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Documents sur Blâmont (54) et le Blâmontois

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Le Progrès de l'Est

- 1885 -


3 janvier 1885
Un incendie s'est déclaré le 29 décembre, vers midi, au domicile de MM. Idoux, propriétaire et Enel, berger à Réclonville. Deux maisons construites en pierres, composées chacune de deux chambres et de dépendances ont été complètement détruites. Le feu a été combattu par les habitants de la commune et par les pompiers d'Ogéviller et de Pettonville. Les pertes s'élèvent à 5,000 fr. ; l'assurance à 5,000 fr. Les causes de l'incendie sont attribuées à un vice de construction dans une cheminée.

21 janvier 1885
SOCIÉTÉ DE TIR. - On nous écrit le 19 :
« Hier dimanche avait lieu à l'hôtel de ville de Blâmont une réunion nombreuse présidée par l'honorable M, Brice, en vue d'organiser une société de tir militaire. Le lieutenant de réserve Bérogin, en résidence à Baccarat, a démontré avec beaucoup de force la nécessité de développer le goût dû tir. Ses conseils ont été entendus. »


25 janvier 1885
Une petite fille de sept ans, Marie Engel, demeurant à Igney, s'est cassé la cuisse en tombant; le docteur Henriot, de Blâmont, lui a donné des soins.


10 février 1885
La gendarmerie de Walscheid vient d'escorter à Sarrebourg un de ces individus qui s'introduisent dans les maisons et demandent L'aumône presque la menace à la bouche. Cet individu, sera sans doute réintégré dans son pays, à Frémonville, aux environs de Blâmont.


24 février 1885
INCENDIE. - On nous écrit d'Herbéviller :
« Jeudi soir, 19 février, un incendie s'ést déclaré au domicile de M. Eugène Claudel, cultivateur. Le feu, causé par un vice de construction, se communiqua à d'énormes quantités de foin, pailles et récoltes de toute nature ; il menaçait de prendre de grandes proportions ; mais vivement attaqué par les compagnies de sapeurs-pompiers d' Herbéviller et de St-Martin, commandées par les lieutenants Coster et Cajelot, sous la direction de M. le maire d'Herbéviller, assisté de son adjoint et du conseil municipal, on parvint à faire la part du feu. Le travail, commencé à dix heures et demie du soir, a duré jusqu'au lendemain matin, à dix heures.
» Malgré la pluie froide qui est tombée pendant toute la nuit,.la population et surtout les jeunes gens d' Herbéviller ont montré une fois de plus de quels sentiments ils sont animés.
» Aucun accident de personnes n'est à déplorer; cependant, plusieurs sapeurs-pompiers et plusieurs citoyens d'Herbéviller ont éprouvé ùn commencement d'asphyxie que des soins empressés ont vite fait disparaître.
» La malveillance est .complètement étrangère à ce sinistre, dont les dégâts seront couverts par l'assurance. »


27 février 1885
Briot, aubergiste à Igney, a remis à la gendarmerie les effets militaires d'un dragon du 7e régiment en garnison à Lunéville qui, après avoir revêtu chez elle des habits civils, a gagné la frontière et s'est rendu à Foulcrey.


30 avril 1885
SUICIDE. - M. Charles, âgé, de vingt-quatre ans, charron à Xousse, s'est suicidé, le 27 avril, en se tirant un coup de pistolet dans la région du coeur. Il était depuis longtemps mélancolique et souffrant.


2 mai 1885
ARRESTATIONS.-La gendarmerie a arrêté à Tremblecourt, en flagrant délit de rupture de ban et de vagabondage, un nommé Grandjean, âgé de trente-neuf ans, à Blâmont, pour le délit de vagabondage, un nommé Mehl, âgé de seize ans.


12 juin 1885
CONSEIL MUNICIPAL DE FREMONVILLE . - On nous adresse les questions suivantes:
Le maire de la commune n'est ni démissionnaire, ni absent, ni malade. L'adjoint signe à sa place les convocations aux séances du conseil municipal. Ces convocations sont-elles régulières ?
L'article 48 de la loi municipale, en date du 5 avril 1884, porte textuellement ce qui suit : « Toute convocation est faite par le maire. » Donc, lorsque le maire n'est ni démissionnaire, ni malade, ni absent, les convocations doivent être signées par lui.
Autrement, elles sont illégales


24 juin 1885
M. Guenaire, cultivateur à Nonhigny, est mort subitement le 20 janvier. Il a succombé aux suites d'une hémorragie interne.

L'AFFAIRE D'AVRICOURT. - On se rappelle l'affaire de E. Loefler, employé du chemin de fer de l'Est. Il entretenait des relations avec la jeune dame M... qui, un matin, tut trouvée morte dans l'appartement de son amant ; elle avait reçu un coup de stylet au coeur. Le triste héros de cette affaire a jugé prudent de mettre l'Océan entre lui et Avricourt. Il se trouve à New-York, hors de l'atteinte de la justice. Son frère, J. Loefler, paraît vouloir marcher sur ses traces. L'autre jour, il a porté la main sur la personne du mari outragé, qui a soixante ans. Le jeune Loefler, au cours d'une discussion qu'il eut avec M. M... au magasin des douanes françaises, s'empara d'un marteau et l'en frappa.


8 juillet 1885
SUICIDE. - On écrit d'Avricourt, le 3 juillet, au Lorrain :
« Le nommé Pierre Resch, âgé de soixante et onze ans, né à Strasbourg et habitant en dernier lien la Maladrerie (commune de Reding), vient de mettre fin à ses jours. Dégoûté de la vie et sans aucun moyen d'existence, il s'est pendu dernièrement dans le bois d'Igney-Avricourt. Un douanier a découvert son cadavre jeudi, dans l'après-midi, et s'est empressé d'en prévenir aussitôt les autorités. Le docteur Hanriot, délégué par le juge de paix de Blamont à l'effet de constater le décès, a déclaré que la mort remontait à quatre jours et était due à un suicide. Resch était porteur d'une lettre adressée à son fils et datée de Héming; il y dépeignait son désespoir et se plaignait en même temps de l'indifférence d'une de ses parentes qui le laissait dans la plus profonde misère. C'est ce qui explique sa fatale détermination. »


11 août 1885
Accident
MM. Moitrier, cultivateur, et Carrière, épicier, tous deux demeurant à Domjevin, revenaient, le cinq août, de la forêt de Badonviller avec une voiture chargée de bois et attelée de deux chevaux ; au passage à niveau de Badonviller, les chevaux s'emportèrent. M. Moitrier fut projeté à terre par un cahot; cent mètres plus loin, la voiture versa sur la gauche de la route.
M. Carrière, qui était resté sur la voiture, tomba et se fit une profonde blessure à la tempe gauche. M. Moitrier s'était relevé sans aucun mal ; il alla quérir du secours et fit transporter M. Carrière à Badonviller.; M. le docteur Messier ne put se prononcer sur la gravité de la blessure.


24 septembre 1885
PRIX DE TIR. - On nous écrit de Blâmont :
« Dimanche dernier, 20 septembre, a eu lieu la distribution des prix de la société de-tir du 41e territorial ; cette société termine son premier exercice.
» Cette fête a été très brillante. Elle était présidée par son vice-président de Blâment, M. Delabbeye, qui trouve toujours des instants disponibles pour tout ce qui touche à la patrie; la présidence d'honneur avait été acceptée par M. le maire de Blâmont.
» Je crois être l'interprète de la société, en exprimant à son fondateur, le lieutenant de réserve F. Bérogin, toute notre reconnaissance pour les paroles si patriotiques qu'il a prononcées en cette circonstance.
» Les orateurs, laissant de côté toute question personnelle et de parti ont été interrompus par les applaudissements de l'assistance entière. Un détail très significatif sur le but poursuivi : beaucoup de dames honoraient de leur présence cette réunion.
» Je me bornerai à vous indiquer les passages principaux du discours du vice-président.
» Après avoir remercié chaleureusement tous les bienfaiteurs, fondateurs et adhérents de la société; il a rappelé que tout homme qui le veut devient bon tireur. Le seul moyen pour atteindre ce but est la pratique du tir, La présence aux séances rappelle aux hommes de tous grades et de toutes classes les devoirs qu'ils auront à remplir le cas échéant.
» Tous se sont séparés contents de ce qu'ils ont vu et entendu, Certains que si l'exemple de Blâmont est suivi partout, notre armée nationale sera vigoureuse et solide. »


15 octobre 1885
Ecrasé par un train
Mardi matin, à six heures, on a trouvé, étendu sur la voie ferrée, à quatre cents mètres de la gare d'Emberménil, du côté d'Avricourt, un individu privé de connaissance, qui avait le pied droit coupé près de la cheville et portait une forte blessure au front. Le blessé a été reconnu pour un nommé Chrétien, âgé de cinquante-quatre ans, exerçant la profession de maçon à Leintrey. Une enquête a démontré que M. Chrétien avait suivi la voie pour se rendre de Leintrey à Emberménil et qu'il avait été surpris par le train spécial passant à la gare d'Emberménil à cinq heures du matin. Le blessé est mort pendant qu'on le transportait à l'hôpital.


18 octobre 1885
M. Schëonherr, gérant du buffet d'Avricourt, a fait la remise d'une bague en or qu'il venait de trouver dans le lavabo du buffet.


25 novembre 1885
Voici quelques détails sur l'incendie qui a éclaté le dix-neuf au soir à Avricourt et que nous avons annoncé mardi :
« C'est la maison Walter et celle de Mme veuve Bouvard, aubergiste à la gare française d'Igney- Avricourt, qui ont été la proie des flammes. Quatorze ménages y étaient logés ; une grande partie d'entre eux ne sont pas assurés ; les perles s'élèvent à quatre-vingt-dix mille francs environ. Le feu se propageait avec une rapidité telle que le monde avait à peine le temps de se sauver.
Une pauvre vieille femme nommée Bodat, âgée de quatre-vingt-sept ans, logée dans les mansardes, s'est sauvée en chemise sur le toit et est restée Cramponnée à la corniche de la maison voisine, d'où le gendarme Schmidt, de la brigade d'Igney-Avricourt, l'a sauvée au péril de sa vie. »


2 décembre 1885
CHIEN ENRAGÉ. - avons annoncé que je 20 novembre dernier, le garde champêtre d'Igney a assommé à coups de bâton un chien errant, qui était atteint de la rage. On nous écrit qu'à Domjevin, un chien hydrophobe a été tué à coups de fusil, le 23 novembre, par trois douaniers de Bénaménil. Huit chiens mordus dans ces localités ont dû être immédiatement abattus

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