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Le Progrès de l'Est

- 1889 -
 


27 janvier 1889
AVRICOURT
On lit dans une correspondance adressée à la Slnassburger Post, le passage suivant :
« Depuis l'introduction de la mesure du passeport, la circulation est censément suspendue sur la route d'Igney à Avricourt.
» Sous ce rapport, les commerçants de cette dernière localité sont particulièrement éprouvés. C'est ainsi que l'auberge « Zur Sophie », appartenant à un Allemand immigré et où, l'année dernière, régnait beaucoup d'animation, est déserte et abandonnée, et si Je propriétaire qui, autrefois, débitait plus de bière en un seul jour qu'il n'en débite actuellement en un mois, n'avait pas cherché de l'occupation ailleurs, l'établissement aurait pu être fermé depuis longtemps; M. Acker aussi,
le restaurateur actif de la gare, a depuis longtemps diminué son personnel et cependant il n'a pas d'occupation suffisante pour le peu de inondé qu'il a conservé. »

Soldat blessé au pied
M. Joseph Dargent, soldat au 6e bataillon d'artillerie de forteresse, détaché au fort de Frouard, actuellement en congé de convalescence chez ses parents, à Blémerey, se trouvait dans le grenier à foin et se préparait a donner du foin au bétail, lorsque le tas de fourrage fort serré bascula entraînant une fourche en fer. Une des dents, sous la poussée du fourrage,traversa de part en part le pied droit de M. Dargent.
Mme Dargent enveloppa le pied dans de l'amadou et de la toile d'araignée.
Le blessé a reçu les soins de M. Vanel, docteur en médecine à Ogéviller.

CHOUX ET CHOUCROUTE
Nous avons publié la lettré que M.Krug, gérant du comptoir des fabriques de choucroute, nous a adressée relativement à la discussion qiii avait eu lieu au comice de Lunéville, au sujet des droits protecteurs à appliquer aux choux à leur entrée en France.
M. Cuny, d'Igney, qui avait été chargé par le comice de s'enquérir a la douane des droits payés par la choucroute, fait connaître que la choucroute paye 3 fr. par 100 kilog., et non pas 4 fr., chiffre qui avait été donné au comice. En cela, M. Krug, gérant du comptoir des fabriques de choucroute, a parfaitement raison.
Quand au rendement des choux transformés en choucroute, M. Berge s'est informé près de plusieurs fabricants, qui ont affirmé qu'ils arrivaient facilement à 65 %, soit les deux tiers avec des choux de bonne qualité.
Il ajoute qu'une usine a été installée, il y a douze où quinze ans, à Emberménil, village situê à deux pas de la frontière et où le chou n'a pas été cultivé jusqu'aujourd'hui. Son propriétaire est étranger, ou s'il est naturalisé Français, il ne l'est que depuis un an ; il habite l'Alsace et n'a pas de domicile à Emberménil. Tous les ans, il vient au mois d'août ou septembre avec environ vingt ouvriers allemands, et la fabrication terminée, au mois de janvier ou février, tout ce monde repasse la frontière, l'usine restant sous la garde d'un employé.
D'après M. Ch. Bergé, la culture du chou d'industrie n'est pas aussi nulle en Lorraine que M. Krug veut bien le dire, car dans un seul village, près de Lunéville, le chou se cultive depuis plusieurs années sur une surface de plus de douze hectares. Si le comptoir avait offert aux cultivateurs un prix plus élevé, ou qui tout au moins aurait été égal au prix moyen payé én Alsace, majoré de la différence de transport, et non pas un prix de 2 fr. à 2 fr. 80 tes 100 kilog., suivant les planteurs, il est certain que les cultivateurs auraient continué la culture du chou.
Après cet exposé le comice de Lunéville a résolu de demander un droit de 1 fr, 30 par % kilos de choux.

31 janvier 1889
LA PRODUCTION DES CHOUX POUR CHOUCROUTE
Nous recevons de M. Kornmnann la lettre suivante :
C'est bien à regret que je me vois forcé de répondre aux injustes attaques de M. Bergé, de Chanteheux, vice-secrétaire du comice agricole de Lunéville, reproduites par votre numéro du 27 janvier.
Je ne reconnais pas à M. Bergé le droit de traiter d'étrangers des Alsaciens, nés Français tout comme lui, réintégrésdans leur nationalité primitive, et non naturalisés. Voilà quinze ans que je suis propriétaire à Emberménil, que j'y paye patente, contributions foncière, mobilière, personnelle, etc. ; il me semble que c'est y avoir un domicile. M. Bergé prétend que mes vingt ouvriers sont Allemands et repassent la frontière ; ci-inclus j'ai l'honneur de vous remettre un certificat du maire de ma commune, prouvant le contraire. Je passe annuellement pendant la morte saison deux ou trois mois en Alsace, dans ma famille, mais ma vraie résidence est à Emberménil, où j'ai tous mes intérêts, où je suis électeur.
M.Bergé dit qu'on ne plante pas de choux à Emberménil, c'est très vrai; mais il omet d'ajouter que c'est moi qui, depuis quinze ans, achète une grande partie des choux plantés à Lunéville, à commencer par les siens. Allant au fond des choses, il aurait dû également faire connaître au public que les douze hectares (?) choux cultivés l'an dernier dans un village, près Lunéville, sont sa propriété exclusive : ceci expliquerait son âpreté à réclamer un droit protecteur.
Je ne conteste pas à M. Bergé le droit de solliciter une loi à son usage personnel ; à chacun appartient la défense de ses intérêts, mais j'ai le droit de demander qu'il soit plus scrupuleux dans le choix de ses arguments.
Si après les explications qui précèdent, M. Bergé croit me devoir une petite compensation, je le prierai de me communiquer la recette des fabricants de choucroute qui obtiennent 65 % de rendement : j'avoue humblement qu'après vingt-cinq ans de pratique, je n'arrive pas à dépasser 53 %.
Croyez, monsieur le rédacteur, qu'il m'est pénible de voir des questions personnelles s'introduire dans un débat économique, mais je compte sur votre justice pour m'accorder la réparation qui m'est due, en insérant ce qui précède dans votre estimable journal.
Vous en remerciant d'avance, je vous prie d'agréer mes salutations empressées.
Signé : A. KORNMANN,
Fabricant de choucroute à Emberménil .


1er février 1889
VOL A L'ÉCOLE DE BLAMONT
Le vingt et un janvier, Mlle Mangin, institutrice à Blâmont, apercevait à sept heures du matin, que la porte d'entrée de la cour de la maison d'école était ouverte. Elle pensa qu'on l'avait mal fermée la veille. Durant la journée sa bonne lui fit remarquer qu'on s'était introduit dans un hangar donnant sur cette cour et qu'on y avait volé du charbon.
La nuit suivante, vers une heure du matin, Mlle Mangin, dont les appartements sont situés au premier étage de la maison d'école, fut réveillée, par les aboiements de sa petite chienne. Elle entendit du bruit dans la cour, elle ouvrit la fenêtre de sa chambre et vit deux individus, l'un d'une taille au-dessus de la moyenne, l'autre petit et paraissant jeune, prendre la fuite en escaladant le mur de clôture.
Le matin Mlle Mangin qui avait fait diverses marques sur le tas de charbon constatait qu'on avait dû en voler la valeur de quatre paniers.
Une enquête est ouverte. Mlle Mangin n'a pu distinguer les voleurs dans l'obscurité et donner leur signalement à la gendarmerie.


6 février 1889
RÉPONSE DE M. BERGE A M. KORNMANN
On nous éciitde Chanteheux :
« Monsieur le rédacteur,
» Je vous serais reconnaissant d'insérer dans un de vos prochains numéros la réponse suivante à la lettre de M. Kornmann, publiée dans le numéro du Progrès de l'Est du 31 janvier.
» M. Kornmann a été réintégré par décret du 20 octobre 1887, soit trois mois après la fermeture, par mesure administrative, de la fabrique de poupées qui était installée à Emberménil. Pendant les quatorze ans qu'il a attendu pour demander sa réintégration, M. Kornmann a été dans les conditions que j'ai indiquées à la séance du comice de Lunéville du 9 janvier dernier.
» L'an dernier, comme les années précédentes, le personnel attitré de M. Kornmann était allemand ; les ouvriers sont venus à l'automne et sont repartis en ce moment, à l'exception de deux qui sont encore actuellement à la fabrique. M. Kornmann n'emploie des ouvriers français d'Emberménil ou des localités voisines que momentanément, lorsque son personnel ne suffit pas à couper les choux qui arrivent en gare.
» Les douze hectares de choux, dont j'ai parlé, ne sont pas ma propriété exclusive, comme le dit M. Kornmann. Je ne cultive le chou que depuis deux ans, ma plantation n'a pas dépassé quatre hectares et aucun chou de ma récolte n'a été livré à M. Kornmann; j'ajouterai que M.Bergé, cultivateur à Lunéville, qui a la plantation de choux la plus considérable du pays,n'a rien livré à la fabrique d'Emberménil depuis plusieurs années. M. Kornmann n'achète donc pas, comme il l'affirme, une grande partie des choux plantés à Lunéville.
» Quant à la recette demandée par M. Kornmann, il n'a qu'à s'adresser à M. Vilhaume, fabricant de choucroute à Nancy; ce fabricant est arrivé au résultat que j'ai donné avec de beaux choux du pays qui, selon M. Krug, sont de qualité inférieure.
» MM. Krug et Kornmann, membres du comptoir des fabriques de choucroute, font presque toute leur fabrication avec du chou d'importation ; c'est ce qui explique pourquoi ils font tous leurs efforts pour empêcher l'adoption d'un droit protecteur et pour maintenir la loi actuelle qui, en frappant la choucroute d'un droit de douane et en laissant les choux entrer en franchise, ne favorise pour ainsi dire qu'eux seuls au détriment de tous les cultivateurs et du Trésor.
» Je terminerai en affirmant que le droit de 1 fr. 50 sur les choux est demandé non seulement par les cultivateurs, mais encore par des fabricants de choucroute. L'adoption de ce droit est le seul moyen de développer en France la culture du chou, ce qui permettra aux fabriques françaises de trouver sur place l'approvisionnement qui leur est nécessaire.
» CH. BÈRGÉ,
» cultivateur a Chanteheux. »


9 février 1889
LA FABRIQUE DE CHOUCROUTE D'EMBERMÉNIL
Nous recevons la lettre suivante qui met fin à une polémique qui a suffisamment duré :
« Monsieur,
» J'en demande bien pardon à vos lecteurs, mais la lettre de M. Bergé me force à revenir une dernière fois sur la question.
» M. Ch. Bergé se complaît dans l'équivoque. Après avoir volontairement confondu réintégration avec naturalisation, Alsacien avec Allemand, voilà qu'aujourd'hui il prétend ne pas être propriétaire des douze hectares de choux que son père et lui cultivent solidairement à Chanteheux.
» Concernant la question de nationalité, M. Kornmann a répondu, en vous envoyant un certificat du maire d'Emberménil constatant que tous les ans il occupe trente ouvriers d'Emberménil et environs.
» Aujourd'hui, j'ai l'honneur de vous adresser l'original d'un traité que j'ai passé, pour la récolte de 1887, avec MM. Bergé père et fils, par lequel ces derniers s'engageaient solidairement à me planter,
à Chanteheux, douze hectares de choux. Comme vous remarquerez, ce document porte bien la signature de M. Ch. Bergé. J'affirme que si ce traité n'a pas été renouvelé cette année, c'est que la qualité des choux livrés était défectueuse.
» Au cas où ces documents ne suffiraient pas à M. Bergé, j'en tiens encore d'autres à sa disposition. Pour finir, je ne puis m'empêcher de lui dire qu'il ne sied pas à ceux que les hasards d'une démarcation de frontière ont laissé Français, de traiter d'Allemands les annexés qui ont payé la rançon de la patrie. Je n'insiste pas, car je sais que sur ce point je suis d'accord avec tous vos lecteurs.
» Comme je vous le disais dans ma dernière lettre, je suis toujours prêt à prendre part à un débat contradictoire verbal, mais refuse absolument de continuer cette polémique, ne me reconnaissant pas le droit d'ennuyer plus longtemps le public par l'exposé de détails auxquels il est forcément indifférent.
» Le gérant du comptoir,
» KRUG. »


15 février 1889
Deux maisons sises à Xousse et appartenant à MM. Jean Thomas et Barthélemy ont été la proie dés flammes. Le feu s'est déclaré chez M. Thomas et s'est étendu rapidement à la maison de son voisin. Les pertes s'élèvent à onze mille francs. Elles sont en partie couvertes par une assurance.


22 février 1889
TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE LUNÉVILLE
Audience du 13 février 1889
Voies de faits, outrages à gendarme et ivresse. - Nicolas Magnier, quarante ans, maréchal ferrant à Blâmont. - Six jours, cinq francs d'amende.


8 mars 1889
COUP DE CARABINE
MM. Eugène Bazin, âgé de vingt-huit ans, Jules Bazin, son frère, âgé de vingt-deux ans et Joseph Thouvenel, âgé de quatorze ans, domiciliés à Harbouey, s'amusaient à tirer à la cible avec une carabine Flobert. Ils avaient placé dans le jardin de Jules Bazin un pot en grès à moineau sur un échalas fiché en terre.
Jules Bazin tira le premier, le jeune Thouvenel prit ensuite l'arme. Eugène Bazin, craignant un accident et ne voulant pas que le jeune Thouvenel chargeât l'arme, lui la prit des mains. Il abaissa le canon vers le sol, introduisit la cartouche. Il relevait l'arme pour la remettre à Thouvenel lorsque le chien s'abattit et le projectile alla frapper son frère, placé à quelques pas de lui, un peu au-dessous du genou gauche.
Eugène Bazin, aidé par Thouvenel, transporta le blessé sur un lit. M. Hanriot, docteur en médecine à Blâmont, examina la blessure. Le projectile n'avait atteint que les chairs et quinze jours de repos suffiront à la cicatrisation de la blessure.


27 mars 1889
A la suite de plusieurs scènes d'injures, les nommés Charles Thoubans, Pétronie Haumont, femme Thoubans, et la femme Dessert, ainsi que ses deux frères, Guénaire Joseph et Jean, en sont venus aux mains. Des coups sans gravité ont été échangés de part et d'autre. Procès-verbal a été dressé contre eux par la gendarmerie de Blâmont, où ils habitent.


12 avril 1889
PRÉCOCES VOLEURS
Mme Blandin, épicière, domiciliée à Avricourt, s'est présentée au gendarme Müh, de service à la gare d'Igney- Avricourt, et lui a déclaré que dans la matinée, en l‘absence de son mari et alors qu'elle rentrait dans son magasin, elle avait trouvé deux enfants, un garçon âgé de 14 ans et une petite fille âgée de 10 ans. Le petit garçon lui avait demandé des allumettes bougies et sur sa déclaration qu'elle n'en avait point, il était parti emmenant la petite fille par la main.
Dans la soirée, Mme Blandin s'aperçut que cinquante pièces de 10 pfennig et une somme de 1 franc 25 en monnaie de billon française lui avaient été volées.
Les deux enfants, ajouta-t-elle, doivent être les voleurs, car ils ont acheté chez une antre épicière d'Avricourt : un couteau, des allumettes-bougies, des cigares à flammés de bengale et deux oranges. Ils ont payé avec des pfennig et demandé à échanger de la monnaie allemande contre de la monnaie française.
De plus, ils étaient porteurs, paraît-il, d'un paquet de crayons rouges et d'un paquet de tabac français qui semblent provenir du magasin de Mme Blandin. Une enquête est ouverte.


13 avril 1889
Une montre en argent d'une valeur de trente-cinq francs a été volée au préjudice de M. Emile Apparu, domestique à Emberménil. Le voleur est inconnu. La gendarmerie a ouvert une enquête.


19 avril 1889
Un malfaiteur inconnu s'est introduit dans le grenier des époux Louis, tisserands à Nonhigny et leur a dérobé pour trente francs de linge qui avait été étendu dans ce local, afin de sécher. Le vol était facile à accomplir. Le hangar dans lequel se trouve le grenier prend jour sur la route et une échelle est constamment appuyée piès de la porte du grenier qui ne ferme pas à clef.


22 avril 1889
TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE LUNEVILLE
Audience du 19 avril 1889
Lucien Vanel, trente-deux ans, sans profession à Ogéviller, exercice illégal de la médecine. - Cinq cents francs d'amende.


24 avril 1889
NOYÉ
M. Adolphe Lhuillier, âgé de quarante-neuf ans, cordonnier à Blâmont, son fils, âgé de vingt-sept ans, et un autre habitant de la commune nivelaient un pré à l'aide de terre qu'ils allaient chercher avec un tombereau, près de la rivière. Le cheval effrayé recula tout à coup. Les trois hommes se précipitèrent inutilement pour l'empêcher de tomber à l'eau. La tête du cheval dépassait le niveau de l'eau. M. Lhuillier, pour sauver le cheval, sauta à l'eau et chercha à couper les traits avec son couteau. M. Lhuillier venait de manger quelques instants avant. Il fut pris d'une congestion et disparut. On ne put le retirer que vingt minutes après, l'asphyxie était complète.
Le cheval a pu être sauvé.


25 avril 1889
La femme Eugène Michel, propriétaire à Verdenal, s'est prise de querelle avec sa belle-soeur la femme François Michel.
Il s'agissait de sacs que la femme François Michel croyait lui avoir été pris par sa belle-soeur. Une scène de violences légères a eu lieu. Procès-verbal a été dressé.


1er mai 1889
La Lanterne d'Arlequin vu=ient de faire son apparition à l'hospice de Blâmont. Chaque électeur de cet établissement en a reçu deux numéros la semaine dernière.
La Lanterne d'Arlequin est un pamphlet antirépublicain. Il nous semble inadmissible que si on laisse pénétrer dans un hospice une publication, ce soit une publication violente cl hostile aux intitulions.


4 mai 1889
HOSPICE DE BLAMONT
On nous écrit de Blâmont, relativement à la distribution de la Lanterne d'Arlequin dans cet établissement, que tous les membres de la commission administrative sont partisans sincères du gouvernement, et qu'ils ne permettraient jamais aucune propagande antigouvernementale, dans un établissement charitable.
La commission n'a pas été plutôt saisie de cette affaire qu'elle a fait, aussitôt et spontanément, une enquête chez tous les électeurs de l'hospice, et n'y a pas trouvé la brochure incriminée. Voici probablement ce qui a pu donner lieu à la communication dont il s'agit:
Une pensionnaire payante, reçoit toutes les semaines un numéro de la Lanterne d'Arlequin, journal auquel elle est abonnée. « La commission, dit notre correspondant, prendra, on peut en être sûr, des dispositions pour qu'aucun numéro ne soit distribué dans l'établissement. »


18 mai 1889
Il y a un an environ, le nommé Joseph Germain, marchand de journaux, à Blamont,quittait la brasserie Baugmarten à Blâmont. Germain soupçonna un ouvrier de la brasserie, Louis Bendenfeld, d'être l'auteur de son renvoi et en ressentit contre lui une certaine animosité.
Le treize mai, Germain rencontra Bendenfeld à Petitmont. Celui-ci conduisait une voiture. Germain était avec son beau-frère Charles Mangin ; ils montèrent sur la voiture de Bendenfeld pour regagner Blâmont. En route Germain se prit de querelle avec Bendenfeld et le frappa avec une certaine brutalité.
Un autre ouvrier de M. Baugmarten, le nommé Hoffmann, prévenu de ce qui se passait, fut pris également à partie par Germain. Une nouvelle rixe se produisit.


19 mai 1889
TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE LUNÉVILLE
Audience du 15 mai 1889
Escroquerie et vol. - Emile Apparu, 21 ans, domestique à Emberménil, 6 jours de prison.


22 mai 1889
A LA FRONTIÈRE
On écrit de Metz à la Strasstwger Post :
« Il y a quelques jours, raconte-t-on ici, se serait produit à Avricourt, pendant la révision des passeports, un incident des plus désagréables. Le fait est interprété de différentes manières ; mais la version qui me paraît la plus vraisemblable et la plus digne de foi est celle ci : S.A.I. l'archiduc ***, d'Autriche, qui revenait de Paris, a passé par la gare d'Avricourt et aurait trouvé que les autorités allemandes de la frontière ne l'avaient pas traité avec tous les égards dns à sa personne. L'archiduc aurait porté plainte à qui de droit et cette plainte aurait été immédiatement suivie d'effets. J'omets les détails que l'on ajoute à ce racontar, n‘étant pas en mesure de contrôler leur exactitude. »


2 juin 1889
TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE LUNÉVILLE
Audience du 29 mai 1889
Joseph Germain, 23 ans, marchand de journaux à Blâmont. Coups et blessures volontaires. - 100 fr. d'amende.


3 juillet 1889
Homme écrasé
Le nommé Camail, domicilié à Leintrey, regagnait son domicile en suivant la voie du chemin de fer. Il venait d'Emberménil, où il avait un peu bu. Un train tamponna le malheureux qui eut les deux jambes coupées et fut horriblement contusionné.
Ce n'est que mardi matin, que des hommes travaillant à la voie trouvèrent le cadavre de Camail. On suppose que Camail a été tué par le train 58 venant d'Igney, qui passe vers deux heures, à l'endroit où son corps a été relevé.


4 juillet 1889
Homme écrasé
Voici de nouveaux renseignements sur l'accident du chemin de fer d'Emberménil :
Le corps de Cramaille a été trouvé étendu près de la voie, un bras et une jambe coupés. Charles Cramaille était âgé de 48 ans, il était marié et père de quatre enfants.
Il était rentré la veille de Lunéville et avait été vu dans différents cabarets. Vers 9 heures du soir, on lui refusa à boire dans un café situé près de la station. Il est probable qu'en retournaut à Leintrey, qu'il avait quitté le trente juin après une discussion très violente avec sa femme, il aura suivi la voie ferrée et aura été tamponné par un train circulant la nuit, ou que l'ivresse le gagnant de plus en plus il se sera couché sur la voie.
Cramaille, en quittant, sa femme, lui avait fait des menaces de mort et avait déclaré qu'il se tuerait après leur exécution. Il est donc possible qu'on se trouve en présence d‘un suicide, mais en raison de l'ivresse de Cramaille il est plus que probable qu'il s'agit d'un accident et cet individu serait victime de son imprudence.


2 octobre 1889
L'homme d'équipe Nicolas Friès, d'Igney-Avricourt, a trouvé, sur la voie, deux pièces de 5 francs, dont il a fait le dépôt.


4 octobre 1889
Tribunal correctionnel de Lunéville
Audience du 25 septembre 1889
Vol d'un pot de fleurs. -Alfred Coster, 23 ans, journalier à Blâmont. - 6 jours de prison.


8 octobre 1889
Tombé dans un puits
Le jeune Charles Boudot, âgé de cinq ans, domicilié chez ses parents à Saint-Jean, écart de Blâmont, s'amusait sur la margelle d'un puits profond de trente-cinq mètres. Il perdit tout a coup l'équilibre et tomba dans le puits. Les cris poussés par les autres enfants attirèrent du monde. On appela l'enfant qui répondit, on descendit un panier, mais il ne put s'y placer.
On alla à Blâmont chercher du secours. Lorsqu'on eut trouvé une corde assez forte et assez longue et qu'un homme put descendre dans le puits, le pauvre enfant était mort. Il s‘était, dans sa chute, fait une grave blessure au front.


17 octobre 1889
Déserteur allemand
Le nommé Muller, soldat au 99e régiment d'infanterie allemande à Palsbourg, a déserté et pénétré en France par Avricourt. Sur sa demande ce soldat a été mis à la disposition de l'autorité militaire française.


18 octobre 1889
Les nommés Edouard Duhaut, maçon et Charles Louviot, journalier, domiciliés tous deux à Barbas, se sont pris de querelle au sujet d'un règlement de compte. Louviot a frappé Duhaut. La gendarmerie de Blâmont a dressé procès-verbal.


29 octobre 1889
Suicide dans une prison
La gendarmerie de Blamont avait arrêté sous l'inculpation de vol le nommé Antoine Brachmann. Il avait volé deux foulards en soie à des voyageurs avec lesquels il avait passé la nuit dans une auberge. Brachmann avait été enfermé dans une chambre de sûreté de la caserne de gendarmerie. Le lendemain, au moment où on allait le conduire à Lunéville, on le trouva pendu à l'espagnolette de la fenêtre. La mort remontait déjà à plusieurs heures. Brachmann avait confectionné une corde avec les doublures de ses vêtements.


5 novembre 1889
Le nommé Louis Wendling, domestique à Repaix, a été arrêté sous l'inculpation de vol. On a trouvé parmi ses effets du linge qui avait été volé à Mme Aubry, aubergiste de la localité. Wendling n'a pu fournir d'explications satisfaisantes sur la présence de ce linge parmi ses hardes.
La gendarmerie d'Igney a arrêté, pour filouterie d'aliments, le nommé Pleiffer, garçon boulanger, qui s'est fait servir à boire et à manger chez un aubergiste d'Igney, alors qu'il se trouvait sans ressource et ne pouvait payer sa dépense.


7 novembre 1889
Il y a quelque temps, un vol de linge et de savon avait été commis au préjudice de MM. Dufour et Jacquet, propriétaires à Repaix. Louis Vendling, l'auteur soupçonné de ce vol, a été arrêté.


8 novembre 1889
Auguste Loeffler, âgé de 21 ans, domicilié chez ses parents, aubergistes, à Igney-Avricourt, s'est pendu dans sa chambre. Lorsque M. Loeffler père voulut pénétrer dans la chambre de son fils, il trouva la porte fermée. Il appela au secours. On enfonça la porte. Auguste Loeffler avait cessé de vivre.
On ignore exactement les causes de ce suicide. Loeffler désirait se marier avec une de ses cousines bien que ses parents et la jeune fille le trouvassent trop jeune.


13 novembre 1889
Tribunal correctopnnel de Lunéville
Audience du 6 nocembre 1889
Vol de linge. - Louis Vendling, 22 ans, domestique à Repaix. - 3 mois de prison.
 

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