3 janvier 1879
Un journalier d'Herbéviller nommé Sister, est tombé dans la
Blette sur le territoire de cette commune et s'y est noyé
27 janvier 1879
M. Masson, commis principal de banque à Igney, a glissé
avant-hier sur le verglas et s'est cassé la jambe droite
au-dessous du genou. M. Spire, médecin à Blâmont, lui a donné
les premiers soins.
On nous écrit de V....
« Dans l'église de V...., canton de Blâmont, une dame P...
occupait une place où elle avait mis une chaise capitonnée lui
appartenant. En arrivant à l'église elle se place comme
d'habitude sur son siège ; mais quelle ne fut pas sa stupeur,
lorsque, en rentrant à la maison, elle s'aperçut que son
vêtement d'une valeur de 65 fr. est complètement mis hors
d'usage ?
» Des personnes malveillantes avaient répandu sur le siège, au
dos de la chaise et sur le marchepied un liquide corrosif qui a
imprégné le vêtement. On est allé jusqu'à introduire des
épingles dans le siège et dans le marchepied de manière que la
personne pût se blesser.
» Cinq mois auparavant, un marchepied avait déjà été volé à
cette personne au même endroit. On n'est pas en sûreté dans
l'église de V.... Le moyen le plus simple, en ce cas, est de
rester chez soi, c'est ce que cette personne a résolu de faire.
»
28 janvier 1879
Mercredi dernier, M. le capitaine Lièvre, de Blâmont, du train
des équipages militaires, en garnison à Nantes, passait près du
Château, rapporte l'Eclaireur,il aperçut à quelque distance
trois jeunes enfants, dont l'aîné n'avait pas plus de dix ans,
qui, se tenant par les bras, allaient être infailliblement
écrasés par un camion qui venait à leur rencontre.
M. Lièvre se précipita à la tête du cheval et parvint à dégager
les trois jeunes enfants. En accomplissant cet acte de courage
qui a failli lui coûter la vie, M. Lièvre a eu un éperon arraché
par une des roues du camion.
La belle conduite du capitaine Lièvre mérite les plus grands
éloges et nous sommes heureux de la porter à la connaissance de
nos lecteurs.
27 mai 1879
M. Piquard (Benjamin), adjoint au maire de Vaucourt, a été
suspendu de ses fonctions pendant deux mois, pour avoir signé et
colporté une pétition contre le projet de loi sur
l'enseignement.
1er juillet 1879
Le chef emballeur Weber, d'Igney-Avricourt, a trouvé une
reconnaissance du Mont-de-Piété de Strasbourg, dont il a fait le
dépôt.
Noyés.
Hier, vers dix heures un quart, le jeune Guise, âgé de 15 ans,
originaire d'Ogéviller, garçon confiseur, rue du Montet, péchait
à la « boullée » dans la Meurthe, à la Sablière, quand s‘étant
trop avancé dans l'eau, il sentit le sable se dérober sous ses
pieds et glissa dans un trou profond de six mètres.
Aux cris poussés par ses camarades, un tireur de sablé, nommé
Monin, qui draguait à deux cents mètres de là, descendit avec
une nacelle, mais on ne put retirer le corps de Guise qu'après
trois quarts d'heure.
2 août 1879
Les Alsaciens. - On voit dans les rues bon nombre de citoyens
portant à la boutonnière de gros bouquets, aux couleurs
tricolores; Ce sont des Alsaciens, il en est qui n'ont pas vu
l'uniforme français depuis 1870. Ils sont heureux de fouler la
terre française.
L'un d'entre eux, qui habite Strasbourg, en arrivant à Avricourt,
s'est précipité sur le factionnaire français, l'a embrassé avec
effusion et a voulu lui faire accepter à toute force une pièce
de cinq francs.
6 août 1879
Un paysan du Bas-Rhin qui n'avait pas vu l'uniforme français
depuis 1870, au passage du train à Avricourt, apercevant un
factionnaire du 26e de ligne, s'est précipité vers lui, l'a
embrassé et lui a remis à toute force une pièce de cinq francs
en lui disant : « Voilà pour boire avec vos camarades à la
France et à l'Alsace ! »
7 août 1879
Incendie.
Un incendie a dévoré à Vaucourt une maison appartenant à MM.
Kern et Chevalier.
Le mobilier et la récolte sont détruits. Pertes 32,060 fr.,
assurances, 26,000 fr.
23 août 1879
L'orage de cette nuit a causé de grands dégâts dans le canton de
Lunéville. De cette ville à Avricourt les récoltes sont hachées
par des grêlons gros comme des oeufs de pigeons dit-on, quantité
d'arbres sont cassés, et de toitures enlevées par l'impétuosité
du vent.
26 août 1879
A l'occasion de la mort de M. Charles Spire, docteur-médecin à
Blâmont, sa veuve a remis à M. le maire de cette ville une somme
de 150 francs pour le bureau de bienfaisance, et 50 francs pour
du pain aux pauvres,
M, Léo Lemant, à la demande de son père M. Lazard Lemant,
décédé, a déposé entre les mains de M. le maire une somme de 150
francs pour l'hospice de Blâmont, et pareille somme de 150
francs pour le bureau de bienfaisance.
28 août 1879
Accident.
Un garde-ligne, nommé Houot, a été tué avant-hier soir, entre
Emberménil et le passage à niveau de Leintrey.
Il laisse une veuve et trois enfants.
21 septembre 1879
Le pétrole.
Mme Porel, habitant la commune de Xousse, transvasait du pétrole
près de sa lampe allumée. Le pétrole s'enflamma et Mme Porel,
ayant le visage et les mains brûlées, laissa tomber le bidon.
Son enfant, âgé de 6 ans, eut, aux deux jambes, des brûlures
très-graves.
29 septembre 1879
On nous écrit de Blâmont :
La municipalité républicaine de Blâmont est entrée résolument
dans la voie des améliorations utiles. L'honorable maire, M.
Brice, est infatigable. A peine a-t-il terminé une belle et
vaste maison d'école, qu'il érige au collège un spacieux gymnase
couvert.
Blâmont aura bientôt son sport. Les républicains comprennent
partout si bien que le premier devoir des vrais patriotes
consisté à mettre à la portée de tous cette instruction
intellectuelle et physique, qui n'était que l'apanage des
favoris de la fortune.
7 octobre 1879
Le 28 septembre, un incendie s'est déclaré à Ancerviller dans la
maison de M. Césard. Le feu a détruit une partie de la maison et
du mobilier. Les pertes, évaluées à 600 fr. sont couvertes par
une assurance.
22 octobre 1879
[...] A Avricourt, par exemple, la fondation d'un groupe scolaire,
dont le projet s'élève à 36,000 fr., est depuis longtemps à
l'étude. Mais le commencement des travaux est subordonné à la
construction d'une cité ouvrière, destinée à recevoir les
nombreux employés de la compagnie de l'Est, et la compagnie n'a
pas encore fait connaître ses intentions définitives.
25 octobre 1879
Il circule dans nos régions plusieurs pièces fausses à l'effigie
de Napoléon III et au millésime de 1870. Ces pièces sont de la
valeur de 2 francs.
D'autre part, l'Eclaireur mande qu'il circule dans
l'arrondissement, et particulièrement aux environs de la gare d'Igney-Avricourt,
des pièces fausses d'un franc, à l'effigie de Victor Emmanuel et
au millésime de 1867.
On croit généralement que ces pièces sont émises par
quelques-uns des nombreux ouvriers occupés aux travaux de ladite
gare, ou à ceux du fort de Manonviller. Nous appelons sur ce
fait l'attention et la vigilance des commerçants.
26 octobre 1879
Le 19 octobre, à la fête de Repaix, une rixe s'engagea entre
plusieurs jeunes gens, à l'entrée du bal. Un d'entre eux,
M. L.... ouvrier forgeron, reçut sur la tête un coup de bâton
qui l'étourdit et lui fit une assez forte contusion. Un
procès-verbal a été dressé contre l'auteur de la blessure.
28 octobre 1879
Le 23, M. Muller, fermier à Chazelles rencontra sur la route de
Lunéville un individu qui lui demanda une place à l'arrière de
sa voiture. M. Muller accepta l'étranger qui chemin faisant
éventra un sac de tabac et en bourra ses poches.
Quand le fermier s'aperçut du vol, le voleur était déjà loin ;
mais la gendarmerie l'arrêta à Blâmont dans une auberge. C'est
un nommé Schmitt, ancien garçon de laboratoire à Nancy.
11 novembre 1879
Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle .
Session de novembre.
Audience du lundi 10.
Ministère public : M, Villard. ; défenseur : M. Paquy. Accusé
Joseph-Hyppolite Bic, domestique, demeurant à Frémonville,
prévenu d'avoir le 3 septembre 1879, à Frémonville, commis un
attentat à la pudeur consommé ou tenté sans violence sur la
personne d'Elisabeth Elise Philipps, âgée de moins de 13 ans,
avec la circonstance que Bic et Elisabeth Philipps étaient alors
tous deux domestiques du sieur Joseph Aubry et habitaient la
même maison.
Le huis clos des débats est prononcé.
Bic a été acquitté.
6 décembre 1879
Lé 28 novembre, à Amenoncourt, M. Merel était occupé à battre le
grain, à la machiné ; il fit un faux mouvement et sa main
droite, prise dans les engrenages, fut presque complètement
broyée. Les docteurs Mayeur et Guérard ont jugé nécessaire
l'amputation d'un doigt. L'état du blessé inspire de graves
inquiétudes.
7 décembre 1879
BUREAU DE BIENFAISANCE DE BLÂMONT
A l'occasion du décès de Mme Godchot Paul, son mari a fait don
au bureau de bienfaisance de Blâmont d'une somme de cent francs
pour être distribuée en secours, aux indigents.
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