5 janvier 1881
Un incendie s'est déclaré dans la maison de Mme Cuny, épicière à
Vého. Les causes de cet incendie, purement accidentel, sont
inconnues ; Mme Cuny l'attribue au contact de la voûte
supérieure de son four, un peu trop chauffé ce jour-là, avec le
plancher du grenier où était entassée une certaine quantité de
bois de chauffage. Les pertes sont évaluées à 5,000 francs : il
y avait assurance.
25 janvier 1881
M. Cuny, commerçant à Vého, a été maltraité et légèrement blessé
par les époux F... à la suite d'une discussion qui s'était
élevée à propos du résultat des élections municipales.
2 février 1881
Un marchand de grains, s'étant endormi dans la gare de Leintrey,
le soir du 29, s'est vu, en se réveillant, soulagé de son
porte-monnaie, qui contenait 37 fr.
A Nonhigny, un conseiller ayant démissionné après le premier
tour, on a cru devoir le remplacer par le premier qui venait sur
la liste, M. Didier; or, il fallait, pour ce cas procéder à une
nouvelle élection, en vertu d'un arrêté préfectoral spécial.
Même fait s'est produit après le second tour. Deux conseillers
élus ayant donné leur démission, on a proclamé élus MM Loth et
Freminy. L'élection de MM. Didier, Loth et Freminy est donc
annulée.
5 février 1881
DEUX VOLEUSES. - On vient de prendre eh flagrant délit de vol, à
Blâmont, deux jeunes filles, nommées Irène Pierrard, âgée de 16
ans et Céline Taron, âgée de 15 ans. Dès le 13 janvier, M.
Grandemange, marchand épicier dans cette commune, avait constaté
que l'on avait pris 500 fr. en or dans un tiroir de sa chambre à
coucher, située au 1er étage.
Le 21 janvier, vers sept heures et demie du soir, sa bonne a
trouvé à la porte de cette chambre une petite boîte en carton
contenant la montre de M. Grandemange. On a constaté que
l'armoire avait été ouverte, qu'on avait ouvert un tiroir pour
prendre la montre en question, ainsi qu'un porte-monnaie.
Une voisine avait vu les deux jeunes filles rôder autour de
l'épicerie. A la suite de sa révélation, on a arrêté Irène
Pierrard, dit la Toc, et Céline Taron. C'est cette dernière qui
a volé le 13. L'autre faisait le guet.
Le produit du vol a été partagé en présence de la mère Pierrard
qui a reçu 195 francs. Puis Irène Pierrard a séjourné chez sa
marraine à Nancy. Elle était absente de Blâmont le 21, époque du
second vol dont la fille Taron nie être l'auteur.
6 février 1881
CRIS SÉDITIEUX. - On nous écrit de Frémonville :
Je lis dans votre numéro de ce jour : Une femme âgée de 75 ans
vient d'être condamnée à un mois de prison et 50 francs d'amende
pour avoir crié : A bas la République ! Les cléricaux de
Frémonville sont plus heureux. Ayant fait une manifestation le
jour des élections municipales après dix heures du soir et ayant
poussé des cris de : A bas la Republique ! ils ne sont nullement
poursuivis ni inquiétés.
Notez qu'un procès-verbal a été dressé par le garde champêtre de
la commune, pour tapage nocturne et cris de : A bas la
République, et que ce procès-verbal, après avoir été enregistré,
a été envoyé à l'autorité compétente.
18 février 1881
M. Lévy, âgé de 81 ans, demeurant à Blâmont, s'est tué en se
jetant par la fenêtre de sa chambre : la mort a été instantanée.
C'est sans doute dans un accès de fièvre, que M. Lévy, malade
depuis longtemps, s'est donné la mort; il avait profité de la
très courte absence d'un de ses voisins, venu chez lui sur sa
prière, afin de le veiller.
26 février 1881
On signale d'Herbéviller la mort de Mme Hachair, âgée de
quatre-vingt-cinq ans, propriétaire en cette commune, tombée
accidentellement dans la rivière la Verdurette, sur le
territoire d'Ogéviller : cette personne ne jouissait pas de la
plénitude de ses facultés.
Une somme de soixante-quinze francs a été escroquée à M.
Boiselle, manoeuvre à Leintrey, par un journalier nommé L...
10 mars 1881
M. DIEULIN. -- Un de nos compatriotes, M. Dieulin
(Marie-Alcide), de Xousse, lieutenant en premier au 8e
régiment de dragons, à Paris, vient, par décret ministériel du
28 février dernier, d'être élevé au grade de capitaine au 1er
régiment de dragons à Gray.
Engagé volontaire, M. Dieulin était maréchal des logis chef au
3e régiment de lanciers au moment de la déclaration de guerre.
Il fit la campagne contre l'Allemagne avec le grade de
sous-lieutenant. Nommé lieutenant en 1873, il vient de recevoir
les deux épaulettes en récompense de ses excellents états de
service. »
13 mars 1881
Un incendie accidentel s'est déclaré chez M. Malo, vannier à
Ogéviller : la plus grande partie du mobilier est perdue, ainsi
que les marchandises et les récoltes. Les pertes s'élèvent à
environ 5.200 francs et sont couvertes par l'assurance. La cause
de cet incendie est inconnue.
3 avril 1881
DÉCLASSEMENT DE LA VEZOUSE. - On nous écrit :
Le projet de déclasser la Vezouse présenté par l'administration
des ponts et chaussées à été très mal accueilli par la
population du canton de Blâmont. Il a pour but évident de
rejeter sur les propriétaires riverains la charge du curage qui,
sous le régime du classement, incombe à l'Etat.
Le curage, mis à la charge des particuliers, sera fait le plus
tard possible, quand le lit de la rivière aura presque disparu,
à moitié comblé par la vase. En attendant, les prairies voisines
retourneront à l'état de marécage.
Si l'agriculture a intérêt au maintien du classement,
l'industrie n'à pas intérêt au déclassement. L'administration
préfectorale conserverait même après le déclassement un droit de
police qui limiterait singulièrement la liberté des usiniers.
J'ajoute d'une manière générale qu'à mon avis, sur les rivières
non flottables ni navigables, les frais de curage devraient être
supportés non plus par les seuls riverains, mais par tous les
propriétaires des terrains qui constituent la surface
submersible, puisque ces propriétaires ont le même intérêt que
les riverains au bon état de curage du lit de la rivière.
Agréez.
12 avril 1881
Un incendie accidentel s'est déclaré dans la maison de M. Maire,
cordonnier à Halloville, détruisant une partie du mobilier et
des récoltes qui s'y trouvaient. Les voisins rapidement accourus
purent, en peu de temps se rendre maîtres du feu. Les pertes
s'élèvent à 7.900 fr. et sont couvertes par l'assurance.
11 mai 1881
M. Dedenon, cultivateur à Autrepierre, passait à Cirey
conduisant une voiture chargée de planches ; il voulut monter
sur un des chevaux attelés à la voiture, mais ayant mal calcuké
son élan, il tomba à terre, et la voiture lui passa sur les
jambes. Il fut immédiatement transporté dans un hôtel voisin où
M le docteur Mayeur, de Blâmont, et M. Martin, médecin à Cirey,
lui donnèrent les premiers soins. Les blessures de M. Dedenon
sont assez graves : il a la jambe droite fracturée et la main
droite fortement contusionnée.
12 mai 1881
LE PRINCIPAL DE BLAMONT. - Le Journal de la Meurthe croit nous
embarrasser en nous adressant à propos de l'ex-principal du
collège de Blâmont les questions suivantes :
1° Est-il vrai que M. Gérardin, principal du collège de Blâmont
est parti subitement ?
2° Quel chiffre de dettes a-t-il laissé à ses fournisseurs ?
3° A-t-il envoyé des traites aux parents de ses élèves demandant
le prix du semestre d'été à l'avance ?
4° Est-il vrai qu'enfin, montant en chemin de fer à Avricourt,
il a prétendu avoir oublié son porte-monnaie, et emprunté 500
francs chez le père d'un de ses élèves ?
Nous répondrons au Journal de la Meurthe ce que nous avons
publié ici même, il y a quelques jours :
Oui, M. Gérardin est parti subitement, laissant un passif dont
nous ne connaissons pas le chiffre.
La presse cléricale jette un voile discret sur les innombrables
scandales dont les instituteurs ecclésiastiques se rendent
coupables. Nous ne l'imitons pas. Dès qu'un maître quelconque,
avec ou sans soutane, commet une mauvaise action, la question de
laïcité ou de non-laïcité disparaît. Nous avons devant nous un
coupable et nous frappons sur lui, sans regarder à quel ordre
d'enseignement il appartient. Congréganiste ou laïque, la trique
l'attend également.
C'est ce qui nous distingue des journaux cléricaux, qui n'ont de
triques que pour les laïques.
Nous avons publié dès le premier jour la fuite du principal de
Blâmont. Le Journal de la Meurthe n'a pas publié, il ne publiera
pas la condamnation de ces neuf frères belges qui, récemment, se
sont livrés sur leurs élèves aux plus ignobles attentats.
Quant au détail des dettes laissées par M. Gérardin, le Journal
de la Meurthe comprendra que la question est délicate. Nous ne
sommes point le syndic de la faillite Gérardin. Le Journal de la
Meurthe sait par expérience qu'il n'est pas facile de se
renseigner en ses matières, puisque lui-même, malgré ses
recherches de bénédictin, n'a jamais pu découvrir le total dès
dettes que son coreligionnaire politique et religieux, M. de
Germiny, un grand saint méconnu, a contractées vis-à-vis du
jeune Chouard.
19 mai 1881
UNE ERREUR DE M. SARCEY. - M. Sarcey revient, dans le XIXe
Siècle, sur l'affaire de l'instituteur libre de Blâmont : il dit
que le vol que l'on sait ne doit pas être mis au compte de
l'Université, ce en quoi il a parfaitement raison, mais il
ajoute que le chef d'établissement au pied léger dont il s'agit,
est un certain abbé, dont il ne juge pas à propos de donner le
nom. Ici notre éminent confrère se trompe : le fugitif de
Blâmont ne portait pas soutane.
Il est probable que la bonne foi de M. Sarcey aura été surprise
par des plaisantins qui seront les premiers à rire de l'erreur
qu'ils lui auront fait commettre et dont le but est d'amoindrir
la légitime autorité que les critiques du spirituel écrivain ont
depuis longtemps acquise.
20 mai 1881
50 ares de forêts environ, appartenant à M. Fiel, propriétaire à
Ancerviller, ont été incendiés par deux jeunes enfants, qui
avaient commis l'imprudence d'allumer du feu. Les pertes sont
d'environ 200 fr. ; il n'y a pas assurance.
25 mai 1881
Par décret, en date du 16 mai, M. Boulanger, sous-lieutenant de
pompiers à Frémonville, a été révoqué de ses fonctions pour
avoir pris part à une manifestation anti-républicaine, lors des
élections municipales en cette commune.
8 juin 1881
Un accident du même genre est arrivé entre Marainviller et
Emberménil. Un jeune homme de 20 ans, nommé Masson, qui avait
pris le train 46 partant d'Avricourt à 10 h. 25, arrivant à
Nancy à minuit 22.
Comme ce train ne s'arrête pas à Emberménil, le malheureux, pour
ne pas aller jusqu'à Lunéville, a sauté sur la voie entre cette
station et celle de Marainviller, à la hauteur de La
Chapelle-aux-Bois, commune où il est domicilié. On a trouvé son
cadavre au kilomètre 396.
17 juin 1881
M. Pierson, bûcheron à Lafrimbole (Alsace-Lorraine) a été
assailli entre Frémonville et Blâmont par sept jeunes gens qui
le harcelèrent et le maltraitèrent pendant quelque temps : ils
se décidèrent enfin à le laisser tranquille, mais en se retirant
l'un d'eux lui porta au genou un coup de couteau qui a
occasionné une blessure d'une certaine gravité.
8 juillet 1881
Un commencement d'incendie, purement accidentel, s'est déclaré
chez M. Foèll, cafetier à Blâmont : lés pertes sont d'environ
800 fr.; il y a assurance.
12 juillet 1881
LE 14 JUILLET A BLAMONT. - Le mercredi 13 juillet, retraite en
musique.
Le jeudi 14 : à huit heures du matin, distribution aux
indigents. - A neuf heures, salve et sonnerie. - A deux heures,
jeux sur la place de l'hôtel de ville. - A quatre heures, revue
de la compagnie des sapeurs-pompiers. - A neuf heures,
illuminations, retraite aux flambeaux, et musique sur la place
de l'hôtel de ville.
24 juillet 1881
LA RELIGION DES CLÉRICAUX. - On nous écrit d'une commune du
canton de Blâmont :
« Le 14 juillet, a été célébrée à X..., une messe solennelle
terminée par le Domine salvum fac Rempublicam. La plus grand
partie de la commune y assistait : seuls, nos bons cléricaux
brillaient par leur absence. Ces gens-là ont prouvé ainsi qu'ils
comprennent d'une façon bien singulière le respect dû à la
religion, et à la divinité.
« La religion ne veut ou ne peut plus être notre servante,
semblent ils dire : à bas la religion ! Dieu n'écrase pas nos
ennemis pour nous mettre à leur place: nous ne le connaissons
plus. » C'est là,
je le répète une singulière leçon de religion qui nous est
donnée par des gens qui se piquent de la respecter.
Agréez, etc. »
28 juillet 1881
ÉCOLE DE BLAMONT. - L'école de Blâmont, dirigée par M.
Jacquemin, a obtenu, cette année un succès digne d'éloges.
Cinq élèves ont obtenu le certificat d'étude de second ordre ;
trois celui de premier ordre; un élève a été présenté à l'examen
d'admission à l'Ecole normale de Nancy.
M. Jacquemin a fait, en outre, obtenir le brevet de capacité à
Miles Mézières et Pernet, de Blâmont.
2 août 1881
Un ouvrier de chemin de fer, le nommé Auguste Jambois, âgé de 24
ans, a été écrasé, dans la nuit du 24 au 25 juillet, par un
train qui manoeuvrait dans la gare d'Avricourt. Le corps a été
coupé en plusieurs morceaux. On présume que le malheureux
dormait sur les rails.
3 septembre 1881
M. Mathion, manoeuvre à Emberménil a eu la main droite prise
dans une machine à battre : la première phalange de l'index a
été coupée, le pouce et l'annulaire ont aussi été atteints. Ces
blessures entraîneront une incapacité de travail de deux mois.
10 septembre 1881
On a arrêté à Igney un individu qui, se faisant passer pour le
fils d'un honorable habitant de la commune d'Emberménil, s'était
fait prêter quelque argent et servir à manger par des débitants
trop crédules
13 septembre 1881
LE COMICE DE BLAMONT. - La ville de Blâmont a un air de fête : à
presque toutes les fenêtres des drapeaux tricolores. La fête du
comice commence de bonne heure ; dès sept heures et demie du
matin, les commissaires vont à la gare au devant des invités
dont l'arrivée est saluée par la Marseillaise que fait entendre
la musique de la ville. Le cortège se forme et se rend à l'hôtel
de ville où les invités sont reçus par le maire, M. Brice.
A neuf heures commencent, dans un vaste champ que traverse
l'ancienne route de Paris à Strasbourg, les opérations du
concours. C'est là aussi que se tient l'exposition des animaux :
les chevaux surtout sont superbes.
Les produits agricoles et les machines sont exposés sur la place
de l'hôtel de Ville : cette exposition est très intéressante.
Nous la visitons à la hâte, sous une pluie battante qui
malheureusement n'a presque pas cessé de tomber pendant toute la
journée. Notons parmi les expositions d'instruments agricoles,
celles de MM. Valck-Virey, de Saint-Dié, Delarue, représentant à
Blâmont de MM. Lenoir fils et Parmentier de Raon l'Etape, Breton
frères d'Einvaux, Seliquer de Blâmont, etc.
Nous devons une mention aux expositions horticoles de MM.
Collesson des Sallières, dont le jardinier, M. Génin, a du reste
obtenu une fort belle récompense, Condebat, jardinier chez M.
Guérin à Lunéville, Colin, jardinier à Blâmont, et Wongkaefft de
Blâmont. Notons enfin les pigeons envoyés par M. Foell et les
poulets de M. Detrie.
La distribution des récompenses a eu lieu à midi. Sur l'estrade
prennent place MM. Viox, député de Lunéville, Brice, maire de
Blâmont, conseiller général, Noël, président, Suisse et Keller,
vice-présidents, Genay, secrétaire du comice de Lunéville, Aubry
et Loué, président et secrétaire du comice de Toul, Viansson, de
la Société centrale d'agriculture, etc.
M. Noël, président du comice, présente les excuses de M. le
sous-préfet empêché. Il prononce ensuite une courte allocution
dans laquelle il constate les progrès réalisés en ces dernières
années et remercie le gouvernement de la République de songer à
l'agriculture dont il a promis de diminuer les charges.
Il termine en exhortant les cultivateurs au travail, leur
rappelant que, suivant le mot de La Fontaine, c'est le fonds qui
manque le moins.
M. Genay, secrétaire du comice, présente un rapport oral sur la
situation de l'agriculture dans le canton de Blâmont ; il
constaté que les cultivateurs y sont laborieux, mais que leurs
procédés d'exploitation laissent beaucoup encore à désirer ; il
termine en déclarant que les comices doivent faite tous leurs
efforts pour réagir contre l'abandon des campagnes èt en
exprimant l'espoir de voir bientôt ces années heureuses et
fécondes dont l'agriculture a si besoin.
On procède ensuite à la distribution des récompenses : elles ont
été si nombreuses que nous nous voyons contraint de ne donner
que les principales :
Récompense hors concours (buste en bronze de Mathieu de
Dombasle), M. Collesson, des Sallières, pour son excellente
tenue de ferme. Prix d'honneur (un objet d'art), M. Boileau
d'Igney. Médaille de vermeil, M. Colin, à Barbas.
Grandes médailles d'argent : MM. Marchai de Domêvre, Cuny
d'Igney, Claude d'Herbéviller, Dumas de Buriville.
Médailles d'argent : MM. Lidiviller de Repaix, Rousselot de
Blâmont, Beaudouin de Fricourt, Sommer d'Herbéviller, Jolain de
Gondrexon, Claüde de Domêvre.
Médailles de bronze MM. Henri de Blémerey, Malgras de la Rappe,
Redenger de Leintrey, Petit de Verdenal, Houillon id., Boubel de
Blâmont, Jeanjean, de Chazelles. Enel d'Ancerviller.
Mention très honorable : MM. de Dumast à Frécourt. Mentions
honorables : MM. Clausse de Remoncourt, Meurlot id., Barbier de
Grandseille.
Enseignement agricole : Prix Keller: M. Guittin, instituteur à
Bertrambois. Rappel de médaille d'or : M. Leclère, instituteur à
Harbouey. Médaille d'argent: M. Vouaux, instituteur à Barbas.
Aides ruraux : MM. Génin des Sallières, (médaille d'argent et
100 fr.) Fourmann de Bertrambois, Mlle Melnotte de Fréménil,
Mlle Receveur de Blémerey. MM. Hachon de Nonhigny, Joublin de
Reillon, Mlle Goeury de Vého. MM. Dieudonné de Frémonville,
Kempf d‘Ogéviller.
Abornement et création de chemins : Médaille d'argent et 100 fr.
à la commune de Barbas. Primes à la commune de Chazelles et à M.
Vouaux, instituteur à Barbas.
Etalons (4 ans et au-dessus), 1er p., M. Boileau, d'Igney.
Poulains, 3 ans ; 1er p., M. Vigneron, de Montigny. Pouliches, 3
ans. Hors concours, M. Balland, do Mattexay. 1er p., M. Petit,
de Verdenal. Poulains de 2 à 3 ans, M. Hannezo, de Xousse.
Pouliches de 2 à 3 ans, M. Calaix, de Saint-Maurice.
Espèce bovine. - Taureaux, 1er p., M. Boileau, d'Igney.; 2e p.,
M. Lemoine, d'Herbéviller. Vaches : 1er p., M. Chaton, de
Frémonville ; 2e p., M. Bathot, de Cirey. Génisses : 1er p., M.
Boileau, d'Igney ; 2e p., M. Collesson, des Sallières.
Espèce ovine. - 1er p., M. Volfard, de Chazelles ; 2e p., M.
Coster, id. Espèce porcine et caprine. - 1er p., M. Jacques, de
Nonhigny; 2e p., M. Eogel, de Barbas.
Charrues. - Méd. arg., à MM. Legrand, de Frémonville, et
Mosimann, de Repaix.
Produits horticoles. - M. Génin, jardinier aux Sallières
(médaille de vermeil) ; M. Condebat, jardinier à Lunéville.
Produits agricoles, - M. Guittin, instituteur à Bertrambois
(médaille de vermeil).
Instruments agricoles. - Rappel de médailles d'or : MM. Breton
frères, d'Einvaux; Cargemel et Valck-Virey, de Saint-Dié. -
Médailles d'arg., MM. Seliquer, de Blâmont, Thiriot et Jacquot.
- Médaille d'argent grand module, MM. Breton frères, d'Einvaux.
- Médaille d'argent, MM. Protois, de Mattincourt; Boulanger, de
Moncel, et Fensch, de Blâmont.
Le banquet a eu lieu à deux heures dans le grand salon de
l'hôtel de ville, qu'on avait fort joliment décoré pour la
circonstance : partout des drapeaux et des oriflammes; la
cheminée et une sorte de galerie qui lui fait face disparaissent
sous le feuillage et les fleurs. Deux trophées d'instruments
aratoires, provenant des fabriques de Mme Batelot et de M.
Fensch, d'immenses pièces de cuir envoyés par M. Delarue, de
Blâmont, enfin des rideaux et des tentures de calicot de la
maison Lemant, Veil et Cie, de Blâmont, dissimulent la nudité
des mûrs. Le dîner a été servi par M. Henriet, de Lunéville.
N'oublions pas de mentionner la musique de Blâmont qui a prêté à
la fête un très utile concours et qui s'est fait applaudir à
plusieurs reprises pendant le banquet.
Au dessert, M: Brice, prenant le premier la parole, porte la;
santé du président de la République, M. Noël boit à
l'agriculture, aux invités, aux membres du comice, à la
municipalité de Blâmont ; M. Genay aux lauréats du comice et à
la prospérité de l'agriculture.
« Nous avons, dit alors M. Viox, fait eu ces derniers temps
assez de politique, parlons exclusivement ici de l'agriculture
dont les souffrances sont connues du gouvernement de la
République. Les assemblées délibérantes s‘en sont occupées déjà
: elles s'en occuperont encore, et plus que jamais. Pour ce qui
est de moi, puisque les électeurs de l'arrondissement m'ont fait
l'honneur de me choisir pour leur représentant, ce dont je tiens
à les remercier encore, je déclaré que les intérêts de
l'agriculture me tiendront surtout à coeur : j'ai déjà donné ma
parole que ces intérêts trouveraient en moi un défenseur résolu
et je profite de l'occasion qui m'est offerte pour renouveler
énergiquement l'engagement que j'ai pris. » (Applaudissements).
M. Viox boit en terminant à M. Noël « ce superbe et jeune
vieillard qui pendant de longues années encore présidera le
comice de Lunéville. »
D'autres toasts sont portés par MM. Àübrÿ, Pâté et Viansson ; M.
Loué boit à la presse départementale M. Isay, conseiller
municipal à Blâmont, à M. Viox èt aux membres du comice ; M,
Savigny, du Courrier de Meurthe et Moselle, à nos frères
d'Alsace-Lorraine,
Cettê fête du comice de Blâmont, très gaie et très cordiale, a
parfaitement clos la série des comices de Meurthe-et-Moselle.
16 septembre 1881
Un incendie accidentel s'est déclaré dans la maison de M.
Dufour, vannier à Domjevin ; le mobilier et les récoltes sont
perdus. Les pertes s'élèvent à 7,500 francs environ et sont
couvertes par l'assurance.
22 septembre 1881
Un individu, originaire, d'Alsace-Lorraine, pris en flagrant
délit de vol, a été arrêté à Ogéviller. Au moment d'entrer dans
la caserne de Blâmont, il parvint à se débarrasser de ses
entraves et à s'échapper. Les recherches faites pour le
ressaisir ont été jusqu'à présent infructueuses.
28 septembre 1881
Une rixe est survenue au café Mengin, à Blâmont, entre un
cultivateur de Vaucourt et un boulanger de Harbouey. Ce dernier
a eu la jambe droite cassée. Procès-verbal a été dressé.
30 septembre 1881
DON. - A l'occasion de son séjour à Blâmont, lieu de naissance
de sa femme, M. le docteur Sée, de Paris, chevalier de la Légion
d'honneur, a fait don d'une somme de cent francs au bureau de
bienfaisance de cette ville. Déjà, l'année dernière, à pareille
époque, il a fait don de pareille somme au même établissement.
1er octobre 1881
Le jeune Dumas, de Leintrey, en montant sur une échelle, est
tombé sur un crochet qui lui est entré dans le côté droit. Le
docteur Mayeur, de Blâmont, lui a donné les premiers soins;
l'état de ce garçon est de quelque gravité.
9 octobre 1881
NOMINATIONS MILITAIRES. - Notre compatriote, M. E. Marin, de
Blâmont, chef d'escadrons au 8e hussards, secrétaire du comité
de la cavalerie, a été, par décret du 3 octobre, promu au grade
de lieutenant-colonel au 13e dragons.
28 octobre 1881
On a mis en état d'arrestation un domestique de Leintrey, pour
tentatives de viol et outrages à ia pudeur envers une jeune
fille de la commune.
Lundi dernier, vers trois heures du soir, M. L..., propriétaire
à Emberménil, a été trouvé pendu sous le hangar de sa maison.
Tous les soins qui lui ont été donnés n'ont pu le ramener à la
vie. On attribue ce suicide à un dérangement cérébral. Depuis
sept ou huit mois, en effet, M. L... perdait, par moments,
l'usage de ses facultés mentales.
22 novembre 1881
On a mis en état d'arrestation un marchand de faïence nommé
P..., surpris à Blâmont en flagrant délit d'escroquerie.
30 octobre 1881
Ces jours derniers, à Repaix, Mlle Jambois rentrait chez ses
parents vers 2 heures de l'après-midi. Elle aperçut dans une de
leurs chambres un individu qui était occupé à fouiller les
meubles. Elle sortit en criant au voleur. Le malfaiteur s'enfuit
au plus vite et ne put être arrêté. Il avait forcé une armoire ;
mais, dans sa précipitation à se sauver, n'avait pu emporter
aucun objet,
25 novembre 1881
Le 23 de ce mois, le nommé Charles-Christophe G.., âgé de 50
ans, né à Domjevin, canton de Blâmont, dont les antécédents
judiciaires sont assez déplorables, fuyant le travail,
exploitant les campagnes, a été arrêté également par la police
de Lunéville et conduit au parquet.
La nommée Marie M..., originaire de Leintrey, âgée d'environ 30
ans, condamnée Il y a trois ans, par contumace, pour
infanticide, vient d'être arrêtée. Cette femme,qui avait réussi
jusqu'à ce jour à se soustraire aux recherches de la justice,
était venue se réfugier dans là commune de Vitrimont, où elle
servait en qualité de domestique.
6 décembre 1881
Dans l'après-midi du deux décembre, on a trouvé dans un champ du
territoire de Vého, le cadavre de M. Louis, âgé de 62 ans,
propriétaire à Reillon. Ce malheureux avait succombé à une
attaque d'épilepsie.
13 décembre 1881
Une somme de cent cinquante francs a été volée au préjudice de
M. Cotel, aubergiste à Ancerviller, par une journalière de la
commune.
14 décembre 1881
ASSISTANCE MÉDICALE. - La commune d'Emberménil est rattachée à
la deuxième circonscription de Blâmont. Celles de Chazelles,
Frémonville, Igney de la deuxième circonscription de Blâmont,
sont rattachées à la première. Le titulaire de ce groupe médical
est M. le docteur Mayeur.
M. la docteur Zimmermann est nommé médecin de la deuxième
circonscription, en remplacement de M. Virlet, décédé.
31 décembre 1881
DONS AUX ÉCOLES. - On nous écrit d' Harbouey :
Sur une demande adressée par moi à M. Durr, président du comité
nancéien du sou des écoles, et apostillée par M. Euler, de
Blâmont, le Cercle parisien de la Ligue de l'enseignement vient
de faire don, à l'école de garçons de Harbouey, de l'appareil
Lewel, avec les solides complémentaires, destinés aux
démonstrations pour l'enseignement du système métrique, et, en
outre, d'une -jolie collection de bons points-images.
Comme remerciement à ces messieurs de la Ligue, je viens vous
prier de-vouloir bien donner place à cette communication dans
les colonnes du Progrès.
La Ligue de l'enseignement répand partout ses bienfaits (dans
nos écoles rurales surtout) ; je crois donc ne .pas commettre
d'exagération en disant qu'il est à désirer que tous les
instituteurs lui prêtent résolument leur concours, et un
concours actif.
C'est ce que j'ai fait dans la commune où j'exerce, sans pour
cela être descendu dans l'estime de personne, soyez en persuadé.
A. ALEXANDRE,
Instituteur public.
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