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Le Progrès de l'Est

- 1884 -
 


22 janvier 1884
Un vol d'une somme de soixante-dix francs a été commis au préjudice de Mme Rose, aubergiste à Frémonville. L'auteur du délit est inconnu.

2 février 1884
UN BATAILLON SCOLAIRE AU CIMETIÈRE. - On nous écrit d' Ogéviller :
« Dans la première quinzaine de janvier, Ogéviller a vu une touchante et modeste cérémonie. La section du bataillon scolaire rendait les honneurs funèbres à un jeune camarade, Jules Michel, âgé de douze ans, décédé après une courte maladie. Clairons en tête, elle a escorté le corps de cet enfant jusqu'à sa dernière demeure. Son attitude était très recueillie, les mouvements d'usage ont été exécutés avec un ensemble parfait. »


7 février 1884
La gendarmerie de Blâmont a mis en état d'arrestation le sieur D., domestique chez M. Chatelat, propriétaire à Reclonville. Cet individu avait volé, au préjudice de M. Idoux, négociant à Reclonville, un coupon d'étoffe d'une valeur de trente francs.


8 février 1884
Un commencement d'incendie a éclaté à Leintrey, le 2 février, dans la maison de M. Ferry. Les pertes, qui sont minimes, étaient couvertes par une assurance.


28 février 1884
Dans la nuit du 22 au 23 février, un incendie a dévoré deux hectares de taillis, dépendant d'une forêt sise sur le territoire de Leintrey et appartenant à M. Jeanpierre, propriétaire au Sauvoy-lez-Nancy. Le feu a été communiqué par des charbons échappés de la machine à vapeur d'un train qui allait dans la direction de Igney-Avricourt. Les pertes qui résultent de cet incendie sont évaluées à quatre mille francs et couvertes par une assurance.


9 mars 1884
Un vol de vêtements et d'étoffes, estimés deux cent cinquante francs, a été commis, dans le courant du mois de janvier, au préjudice et au domicile de M. Kahn, brocanteur à Herbéviller.


18 mars 1884
Le 12 mars, Mlle Blanchel, de Harboué, a glissé si malheureusement sur le pavé qu'elle s'est fracturé la jambe. M. le docteur Zimmermann, de Blâmont, a déclaré qu'il en résulterait pour elle une incapacité de travail de deux mois.


1er avril 1884
M. Benoît, propriétaire à Ogéviller, a été trouvé mort dans son domicile le 26 mars. Il avait succombé aux suites d'une congestion pulmonaire.


5 avril 1884
Le 29 mars, à Gogney, deux maisons ont été complètement détruites par un incendie. Elles appartenaient à MM. Perrin, demeurant à Gogney, et Prenat, cultivateur à Emberménil. Les récoltes qu'elles contenaient appartenaient à MM. Geoffroy et Marcel, cultivateurs à Gogney. Les pertes sont de seize mille huit cents francs ; elles ne sont couvertes que pour seize mille deux cents francs par l'assurance.


20 mai 1884
ÉLECTIONS DE BLAMONT. - On nous écrit de Blâmont :
« Monsieur le rédacteur,
» Magré le zèle de la réaction ; malgré les manoeuvres intéressées de la dernière heure, la liste républicaine a passé tout entière à une forte majorité.
» C'est une nouvelle défaite pour nos monarchistes, qui n'en sont plus à compter leurs infortunes. En rejetant la liste réactionnaire, les électeurs onl fait bonne et prompte justice des vagues accusations publiées contre les conseillers sortants, dont la compétence et l'honorabilité sont bien établies.
» Un abonné, »
Voici la liste des élus :
MM. Charles Barthélemy, conseiller municipal sortant; Alexandre Brice, id. ; Léopold Charton; Emile Cherrier; François Colin, conseiller municipal sortant; Léon Croctaine ; Joseph Hertz, dit Jules, conseiller municipal sortant ; Mayer Isay, id.; Charles Labourel, id.; Charles Melnotte, id.; Jean-Baptiste Rousselot, dit Oscar; Jules Séliquer, conseiller municipal sortant ; Henry Spire ; Lion Spire, conseiller municipal sortant ; Jules-Isidor Welker, cultivateur; Silvain Wongkoeffet, conseiller municipal sortant.


22 mai 1884
Pendu
M. Lhote, propriétaire à Ogéviller, a été trouvé pendu à une poutre de son grenier. On ignore les causes qui l'ont déterminé à se donner la mort.


22 juin 1884
Une épidémie d'angine gourmeuse vient de se déclarer sur les chevaux de plusieurs propriétaires de Frémonville. Le maire de la commune a pris un arrêté prescrivant aux propriétaires de chevaux malades de ne les conduire boire qu'à une seule fontaine expressément désignée


25 juin 1884
Après une leçon sur les insectes nuisibles à nos récoltes, l'instituteur d'Ogéviller, M. Dardaine, a engagé ses élèves à faire la chasse aux hannetons. Près de 8,000 de ces insectes ont été détruits.


28 juin 1884
M. le maire de Xousse a fait remettre entre les mains de la gendarmerie d'Igney une femme sourde-muette, âgée de trente à trente-cinq ans, dont l'identité n'a pu être établie. Comme cette inconnue est inculpée de vol flagrant commis au préjudice de plusieurs personnes, elle a été déposée à la chambre de sûreté de la gendarmerie d‘Igney.


5 juillet 1884
M. Michel, vannier à Ogéviller, est tombé à bas d'un boeuf sur lequel il était monté en rehtrant des champs. Il a succombé quelques instants après.

Le cadavre de M. Breton, manoeuvre à Foulcrey, a été trouvé; il y a quelques jours, dans la rivière, sur le territoire de Blâmont. M. Breton était étranger à la localité; son identité n'a pu être constatée que grâce à des papiers presque illisibles qui se trouvaient dans ses poches.


22 juillet 1884
LA FÊTE NATIONALE. - Ogéviller . - La fête nationale du 14 juillet dans la patriotique commune d'Ogéviller a eu lieu avec entrain.
Dès la veille, des salves et des sonneries ont annoncé la fête. Des drapeaux ont été arborés sur les édifices communaux, ainsi que sur la place principale du village et devant beaucoup de maisons.
Dans la matinée du 14, un défilé, ayant en tête le conseil municipal au complet, suivi de la brigade de douanes en armes, ainsi que de la compagniedes sapeurs-pompiers, du bataillon scolaire, et des fonctionnaires de l'Etat et de la commune, a eu lieu dans les rues principales.
A huit heures du soir, la chorale militaire de Manonviller, composée de vingt-cinq exécutants et placée sur une estrade décorée de lanternes vénitiennes, est venue prêter son concours à cette belle fête. Elle a commencé par le chant de la Marseillaise, et a exécuté ensuite plusieurs chants patriotiques très applaudis. Pendant ce concert on a tiré un feu d'artifice. Après la Marseillaise, retraite aux flambeaux, exécutée parla compagnie des sapeurs-pompiers, la brigade de douanes et le bataillon scolaire. Les sentiments patriotiques de la commune se sont nettement manifestés.


27 août 1884
M. Clasquin, maçon à Domjevin, est tombé le 23 août du haut de la toiture d'une maison qu'il réparait. Il s'est fait une contusion grave à la tête.


21 octobre 1884
TAMPONNEMENT. - Dimanche 19 octobre, le train quittant Avricourt à 8 h. 35 du matin et se dirigeant sur Cirey, a tamponné, entre les stations de Gogney et Foulcrey, à la hauteur du kilomètre 400, un cheval qui suivait la voie.
Le mécanicien n'a pu arrêter à temps la machine et le cheval a été littéralement broyé. Fort heureusement, il n'y a pas eu déraillement. Trois autres chevaux, qui suivaient aussi la voie, ont pu s'échapper à temps.


24 octobre 1884
Vol.
M. Masson, homme d'équipe au chemin de fer, à Igney, a été attaqué, le 20 octobre, par plusieurs jeunes gens de Blâmont qui lui ont enlevé sa montre ; il n'a pu donner aucune indication sur les auteurs du vol.


7 décembre 1884
Un commencement d'incendie s'est déclaré, le 3 décembre, à Blâmont, dans la maison communale des filles. Le feu a pris dans la chambre à coucher de Mme Denis, .institutrice; il a été éteint en quelques instants. Les causes de l'incendie sont attribuées à l'imprudence d'une servante qui a mis le feu par mégarde à des vêtements pendus dans une garde-robe.

Un vol de vin et de bouteilles, estimé 100 francs, a été commis, le 3 décembre, au préjudice de Mme veuve Leroy, demeurant à Herbéviller. L'auteur est inconnu.


9 décembre 1884
Mme veuve Mirgon, fileuse, demeurant à Leintrey, a été victime le 4 décembre d'un vol d'une somme de 27 fr. L'auteur du méfait est jusqu'ici resté inconnu.


11 décembre 1884
Le cadavre de M. Césard, âgé de cinquante-trois ans, coquetier à Ancerviller, a été trouvé, le 7 décembre, le long du chemin vicinal d'Ancerviller à Merviller, territoire de cette commune, au lieudit au Paltau. Aux côtés de M. Césard était couché le chien qui l'accompagnait ordinairement.
Le corps a été examiné par M. le docteur Messier, qui a constaté qu'il ne portait aucune trace de violence et a déclaré que la mort était le résultat d'une congestion cérébrale
 

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