand son fils, apercevant une grenouille;, se mit à courir après l'animal, et dans sa poursuite, s'approcha étourdiment de la machine, qui lui mutila horriblement un pied.
Les machines agricoles rendent les plus grands services à la culture; mais, si l'on ne veut les payer trop cher, ou ne doit négliger aucune précaution.


1er septembre 1874
Voici les actes de probité des agents de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, pendant le mois de juillet 1874 :
Le facteur enregistrant Bonnet, d'Avricourt, a trouvé sur la voie un porte-monnaie, contenant 47 fr. 25 c., qui a été restitué au propriétaire.
Le chef de train Dognon a trouvé sur le quai de la gare d'Avricourt un porte-monnaie contenant 3 fr. 75 c, qui a été rendu à la personne qui l'avait perdu.


29 septembre 1874
L'Ecaireur raconte qu'une jeune fille élégante, originaire de Strasbourg, une nommée Wolf, âgée de 17 ans et demi, a été arrêtée à Emberménil, ayant dans sa tournure pour plus de dix mille francs de bijoux qu'elle voulait introduire en, France en contrebande; Elle a été condamnée à la confiscation des objets saisis, à 10,000 francs d'amende, 3 jours de prison, plus à là contrainte par corps.


30 septembre 1874
Le 26 courant, vers une heure de l'après-midi, un violent incendie s'est déclaré chez un octogénaire nomme Hachon, propriétaire à Ancerviller.
En quelques instans le feu, alimenté par des amas de blé, de paille et de foin, fit de rapides progrès et atteignit les habitations de MM. Vérel et Barbier. Ces trois maisons ne furent bientôt plus qu'un immense brasier ; c'est à peine si l'on a pu sauver quelques meubles.
L'anxiété était grande. On ne savait ce qu'était devenu le vieux père Hachon, et à l'heure qu‘il est, ce malheureux n'a pas encore réparu ! Est-il brûlé et enfoui sous les décombres ?
La promptitude des secours a permis de se rendre maître du feu avant la tombée de la nuit, et grâce aux pompes de Badonviller, de Saint-Maurice et de Mignéville, ce sinistre pouvait devenir plus désastreux.
Les pertes matérielles n'ont pu être évaluées jusqu'à présent ; elles paraissent assez considérables, et sont couvertes en partie par des assurances. On dit que M. Barbier n'est malheureusement pas assuré.
La cause de ce sinistre est attribuée à la malveillance, et l'auteur présumé serait le fils de la déplorable victime. Les gendarmes de Badonviller viennent de l'arrêter.


9 octobre 1874
Mathis de Grandseille, maire de Blâmont, et Thouvenel, adjoint, auraient donné leur démission.


29 octobre 1874
Le journal réactionnaire de Lunéville s'est rendu coupable du délit de fausse nouvelle. Il a reçu de la préfecture le communiqué suivant :
« Le Journal de Lunéville, dans son numéro du samedi 24 octobre, sous la rubrique La Semaine, contient le passage suivant : Il y a un bruit qui circule et que nous répétons sous toutes réserves.
« C'est que M. Brice, né en territoire annexé; n'aurait pas opté, ce qui lui enlèverait tout droit d'être éligible. » Le bruit dont parle le Journal de Lunéville est erronné, M. Brice a opté à Blâmont le 7 août 1872.
(Communiqué.) »
Ayant appris que le bruit concernant M. Brice n'était pas fondé, nous allions le démentir spontanément, lorsque le communiqué de la préfecture nous a été remis.
C'est une façon de dire à M. le préfet que son communiqué était inutile et qu'il aurait pu s'épargner la peine de le rédiger.
Les journaux autoritaires seuls se croient le droit de traiter l'autorité avec cette naïve impertinence.


13 décembre 1874
Le facteur-aiguilleur Milleur, d'Avricourt, a trouvé devant le guichet aux bagages une somme de 8 fr, 75, qu'il a déposée entre les mains du chef de gare.

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