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Documents sur Blâmont (54) et le Blâmontois

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Le Progrès de l'Est

- 1878 -
 


16 février 1878
Un incendie a éclaté à Vaucourt, chez M. Jocquel, manoeuvre. Le mobilier et des fourrages ont été consumés. Les pertes sont évaluées à 3,000 francs environ. Il y avait assurance. On attribue ce sinistre à quelques lézardes de la cheminée.

28 février 1878
On nous apprend qu'à Fremonville, dit l'Eclaireur, deux ouvriers de l'usine de Cirey et demeurant à Harboué ont arraché dimanche des affiches portant le nom de M. Cosson et menacé le colleur.
C est un délit et nous.avons les noms des délinquants et des témoins.
À Barbas et à Nonhigny les affiches de M. Cosson ont été aussi toutes arrachées.
Dars une autre commune, le garde-champêtre colporte les imprimés Michaut.
Celui d'Amenoncourt, beau-frère de celui de Cirey, affiche partout pour M. Michaut.
Nous prenons note de tous ces faits et nous prions nos amis de nous aviser de tout se fera de contraire à la loi et aux usages.


27 mars 1878
On nous écrit de Blâmont :
« Un de nos concitoyens, le jeûne Désiré Basselot, âgé de 18 ans, engagé depuis deux mois au 20e régiment d'artillerie, vient d'obtenir, après un excellent examen, le brevet d'instituteur, malgré les travaux nombreux et les exercices auxquels les militaires sont soumis dans les premiers temps de leur service. Je crois que cet exemple mérité d'être signalé. »


18 mai 1878
On nous écrit de Blâmont, le 16 mai 1878.
Dimanche une grande fête de nuit sera donnée dans le jardin du café de la Gare. On ouvrira un concours de tir a la carabine.
Voici les prix offerts par M. Morche :
1er prix d'honneur, 1 jolie carabine (Flobert) ; 2e prix, 2 couverts d'argent ; 3e prix, 1 beau revolver ; 4e prix, un porte-monnaie 6 poches. Après la distribution qui sera faite par M. Morche, on tirera un feu d'artifices.
Cette réunion a pour but d'encourager les jeunes gens au tir.
Les personnes qui désirent prendre part au concours doivent s'adresser à M. Morche, café de la Gare à Blâmont.


4 juin 1878
La démocratie. nancéienne vient de perdre un de ses vétérans, M. Antoine Moitrier, âgé de 73 ans.
En 1830, il se signala parmi les combattants de Juillet. Après la victoire, il se trouva au nombre des démocrates qui n'acceptèrent pas Louis-Philippe comme la meilleure des Républiques. Aussi combattit-il constamment le régime du : « Laissez passer, laissez faire. »
Etabli à Paris, à Montrouge, il prit une part active à la campagne des banquets pour la réforme électorale et, à la lutte de février 1848, ses concitoyens récompensèrent son zèle ét son intelligence en le nommant membre du conseil municipal du 14e arrondissement.
C'est là que le guet-apens vint le saisir, pendant la nuit du 2 décembre, pour le jeter à Mazas. On lui ouvrit les portes de la prison après 42 jours de détention, mais avec défense de rentrer à Paris.
Le vaillant patriote revint à Ogéviller et, pour l'extension de son industrie, la vannerie, enseigna, propagea la culture de l'osier d'abord dans le canton de Blâmont, puis dans presque tout l'arrondissement de Lunéville qui a dû à cette plantation une source de richesses.
Après la guerre néfaste de 1870, le vieux républicain a fondé à Nancy, à l'extrémité de la rue de la Commanderie, route de Villers, une cité ouvrière où il est mort, samedi dernier, vers 8 heures du matin.
De nombreux amis ont accompagné hier son convoi à la gare du chemin de fer, d'où le cercueil èst parti pour Ogéviller.


21 juillet 1878
Un commencement d'incendie a éclaté a Vaucourt, chez M. Crouvizier. Les pertes sont évaluées à 100 fr. environ. Il y a assurance.


28 juillet 1878
M. Michel Victor obtenait, à la session d'avril 1876, comme élève du collège libre de Blâmont, le brevet d'instituteur avec la mention des langues anglaise et allemande. - Resté à l'Etablissement en qualité de professeur. Michel vient de subir avec succès, à la Faculté de Paris, les épreuves, du baccalauréat ès-lettres.


6 août 1878
M. Cromer (Victor), élève du collège libre de Blâmont, a été reçu le 6e à l'examen du brevet d'instituteur. Il a obtenu en outre la troisième série du brevet supérieur ainsi que le dessin linéaire et d'ornement.
L'élève Pierron, de Blâmont, déjà breveté; a également obtenu lors de la dernière session, la troisième série du brevet complet.


9 août 1878
Cour d'assises de Meurthe-et-Moselle
4e affaire. - Infanticide
Marie-Rose Galet, âgée de 18 ans, journalière, est accusée d'infanticide. Sa mère, la femme Galet, comparaît sous l'inculpation de complicité du même crime. Elle est âgée de 42 ans.
Dans la. nuit du 27 au 28 mai 1878, Rose Galet, qui n'avait fait aucun préparatif et avait caché sa grossesse même à ses parents, accoucha au domicile de ces derniers, à Domèvre, d'un enfant du sexe masculin auquel elle donna la mort en lui serrant fortement le cou. Sa mère, qui était présente à son accouchement, est accusée d'avoir coopéré au crime en serrant fortement le cou de l'enfant; en tout cas, d'avoir dit à sa fille d'étrangler le nouveau-né bien vite pour que son père ne l'entendît pas, d'avoir aidé sa fille à l'enterrer dans le jardin.
M. le président fait retirer la femme Galet et procède d'abord à l'interrogatoire de la première accusée.
Celle-ci avoue avoir commis le crime qui lui est reproché. Elle reconnaît également qu'elle a agi sur les instigations et les conseils de sa mère. Seulement, elle ajoute, pour s'excuser, qu'elle craignait d'être battue par son père.
La femme Galet, qui est interrogée ensuite, a une réputation déplorable au point de vue des moeurs. Elle a eu trois enfants naturels avant son mariage, qui n'a été célébré que l'année dernière. Cette accusée prétend avoir complètement ignoré la grossesse de sa fille ; mais il est bien difficile, ainsi qu'on le lui fait remarquer, d'admettre qu'elle ne se soit aperçue de rien. Du reste, elle est en contradiction absolue avec sa fille qui déclare qu'elle lui a tenu ce langage: «Ah! coquine, étrangle-le vite, que ton père ne l'entende pas. »
Son fils, âgé de 7 ans, a dit également qu'il a vu, pendant qu'on le croyait endormi, sa soeur et sa mère étrangler l'enfant, puis l'enterrer. A tout cela, l'accusée ne répond que par des dénégations.
M. le président lui demande quelle raison ses enfants auraient pour lui imputer une part dans le crime. Elle ne répond rien.
La dame Fraize. - Le lundi 27 mai, j'ai entendu des plaintes. J'ai supposé que la fille Galet accouchait. Il y avait quatre ou cinq mois que je la supposais enceinte. Quand on en parlait à la jeune fille, elle disait toujours que ce n'était pas vrai.
La dame Morel, institutrice. - Rose Galet est venue à l'école jusqu'à sa première communion, c'est-à-dire jusqu'à 13 ans. Je n'ai jamais rien remarqué sur son compte.
La dame Henriquel : Le petit Victor Belin m'a raconté que sa soeur avait eu un petit garçon, et qu'avec l'aide de sa mère elle l'avait mis « dans un trou. »
Le témoin ajoute : j'ai dit un jour à la fille Gallet : « Tu ne peux plus cacher ta grossesse maintenant. » Elle m'a répondu : « Je ne suis pas enceinte ; vous le verrez bien plus tard. »
La dame Cotel : Le 28 mai, mon enfant m'a dit que Victor Belin lui avait raconté que sa mère avait eu un enfant. Que les femmes Galet lui avaient mis leurs mains sur la bouche, qu'elles l'avaient enterré croyant qu'il n'entendait pas.
J. Thiébaut Esch, maréchal des logis : Quand on a fouillé le jardin, la mère paraissait très inquiète. Les renseignements que j'ai recueillis sur les deux accusées sont très mauvais.
M. Virlet, docteur en médecine à Blâmont : L'enfant était dans des conditions normales ; ii portait au cou deux ecchymoses ; j'ai procédé avec un de mes confrères à l'examen du poumon ; nos conclusions sont que l'enfant était né à terme, viable et avait respiré.
M. Villard, organe du ministère public soutient l'accusation.


10 août 1878
Cour d'assises
Affaire Galet. - Infanticide.
(Suite.)
D'après le ministère public, les faits reprochés aux femmes Galet sont certains. Non-seulement la fille avoue, mais encore elle fait connaître toutes les circonstances du crime qu'elle a commis. Pour ce qui est de la mère, elle a eu recours à un système de dénégations inadmissibles et qui n'est pas fait pour lui valoir l'indulgence du jury.
Me Goudchaux-Picard raconte la vie antérieure de sa cliente, Rose Galet. Jamais, dit-il, avant le fait qui lui est aujourd'hui reproché, on n'avait eu aucune plainte à lui adresser. En ce qui concerne ce fait même, bien des points restent dans l'ombre et, il ne faut pas l'oublier, si le doute s'élève sûr un seul, c'est l'acquittement. Il se peut fort bien que la mort de l'enfant provienne de la non ligature du cordon ombilical. Et qu'on ne dise .pas, dans ce cas, qu'il y aurait infanticide par omission. On ne saurait déterminer, en effet; qui, de la fille Galet ou de sa mère, est coupable de cette omission. Me Picard termine en réfutant la théorie de l'exemple présentée par le ministère public;
Me de Nicéville présente la défense de la femme Galet. On veut, dit-il, que ma cliente soit la complice de sa fille et on n'a même pas prouvé qû'il y eût un fait principal. Le seul témoin, c'est le petit Victor Belin, un enfant de sept ans, qui s'est contredit sans cesse; Il est vrai qu'aujourd'hui la fille Galet prétend que sa mère l'a engagée à étrangler son enfant; mais c'est là un langage tout différent de celui qu'elle a tenu d'abord.
Le défenseur ne croit pas qû'il y ait des preuves suffisantes pour prononcer une condamnation contre la femme Galet.
Nous avons annoncé hier que la cour avait condamné la fille Galet à 5 ans de travaux forcés et sa mère à 15 années.


24 août 1878
L'Eclaireur confirme en ces termes nos renseignements sur les débordements dans l'arrondissement de Lunéville :
A la suite des pluies de ces derniers jours, la ligne du chemin de fer d'Avricourt à Cirey, a été coupée le 20 août, par les eaux, entre Blâmont et Frémonville, au kilomètre 11. Le train 21 43, qui part d'Avricourt, est resté à Blâmont.
Hier 21, la Vezouse marquait au-dessus de l'étiage : Pont de Cirey, 0 m. 91; pont de Blâmont, 2 m. 10; pont de Marainviller, 3 m 03. pont de Lunéville, 2 m. 89. Et pour la Meurthe, l'eau était au pont de Viller, à 1 m. 28 au-dessus de l'étiage .
Cette crue contrarie considérablement les travaux en cours d'exécution, en ce moment, sur la Meurthe, pour la conduite des eaux à Lunéville.


14 septembre 1878
La veuve Catherine Kitter, âgée de 54 ans, demeurant à Saint-Pierre (Alsace-Lorraine), nantie d'une sacoche contenant 4,000 francs, qu'elle avait dérobée à un voyageur, a été arrêtée par la gendarmerie à Avricourt. L'Eclaireur dit qu'en attendant son transfert à Lunéville, on l'avait incarcérée à la chambre de sûreté d'Igney ; mais, dans l'après-midi du 5, lorsqu'on vint lui apporter sa nourriture, on la trouva morte sur le lit de camp. La mort à été occasionnée par un ébranlement cérébral.


26 septembre 1878
On nous signale de Autrepierre, le suicide de M. H..., âgé de52 ans, propriétaire, qui s'est pendu dans son grenier. Il avait perdu l'usagé de ses facultés mentales.


24 novembre 1878
On signale un commencement d'incendie chez Mme Malherbes, journalière à Repaix . Les pertes approximatives sont de 200 fr. Il y a assurance.


13 décembre 1878
L'emballeur Motz, d'Avricourt, a restitué au propriétaire une pièce de cinq francs qui lui avait été donnée pouf une de 0 fr. 50 c.


24 décembre 1878
Les Neiges.
Le train 46, d'Avricourt, à Paris, a été arrêté dans la nuit du 22 au 23, par les neiges, entre Emberménil et Marainviller, au kil. 398, la voie descendante étant obstruée par la neige.La circulation a été établie sur la voie montante entre Lunéville et Emberménil. Des ouvriers auxiliaires et 100 hommes de troupe ont été envoyés pour déblayer.
Le train 21/56 .de Cirey à Avricourt est resté en détresse, entre Gogney et Foulcrey, au kil. 4.800. On a demandé des secours à Cirey. Toutes les tranchées entre Avricourt et Gogney sont encombrées par la neige qui est épaisse d'un mètre. La circulation est impossible sur cette ligne.
Le train 21/41 a été obligé de rebrousser chemin depuis Frémonville ; on a amené des machines pour le remorquer.


27 décembre 1878
Dans l'incendie qui a éclaté à Chazelles, le 25 octobre dernier, les sapeurs-pompiers de Verdenal se sont rendus maîtres du feu. Ils ont montré beaucoup de courage et de dévoument.
Sur la demande du maire de la commune de Verdenal qui, secondé par le sergent-major, commandait la subdivi-
sion, à défaut du sous-lieutenant démissionnaire, les compagnies d'assurances l'Aigle et la Générale, en reconnaisance des services rendus par les pompiers de Verdenal, leur ont envoyé, la première une gratification e 30 fr., la deuxième une gratification de 25 fr., et une médaille en argent au maire.


28 décembre 1878
Un commencement d'incendie s'est déclaré chez M. Blanchet, tisserand à Harbouey, pendant qu'il creusait une fosse au cimetière. Sa femme était absente. Ayant entendu crier-au feu et ayant appris que sa maison brûlait, il accourut pour sauver ses deux-enfants qui étaient-restés seuls à la maison.
Heureusement les voisins avaient déjà jeté de l'eau sur le foyer. Les pompes furent promptement amenées et on fut bientôt maître du feu. Les dégâts sont peu importants
 

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