9 janvier 1894
Incendies
Un incendie dont la cause est inconnue détruit, en partie, une
maison d'habita4ion située à Blâmont, habitée par trois
locataires et appartenant à M. Renaudin, banquier à Dieuze.
Les pertes s'élèvent à 20,000 francs environ.
5 avril 1894
COMMUNE D'iGNEY-AVRICOURT
Les habitants d'Igney demandent que la section d'Avricourt soit
érigée en commune distincte.
Cette demande est motivée par la raison que les revenus de la
section d'Igney seraient en grande partie affectés aux besoins
de celle d'Avricourt, dont les représentants au conseil
municipal forment la majorité de l'assemblée.
La commission syndicale élue à Igney, en exécution de l'article
4 de la loi du 5 avril 1884, s'est montrée favorable au projet,
qui est repoussé par le Conseil municipal.
L'enquête à laquelle il a été procédé à ce sujet a soulevé de
nombreuses protestations de la part des habitants de
l'agglomération d'Avricourt.
D'autre part, M. le directeur des contributions directes trouve
insuffisants les motifs invoqués pour justifier la modification
projetée, et le conseil d'arrondissement a conclu au maintien du
slatu quo.
Le conseil général adopte le principe de la division.
16 juin 1894
Singulier retard
M. S..., négociant à Blâmont, est venu à Nancy, vendredi soir,
pour rechercher un de ses employés qu'il avait envoyé faire des
encaissements se montant à 3 000 fr. environ et qui n'était
point rentré à Blâmont à l'heure convenue.
M. S..., qui a une grande confiance en son employé, craint qu'il
n'ait été victime d'un accident.
9 juillet 1894
Une rectifcation
L'Eclaireur a reçu la lettre suivante :
« Lunéville, le 5 juillet 1894.
» Monsieur le rédacteur en chef,
» La lettre de M. André, maire d'Emberménil, publiée dans le
numéro de dimanche dernier, à l'occasion de la mort du très
regretté président Carnot, contient ce qui suit:
« Emberménil. - Tout le monde a arboré des drapeaux en berne et
garnis de crêpes, excepté toutefois le garde forestier. » .
» Or, il y a 99 ménages à Emberménil et 10 drapeaux y ont été
posés. Donc, tout le monde n'a pas arboré des drapeaux en berne
et garnis de crêpe et, pour cause, car il n'y a pas de marchand
de drapeaux dans la localité ; pour s'en procurer, il faut aller
à Lunéville, et,, si 89 chefs de famille n'ont pas cru devoir
faire ce voyage, si le garde forestier s'est comporté comme la
grande majorité des habitants, il ne faut vraiment pas le
signaler tout seul.
» L'usage des drapeaux tend à se généraliser ; mais, il n'est
pas encore très répandu dans les villages, comme vous le voyez.
» En tous cas, soyez sûr que le deuil du président Carnot est
porté dans le coeur de tous les Français, avec ou sans
accompagnement de drapeaux, et que le garde forestier d'Emberménil
est de ceux-là.
» Veuillez agréer, monsieur le rédacteur en chef, l'expression
de mes sentiments les plus distingués.
» E. DU CHATELLE,
» inspecteur des forêts. »
7 août 1894
Argent perdu
Le nommé Joseph Lecossois, âgé de 43 ans, marchand de poissons à
Frémonville, est venu déclarer au bureau central de police,
lundi vers sept heures et demie du soir, qu'il venait de perdre
ou qu'on lui avait dérobé son porte-monnaie contenant 200 fr.
6 septembre 1894
Accident de voiture
M. Jean-Baptiste Baudisson, âgé de 22 ans, préposé des douanes à
Repaix, avait pris place dans un tombereau attelé d'un cheval
conduit par M. René Aubry, âgé de 17 ans, habitant la même
localité. Au moment où la voiture venait de s'engager sur une
pente assez rapide, le cheval prit le mors aux dents et, malgré
les efforts de son conducteur, entraîné par le poids du
véhicule, il s'abattit. Baudisson et Aubry furent précipités sur
la chaussée. Baudisson fut tué sur le coup ; quant à Aubry, il
est dans un état désespéré et les médecins ne pensent pas
pouvoir le sauver.
Le mort et le blessé ont été relevés par des personnes témoins
de l'accident et transportés à Repaix, où la nouvelle de ce
terrible accident â produit une. vive émotion.
24 octobre 1894
Vol de 200 francs
M. Lucien Godchot, âgé de 40 ans, marchand de chevaux à Blâmont,
avait envoyé son domestique chez M. Désiré Vourion, cultivateur
à Ogéviller, lui remettant une lettre dans laquelle il priait ce
dernier de remettre â son domestiqüe une somme de 200 fr., à
valoir sur le prix d'un cheval que lui avait vendu M. Godchot.
M. Godchot ne voyant point revenir son domestique, nommé Eugène
Jacquot, âgé de 15 ans, originaire de Moriville, fut pris de
soupçons, télégraphia à M. Vourion, qui lui répondit qu'il avait
remis les 200 fr. à Jacquot.
Comprenant alors qu'il avait été volé, il informa la gendarmerie
de Blâmont du préjudice qui lui était causé.
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